Chapter 7 :: La promesse des sentiments…

Published: 18-05-19 - Last update: 18-05-19

Comments: Bonjour à tous ! Voici un petit chapitre rempli de douceur pour notre petit couple préféré. Merci pour vos commentaires qui me font toujours très plaisir. Bonne lecture et Bizzzz à tous !

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Ouvrant la porte de leur appartement, Ryo s’écarta pour laisser passer sa partenaire, en lui soufflant contre son oreille ;  

- Bon retour chez nous…  

Lorsqu’elle y pénétra à l’intérieur, Kaori en eut le souffle coupé et écarquilla les yeux de surprise. Des centaines de bougies avaient été allumé, et les volets baissé pour donner plus de romantisme à cette douce luminosité. La table avait été dressé comme s’il s’agissait d’un restaurant haut de gamme. Se tournant vers Ryo, elle l’interrogea du regard quant à cette incroyable mise en scène.  

- C’est une petite attention pour fêter ton retour parmi nous, répondit Ryo avant d’ajouter. Ne t’inquiète pas, Miki m’a donné un coup de main, reprit-il un tendre sourire sur les lèvres face à l’émotion de la jeune femme.  

- Miki, elle n’est pas raisonnable dans son état, répondit Kaori fronçant les sourcils.  

- Ne t’en fais pas, ça aurait été pire si j’avais refusé crois-moi.  

Puis se dirigeant vers la chaîne-hifi, Ryo actionna le bouton marche. Un doux slow se déversa par les haut-parleurs, inondant toute la pièce de paroles d’amour et de tendre promesse.  

- C’est ma chanson préférée, murmura Kaori les larmes, cette-fois pour de bon aux yeux, ne pouvant davantage retenir son émotion.  

- M’accorderais-tu cette danse ? demanda Ryo s’avançant vers elle la main tendue.  

- Avec joie, répondit-elle le rose aux joues.  

Lentement, Ryo attira la jeune femme contre son corps puissant. Enlaçant de son bras gauche la fine taille de sa partenaire, il entremêla ses doigts aux siens de sa main droite. Posant sa tête contre le torse de Ryo, Kaori se laissa guider lentement, bercée par les battements du cœur de l’homme qui ne l’avait pas quittée durant toutes ces dernières semaines. Oui, c’était bien grâce à la mélodie de ces battements, aux paroles apaisantes, rassurantes qu’elle avait eu la force de sortir la tête de l’eau. Qu’elle avait eu la force de combattre la douleur du manque de l’Angel Dust. Qu’elle avait eu la force de s’accrocher à cette vie.  

- J’ai l’impression d’être dans un rêve, murmura-t-elle alors, n’osant ouvrir les yeux de peur que toute cette magie ne disparaisse d’un coup.  

- Non, souffla Ryo contre ses cheveux, cette fois-ci il ne s’agira pas d’un rêve. Je veux que chaque instant soit bel et bien la réalité. Notre réalité…  

Kaori releva légèrement la tête pour plonger son regard dans le sien. Jamais elle n’avait vu Ryo aussi sérieux, aussi déterminé dans ses propos les concernant tous les deux. Mais avant qu’elle n’ait pu prononcer la moindre parole, elle le vit se pencher à la rencontre de son visage, et avec une infinie douceur, posa ses lèvres sur les siennes. Ô comme les lèvres de Ryo étaient douces, et comme elles semblaient insuffler la vie dans le corps de Kaori. Totalement décontenancée dans un premier temps, Kaori mit quelques secondes, à prendre pleine conscience du geste de Ryo, et passant ses bras autour du cou de son partenaire, elle se mit enfin à y répondre.  

Il n’y avait pas de danger cette fois-ci pour exacerber les sentiments. Il n’y avait pas de vitre comme obstacle à leur rencontre charnelle. Cette fois, c’était bel et bien un acte délibéré, partagé.  

Ryo prit la taille de la jeune femme de ses deux mains et la rapprocha encore plus de son corps. Jamais aucun baiser ne lui avait provoqué pareil sentiment de bonheur. Cette femme qu’il tenait enfin dans ses bras, il en avait rêvé tant de nuits. Il en avait imaginé le goût tellement de fois. Mais même ses rêves les plus fous étaient loin de rendre justice à la réalité qu’il éprouvait maintenant.  

Se séparant presque à regret. Les yeux brillants de la même émotion, Ryo passa un bras sous les jambes de Kaori et sans un mot, la souleva contre lui. Montant les marches menant à sa chambre, l’instant était trop important pour qu’une parole ne soit prononcée.  

Du pied, il ouvrit la porte de sa chambre, et déposa avec douceur la femme de son cœur sur son lit. Il en avait la gorge presque serrée de la voir ainsi, allongée sur son lit, prête à s’offrir à ses bras, prête à se donner à lui.  

- Kaori, murmura-t-il se plaçant à ses côtés. Je te l’ai déjà dit, mais je veux vraiment que tu saches, qu’il ne se serait rien passé avec Naomi, je veux ôter tout doute te concernant. Je n’ai jamais autant désiré une femme que celle qui est enfin à côté de moi dans ce lit.  

- Ryo, fit Kaori levant la main pour caresser sa joue.  

- Kaori, continua Ryo, déposant un petit baiser dans la paume de Kaori. Tu ne voulais pas que je te lise sur ton lit d’hôpital, mais cette fois accepte mes paroles sur notre lit conjugal. Kaori… Je t’aime…  

Laissant éclater un sanglot, face à ses mots qu’elle avait attendu durant des années, elle attrapa le t-shirt de Ryo et s’essuya les joues avant qu’ils n’éclatent tous deux d’un rire plein de tendresse.  

- Pardonne-moi, murmura Kaori. Je dois te paraître bien sentimentale. Mais…Tes mots… Ils m’ont sauvée, je le sais. Ryo, je les avais entendus quand la folie m’a fait perdre tout contrôle.  

- Je sais mon ange. Mais je voulais surtout que tu les entendes vraiment cette fois, en étant pleinement consciente de ce que je suis en train de te dire.  

- Ryo… Je t’aime aussi… Depuis si longtemps…  

Et sans échanger d’autres mots il reprit possession des lèvres de sa femme. Oui, aujourd’hui, elle deviendrait totalement sa femme.  

Lentement ils partirent à la découverte du corps de chacun. Chaque geste, chaque caresse les émerveillait, les rendait plus fébriles encore. Lorsque Ryo entreprit de déboutonner le chemisier de Kaori, il se sentait aussi gauche que s’il s’agissait de la première fois qu’il déshabillait une femme. Et quelque part, il s’agissait bien d’une première fois pour lui aussi. Première fois, où il découvrait la magie de l’acte charnel mêlé à la puissance des sentiments amoureux.  

Et en effet, leur première union, fut à la hauteur de leur amour. Avec douceur et adresse, Ryo amena Kaori vers la volupté et le point culminant de leur étreinte. Et même, si les premiers instants où elle l’avait senti en elle, n’avaient pas été des plus plaisants, il avait su par ses baisers, par son toucher et ses caresses, apaiser ce moment d’inconfort pour lui faire découvrir des sensations encore inexplorées pour elle. Jamais elle n’avait été aussi heureuse, aussi pleinement consciente d’être aimée et d’aimer que dans les bras de Ryo. Et cette sensation valait toutes les déclarations d’amour du monde.  

Plusieurs minutes plus tard, lorsqu’ils reprirent lentement leur souffle, Kaori reposant toujours dans les bras de Ryo, tentait de revenir à la réalité. Jamais dans ses rêves les plus fous, elle n’avait cru possible pareil bonheur. Jamais elle n’aurait pu imaginer se sentir aussi désirable, aussi féminine dans ses bras, ou sous ses lèvres.  

- Ryo, fit Kaori en se redressant sur un coude.  

- Mhm, répondit-il en tournant la tête vers cette dernière.  

- Merci… Merci d’avoir été là…  

- Arrête Kaori… Je n’ai pas besoin de cela. Entre toi et moi ce n’est pas une question de merci. C’est une réponse d’amour. Je l’ai fait, car tu es la personne qui compte le plus pour moi. Parce que sans toi, je ne suis rien. Et tout comme tu as su toutes ces années durant apaiser, peut-être sans t’en rendre compte, mes démons, tes souffrances sont mes souffrances. Jamais, tu m’entends, jamais plus je ne laisserai une telle chose se reproduire. Et Naomi et tous ceux qui espèreraient tenter leur chance, l’apprendront très bientôt.  

Kaori savait que lorsque Ryo faisait ressortir le professionnel en lui, rien ni personne ne pouvait l’arrêter. Et sans le moindre doute, malgré les épreuves qu’elle venait d’endurer, elle savait qu’elle n’avait plus rien à craindre désormais de leurs ennemis.  

Et sur cette nouvelle certitude, Kaori finit par s’endormir, lovée contre le corps chaud et reposant de Ryo. Celui-ci resta quelques instants à l’observer ainsi apaisée. Il lui semblait que c’était la première fois depuis des semaines qu’elle ne dormait pas de manière agitée. Et cette constatation gonfla quelque peu son orgueil. Sortant délicatement de son lit, qui à partir d’aujourd’hui deviendrait leur lit, il enfila rapidement son caleçon et chercha une cigarette dans la poche de sa veste.  

Posté devant la fenêtre du salon, dont les bougies avait fini par s’éteindre entièrement consumées les unes après les autres, il regardait la journée s’achever, les gens dans les rues sortir des bureaux et rentrer doucement soit pour aller boire un petit coup au cabaret, soit pour rejoindre femme et enfants. Ce sentiment qu’il avait toujours envié au commun des mortels, il pouvait à présent s’y adonner lui aussi.  

Ecrasant le mégot de sa cigarette dans le cendrier, il sentit la présence de Kaori derrière lui. Se retournant, il l’observa vêtue de son propre t-shirt qui lui descendait jusqu’en-dessous des fesses. Il se dit qu’elle était la plus belle apparition jamais donnée d’être contemplé. Et il était persuadé de ne jamais se lasser de ce spectacle.  

- Bien dormi ? demanda-t-il.  

- Oui, ce doit-être encore les effets de ma convalescence, s’excusa presque Kaori en rougissant légèrement.  

S’approchant d’elle, il lui vola un rapide baiser avant de continuer.  

- J’espère que tu as faim ? ! Miki ne s’est pas contentée de m’aider question déco, elle nous a préparé un festin de fête pour ton retour à la maison. Et je suis certain qu’elle serait très déçue si nous ne ferions pas honneur à son copieux repas.  

- Je suis affamée ! répondit-elle du tac-au-tac. Avant de rougir face au double sens qu’il était possible d’interpréter. Et Ryo ne se fit pas prier pour attraper la perche au vol.  

- J’espère qu’il te restera une petite place pour le dessert ?  

Kaori rougit de plus bel, et Ryo disparut dans la cuisine en se moquant gentiment de la jeune femme. Néanmoins, il comptait bien l’avoir son dessert, dès qu’ils auraient terminé de reprendre des forces. Car loin d’être rassasié, il comptait bien continuer à explorer les moindres recoins du corps de la jeune femme, et il comptait bien l’initier à des plaisirs encore non expérimentés.  

Ryo avait raison, Miki s’était surpassée pour son amie. Et pour la première fois depuis des semaines Kaori mangea avec appétit. Elle en apprécia chaque saveur, comme si cela faisait une éternité qu’elle n’avait plus mangé.  

Lorsqu’à la fin du repas, Ryo arriva avec son gâteau préféré, Kaori se dit que cette journée resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Tout, vraiment tout avait été si parfait à ses yeux, qu’elle ne pourrait pas être plus heureuse qu’à cet instant précis.  

Lorsque la lune fut bien haute dans les cieux, ses rayons enveloppaient Ryo et Kaori tendrement enlacés après s’être aimés passionnément et intensément encore quelques heures auparavant.  

Dans une rue aux immeubles huppés, le téléphone retentit dans un appartement spacieux habité par une très sexy inspectrice de police. Après avoir décroché et écouté ce qu’on venait de lui annoncer, elle déclara ;  

- Très bien merci…  

Et sans plus s’étendre en politesse elle raccrocha le combiné. Se dirigeant vers son bar, elle se versa un vers de gin et regardant par la fenêtre en buvant une petite gorgée, elle murmura pour elle-même.  

- A présent à toi de jouer Ryo… Cette fois-ci je peux vraiment considérer ma dette remboursée…  

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