Chapter 8 :: chapitre 8

Published: 13-01-19 - Last update: 13-01-19

Comments: Bonjour, Lasuite Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 8  

Neuf jours et neuf nuits, voilà ce qu’il lui restait. Ils venaient de passer quarante jours d’une relation aussi épanouie que possible lorsqu’il s’agissait d’eux. Ryo se dit que le temps passait beaucoup trop vite et ce jour en particulier le lui rappelait : 26 mars. Le jour que Kaori avait désigné jour de son anniversaire était encore une fois revenu.  

Lorsqu’il s’en était aperçu ce matin, il en avait été fâché et surtout fâché contre elle qui lui avait promis qu’ils passeraient ce jour-là tous les ans ensemble. Et l’année prochaine, elle ne serait pas là. Alors il s’était défoulé comme il savait le faire : avec son corps. Il n’avait pas attendu qu’elle se réveilla pour glisser ses doigts dans son intimité, l’exciter suffisamment et s’introduire en elle tel un voleur. Elle avait ouvert les yeux sous le coup de la surprise. Il n’avait pas été tendre, ni prévenant. Il se fichait de son plaisir à elle, il voulait juste la marquer. Elle n’avait rien dit, elle avait gémi sous ses coups de rein brutaux et sauvages atteignant avec lui le point culminant de leurs ébats.  

Il se sentait vil de lui avoir infligée cela. Elle lui donna le coup de grâce en le remerciant de ce réveil impromptu. Bon sang, elle méritait tellement mieux et elle le remerciait… le monde ne tournait pas rond ce jour-là. Puis elle l’avait regardé avec des yeux où brillait le désir et avait laissé ses mains puis sa bouche traîner sur son corps. Elle lui offrait l’absolution pour un péché dont elle n’avait pas réalisé l’existence. Ryo sentit quelque chose se briser en lui : elle venait d’abattre encore un de ses remparts anti-Kaori autour de son esprit. Son coeur, lui, était déjà conquis. Alors il lui laissa le pouvoir et elle les emmena une deuxième fois sur le chemin de l’extase. Il y a quarante jours elle n’était qu’une jeune femme innocente et aujourd’hui elle se révélait tigresse indomptable. Dire qu’il avait vécu sept ans moins cinq jours à côté de ce trésor caché…  

Après quelques minutes de repos, Kaori se leva et, sans se vêtir, chose inimaginable il y a peu, partit prendre sa douche.  

- J’ai besoin d’aide pour me frotter le dos, lui avait-elle lancé prenant une pose lascive à la porte.  

Encore un peu et ce serait lui qui aurait rougi… Mais l’Etalon de Shinjuku ne flancherait pas et relèverait le défi et ils se retrouvèrent sous la douche. Ryo savonna le corps de sa belle, maintenant exempt de la moindre ecchymose, lui prodiguant moult attentions. Il ne se privait pas de masser sensuellement sa magnifique poitrine gonflée de désir et elle gémissait au moindre effleurement. Il glissa ses doigts dans son intimité triturant avec plaisir ses zones érogènes et poussa un grognement de frustration lorsqu’elle échappa à son emprise pour ramasser le flacon tombé par terre, pas tout à fait par hasard.  

Le grognement se transforma vite en gémissement lorsqu’il sentit les lèvres et la bouche de sa tigresse se refermer sur son sexe. Quarante jours d’apprentissage… Bon sang, depuis combien de temps aurait-il pu profiter de tout cela s’il n’avait pas attendu ? Sept fois trois cent soixante cinq, ça faisait… Ca faisait… Ca le faisait beaucoup trop réfléchir pour son cerveau qui n’alignait plus une seule pensée cohérente. Ah si une : si elle continuait, il allait perdre tout contrôle et il voulait être en elle une nouvelle fois. Il se retira de sa bouche et la força à se relever. Il vit sa moue légèrement déçue qui le faisait plus penser à une enfant qu’à la femme sauvage qu’elle était quelques secondes auparavant.  

- Je n’avais pas fini…  

- Moi non plus, lui répondit-il d’une voix rauque.  

Il la prit par la taille et la plaqua contre le mur de la douche. Elle referma ses cuisses autour de sa taille et il entra en elle d’un grand coup de rein qui lui arracha un léger gémissement. A deux, ils partirent à nouveau dans une danse endiablée. Leur danse terminée, Ryo posa sa tête sur sa poitrine pour reprendre son souffle alors qu’elle passait doucement ses doigts dans ses cheveux. Il se mit soudain à rire et releva le visage vers elle.  

- Tu vas me rendre fou…  

- Tant mieux. C’est l’objectif de ma journée, ton cadeau d’anniversaire : moi toute nue à ta disposition toute la journée, dit-elle l’air mutin en soutenant son regard.  

Sentant le désir monter à nouveau en lui alors qu’il ne pensait pas cela possible, il embrassa ce petit bout de femme qui était capable de le faire passer par toutes les émotions et de se surpasser pour le rendre heureux. Il éteignit la douche et l’emporta dans la chambre…  

Après quelques heures passées dans les bras l’un de l’autre, ils se décidèrent enfin à sortir. Kaori s’était bien évidemment habillée parce que son cadeau ne valait que dans les limites de leur logement. Elle accepta néanmoins une concession à son chéri et le suivit. C’était sa journée : où qu’il veuille aller, elle le suivrait. Heureusement pour elle, il ne l’emmena pas dans les bars où il traînait avec Mick ou voir les bunnies. Ils allèrent se promener dans le parc de Shinjuku, profitant du soleil printanier, admirant le réveil de la nature, les enfants jouer… puis ils se baladèrent dans le port, regardant les bateaux entrer et sortir, ce port qui avait pour eux un autre visage la nuit se révélait très accueillant le jour. Le soir tombant, il proposa à Kaori de se restaurer dans une échoppe, ce qu’elle accepta avec plaisir. Le sentiment de gêne qui l’avait habitée au début de leur balade se perdit dans la durée.  

La jeune femme profitait de ces moments de plénitude avec Ryo. Elle le sentait proche. Il se montrait tendre avec elle, fort aussi. Il ne lui parlait jamais de cette échéance fatidique tout comme il ne la laissait pas s’appesantir lorsqu’il sentait qu’elle commençait à douter. C’est pourquoi elle faisait son maximum pour rester joyeuse et légère, qu’elle arrivait à se montrer audacieuse dans leurs ébats, elle qui était d’une timidité maladive. Parce que si lui donnait le meilleur de lui-même, elle se devait d’en faire de même. Elle frissonna lorsqu’elle sentit un courant d’air sur ses jambes.  

- Tu as froid ?, s’enquit-il doucement.  

- Un peu.  

- Une dernière chose et on rentre. D’accord ?  

Elle acquiesça et le suivit. Il l’emmena faire un tour sur la roue géante. Elle hésita un moment car ce n’était pas l’attraction qu’elle aimait le plus, mais elle se reprit et le suivit. Ryo qui avait senti son recul la prit par la taille et l’installa entre ses jambes, la serrant contre lui.  

- Fais-moi confiance, je ne te lâcherai pas., lui murmura-t-il doucement à l’oreille. Elle frissonna au contact de son souffle chaud sur sa nuque.  

La roue s’éleva doucement dans les airs. Kaori se détendait doucement sous l’effet du massage que les pouces de Ryo faisaient sur son ventre, provoquant mille petits brasiers. De temps à autre, il déposait des baisers dans son cou. Lorsque la roue stoppa un moment pour les changements de passagers, elle se tourna légèrement vers lui et il prit ses lèvres dans un baiser sensuel. Elle sentit sa main remonter et caresser son sein au travers du tissu, ce qui lui arracha un gémissement. La roue se remit en marche et il lâcha ses lèvres à regrets mais pas son corps. Le vent forcit un peu et souleva le bas de la robe de Kaori. Elle posa sa main pour la maintenir mais Ryo la repoussa en lui murmurant :  

- Laisse-moi faire.  

Elle ne sut pourquoi mais le ton qui l’employa la rendit toute chose et, lorsqu’elle sentit ses doigts se glisser sous le tissu et caresser ses cuisses, elle comprit. Il n’allait tout de même pas… Si, il le faisait. Ses doigts remontèrent le long de sa cuisse et allèrent frôler la toison soyeuse de Kaori.  

- Ryo…  

- Tu me fais confiance ?  

- Oui mais il y a du monde.  

- Ils ne verront rien, ils ne sauront rien. Crois-moi, tu ne regarderas plus cette grande roue de la même façon…  

Sa voix chaude et sensuelle, les caresses qu’il lui prodiguait, vinrent à bout de ses résistances et elle le laissa écarter légèrement ses cuisses et glisser ses doigts sur elle et en elle. Elle ne sentait plus, ne pensait plus, ne respirait plus… Il n’y avait que cette sensation de ses doigts qui lui faisaient dieu sait quoi en dessous de ce bout de tissu. C’était pour cela la concession de ce matin : ne pas mettre de sous-vêtements… La boule de feu qui irradiait dans son ventre grossissait à chaque caresse prête à exploser.  

- Ryo, je n’en peux plus…  

Il la regardait belle, alanguie, les lèvres entrouvertes. Elle se cambrait sous l’assaut de ses doigts, elle dansait autour de lui, la tête en arrière posée sur son épaule. Quand il sentit qu’elle atteignait la limite, il prit ses lèvres et accéléra le mouvement de ses doigts. Son corps fut pris de soubresauts violents, elle cria contre ses lèvres, sa respiration était saccadée. Elle était si belle dans l’extase. Il s’attarda un peu savourant le fruit de ses efforts puis retira doucement ses mains de sous sa jupe. Il déposa une pluie de baisers légers sur son visage et la laissa atterrir en douceur. Il en avait besoin aussi d’ailleurs car le spectacle ne l’avait pas laissé insensible.  

Le tour de roue dura encore cinq minutes puis ils reprirent le chemin du retour en silence l’un à côté de l’autre, leurs mains se frôlant par moments. Le reste de la soirée se passa à l’instar de la matinée… 

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