Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 25-06-03

Last update: 09-09-05

 

Comments: 210 reviews

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ActionRomance

 

Summary: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Chapter 28 :: Chap. 19: L'union sacrée part. 2

Published: 04-07-05 - Last update: 04-07-05

Comments: Hello à tous… Je vois que les cerveaux cogitent de plus en plus ! Allez courage, on en voit le bout, il ne reste que… Ah oui, 70 pages, quand même ! Mais je vous rassure : la dernière partie a pour vocation de régler les problèmes relationnels des deux moitiés de City Hunter. Le fin mot de l’histoire sera donné avant. D’ailleurs à ce propos, certains ont « tilté » beaucoup plus vite que ce que je ne pensais. Oui Shan In, oui Mag, les bagues ont bel et bien quelque chose à voir avec ça. En fait, on pourrait dire « tout ça pour ça », parce que toute cette fic est née uniquement d’une question : que fichait le père de Kaori, poursuivi pour meurtre, avec cette bague dans la voiture ? Ah et oui, Mag, c’est bien un clin d’œil à Cat’s Eye ;) Du coup, le mystère est défloré grâce à deux lectrices particulièrement perspicaces, mais j’espère que ça ne vous découragera pas de lire la suite ;)

 


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- « Tu n’aurais pas dû la laisser seule ! »  

- « Primo, ce n’est pas en hurlant que les choses vont s’améliorer. Et secundo, je te signale que j’étais sur tes traces… Et qu’elle me reprochait précisément la même chose ! Faudrait vous entendre toutes les deux ! »  

- « Alors toi aussi arrête de hurler, et partons à sa recherche ! »  

- « Voilà une remarque qui est frappée au coin du bon sens, sauf que d’une part tu n’es certainement pas en état d’aller au feu, et que d’autre part on ne sait pas qui l’a enlevée, quand, et où elle est à cet instant. »  

- « Qui, ce n’est pas un mystère. Quand, ça ne doit pas être bien vieux compte tenu des gouttes de sang : elles ne sont pas encore totalement sèches. Moins d’une heure. Où… Et si on cherchait au lieu de s’engueuler ? »  

- « C’est toi qui as commencé ! »  

- « Eh bien c’est moi qui arrête ! »  

- « Parfait ! »  

- « Parfait ! »  

 

Les cris s’interrompirent net. Kaori et Ryô, debouts au centre d’un salon dévasté, adoptèrent tous les deux la même position, bras croisés et menton relevé, avant de percevoir le ridicule de la situation. A nouveau dans un parfait ensemble, un double « Désolé(e) » résonna.  

 

Kaori s’affala sur un des fauteuils, la tête entre les mains. Elle regarda Ryô faire le tour de la pièce et fouiller un peu partout. Malgré le souvenir encore brûlant de sa trahison, elle savait que lui seul pourrait retrouver Sayuri… et il lui fallait retrouver sa sœur. Son désir de fuir, de partir le plus loin possible de lui et des souffrances qu’il ne cessait de lui infliger était toujours vivace. Toutefois elle avait compris, lors de son périple solitaire, qu’elle devrait crever l’abcès une bonne fois avant de prendre la décision de rester ou de changer de vie définitivement.  

 

Il lui avait fallu peu de temps pour comprendre cela. Il lui en avait fallu beaucoup plus pour trouver le semblant de force qui lui permettrait d’affronter ses « amis », et elle n’était pas certaine à vrai dire d’y être parvenue. Elle avait cherché la solitude dans ce bar, le dernier endroit où Ryô songerait au cas où il la pisterait, puis avait cherché l’oubli dans une bouteille de vodka… Et au final le destin choisissait pour elle, encore une fois.  

 

Prenant son courage à deux mains, Kaori se décida à mettre de côté tous ces sentiments qui la torturaient pour se focaliser sur Sayuri.  

 

- « Tu as raison : je ne suis pas en état… Pourtant il faut qu’on y aille, et maintenant ! On a déjà perdu suffisamment de temps. Tu cherches quoi là ? »  

- « Le sac à main de Sayuri… Zut, le voilà. » Devant la muette interrogation de sa partenaire il ajouta : « J’ai compris pour l’émetteur. J’espérais qu’elle ait eu la présence d’esprit de prendre son sac pour qu’on puisse la trouver à la trace. »  

- « Mais bien sûr ! »  

 

Kaori se releva d’un bond pour aller droit sur le poste de télévision et allumer le récepteur. Rapidement un point clignotant apparut, et après quelques zooms elle annonça, triomphante :  

- « Les quais ! Bien vu pour l’émetteur. Sauf que je l’ai glissé dans sa poche juste avant de partir, le mettre dans son sac n’aurait pas été discret. Une petite accolade et hop, le tour était joué. »  

- « Elle aurait pu changer de vêtements ! »  

- « J’avais misé sur le fait que vous partiriez sans attendre, juste après l’appel de Kazue. Au fait pour ta gouverne, elle ment très mal. »  

- « Je le saurai pour la prochaine fois » ironisa Ryô, qui se rendit compte immédiatement de sa bêtise, avant même que Kaori le reprenne froidement :  

- « Il n’y aura pas de prochaine fois… »  

 

Il n’osa pas lui demander ce qu’elle entendait par là. Il s’approcha du moniteur et étudia le plan. Il connaissait cet endroit : une succession de hangars servant principalement au stockage, non loin du garde-meuble qu’ils avaient visité la veille. Un endroit vide de toute âme lorsque la nuit arrivait.  

 

Il rattrapa Kaori par le bras alors qu’elle se dirigeait déjà vers la sortie.  

 

- « Deux secondes, tu comptes faire quoi ? »  

- « Aller chercher des armes et la récupérer. »  

- « C’est un bon programme. Tu peux marcher tout droit vers la table en suivant une lame du parquet, s’il te plaît ? »  

- « Pourquoi tu… ? »  

- « Fais ce que je te dis. »  

 

Sachant ce qu’il voulait prouver, la jeune femme avança sur une ligne imaginaire avec autant de précautions et de rapidité qu’elle le pouvait, mais malgré son attention elle trébucha rapidement.  

 

Avec un soupir amusé, Ryô l’entraîna vers la cuisine. Il attrapa la boîte de café instantané, du sel, fit chauffer de l’eau, et mélangea le tout. Pendant qu’elle regardait avec circonspection la tasse à peine tiède, il cassa un œuf cru dans un verre. Puis il lui demanda de le suivre.  

 

Arrivé devant les toilettes, il lui annonça, goguenard :  

- « Tu as de la chance, je suis prêt à te faire bénéficier de mon expérience. Le café salé cul sec. Si jamais ça ne fait pas effet, l’œuf cru. Laisse-le sur la langue une minute. Dernier recours : à toi de trouver. »  

- « Tu ne veux pas dire que je dois… »  

- « C’est exactement ce que je veux dire. Ton estomac n’a pas encore tout absorbé. Je n’ai aucun moyen de faire descendre ton alcoolémie, mais on peut au moins limiter les dégâts. Tu te sentiras mieux. Ensuite tu me feras le plaisir d’aller boire deux grands verres d’eau. »  

- « Et toi, tu vas où ? »  

- « Préparer notre départ. Ne t’en fais pas, on ira là-bas ensemble. »  

 

Cette promesse fit écho en leur mémoire. Avant de partir affronter Kaïbara, il lui avait fait la même, dans des termes presque identiques. Ils y avaient été ensemble, et la perte avait été lourde. Il fallait espérer que cette fois-ci, tout irait pour le mieux.  

 

Après s’être assuré du sérieux de ses paroles, Kaori obéit et but le contenu de la tasse… La réaction ne se fit pas attendre : dégoûtée, elle fit la grimace avant que son teint ne vire doucement au vert.  

 

Ryô la laissa se débattre seule avec le revers de la bouteille et descendit directement à l’armurerie. Armes de poing, armes de guerre, lance-roquettes… il ne lésina pas sur le choix. Il supposait qu’un comité d’accueil était déjà sur le pied de guerre compte tenu des guignols qu’il avait déjà rencontrés. Seul, avec une partenaire qu’il allait devoir surveiller, il y avait de trop grands risques. Il s’apprêtait à remonter pour passer un ou deux coups de fil, lorsque son attention fut attirée par une cible à forme humaine restée en place, ce qui était contraire à ses habitudes.  

 

Il actionna l’interrupteur et la silhouette avança vers lui. Lorsqu’elle fut à quelques mètres, il émit un long sifflement : chaque impact avait été répété trois fois, avec peu d’écart. Les mains, les épaules, les jambes : les balles avaient manifestement touché au but.  

 

Il ne pouvait douter de l’identité du tireur : il était présent, quelques heures plut tôt, lors de la réalisation de ce carton. Et pourtant, même devant cette preuve évidente, il ne parvenait pas à y croire tout à fait… Malgré les principes auxquels ils tenaient depuis le premier jour, il ressentait une certaine fierté devant les progrès de sa coéquipière ; ce qui lui plaisait moins était l’impact le plus visible : un seul et unique trou, au niveau du cœur.  

 

Des progrès, elle en avait fait, c’était certain. Mais à quel prix ?  

 

Il laissa la feuille cartonnée sur place, en évidence, et remonta au salon. Kaori avait disparu, mais il pouvait entendre du bruit dans la cuisine. Elle revint bientôt, un verre à la main.  

 

- « Tu vas mieux ? »  

- « Je veux mourir… Plus jamais je ne pourrai penser à une bouteille de cet alcool dont je ne veux même plus prononcer le nom. »  

- « On dit tous ça, et on y revient quand même… En tout cas je dois reconnaître une chose : tu tiens remarquablement bien l’alcool. Je n’aurais jamais cru ça de toi ! »  

- « J’ignore si je dois le prendre ou non comme un compliment ! Tu as de la chance, je préfère garder mon énergie pour la bataille qui va venir. Et je n’aurais pas cru ça de moi non plus. »  

- « Tu es prête ? J’ai sorti ce qu’il nous fallait. Donne-moi juste le temps d’appeler Falcon, Mick et Saeko pour qu’ils nous rejoignent. »  

 

Elle l’attendit sagement en se massant la nuque. Ce n’était pas exactement sa première expérience éthylique : elle aussi avait eu sa crise d’adolescence au lycée, et en tant que garçon manquée, elle avait été admise dans le saint des saint, la cachette réputée secrète (et reconnue comme telle par des générations de pions et de professeurs) où les plus grands testaient leur résistance à la bière. Cependant, en tant que fille, elle avait toujours su s’arrêter à temps… Jusqu’à ce soir.  

 

Elle était entrée dans ce bar pour se cacher, des autres et d’elle-même. Le premier verre avait été pour se réchauffer le corps. Le second pour oublier un instant, ne serait-ce que pour une toute petite minute… Mais elle n’y était pas parvenue.  

 

Elle bénit Ryô d’être arrivé avant qu’elle ne commande une seconde bouteille : elle en était encore au stade où elle se souvenait plus ou moins de tous les détails de la soirée, tout en sachant qu’il ne lui en aurait pas fallu beaucoup plus pour être vraiment mal, et pas seulement physiquement. En songeant à ce qui aurait pu arriver, elle frissonna.  

 

Le remède miracle avait fait son effet : elle se sentait effectivement un peu mieux, même si elle était parfaitement consciente de ne pas être en pleine possession de ses moyens. Une perte de sensibilité au bout des doigts, un horizon qui mettait quelques secondes à se stabiliser lorsqu’elle tournait la tête, une vague nausée… Autant de symptômes qui ne trompaient pas. Cependant son amour propre lui donnait suffisamment de cran pour passer outre : si Ryô arrivait à se mettre dans des états bien pires et à être fonctionnel, elle devait également y parvenir.  

 

La peur et la colère contribuaient à lui faire tenir le choc : peur de leur ennemi, de l’inconnu, du futur aussi. Colère contre ce Gunda qui personnifiait le malheur de leur famille, colère contre ceux qu’elle chérissait plus que tout, colère contre elle-même, enfin, pour ne pas avoir admis l’évidence plus tôt.  

 

Mikki lui avait pourtant appris lors de son apprentissage qu’on ne devait pas laisser ses sentiments prendre le pas sur son intellect. Une bataille ne se gagnait pas qu’à la puissance de frappe, mais aussi et surtout grâce à la stratégie et à la force mentale. Mais elle il était difficile de garder son sang-froid dans cette affaire. Instinctivement, elle sentait qu’ils n’avaient pas à faire au premier venu : Ryô était tendu depuis le début de cette histoire ; ils s’étaient fait mener par le bout du nez, parant les coups au lieu de les prévenir. Peut-être lui aussi avait-il été distrait par leurs secrets de famille…  

 

Kaori se reprit avant que ses pensées n’aillent d’elles-mêmes dans cette direction : pendant des heures elle avait déjà retourné le problème dans tous les sens. Rien de bon n’en était sorti, et elle en éprouvait une certaine culpabilité : elle aurait dû se réjouir d’avoir à nouveau une famille, mais n’y parvenait pas. Elle aimait Sayuri, sans aucun doute possible, mais en tant qu’amie. Devait-elle l’aimer différemment, à présent ? Comment était-elle supposée réagir ? Après tant d’années à se faire à l’idée que les Makimura étaient sa vraie famille, tout volait en éclat.  

 

- « Certains passent leur vie à chercher leurs racines et crèvent de ne pas y arriver… Moi c’est l’inverse. Je déteste l’ironie du sort ! » murmura-t-elle.  

 

Une chose au moins était sûre : elle voulait récupérer Sayuri, son amie, sa sœur, que ce soit pour la prendre dans ses bras ou pour lui dire ce qu’elle avait sur le cœur. Et si elle pouvait en profiter pour savoir une fois pour toutes ce qui s’était passé vingt-six ans plutôt grâce à Tatsuro Gunda, elle n’allait pas s’en plaindre !  

 

Son attention fut ramenée par un mouvement de Ryô, qui raccrocha enfin et se tourna vers elle, un curieux sourire aux lèvres. Il confirma que tout le monde avait répondu présent et se retrouverait sur place, puis lui fit signe de le suivre : il n’y avait plus de temps à perdre.  

En passant dans la salle de tir pour se rendre dans l’armurerie, Kaori vit sa propre cible, détachée et posée en évidence. Elle rougit et évita soigneusement le regard de son partenaire, sans faire le moindre commentaire. Celuic-ci la regarda choisir ses armes avec un soin minutieux… « En vrai professionnelle » songea-t-il : plutôt que ses sempiternels bazookas, elle avait opté pour des armes légères à gros chargeur et quelques grenades, faciles à transporter.  

 

Enfin ils furent prêts… Mais juste avant de monter dans la voiture, Kaori lui demanda de l’attendre un instant, partit en courant, pour revenir quelques minutes plus tard chargée de son arme favorite. Elle entra péniblement avec un signe d’excuse, et Ryô secoua la tête d’un geste plein d’humour.  

 

- « Old habits die hard, comme ils disent là-bas ! »  

- « Moque toi de moi ! Tu verras, je suis sûre que ça pourra nous servir. »  

- « Pas de problème. C’est vrai que tu manies suffisamment bien cet engin pour ne faire que des dégâts matériels en loupant consciencieusement les ennemis ! »  

- « Je dois le prendre comment ? »  

- « Bien. Je t’assure. Ne me frappe pas, je conduis ! » répondit-il avec vivacité avant de prendre une roquette sur le coin du crâne  

 

Kaori lui lança un regard noir et hésita effectivement à le frapper, mais la force de l’habitude lui permis de voir clair dans son jeu : cette pique avait sans aucun doute pour but de les replacer dans leurs rapports quotidiens, comme si rien ne s’était passé. Elle hésita à rentrer dans ce schéma : d’un côté oublier les derniers évènements pendant quelques minutes était tentant, ne serait-ce que pour des raisons professionnelles, de l’autre c’était lui faire un peu trop plaisir…  

 

Elle décida donc de se taire, ouvrit la boîte à gants et s’absorba dans l’étude du plan de la ville et du petit point lumineux qui clignotait paisiblement.  

 

Rapidement, ce silence pesa lourdement sur leur moral. Conscient que ses pirouettes ne suffiraient pas, Ryô fit le premier pas.  

 

« C’est peut-être le moment de parler, qu’en penses-tu ? »  

 

 

 


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