Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 12 chapters

Published: 04-01-19

Last update: 17-01-19

 

Comments: 14 reviews

» Write a review

 

DrameRomance

 

Summary: Comment trois mots peuvent changer une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "L'annonce" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I change my username?

 

I do not allow people to change their username on their own yet. Maybe later. So if you want to change your username, contact me and give me your old and new username with your password for authentification.

 

 

   Fanfiction :: L''annonce

 

Chapter 3 :: chapitre 3

Published: 08-01-19 - Last update: 08-01-19

Comments: Nouveau chapitre en ligne. Merci Nocha pour tes commentaires^^. Bonne lecture!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 3  

 

Kaori dormait encore après une nuit agitée lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit. Ryo posa son chargement sur la commode et la regarda. Elle était adorable, elle avait presque l’air serein et il se maudit d’être en partie la cause de ses soucis, une grande partie même. Elle qui se donnait tant de mal pour lui méritait beaucoup mieux que ce qu’il avait à lui offrir. Mais il avait entendu ses mots hier. Il avait eu le temps de cogiter et de prendre sa décision. Elle voulait partir et essayer de vivre sa vie parce que lui-même n’était pas capable de dépasser ses principes. Toute la nuit, il avait réévalué la situation, la possibilité de laisser enfin leur histoire prendre vie mais, quoiqu’il fasse, il n’y arrivait pas. Il ne se sentait pas le droit de mettre sa vie encore plus en danger ni celui de la laisser renoncer à être mère car il ne se sentait pas non plus d’avoir la responsabilité d’une personne en plus, qui plus est incapable de se défendre.  

 

Alors après avoir muselé son coeur sur ces deux points-là pour ne laisser que la raison parler, il lui lâcha enfin la bride et considéra sa requête. Et il finit par se dire qu’il lui devait au moins cela. Pas de regret pour lui comme pour elle. Il s’avoua également en souriant que ce n’était pas par pure charité qu’il allait dans son sens. Il aurait sept semaines pour faire ce qu’il n’avait pas pu faire ces sept dernières années : l’aimer. Certes, ils auraient peu de temps mais il prendrait le temps tout de même. Il n’allait pas se ruer sur elle. Il avait sept semaines pour voir ce qu’aurait pu être une relation avec la femme de sa vie, sept semaines pour se faire des souvenirs qui devaient lui permettre de rester sans elle celui qu’il était devenu grâce à elle. Il fit taire la petite voix au fond de sa tête – ou de son coeur- qui lui disait :  « et pourquoi pas la faire changer d’avis ? »  

 

Il se reprit. Elle avait été claire : elle prendrait cet avion. La petite voix lui dit alors : « donne-lui envie de revenir. ». Il se donna une tape sur la tête pour la faire taire. Ouch ! Un peu trop fort, se dit-il en se frottant le crâne. Si une fois dans sa vie il devait donner quelque chose à Kaori, c’était maintenant : cesser d’être égoïste et la laisser accomplir ses rêves. Il lui donnerait ces sept semaines et la laisserait partir même si ça devait le tuer à l’intérieur. Fort de ses résolutions, il s’était levé au petit matin pour lui annoncer sa décision et c’était dit qu’il joindrait l’utile à l’agréable. Voilà pourquoi il regardait Kaori dormir, plus pour longtemps : la belle se réveillait. Il vint s’asseoir sur son lit.  

 

- Bonjour, Kaori.  

 

Elle le regarda, surprise. Jamais ô grand jamais Ryo ne venait dans sa chambre de si bon matin. Elle remonta les couvertures sur elle, les joues rosies.  

 

- Bonjour Ryo. Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu es déjà réveillé ?  

 

- Faudrait-il encore que j’ai dormi…, dit-il en souriant légèrement. Elle baissa les yeux, se sentant fautive. Elle s’en voulut de l’avoir bousculé hier soir. Elle n’aurait pas dû, elle aurait mieux fait de partir sur le champ. Quelle égoïste…  

 

- Stop Kao, lui murmura-t-il en lui relevant le menton. Elle leva des yeux brillants de larmes vers lui. Il essuya la traîtresse qui s’était échappée.  

 

- Ne t’en veux pas. Tu as le droit de vouloir mieux. Je ne te laisserai pas partir de gaieté de coeur mais si c’est que tu veux, alors je te dis oui… à tout.  

 

- Ryo…, souffla-t-elle, émue plus qu’elle ne l’aurait cru. Il prit son visage en coupe.  

 

- Je te donne les sept semaines que tu veux. A partir de maintenant, ce n’est plus toi et moi, c’est nous.  

 

Il se pencha alors vers elle et l’embrassa tendrement. Elle regarda comme spectatrice ses lèvres approcher des siennes puis s’y poser. Elle ne revint à la réalité que lorsqu’elle sentit leur chaleur et leur douceur sur sa bouche. Il l’embrassait !!! Elle n’en revenait pas. Sentant son émoi, Ryo n’approfondit pas le baiser, il ne se jetterait pas sur elle tel l’affamé qu’il était.  

 

- Joyeuse Saint Valentin, Sugar.  

 

- Joyeux Saint Valentin, Ryo. murmura-t-elle.  

 

Sa première Saint-Valentin avec lui… sa dernière aussi mais elle chassa cette pensée bien vite… Il se leva, prit ce qu’il avait déposé sur la commode et revint vers elle.  

 

- Tu m’as amenée le petit déjeuner au lit ? bégaya-t-elle sous le coup de l’émotion. Il n’y avait que dans ses rêves que cela arrivait… Elle le dévisagea : elle n’était pas sure mais elle aurait juré qu’il avait rougi l’espace d’un instant.  

 

- Oui, il faudra que je me réhabitue à me faire à manger, laissa-t-il sortir avant d’avoir pu réfléchir. Il se frappa mentalement. Une lueur de tristesse traversa le regard de Kaori mais elle ne put lui en vouloir : c’était la vérité.  

 

- C’est délicieux.  

 

- Merci. Kao, il y a un point qu’il faut éclaircir cependant : que dirons-nous aux autres ?  

 

- Je ne veux leur annoncer mon départ qu’au dernier moment. Je ne veux pas inquiéter Miki.  

 

- D’accord. Et pour nous ?  

 

- J’aimerais profiter un maximum de… nous.  

 

Ca lui faisait drôle de prononcer ce mot. Cela faisait longtemps qu’elle l’attendait et, en même temps, dans sept semaines, tout serait fini. Pour la première fois, elle se demandait si elle n’avait pas fait une énorme erreur. Ryo lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il l’attira vers lui et l’embrassa à nouveau et cela eut l’effet escompté : tous ses doutes s’envolèrent.  

 

- Alors nous ne nous cacherons pas, pas d’affichage outrancier, mais, devant eux, pas de secret. Ce soir, je t’invite : tiens toi prête pour dix neuf heures.  

 

- Où irons-nous ?  

 

- Tttt. Pas de question, c’est une surprise. En attendant, Mademoiselle Makimura, il faut songer à se lever. J’ai des choses à faire.  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres, la voyant prête à lui poser mille questions.  

 

- Pas de question. Pour les sept semaines à venir, tu me fais entièrement confiance et je me tiens à carreaux. Promis ?  

 

Il lui tendit le petit doigt en signe de pacte. Elle acquiesça, enroula le sien autour et fut prise d’une émotion intense. Il l’attira vers lui et l’enlaça tendrement. Il sentait son souffle léger et chaud dans son cou, sa poitrine collée contre lui. Il la serra encore plus fort. Il n’aurait jamais pensé ressentir des sensations si fortes rien qu’en la tenant contre lui. Il n’osait imaginer ce que ce serait lorsqu’ils deviendraient intimes. Apparemment, une certaine partie de son anatomie l’imaginait très bien, elle. Il dut se faire violence pour lâcher Kaori. Ils se levèrent et sortirent de la chambre, Kaori se dirigeant vers la salle de bains et Ryo vers la cuisine.  

 

Se glissant sous le jet chaud, elle n’en revenait pas. Tous les évènements de ce matin ne pouvaient être réels, elle rêvait. Elle se pinça une première fois. Aïe ! Non ce ne pouvait être… Elle se pinça une deuxième fois. Aïe ! Et si, tout était vrai, c’était bien réel. Ils s’étaient embrassés, il l’avait tenue dans ses bras, serrée contre son coeur qui avait battu plus vite comme le sien, il lui avait ramené le petit déjeuner au lit… et par dessus tout, il lui accordait sept semaines. Elle en profiterait : elle mettrait sept semaines de bonheur dans sa mémoire.  

 

Puis lui revint en mémoire son rendez-vous : il l’invitait pour la Saint-Valentin. Elle fit mentalement le tour de sa garde-robe et paniqua : elle devait trouver quelque chose de mémorable à se mettre. Elle aussi avait donc des choses à faire. Elle sortit de la douche et se prépara en quatrième vitesse. Elle rejoignit Ryo qui était prêt lui aussi.  

 

- Tu sors ?  

 

- Oui. Moi aussi j’ai des choses à faire, lui dit-elle en lui adressant un clin d’oeil.  

 

Il lui sourit en retour, d’un sourire chaud et bienveillant, et il vit avec amusement ses joues rosir. Bon sang pourquoi avait-il attendu si longtemps ? Idiot, s’admonesta-t-il, tu le sais très bien…  

 

Ils se dirigèrent ensemble vers l’entrée et, au moment où il allait ouvrir la porte, Kaori posa sa main sur la sienne pour l’arrêter. Elle se tourna vers lui et, tremblante, soucieuse de sa réaction, l’embrassa. D’abord surpris, mais ravi, de son initiative, il la laissa faire mais lorsqu’elle passa les bras autour de sa nuque, il ne put s’empêcher de la serrer contre lui et approfondir leur échange. Il l’entendit gémir tout contre ses lèvres et ne put s’empêcher de glisser sa langue entre ses lèvres. Il crut qu’elle le repousserait sous l’intrusion mais l’élève était douée et elle ne tarda pas à répondre à ses avances, mêlant sa langue à la sienne dans un combat passionné. Il ne se rendit pas compte qu’il l’avait plaquée contre la porte, que leurs mains étaient passées sous le haut de l’autre et caressaient avidement chaque parcelle de peau parcourue. Il ne se souvint pas non plus quand il avait soulevé Kaori et qu’elle avait enroulé ses jambes autour de ses hanches. Il n’était conscient que de deux choses : la sensation de pouvoir toucher sa partenaire et la folie que déchaînaient les gémissements de plaisir qu’elle laissait échapper.  

 

Kaori ne savait plus non plus où elle était. Elle était submergée par toutes les sensations que ses mains et sa langue provoquaient. Chaque sillon laissé était comme une brûlure tracée sur son corps. Elle ne ressentait aucune gêne, elle qui n’était pas habituée à ce genre de « traitement ». Avec lui, ça lui semblait naturel. Elle n’arrivait plus à penser et heureusement qu’il s’écartait de temps à autre, car elle n’était pas sure qu’elle aurait pensé à respirer non plus. Elle ne voulait plus que ce moment s’arrête. Elle voulait être à lui, le sentir en elle. Elle ne rougit même pas à cette pensée, elle en frissonnait d’impatience, d’autant que les mains de Ryo s’étaient glissées sous sa jupe, ses doigts sous l’élastique de son sous-vêtement. Encore un peu, ils seraient dans son intimité. Un nouveau frisson la prit.  

 

Ryo sentit les frissons de sa partenaire et une alarme résonna dans sa tête. Il fallait qu’il calme le jeu. Ce n’était pas ainsi qu’il voulait que ça se passe et surtout pas ici… Il retira délicatement ses doigts et rabattit la jupe de Kaori. Il l’entendit gémir d’une voix rauque :  

 

- Ryo…  

 

Il dut faire un violent effort sur lui pour ne pas reprendre là où il en était resté. Il s’écarta doucement d’elle, la reposa sans la lâcher et la regarda. Ce qu’elle était belle, les lèvres rouges et gonflés par leurs baisers, les joues rosies par le désir. Elle le dévisagea sans comprendre pourquoi soudain il s’était arrêté. Il la plaqua contre lui et lui dit d’une voix qui lui était étrangère :  

 

- Pas ici. Notre première fois doit être exceptionnelle. N’aie pas d’inquiétude sur mes intentions.  

 

Il soutint son regard lorsqu’elle réalisa à quel point il la désirait. Les yeux légèrement écarquillés, elle sentit une pointe d’inquiétude au creux de son ventre lorsqu’elle réalisa que ce membre dur et proéminent qu’elle sentait contre son ventre pénétrerait en elle. Elle s’écarta de lui légèrement, gênée, et baissa les yeux avant de lui dire :  

 

- Ryo, je vais te gâcher ce moment. Je ne suis pas douée pour ce… genre de choses.  

 

Il lui releva le menton. Il devait écarter ses doutes. Plongeant un regard tendre dans le sien, il lui caressa la joue doucement. Il vit ses lèvres frémir et se retint de l’embrasser à nouveau. Il lui demanda d’une voix sensuelle :  

 

- Pas douée ou inexpérimentée ? Tes baisers manquaient d’expérience mais pas d’expertise.  

 

- Ryo, je… je n’ai aucune expérience. Tu… tu seras le premier, lui avoua-t-elle d’une toute petite voix. Il s’en doutait mais fut néanmoins ému.  

 

- Cesse d’être aussi intransigeante envers toi-même. Je suis sûr que tu te surpasseras très vite comme dans tous tes autres apprentissages. C’est moi qui aies plutôt intérêt à être à la hauteur.  

 

Elle redressa si vite la tête qu’elle faillit le heurter. Elle sonda ses yeux gris et y lut les doutes.  

 

- Je n’ai aucun doute à ce sujet. L’étalon de Shinjuku…  

 

- L’étalon se retrouve devant la première femme avec qui ça doit durer plus qu’une nuit, alors j’ai intérêt à assurer… lui dit-il d’une voix emplie d’émotions. Elle lui caressa la joue et embrassa tendrement ses lèvres.  

 

- Merci, Ryo.  

 

Soudain, on tapa à la porte et ils sursautèrent. Ryo poussa Kaori à l’écart de la porte en lui faisant signe de se taire par instinct de protection. Il ouvrit et trouva Mick.  

 

- Déjà levé ? Fit celui-ci en regardant derrière Ryo à la recherche de sa vision adorée.  

 

- Oui. Désolé de te décevoir l’Amerloque. Si tu cherches Kaori, elle est déjà partie.  

 

- Oh shit, moi qui espérais un petit cadeau de saint-Valentin…  

 

- J’ai vu une ou deux massues spécial Saint-Valentin. Tu les testeras si tu veux.  

 

Mick tressaillit à la pensée. Ryo, qui d’habitude se serait énervé à voir Mick tourner autour de Kaori, restait serein. Il n’avait aucune raison d’être jaloux.  

 

- Ca va aller. Je dois trouver un cadeau de Saint-Valentin pour Kazue. Tu ne voudrais pas m’aider ? Tu as plus l’habitude des japonaises que moi.  

 

- Ce n’est pas une virée à laquelle je suis habitué mais pourquoi pas ?, lui répondit-il, jovial. Ca lui permettrait de regarder pour un cadeau de son côté aussi. Puis s’adressant plus à Kaori, toujours cachée derrière la porte, qu’à son compagnon :  

 

- Je te donne deux heures max. Après, on retrouve les filles au Cat’s.  

 

- Ok, man. Je ferai vite, ronchonna Mick.  

 

Kaori vit Ryo réapparaître pour prendre les clefs. Il lui caressa le bout du nez, ce qui la fit rougir, et lui montra deux doigts en articulant en silence « deux heures, ok ? ». Elle lui fit un petit signe de tête avec un énorme sourire. Il partit heureux. Elle le suivit de peu. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de