Chapter 14 :: Chapitre 14

Published: 07-12-05 - Last update: 07-12-05

Comments: Salut à toutes. J'espère que ce chapitre vous plaira autant, sinon plus que les précédents.

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Restée seule, Kaori se laissa à nouveau envahir par l’image de Ryo et s’éventa le visage avec sa main.  

- C’est fou rien que de l’avoir vu, ça m’a retournée, songea-t-elle  

- Mince, avec tout ça j’ai oublié mon pyjama.  

Ouvrant délicatement la porte pour ne pas déranger leurs clients, elle passa sa tête par la porte et vit que la porte de sa propre chambre était fermée.  

- Zut ! Tascha doit déjà dormir ! C’est clair qu’elle doit faire attention à ses nuits celle-là, pour être aussi fraîche. Bon tant pis !, se dit -elle en refermant la porte de la chambre de Ryo.  

Se dirigeant vers l’armoire de ce dernier, elle l’ouvrit en grand.  

- Il doit bien y avoir quelque chose que je puisse enfiler.  

Avisant une chemise, Kaori s’en empara.  

- Voilà ce sera parfait.  

Kaori l’enfila en poussant un soupir d’aise. Celle –ci était deux fois trop grande pour elle et lui arrivait aux genoux, mais qu’importe, elle sentait bon et elle avait l’impression que Ryo était près d’elle. Il ne lui en fallait pas plus.  

Refermant la porte de l’armoire, Kaori entraperçu un petits tas de sous-vêtements féminins qui traînaient au fond de l’armoire.  

- Sacré Ryo, tu ne changeras jamais, pensa-t-elle avec un petit sourire.  

Etouffant un bâillement, Kaori se dirigeât d’un pas lent vers le lit. Trop fatiguée, elle ne prit la peine de fermer que quelques boutons de son pyjama improvisé et s’écroula en travers du lit, ne prenant pas la peine de soulever les draps.  

La tête enfouie dans l’oreiller de son partenaire, Kaori huma avec délice son odeur. C’est donc avec le sourire aux lèvres et des images plein la tête qu’elle s’endormit.  

Si Kaori dormais du sommeil du juste, ce n’était pas le cas de son cher partenaire qui se tournait et se retournait dans son étroit lit de fortune. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil.  

- Mais qu’est-ce qu’il m’a pris de céder aussi facilement moi, grogna-t-il. Qui est-ce qui va courir après les filles si je suis trop fatigué ?  

Ryo avait beau essayé de se mentir, ce n’était pas tant l’inconfort du canapé qui l’empêchait de dormir que la pensée que Kaori était dans sa chambre. En effet, l’image de celle-ci empêtrée dans ses draps à lui, dans son lit à lui, lui venait inexorablement à l’esprit. Il avait beau essayé de penser à autre chose, il n’y arrivait pas. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Il n’y comprenait plus rien. Le simple fait de l’imaginer dans son lit le mettait dans tous ses états.  

Il savait qu’il ne pourrait pas fermer l’œil de la nuit. Allongé sur le dos, les mains derrière sa nuque Ryo fixait intensément le plafond. Se doutait-elle seulement des tourments qu’elle faisait naître en lui ? Non sûrement pas ! Etant donné la manière dont il la traitait parfois, elle était persuadée qu’elle ne l’attirait pas. Mais comment pourrait-il lui faire voir qu’elle comptait de plus en plus pour lui ? Car en effet, si au début de leur partenariat il ne voyait en elle que la sœur d’un ami, il faut dire que les choses avaient bien changées depuis.  

Ryo ne savait pas exactement ce qu’il ressentait pour elle. En tout cas une chose était sûre, elle ne le laissait pas indifférent, loin de là. En plus de cela, elle faisait naître en lui un sentiment qu’il n’avait jamais éprouvé pour avec aucune des femmes qu’il connaissait. La jalousie. C’était pour lui un sentiment nouveau et ô combien désagréable ! Maintenant il comprenait mieux que Kaori le frappe à longueur de journée. Lui-même ne souhaitait rien d’autre que de cogner sur cet imbécile de Yuki. Il réagissait si violemment que cela lui faisait peur. Il avait peur parfois de perdre le contrôle et de cogner pour se libérer de sa rage. Peut-être qu’il devrait enfin de compte continuer à réfréner ses ardeurs envers Kaori car s’il perdait ainsi son sang froid et laissait les sentiments obscurcir ses jugements, il courrait droit à sa perte et à celle de Kaori. Et ça, il ne pourrait pas le supporter.  

Ryo poussa un soupir.  

- Tout ça c’est bien, mais je ne suis qu’un homme et Kaori une très jolie femme.  

En effet, Kaori était malgré ce qu’il lui soutenait, une très belle femme. Elle était déjà bien assez en danger comme ça en étant sa partenaire, si en plus le bruit courrait dans le milieu qu’il s’était attaché sentimentalement à une femme c’en serait fini d’elle et de lui. En effet dès qu’il s’agissait de Kaori, Ryo commettait des erreurs indignes d’un professionnel se laissant submerger par la peur de la perdre. Cette peur irraisonnée qu’il n’arrivait pas à contrôler lui ôtait tous ses moyens.  

Poussant un soupir, il se passa une main dans les cheveux. Il sentait que la situation lui échappait. Pour la première fois de sa vie il ne savait plus que faire. Un chose était sûre : il ne voulait pas voir un autre homme tourner autour de Kaori, que ce soit Yuki ou un autre. Surtout Yuki. En repensant à lui, Ryo donna un coup de poing avec rage dans son oreiller. Il avait bien remarqué les regards que lui lançait cet abruti. Il se pavanait devant elle comme un paon. Ryo eut un sourire cynique. Il voulait garder Kaori pour lui seul alors qu’elle pourrait peut-être trouver le bonheur ailleurs. Quel égoïste ! Mais cela était inconcevable pour lui. Un instinct primitif ressurgissait à chaque fois que Kaori approchait un autre homme. Kaori était à lui et à personne d’autre voilà de quoi il était sûr. Mais dans ce cas là le doute dans lequel il la laissait l’amènerait forcément à abandonner un jour ou l’autre et à se résigner à n’être que la partenaire de travail du grand Ryo Saeba. Peut-être même se laisserait-elle tenter par un Yuki ou un autre. Ryo en voulait à ce dernier d’être tout ce que lui ne pourrait jamais être, à savoir un homme comme les autres, avec une vie réglée comme du papier à musique, une vie propre……… tout ce qu’il ne pourrait jamais offrir à Kaori.  

Poussant un soupir celui-ci jeta un coup d’œil vers l’escalier, laissant ses pensées retourner vers sa chambre….. Et vers Kaori.  

- Oh et puis zut ! Après tout pourquoi ne pas en profiter pour voler quelques instants de bonheur.  

Se levant résolument, Ryo empoigna son oreiller qu’il mit sous sons bras et se dirigeât d’un pas résolu vers sa chambre.  

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