Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 25-06-03

Last update: 09-09-05

 

Comments: 210 reviews

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ActionRomance

 

Summary: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Chapter 40 :: Chapitre 23: L'union des solitudes (part.3)

Published: 09-09-05 - Last update: 09-09-05

Comments: So long... RV dans ma mailbox, j'espère. Un jour...

 


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Il faisait chaud, elle avait froid. Elle se trouvait dans un couloir étroit débouchant sur une vive lumière. Tout bougeait autour d’elle. Le sol et les murs de ciment tremblaient. Elle tomba à terre et ne parvint pas à se relever. Au loin elle vit une silhouette masculine qui lui tournait le dos. Elle appela à l’aide de toutes ses forces, mais l’homme ne sembla pas l’entendre. A quatre pattes, elle avança vers lui, presque jusqu’à le toucher. Soudain un bruit assourdissant la força à se boucher les oreilles. La pièce entière se mit à tourner et elle se retrouva projetée contre les murs. Roulée en boule pour se protéger, elle hurla de peur et de douleur, puis tout s’arrêta.  

 

Le corps endolori, elle eut du mal à faire le point. Elle avait l’impression d’être passée à l’essorage dans une machine à laver. Elle avisa la même silhouette, plus proche. Il était là, immobile, lorsque le bruit caractéristique d’un coup de feu brisa le silence. Il tomba au ralenti, d’abord à genoux, puis sur le côté, enfin sur le ventre.  

 

Kaori chercha d’où venait le tireur, mais il n’y avait rien, dans ce couloir aux murs nus, qui aurait pu permettre à un homme de se cacher. Alors elle s’avança vers le corps.  

Son attention fut d’abord attirée par la blessure, large et sanglante. Le sang s’écoulait encore, signe que l’homme était encore en vie. Elle le repoussa doucement sur le côté pour l’aider à respirer.  

 

Il grimaça de douleur puis ouvrit les yeux, et lui sourit. Dans un flash, elle le reconnut : elle avait vu son visage sur une vieille photographie trouvée dans un carton poussiéreux. Elle ouvrit la bouche mais ne parvint pas à prononcer le mot « papa ». Rassemblant ses forces, Junichi Hisaishi tendit la main vers elle, lui caressa le visage, et respira pour la dernière fois.  

 

Elle hurla son prénom, le secoua de toutes ses forces en espérant qu’il se réveille, qu’il lui raconte sa propre version des faits, en vain. Le corps s’évanouit, les murs firent la place à une lumière éclatante, et elle se retrouva dans un endroit inconnu d’une blancheur immaculée. Une panique incontrôlable s’empara d’elle et elle se mit à trembler violemment. Tout à coup une voix grave l’appela par son prénom. Elle regarda partout, mais ne vit rien ni personne. La voix la rassurait, lui enjoignait de ne plus s’inquiéter, et contre toute attente ses tremblements cessèrent. Au fur et à mesure de son apaisement, la lumière se faisait moins vive, et elle commença à distinguer les contours de sa chambre d’enfant, puis la forme de son vieil ours en peluche, et enfin le visage de son « père », Iko Makimura, qui la prit dans ses bras en répétant son prénom. Elle se raccrocha au revers de ce sempiternel imperméable qu’il ne quittait jamais, cadeau de fête des pères d’Hideyuki et d’elle-même, et le supplia de ne plus l’abandonner.  

- « Je te le jure. Je serai toujours là pour toi. Réveille-toi à présent. Réveille-toi. »  

Au bout d’un moment, la voix changea pour devenir celle de son partenaire. Elle ouvrit les yeux et constata qu’elle était dans le salon, allongée sur le canapé, le bras de Ryô autour de sa taille. Elle avait du mal à sortir de ce rêve et secoua la tête comme si cela avait pu en chasser les dernières images.  

- « Kaori, ça va ? Tu as fait un cauchemar. »  

- « C’était tellement réel… Je ne pouvais rien faire, il est mort sous mes yeux, et mon père… enfin mon vrai père… »  

- « Chuuuuuut, tout va bien. Calme-toi. »  

Il recommença à la bercer et à lui dire des mots rassurants, tout comme il l’avait fait pour la sortir en douceur de son sommeil. Elle se détendit presque instantanément entre ses bras, et oublia bientôt ces sentiments de peur et d’impuissance qui lui nouaient le ventre. La télévision était allumée, et en y jetant un coup d’œil elle reconnut les programmes de la nuit.  

 

Lorsque Ryô se tut et la regarda dans les yeux pour vérifier que tout allait bien, elle fut frappée par un souvenir depuis longtemps enfoui. Ce sentiment de sécurité et de chaleur, elle le connaissait déjà, bien avant que Ryô ne la prenne sous son aile : c’était le même qui la réchauffait lorsque son père la consolait de ses chagrins d’enfant. L’impression qu’elle serait pour toujours à l’abri des larmes.  

- « Merci Ryô… De tout. »  

- « Mais de rien, partenaire. A ton service. Ça va mieux ? » demanda-t-il d’une voix douce, teintée d’inquiétude.  

- « Je crois… Tout est tellement bizarre… J’ai parfois l’impression de ne plus savoir qui je suis, quelles sont mes origines. C’est comme si j’avais perdu mon chemin : je ne sais plus d’où je viens, et du coup la route n’est plus la même. C’est troublant, je ne sais pas comment expliquer. »  

- « Pas besoin. Je vois parfaitement ce que tu veux dire : j’ai connu ça toute ma vie. La recherche de ses origines, le besoin d’avoir des racines pour vous ancrer dans le temps et l’espace… C’est pour ça que je me suis cherché un père : pour trouver un but à poursuivre, pour que quelqu’un soit fier de moi. Peut-être aussi pour me rebeller un peu et forger ainsi mon identité. Renoncer à trouver mes vraies origines a été difficile. Mais j’ai compris il y a quelques années que le présent et le futur importent plus. » ajouta-t-il avec un clin d’œil.  

 

Kaori le regardait fixement. Gêné, il espéra qu’elle ne pousserait pas plus avant l’introspection : il avait déjà fait un gros effort pour se livrer ainsi, et s’il était tout prêt à lui ouvrir son cœur et son âme, il savait qu’il faudrait encore pas mal de temps.  

En la voyant se pincer le bras, il ouvrit des yeux ronds :  

- « Ça va pas ? Qu’est-ce qui te prend ? »  

- « Je voulais juste être sûre que je ne rêvais plus. »  

- « Crétine ! Tu crois que je n’ai pas vu tous ces bouquins de psychologie que tu planques dans ta table de nuit ? »  

- « Euh… ce qui m’étonnait, ce n’est pas que tu aies fait cette auto-analyse, mais qu’on puisse en parler ainsi, aussi librement. Mais au fait, qu’est-ce ça veut dire ?? Tu fouilles dans ma table de nuit ?? »  

 

Aïe… Il s’était grillé tout seul. En voyant les flammes gagner peu à peu du terrain dans les yeux de sa partenaire, il chercha une échappatoire, n’importe lequel. Finalement, coincé, il leva les mains en signe de soumission.  

 

- « Je suis désolé, je ne le ferai plus ! »  

- « Tu as intérêt ! Je vais finir par fermer ma chambre à clé. J’aurais dû d’ailleurs le faire de puis longtemps. » ronchonna-t-elle, en essayant de garder à l’esprit sa bonne résolution de ne pas gâcher leur relation naissante à force de coups de massue.  

Il adorait quand elle faisait cette tête là, et qu’il sentait qu’elle était plus fâchée pour le principe que véritablement furieuse. Désireux de lui faire baisser ses défenses, il tenta une attaque sournoise.  

- « Parce que tu songes faire chambre à part ? »  

- « Quoi ? »  

- « Eh bien puisqu’on doit essayer d’être dans la limite du possible un couple normal, j’avais naïvement pensé que tu voudrais emménager dans ma chambre… »  

 

Il ne lâcha pas son regard pendant que les mots faisaient leur chemin, pénétrant le cerveau puis le cœur de la jeune femme. Pâle et frémissante, elle avait abandonné toute velléité de lutte ou de dispute. Il avait gagné leur petite joute verbale, et attendait maintenant le lot du vainqueur, serein.  

 

Elle le dévisagea pour être sûre de ses intentions ; naturellement elle s’attarda sur sa bouche avant de se rendre compte qu’elle trahissait ainsi ses pensées et se détourna, gênée, avant de relever la tête. Ils en avaient autant envie l’un que l’autre, alors pourquoi ne pas céder ? Gagnant millimètre par millimètre, ils s’approchèrent jusqu’à sentir le souffle de l’autre. Ryô ferma les yeux et s’apprêta à goûter ces lèvres offertes, lorsqu’une main sur sa poitrine l’arrêta.  

 

- « Ryô, tu as entendu quelque chose ? »  

 

Il reprit immédiatement son contrôle et, en alerte, se concentra. Après un instant, il secoua la tête.  

- « Non, rien. Qu’est-ce que… »  

- « Tu n’as pas perçu de danger non plus ? D’intention meurtrière ? »  

- « Non plus. Tu as repéré quelque chose ? »  

- « Oh non ! C’était juste pour vérifier si c’était une nouvelle foi ton fameux instinct de conservation de l’espèce qui te motivait. » fit-elle avec un regard d’une candeur diabolique.  

- « Adorable idiote… »  

 

Une nouvelle fois, il se rapprochèrent jusqu’à se frôler, mais elle évita ses lèvres au dernier instant.  

 

- « Ryô ? Tu crois que dans les minutes qui viennent l’un de nous deux va être frappé d’amnésie ? »  

- « Non. »  

- « Que la terre va trembler ? Que l’immeuble va exploser ? »  

- « Non ! Rien du tout ! Tu ne pourras plus m’échapper ».  

 

Il glissa sa main derrière son cou et l’attira d’un geste propriétaire pour l’embrasser enfin. Kaori découvrit une autre facette de « son » homme, empreinte de désir, et se lança à cœur perdu dans leur étreinte. Lorsqu’il se séparèrent brièvement, ses yeux s’étaient assombris, brûlants d’une envie qu’il savait ne pas pouvoir immédiatement assouvir. Kaori lui rendit son baiser, tendrement. Une pensée traversa son esprit, l’emplissant d’une joie farouche :  

 

« C’est toi qui ne pourras plus t’échapper, mon amour ! »  

 

********************************
 

 

Dans la pénombre de la chambre, elle ne pouvait qu’à peine distinguer les contours de ce corps qu’elle désirait tant. Guidée par sa chaleur et l’odeur de sa peau, elle avança la main pour dessiner les contours de son torse, de ses hanches, de ses cuisses. Avec une lenteur maîtrisée, elle s’approcha jusqu’à ce que ses seins le frôlent. Des mains puissantes l’attirèrent et elle se retrouva emprisonnée contre lui, esclave volontaire. Il lui fit jurer de ne pas bouger, et elle acquiesça avec délice.  

 

Il explora son corps, émaillant son voyage de frôlements et de baisers imprévisibles, jusqu’à trouver les caresses qui la faisaient vibrer. Rapidement elle n’y tint plus et se délia de sa promesse pour le forcer à se coucher sur elle. De lents et réfléchis, leurs mouvements devinrent désordonnés, erratiques, jusqu’à ce que leurs corps se cambrent l’un après l’autre.  

 

Le souffle court, elle enroula ses bras autour de son amant en sueur et le serra de toutes ses forces. Il lui rendit son étreinte, tandis qu’il parcourait son cou de baisers légers. Sa raison se raccrocha au son de battements de cœur rapides dont elle n’aurait pu dire à qui ils appartenaient. Sa respiration s’apaisa peu à peu, et elle libéra son amant avec un petit sourire d’excuse.  

 

Il ne gâcha pas ce moment par de vaines paroles, et elle l’en remercia en pensée. Il se contenta de faire passer un torrent d’émotions par le biais d’un regard et d’un baiser, avant de ramener les draps sur eux. Ne pouvant se résoudre à s’écarter de sa chaleur, elle se lova contre lui. Rapidement, ils retrouvèrent la position idéale où ils avaient si souvent trouvé le sommeil, peau contre peau.  

 

Juste avant de s’endormir, Saeko laissa s’échapper une simple larme, qu’elle écrasa immédiatement avant que Makoto ne s’en aperçoive : elle venait de réaliser qu’elle n’avait plus envie de fuir.  

 

 

FIN
 

 

 


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