Chapter 19 :: Chapitre 19

Published: 09-05-06 - Last update: 09-05-06

Comments: Salut les filles! Me voila de retour avec un nouveau chapitre. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez car c'est motivant pour moi. Soyez patientes car d'ici un ou deux chapitre tout va s'accélerer entre nos deux héros. Je ne vous dis pas dans quel sens mais comme vous vous en doutez, il y aura des hauts et des bas. Bonne lecture. Bye.

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De leur côté, Kaori et Tascha avaient effectué leur trajet dans le silence le plus complet. C’est donc avec soulagement que Kaori arriva en vue du bâtiment dans lequel aurait lieu la séance photo. Arrivée à l’intérieur, Tascha alla immédiatement se préparer en vue de sa séance après que Kaori eut vérifié que rien de louche ne s’y trouvait et qu’il n’y avait pas d’autre entrée que celle par laquelle elles étaient passée toutes les deux. Kaori avait repéré les deux agents de sécurité dont lui avait parlé Ryo. Ces derniers lui tournaient le dos. Elle irait les voir plus tard pour se présenter. Pour l’instant elle devait rester aux côtés de Tascha.  

- Ce sont de véritables armoires à glace, pensa-t-elle.  

Soufflant un bon coup Kaori relâcha un peu la pression.  

- Bon me voilà rassurée maintenant.  

C’était la première fois que Ryo lui confiait une cliente. D’ailleurs, elle se demandait bien pourquoi. S’adossant contre le mur en face de la pièce où se trouvait Tascha, elle laissa ses pensées s’envoler vers son co-équipier. Il était étrange ces deux derniers jours. Elle avait l’impression qu’il s’ouvrait un peu plus à elle ces derniers temps et qu’il la voyait pour la première fois en tant que Kaori, une jeune femme comme les autres, et non en tant que Kaori partenaire de Ryo Saeba.  

Non pas qu’il lui ait fait des confidences, mais il y avait un je-ne-sais-quoi qui l’incitait à reprendre confiance malgré ce qui s’était passé ce matin au réveil.  

Les yeux dans le vague, elle repensa à son attitude envers elle dans le café. Il avait été très gentil à son égard.  

C’était sa façon à lui de se faire pardonner. Et elle, comme d’habitude, elle craquait. En tout cas, une chose était sûre, elle essaierait d’être digne de la confiance qu’il avait placée en elle.  

Si elle voulait continuer son chemin avec lui, elle devrait se montrer à la hauteur. Et peut être qu’ensuite…… Tout en pensant à cela elle portât un doigt à ses lèvres. Ces mêmes lèvres qui avaient pour la première fois été effleurées par un homme. Et pas n’importe quel homme ! L’homme qu’elle aimait. Elle en était d’autant plus sûre maintenant après le baiser qu’il lui avait donné. Elle n’avait jamais rien ressenti de tel. C’était tellement fort et en même temps si merveilleux. Elle donnerait n’importe quoi pour que cela se reproduise à nouveau. Oui, n’importe quoi.  

Tout à coup, le déclic d’un appareil photo se fit entendre, la tirant de sa rêverie.  

- Je crois que je viens de faire la plus belle photo de ma carrière !  

- Pardon ? fit Kaori à l’intention de l’homme qui s’avançait vers elle.  

- Excusez mon audace, reprit l’homme, mais en vous voyant je n’ai pas pu m’empêcher de vous prendre en photo. Vous aviez une telle expression sur votre visage ! Vous sembliez si sereine, si..si…. Vous voyez les mots me manquent. En plus vous accrochez bien l’objectif, ajouta-t-il.  

- Mer…Merci, bégaya Kaori devant ce flot de compliments.  

- Vous êtes nouvelle ? Je ne vous ai jamais vue, fit-il avec un hochement de tête, sinon je m’en serai souvenu.  

- Oh non, vous n’y êtes pas du tout je suis…………  

Mais ce dernier ne semblait pas vouloir la laisser parler.  

- Vous avez rendez-vous avec quel photographe ? Il a bien de la chance de vous avoir pour modèle, la coupa –t-il.  

- Non en fait je suis…….  

Kaori ne pus terminer sa phrase. Tascha qui venait d’arriver et avait entendu leur conversation s’empressa de rectifier :  

- Mlle est la partenaire de mon garde du corps. Elle est chargée de ma protection pour la journée, c’est tout.  

- Dommage, vraiment ! De nos jours, on ne trouve pas beaucoup de femmes comme vous dans ce métier. Vous dégagez une telle fraîcheur, un tel naturel……..  

Kaori, flattée et gênée balbutia un timide merci.  

- Oh ! Mais je ne fait que décrire ce que je vois. Si un jour vous souhaitez changer de métier, venez me voir, lui dit le jeune homme.  

Tascha de son côté était de plus en plus agacée. Il n’y en avait encore que pour cette fille. C’était agaçant à la fin. Décidant de mettre un terme à cette mascarade, elle tourna les talons en lançant un regard à son photographe :  

- Bon tu viens. J’ai une journée chargée aujourd’hui.  

- Au plaisir, fit le photographe à Kaori avec un clin d’œil complice.  

Puis, sur un ton de conspirateur il rajouta :  

- J’ai l’impression que ma journée à moi aussi va être longue, lui murmura-t-il en levant les yeux au ciel et en haussant les épaules.  

Kaori ne pus s’empêcher de sourire devant l’attitude faussement abattue de cet homme. Il semblait gentil.  

Croisant les bras, elle se mit dans un coin de la pièce et observât Tascha se mouvoir avec grâce sur les conseils du photographe.  

- Il n’y a pas à dire, c’est vraiment une très belle femme, songea –t-elle un peu envieuse.  

Tout à coup, Kaori vit du coin de l’œil une ombre se faufiler dans la loge de Tascha. Elle tenta donc d’approcher à pas lents afin d’y voir plus clair. Ouvrant délicatement la porte, elle se faufila dans la pièce en longeant le mur. Il n’y avait personne. Rasant les murs, elle entreprit de s’introduire dans la pièce adjacente. Jetant un œil dans la pièce, elle vit un homme de dos. Celui-ci était entrain de manipuler une bouteille d’eau posée sur la console de Tascha.  

Kaori réfléchit une demi seconde, puis décida que la meilleure solution était de prendre l’homme par surprise. Elle aurait bien aimé avoir l’aide des deux vigiles du studio mais elle ne les avait pas vus. Ils devaient encore être près de l’entrée. Au moins, cet homme ne pourrait pas s’échapper. Faisant un pas dans la pièce, Kaori se plaça derrière l’homme.  

- Retournez-vous lentement et pas de gestes brusques.  

L’homme en face d’elle ne semblait pas vouloir obéir. Tant mieux songea-t-elle tout à coup. Elle n’avait pas d’arme. Maintenant qu’elle avait agit, elle se rendait compte qu’elle aurait dû réfléchir un peu plus avant de foncer tête la première. Elle avait été trop spontanée.  

- Zut ! pensa-t-elle.  

Tant pis elle improviserait. Un professionnel devait être capable de réagir dans l’urgence. Le seul problème était qu’elle n’en était pas un. Elle jeta alors un regard circulaire autour d’elle pour voir si elle pourrait s’emparer de quelque chose.  

Finalement, l’homme se retourna vers elle. Kaori reporta alors son attention sur lui.  

Ce dernier état assez grand. Et comble de malheur tout en muscles. Elle était vraiment dans de beaux draps ! L’homme avait un visage impassible et un regard fou. Kaori se sentit mal à l’aise. Il avait un regard vide dénué de toute émotion.  

Celui-ci la détailla de haut en bas. Kaori se sentit déshabillé du regard. Elle ne cilla pourtant pas. Pendant quelques secondes, ni l’un ni l’autre ne bougèrent. Chacun évaluait son adversaire.  

L’individu esquissa un sourire. Kaori compris que c’était parce qu’il venait de se rendre compte qu’elle était sans défense face à lui. Il s’avança alors doucement vers elle.  

Machinalement, Kaori recula d’un pas pour finalement être arrêtée par une table basse. Tâtonnant sur la table, sa main s’arrêta finalement sur ce qui semblait être un vase autour duquel elle referma vigoureusement ses doigts. Tout en continuant d’avancer, l’homme sortit de sa veste un petit couteau qu’il pointât dans sa direction. Il restait silencieux et ce silence était encore pire. Elle aurait préféré qu’il la menace, qu’il lui hurle dessus ou qu’il ricane.  

Un sourire carnassier sur le visage, l’homme leva la main dans l’intention de l’abattre froidement sur la poitrine de Kaori.  

Celle-ci, s’empara vivement du vase qu’elle fracassa alors sur le sommet du crâne de son adversaire. Sous le choc, ce dernier lâcha le couteau et recula de quelques pas tout en se tenant la tête des deux mains, puis dans un râle s’effondra sur le sol.  

- C’est bien fait ! jubila Kaori un sourire aux lèvres.  

Cependant, son sourire s’effaça bien vite en voyant l’individu tenter de se relever.  

- Il est costaud songea –t-elle.  

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