Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 12 chapters

Published: 04-01-19

Last update: 17-01-19

 

Comments: 14 reviews

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DrameRomance

 

Summary: Comment trois mots peuvent changer une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "L'annonce" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L''annonce

 

Chapter 9 :: chapitre 10

Published: 14-01-19 - Last update: 14-01-19

Comments: Bonjour, nouveau chapitre. Bonne lecture Merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

chapitre 9  

 

La matinée était froide et pluvieuse. Kaori frissonnait malgré l’épais manteau qu’elle portait. Les larmes aux yeux, elle essayait de contenir l’émotion qui lui étreignait le coeur. C’était la dernière fois qu’elle le voyait, qu’elle se tiendrait face à lui. Elle se sentait coupable de le laisser là, de l’abandonner. Elle avait tenu bon jusque là mais elle se sentait flancher. Soudain, elle tomba à genoux et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.  

 

- Oh Ryo, je n’y arriverai pas.  

 

Deux bras l’encerclèrent, lui apportant le soutien dont elle avait besoin.  

 

- Dire au revoir, c’est le plus difficile. Tu te poses mille questions, Kao, je le sais. Mais tu te souviens pourquoi tu le fais ?  

 

Elle acquiesça et inspira profondément pour calmer les tremblements de son corps. Pour avancer et vivre sa vie. Elle regarda la pierre tombale devant elle, celle de son frère.  

 

- Ca fait sept ans maintenant qu’il n’est plus là. Il me manque tellement.  

 

- Moi aussi il me manque. Tu te souviens de ce que je t’ai dit il y a quelques temps sur ce toit ?  

 

- Oui, qu’il est toujours là avec nous dans nos coeurs.  

 

- Alors, sache que tu ne l’abandonnes pas. Tu l’emmènes avec toi.  

 

Elle se laissa aller contre lui, laissant ses paroles s’insinuer en elle. Cet homme était tellement déconcertant : il l’avait habituée au pire et, depuis qu’ils étaient ensemble, il lui avait montré le meilleur de lui-même, la plupart du temps. Si seulement il lui demandait de rester, elle réduirait ce fichu billet en confettis. Mais voilà à quatre jours de partir, il n’avait rien dit. Et au fond d’elle-même, elle était presque sure qu’il ne le ferait pas.  

 

- Tu es trempée, Kao. Il faut rentrer.  

 

- Au revoir, aniki. Je t’aime., murmura-t-elle en déposant un baiser de la main sur la pierre glacée.  

 

Ryo la prit par le bras et l’entraîna doucement hors du cimetière. Kaori le retint un moment et le força à lui faire face.  

 

- Fais en sorte de ne pas le rejoindre avant très longtemps. Promis, Ryo ?  

 

- Ne t’inquiète pas pour moi, éluda-t-il.  

 

- Promets-le moi.  

 

- Promis, je ferai de mon mieux, lui répondit-il.  

 

Elle l’enlaça et l’embrassa avec tout l’amour qu’elle ressentait pour lui. Puis elle se laissa à nouveau entraîner hors de ce lieu. Ils rentrèrent. Ryo la laissa seule dans sa chambre. Elle devait préparer son départ et il avait beau essayer d’être un soutien, il avait ses limites.  

 

Le combat intérieur qui se livrait entre sa raison et son coeur s’amplifiait ces derniers jours. L’un lui disait de la laisser partir, que son enlèvement était une preuve flagrante qu’elle n’était pas en sécurité avec lui, d’autant plus qu’elle pourrait très bien être enceinte et que, de toute façon, il ne voulait pas d’enfants et il ne pourrait pas protéger une personne supplémentaire. L’autre lui répondait qu’elle était toute sa vie, que, s’il voulait la rendre heureuse, il lui suffisait de la garder près de lui et qu’un enfant, leur enfant, serait la plus grande preuve qu’il était sorti de son ancienne vie.  

 

Il partit fumer sur le toit. Il en profita pour passer deux ou trois coups de fil et voir si son projet était prêt. Rassuré, il raccrocha et partit préparer à manger. Il passa devant la chambre de Kaori. Elle était assise sur son lit et perdue dans la contemplation de son pendentif. Il s’approcha d’elle doucement.  

 

- Sugar, ça va ?  

 

- Oui, murmura-t-elle en affichant un pauvre sourire. Il vit qu’elle avait rajouté sa photo dans le pendentif.  

 

- Si tu veux refaire ta vie, ce n’est pas ma photo que tu dois mettre dedans. Tu dois laisser la place pour quelqu’un qui pourra t’apporter ce dont tu as besoin.  

 

- Tu m’apportes ce dont j’ai besoin…  

 

- Pour sept semaines, Kao. Tu sais qu’inévitablement je te décevrai si ça devait durer plus longtemps.  

 

Elle le dévisagea longuement. Il se sentit mal à l’aise sous son regard scrutateur.  

 

- Il n’y a que toi pour croire cela. Je suis persuadée que tu ferais un excellent compagnon. Mais tu es le seul à pouvoir le décider.  

 

Elle se releva et ferma le pendentif. Elle fit le tour de la pièce, revérifia ses armoires et commodes.  

 

- Tout est rassemblé. Pourras-tu me faire parvenir ces trois cartons-là plus tard ? Je ne veux pas envahir l’appartement de Sayuri.  

 

Il acquiesça. Son départ devenait réel, douloureusement réel. Il la prit dans ses bras et la serra très fort. Il avait froid d’un seul coup. Il avait besoin de la sentir contre lui. Kaori s’accrocha à lui, cherchant le même réconfort. Ils restèrent ainsi de longues minutes.  

 

- Quand vas-tu l’annoncer aux autres ?  

 

- Demain. Je leur annoncerai demain. Je vais leur fixer rendez-vous au Cat’s à onze heures.  

 

Il acquiesça. Kaori, se sentant oppressée dans cette pièce qui avait pourtant été son refuge pendant toutes ces années, emmena Ryo dans sa chambre.  

 

- Montre-moi tes talents, j’ai besoin de me sentir vivante.  

 

Ryo ne se fit pas prier et l’aima du plus profond de son être.  

 

Le reste de la journée passa rapidement et, lorsque Ryo lui dit de se préparer parce qu’ils sortaient, Kaori s’exécuta avec plaisir. Elle fut surprise lorsqu’il lui banda les yeux après l’avoir fait monter en voiture. Un frisson d’excitation la parcourut : que lui préparait-il ? Ils roulèrent pendant une demie-heure. Elle réfléchissait : elle ne connaissait aucun restaurant aussi loin. Où l’emmenait-il ?  

 

Soudain, ils s’arrêtèrent et il l’aida à sortir de la voiture. Une main sur sa taille, il la guida. Elle entendit les voitures dans la rue, une porte s’ouvrir devant elle : un restaurant dans un autre quartier peut-être…  

 

- Tu es prête ?, lui demanda-t-il. Elle acquiesça et il retira le bandeau.  

 

- Surprise !  

 

Ils étaient au Cat’s eye, tous leurs amis réunis. Kaori se retourna et regarda la porte. La clochette avait été enlevée. C’est en les voyant tous à nouveau qu’elle réalisa et les larmes de joie et de surprise sortirent. Ryo l’enlaça pour la soutenir. Miki se jeta dans ses bras et l’embrassa avec chaleur.  

 

- Joyeux anniversaire, Kaori ! Tu es resplendissante.  

 

- Merci Miki. Toi aussi. C’est à toi que je dois tout cela ?  

 

Miki lui fit signe que non et lança un regard vers Ryo derrière elle. Kaori se tourna vers lui, le coeur gonflé de bonheur.  

 

- Toi ? C’est le genre de choses dont tu as horreur…  

 

- Moi oui, mais pas toi. Et c’est ton anniversaire.  

 

- Merci, murmura-t-elle avant de l’embrasser tendrement. Puis elle se tourna vers les autres et chacun vint la saluer. Mick se comporta étonnamment bien : il l’enlaça et lui fit un baiser sur la tempe.  

 

- Tu vas bien, Mick ?  

 

- Oui, mais je sais que ce n’est pas une épée qui tourne au dessus de ma tête mais une massue et un 357. Je tiens encore à ma vie…  

 

Kaori rit doucement et l’étreignit doucement. Elle sentait que ses nerfs étaient à fleur de peau. Mick la sentait trembler et se demanda ce qui pouvait la mettre dans un état pareil. Alors il se fit léger :  

 

- Maintenant tu n’as qu’un mot à dire et je t’enlève sur le champ. Lâche ce minable et je t’emmène aux States., dit-il en adressant un clin d’oeil à Ryo qui était à deux doigts de le trucider mais se retint en entendant la fin de la phrase de son ami.  

 

Kaori se tendit de tout son être à ces mots : elle sentait la douleur remonter comme une boule de lave de ses entrailles. Elle sentit une main agripper son poignet et elle se retrouva contre le torse de Ryo, la tête nichée dans son cou.  

 

- J’adore cette chanson, viens danser, dit-il pour se faire entendre des autres.  

 

Il les éloigna un peu et la serra contre lui, la main caressant son dos dans un geste réconfortant. Il entendit Miki dire qu’il avait bien changé et Mick sortir une vacherie. Mais il s’en fichait.  

 

- Respire, lui murmura-t-il à l’oreille plusieurs fois jusqu’à ce qu’il la sente se détendre un peu.  

 

- Reprends le dessus, Kao. Tu es hypersensible depuis quelques jours et c’est normal. Mais si tu veux ne rien leur dire avant demain, il va falloir que tu prennes sur toi.  

 

Il la sentit hocher la tête contre lui. Il la relâcha à la fin de la chanson. Elle leva les yeux vers lui et il lui sourit : elle avait repris le contrôle de ses émotions.  

 

- Tu es forte, Kaori. Tu es beaucoup plus forte que tu ne le penses. Alors tu vas leur montrer ce magnifique sourire qui est le tien et qu’ils pourront garder en mémoire quand tu ne seras plus là.  

 

- D’accord.  

 

- Tu es tellement belle dans cette tenue, ce serait dommage de gâcher le tout avec un air morne.  

 

- Elle n’a rien de particulier cette tenue, dit-elle dubitative. Ce n’était qu’une jupe bordeaux et une blouse rose pale.  

 

- Si. Toi et je n’aurais qu’une hâte : te l’enlever ce soir, lui murmura-t-il à l’oreille. Il vit ses joues rosir et un sourire se dessiner sur ses lèvres.  

 

- C’est mieux. Allez viens. C’est ta soirée.  

 

Ils retrouvèrent les autres et passèrent une agréable soirée, dans la joie et la bonne humeur. Quelques larmes furent encore versées au moment du cadeau. Ils leur avaient offerts à tous les deux un peignoir assorti portant l’un l’inscription CITY et l’autre HUNTER. Ryo avait été touché car il ne s’y attendait pas mais Mick rétorqua qu’ainsi il serait bien obligé de leur payer un verre l’année prochaine pour son anniversaire, ce qui le fit rire. Kaori avait serré l’objet contre son coeur pour réprimer le tremblement de ses mains. Après tout, leurs amis ne pouvaient savoir que leur histoire serait finie dans quatre jours, elle ne leur dirait que demain…  

 

Au moment de partir, elle leur fixa donc rendez-vous pour le lendemain matin les laissant face à leurs interrogations sur la raison de cette entrevue. Miki ne pouvait s’empêcher de tirer des plans sur la comète se voyant déjà au mariage de son amie ou pouponnant avec elle… Falcon essayait de la raisonner mais rien ne passait et elle entraînait dans son sillage les filles qui partirent chez elle rêveuses.  

 

Lorsqu’ils rentrèrent chez eux, Ryo et Kaori se couchèrent, dans les bras l’un de l’autre, sans un mot, profitant simplement du moment. Ils mirent longtemps avant de trouver le sommeil cette nuit-là.  

 

Le lendemain matin, Kaori se leva la première, l’estomac noué. Elle laissa Ryo dormir, le contemplant un moment avec un sourire attendri. Elle aurait voulu le toucher mais ne voulait pas le réveiller. Après s’être douchée, elle descendit préparer le petit déjeuner. Elle n’avait pas faim mais son homme était vorace. Elle prendrait soin de lui encore pendant trois jours… Les larmes lui montèrent aux yeux. Il était temps que tout cela se termine même si elle n’avait pas hâte de quitter Ryo. Elle avait de plus en plus de mal à garder son calme, à rester enjouée et optimiste…  

 

- Bonjour, ma belle.  

 

Elle sursauta, ne l’ayant pas entendu arriver. Ryo la regardait : elle était pâle et ses traits tirés. Ses yeux reflétaient la tristesse qu’elle ressentait. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Elle se serra contre lui et trouva du réconfort à écouter son coeur battre. Ryo hésita sur la démarche à suivre et préféra éviter de la replonger dans ses pensées.  

 

- Tu as déjà mangé ?  

 

- Non, je n’ai pas faim.  

 

- Mauvaise réponse.  

 

Il la poussa vers la table et la força à avaler un toast. Il fallait qu’elle reprenne des forces. Il s’était bien aperçu que, depuis quelques jours, elle mangeait de moins en moins. Il pouvait comprendre mais il ne la laisserait pas ne pas manger du tout. Soudain, il la vit bondir de sa place et partir en courant vers les toilettes. Il la suivit inquiet. Aucun doute sur ce qu’il se passait : ce n’était pas passé. Il aurait voulu pouvoir alléger sa souffrance, se rassurer sur le fait qu’une fois partie, elle arriverait à remonter la pente. Elle sortit et, sans le regarder, partit vers la chambre. Il lui laissa quelques minutes puis alla la rejoindre. Elle s’était endormie. Le moment venu, il la réveilla pour qu’ils soient à l’heure au rendez-vous.  

 

Devant le Cat’s, avant qu’ils n’entrent, Ryo arrêta Kaori et lui fit face :  

 

- Je sais que ça va être difficile et ils ne comprendront peut-être pas. Sache que je suis avec toi, je te soutiens et te soutiendrai tant que tu en auras besoin…  

 

- Si seulement tout n’était pas si compliqué pour nous…  

 

Il l’enlaça brièvement à la fois pour la réconforter et lui cacher ce qu’il ne voulait pas lui montrer : l’amour qu’il éprouvait pour elle, la peine qu’il ressentait à l’approche de son départ, le bonheur de la sentir dans ses bras après des années d’attente, les doutes qui le taraudaient, sa seule certitude étant qu’elle serait plus à l’abri loin de lui et c’était tout ce qui comptait… Puis ils entrèrent.  

 

Tous attendaient la protagoniste : les filles, toutes à leurs suppositions de la veille, trépignaient d’impatience, Mick était sérieux comme si son instinct de nettoyeur lui disait que quelque chose allait arriver et Falcon… était Falcon, égal à lui-même et surtout il savait déjà…  

 

- Bonjour tout le monde, lancèrent-ils à la cantonade avant de leur faire face à tous.  

 

Ryo s’était installé sur un tabouret et Kaori, par instinct, par besoin de soutien, s’était mise devant lui. Il avait posé les mains sur ses hanches pour la rassurer. Kaori les regarda tous un à un, cherchant à graver leurs visages dans sa mémoire avant de leur annoncer. Miki ne put patienter plus.  

 

- Alors Kaori, qu’as-tu à nous dire ? Vous allez vous marier ? Avoir un bébé ?  

 

- Je pars, dit-elle simplement.  

 

Miki la regarda sans comprendre. Mick avait décroisé les bras et s’était levé, les sourcils froncés. Kaori sourit en voyant que Falcon n’avait pas bougé d’un iota : un roc dans la tempête.  

 

- Tu rentres quand ?, demanda Kazué, d’une petite voix. Elle avait besoin de confirmer ses soupçons.  

 

- Elle ne rentre pas, annonça Mick, d’un ton grave. N’est-ce pas Kaori ?  

 

- Oui. C’est définitif.  

 

Elle se sentit vaciller sous le poids de la réalité et les mains de Ryo se resserrèrent autour d’elle. C’était définitif. La fin de tout ce qu’elle avait vécu : ces sept ans de partenariat avec lui, ces sept semaines d’une relation intense à laquelle elle avait tant aspirée, les amitiés qu’elle avait nouées avec toutes ses personnes qu’elle n’aurait jamais imaginé rencontrer un jour. Elle avait décidé il y a sept semaines de mettre toute sa vie au placard. Pourquoi avait-elle fait cela ? Elle sentit les larmes couler sur son visage. Elle vit Miki s’approcher d’elle.  

 

- Pourquoi Kaori ? Pourquoi tu pars ?  

 

- Je… Je… je ne sais plus.  

 

- Alors reste.  

 

- Non Miki, elle ne peut pas rester., dit Ryo d’un ton calme mais ferme, bien loin de ce qu’il ressentait.  

 

- Pourquoi ? Parce que tu es incapable de t’attacher à quelqu’un ? Qu’elle est restée trop longtemps auprès de toi ?, lui cracha-t-elle au visage. Son amie avait tellement souffert par sa faute, elle ne pouvait taire plus longtemps sa colère.  

 

Kaori avait senti la main de son amant se crisper sur sa hanche sous l’attaque. Elle posa la sienne dessus pour le calmer et, ayant recouvré ses esprits, reprit d’une voix triste mais calme :  

 

- Arrête, Miki. Ce n’est pas sa décision : c’est la mienne. J’ai besoin de construire ma vie. Je veux avoir un mari et des enfants et je ne peux pas le faire ici. Je pars rejoindre ma sœur.  

 

Miki partit se réfugier dans les bras de Falcon, pleurant de tout son corps. Mick intervint à son tour :  

 

- C’était quoi alors tout ce cinéma depuis la Saint-Valentin ?  

 

- Ce n’était pas de la comédie, Mick.  

 

- Vous vous jetez dans les bras l’un de l’autre et puis après plus rien ? Tu pars et adieu l’ami ?  

 

- Mick, on s’est simplement donné un espace-temps pour nous. Nous avons vécu pendant ce temps ce que nous n’aurions jamais pu vivre autrement.  

 

- Mais tu pars ? Et toi, tu ne la retiens pas ?  

 

- Je pars. Ryo n’est pas responsable. Il respecte ma décision et c’est tout ce que je vous demande.  

 

Kaori fit quelques pas en avant et, inspirant profondément, continua sur sa lancée :  

 

- Avant de partir, je voulais vous dire que je vous aime tous tels que vous êtes, que je me sens honorée d’avoir fait partie de vos vies et que ce n’est pas sans une profonde tristesse que je vais clore ce chapitre de ma vie. Je veux que vous continuiez à rire, à vivre et à vous aimer et vous soutenir les uns les autres. Miki ?  

 

La jeune femme leva la tête vers son amie. Son visage était baigné de larmes.  

 

- Pour ce qui est du service que vous nous avez demandé, je comprendrai que tu changes d’avis mais, sache que quoiqu’il arrive, je serai toujours là. Après tout, il y a suffisamment de vols entre New York et Tokyo. Et c’est valable pour chacun d’entre vous…  

 

Mick s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, les larmes aux yeux.  

 

- Prends soin de toi. Si tu as besoin de contacts sur place, dis-le moi. Bon sang, Kaori, tu vas nous manquer.  

 

- Vous aussi, terriblement. Mick, l’interpella-t-elle dans un murmure, ne le laisse pas tomber.  

 

- Je te le promets.  

 

Kaori leur dit tous au revoir un à un. Lorsque Ryo l’emmena hors du restaurant, elle était épuisée et s’endormit dans la voiture. Ryo respira enfin réellement pour la première fois depuis qu’ils étaient arrivés. Il n’avait pratiquement rien dit, digérant lui-même ce que ces adieux représentaient pour lui, restant prêt à intervenir si elle avait besoin de lui. Mais il n’en avait pas eu réellement besoin : comme il le pensait, lorsqu’elle avait flanché, elle avait su reprendre le dessus, se montrer forte et finir ce qu’elle avait à faire. Kaori était aussi forte que lui : un vrai petit soldat, une jeune femme fière et vaillante devant l’adversité. Il était tellement fier qu’elle fasse partie de sa vie… et désespéré qu’elle en sorte. 

 


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