Chapter 2 :: Un ennemi redoutable

Published: 03-03-03 - Last update: 03-03-03

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Ryô se réveilla en sursaut. Il venait de faire un cauchemar. Ce n’était pas dans ses habitudes. Il venait de rêver qu’un homme, dont le visage était dans l’ombre, venait d’abattre sa partenaire devant lui sans qu’il puisse bouger le moindre sourcil. Puis l’homme sortit de l’ombre et il avait alors noté que son visage n’était autre que le sien.  

En sueurs il déglutit difficilement puis regarda le réveil. Il était 17h. Il se leva alors et fit un tour dans l’appartement appelant Kaori. Elle n’était toujours pas rentré. Et si son rêve était d’une certaine façon la réalité… Finissant de s’habiller correctement, il alla à la cuisine se faire un petit sandwich et décida ensuite de partir à la recherche de Kaori.  

A peine était-il arrivé en bas qu’il entendit un crissement de pneus. Se retournant il aperçut Saeko descendre de sa voiture. Son visage sévère vira à la stupidité et il se jeta sur elle qui l’évita avec souplesse.  

_Ryô ! Ce n’est pas le moment.  

_Que veux-tu dire ? _Demanda-t-il tout en se retirant de sous ses pieds.  

_Un groupuscule de terroriste a pris le contrôle d’un centre commercial et menace d’exécuter les otages et de tout faire sauter si on ne leur livre pas un tableau de passage au Japon.  

_Classique.  

_Ryô je suis sérieuse. Le problème est que si on leur obéit, nous risquons de créer un incident diplomatique.  

_De quel tableau s’agit-il ?  

_De La Joconde de Léonard de Vinci.  

_Rien que ça ? Je suppose que tu veux que j’aille sauver les otages… J’ai déjà quelque chose à faire et…  

_Ryô … C’est Eriko qui m’a prévenu par téléphone. Elle a tout entendu et notre communication a été coupé. Cinq minutes après c’est leur chef qui a appelé.  

_Eriko ? Donc la prise d’otages est au nouveau centre commercial ?  

_Comment le sais-tu ?  

_Kaori y avait rendez-vous avec Eriko. _ Répondit-il faiblement.  

Le visage de Saeko se fit alors accablé.  

_Ryô, je ne te force pas mais…  

_Je m’en occupe.  

_Merci.  

Le visage de Ryô était à la fois sévère et inquiet. Saeko nota cette inquiétude mais ne dis rien. Elle aussi s’inquiétait. Ryô pris alors sa mini et alla en premier au Cat’s eye, espérant y trouver Kaori mais… Puis il expliqua vite fait le sujet à Umibozu et partit vers le nouveau centre commercial. Cinq minutes après Umibozu arriva avec Miki.  

_Qu’est-ce que vous faites là ? _Demanda Saeko en les voyant arriver.  

_Ryô nous a parlé de ce qu’il se passe.  

_Je vois. _Fit-elle en souriant, puis se tournant vers Ryô elle lui dit alors : _J’ai fait quelques rapides recherches sur le chef de ce groupuscule répondant au nom du Tigre d’argent, leur chef est un homme de moins de trente ans qui se fait appelé Kenji. C’est tout ce que j’ai pu récolter pour le moment. A l’intérieur du bâtiment pris en otages se trouve une centaine de personnes. Heureusement pour nous ce n’était pas une période d’affluence. Les otages ont été regroupés dans le hall d’entrée. Par contre j’ignore combien de soldats les surveillent. Kenji et ses autres soldats se trouvent dans la salle vidéo d’après ce que j’ai compris donc…  

_Je m’occupe d’anéantir le système vidéo ! _Interrompit Miki.  

_Nous en savons assez. N’est-ce pas Umibozu.  

Celui-ci ne répondit pas. Mais un sourire narquois se voyait sur son visage. Sans faire de réel plan, ils se dirigèrent calmement vers le centre commercial. Miki s’était discrètement dirigé vers le groupe électrogène. Ryô et Umibozu attendirent le signal de Miki avant de se lancer à l’intérieur du bâtiment. Au bout de 5 minutes elle les regarda et leur fit un signe de victoire.  

A l’intérieur, dans la salle de surveillance vidéo, tous les écrans s’éteignirent. Kenji jura et ordonna à ses techniciens de vite réparer ça tandis que lui et quelques uns de ses hommes sortit de cette pièce.  

Pendant ce temps, Ryô et Umibozu s’étaient infiltrés dans le bâtiment et s’amusaient à assommer les soldats pour ne pas faire de bruits. C’était trop facile. Ils virent les otages de loin. A priori il n’y avait pas de soldat… Cependant Ryô et Umibozu ressentaient une certaine tension. S’en approchant calmement, ils découvrirent quatre soldats embusqués qui surveillait les otages avec des mitrailleuses. Silencieusement, Ryô et Umibozu mirent leur silencieux sur leurs armes. Avant que les soldats n’eurent le temps de réagir ceux-ci se retrouvèrent raide. Ils retournèrent près des otages et leur firent signe de rester calme. Tandis que Ryô surveillait les alentours, Umibozu fit sortir les otages discrètement. Soudain Ryô fit signe à Umibozu de les presser un groupe arrivait. Ryô ressentit alors la même sensation qu’à son appartement. A peine le dernier otage venait-il de quitter le bâtiment que des coups de feux retentirent à l’intérieur. Le groupe d’hommes conduit par Kenji venait de se retrouver face à face avec Umibozu et Ryô. Pour les occuper le temps que la police évacue les civils, ils n’eurent d’autres recours que de jouer à cache cache dans l’immense centre commercial.  

De son côté Umibozu se débarrassa d’une dizaine d’hommes avant de se retrouver dans le rayon animalerie... C’est alors qu’en se jetant à terre pour éviter quelques balles qu’il fit tomber des cages qui s’ouvrirent sous le choc. Se tournant vers le soldats qui venaient de lui tirer dessus pour leur rendre la pareille, il sentit soudainement un frottement contre ses jambes et perdit son contrôle. Quatre mignons petit chatons ronronnaient à ses pieds. Le colosse en perdit sa concentration. Il ne pouvait plus bouger.  

Tandis que les soldats s’approchaient, croyant avoir fait mouche, Miki arriva non loin. Voyant son mari à terre agité, elle regarda les jambes de celui-ci et compris aussitôt. Puis elle vit les soldats arriver près de lui. Il fallait qu’elle agisse au plus vite. Quand les soldats virent la scène du colosse qui avait peur de chatons, ils ricanèrent diaboliquement et pointèrent leurs armes vers lui. Mais avant qu’ils aient eut le temps de faire feu, leur armes disparurent de leurs mains tandis que deux coups de feux retentirent. Ils prirent alors leurs jambes à leurs cou laissant Umibozu et Miki. Celle-ci ne pu s’empêcher de rire quand ils furent partis.  

_A la place de rigoler bêtement tu peux m’enlever ça de là ! _Arriva à dire Umibozu en désignant les chatons. Miki pris les quatre petits chatons dans les bras et les plaça dans une cage qu’elle laissa sur le sol puis elle aida son mari à se relever.  

_Merci ! _Fit-il en rougissant.  

Ne ressentant plus aucun signe de danger dans le coin ils retournèrent dehors, espérant y trouver Ryô.  

Or ce dernier était du côté lingerie féminines (comme par hasard) et s’était débarrassé de ses poursuivants. Pourtant, il sentait que quelqu’un était encore après lui. Un soutien-gorge à la main, il se concentra sur cette personne. L’aura de cette dernière lui fit penser au tireur de tantôt.  

_Saeba je sais que tu es dans le coin ! _ Fit une voix que Ryô reconnu sans peine.  

_Saeba ! Tu te souviens de ce que je t’ai dis. La prochaine fois que nos chemins se croiseront ce ne sera pas une simple salutation de courtoisie. Mais je ne pensais pas te croiser aussi vite.  

Ryô était concentré sur les gestes de cet homme. Il savait que s’il répondait l’homme le trouverai facilement.  

_Saeba… J’ai une surprise pour toi. J’avais gardé une otage avec moi.  

Le cœur de Ryô fit un bond… Et si c’était Kaori. Se hasardant un coup d’œil vers cet homme qu’il venait de localiser, il aperçut Eriko à ses côtés. Ce n’est pas Kaori mais ce n’est pas mieux.  

_Saeba ! Si tu ne te montres pas l’otage mourra. Je compte jusqu’à dix.  

_Ryô reste à l’abri ! _Lui cria Eriko.  

Tandis que le décompte commença, Ryô sortit.  

_Bien ! Je vois que notre homme est un bon garçon.  

_Lâchez cette femme ! _Cria Ryô vers cet homme.  

_J’y compte bien. Ce n’est pas elle que je veux ! C’est… Toi ! Et tant que j’y pense. Mon nom est Kenji.  

Kenji lâcha le bras d’Eriko qui courut vers Ryô. Celui-ci lui ordonna expressément de sortir d’ici. Au vue du regard que Ryô lui lança un frisson lui traversa le dos. Elle n’avait pas intérêt à lui désobéir ou à dire quoique ce soit. Elle sortit alors et se retrouva dehors.  

_Eriko ! _Fit Saeko en la voyant. _Où est Ryô ?  

_Face à Kenji ! _Répondit-elle tremblotante.  

Saeko ordonna à un de ses hommes d’aller chercher une couverture qu’elle plaça sur les épaules d’Eriko.  

_Kaori n’était pas avec toi ? _ Lui demanda-t-elle par la suite.  

_Non la dernière fois que je l’ai vu c’est ce matin au Cat’s eye après plus rien. Je pensais la retrouver au centre commercial mais…  

Saeko avait l’air inquiète. Elle n’avait pas vu Kaori dans le groupe d’otages. Ce qui voulait dire qu’elle n’était pas là.  

A l’intérieur la tension était à son comble, les deux hommes s’observèrent un instant…Ils sortirent leurs armes en grande vitesse et se mirent à courir en visant l’autre. Deux coups de feux retentirent alors, tandis qu’ils se jetèrent à l’abri… Mais un seul avait fait mouche. Et ce n’est pas celui auquel on pouvait s’attendre. Les deux hommes eurent alors un moment de répit. Ryô porta sa main droite à son épaule gauche il avait été touché. Balèze ce gars là. Il sentait que cette blessure pourrait être la signature de sa défaite. De l’autre côté, Kenji savait qu’il avait fait mouche. Narquoisement il dit alors à Ryô :  

_Saeba ! Ce n’est pas ton jour de chance on dirait. Je vais être clément avec toi et je décide de te laisser en vie jusqu’à notre prochaine rencontre. Ah et surtout tente de me viser la prochaine fois et… Encore une chose… City Hunter n’est pas City Hunter sans son autre moitié.  

Sur cette phrase diabolique Kenji laissa Ryô à son sort.  

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