Chapter 4 :: Partie 4

Published: 07-03-07 - Last update: 07-03-07

Comments: Qui sont les ennemis de City Hunter?

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Partie 4:  

Si un coup de feu avait alerté deux vigiles, le second ne manquerait pas de faire sortir tous les loups de leur tanière. Sans un mot, tel qu’il était venu, l’homme mystérieux disparut dans l’ombre de la ruelle, si vite que Ryô, enfin conscient de ce qui venait de se produire, ne put qu’à nouveau constater sa disparition. Il regarda derrière lui et ne vit que l’épée au sol, seule et unique preuve de cette rencontre, tout le reste était parti en poussière. Ryô se baissa pour ramasser l'arme puis le Magnum à la main, il s'avança vers le bâtiment, il devait connaître le fin mot de l'histoire. Si c'était ici que Kaori avait disparu, il la retrouverait... morte ou vive.  

Lorsqu'il entra dans la boîte de nuit, quelque chose avait changé. La musique s'était étrangement tue. Les rires et les cris avaient totalement disparu. L'atmosphère était soudainement devenue pesante. Ryô ne comprenait pas ce malaise qui l'enveloppait. Il devait retrouver sa coéquipière coûte que coûte... il était hors de question qu'il la laisse un instant de plus dans ces murs. Arrivé au centre de la salle principale, il observa, immobile. Il n'y avait plus âme qui vive, toutes les personnes qu'il avait croisées plus tôt avaient disparu. Il ne restait que les dégâts habituels d'une fête: des bouteilles vides, des verres renversés et diverses ordures normales. C'était comme s'ils s'étaient tous volatilisés en quelques minutes, sans trace. A contre-cœur Ryô dut se résoudre à abandonner à son tour les lieux... mais pas Kaori.  

Quand Ryô Saeba rentra chez lui ce matin là, le jour venait à peine de faire son apparition. Il monta comme un zombie dans la chambre de la jeune femme, s’allongea sur son lit où il pressa contre son cœur les derniers vêtements qu’elle avait portés et qui l’attendaient sur le drap. Les yeux baignés de larmes, il ferma ses paupières sur l’épée qu’il avait posée sur la chaise à côté du lit. « Kaori… »  

………  

Quelques maigres heures de sommeil ne suffirent pas à Ryô pour chasser de sa tête ce terrible cauchemar qu’il avait fait la veille. Il s’étira de tout son long mais sentit que l’atmosphère avait changé, les yeux encore clos, il n’entendait pas Kaori s’affairer à la cuisine ou au ménage, il ne sentait pas son corps se réveiller avec ses instincts bestiaux habituels. Ce matin était différent des autres. Son cœur martelant douloureusement sa poitrine, il ouvrit finalement les yeux. La chambre de Kaori. Son tricot froissé sur sa poitrine. Le sabre.  

Il se souvenait à présent. Avec des gestes lents et appliqués, il replia les derniers vêtements de sa tendre amie, passa dans sa chambre prendre de quoi se changer et prit la douche la plus froide qu’il put. Les gouttes glaciales le fouettèrent presque, éveillant ses sens, stimulant son corps. La torture terminée, Ryô se sécha rapidement, se prépara et sortit, en direction du Cat’s Eyes.  

……….  

Cat’s Eyes.  

La clochette de la porte du café tinta dans un bruit calme, inhabituel pour ce visiteur qui entrait.  

« Ryô ? »demanda Umibozu presque surpris de ne pas avoir reconnu le nettoyeur par le simple bruit de ses pas ou de sa respiration.  

« Bonjour Umi… »  

Quelque chose n’allait pas ; le géant le comprit immédiatement. La seule personne qui pouvait mettre Ryô dans cet état était Kaori. Où était-elle ?  

« On m’a dit qu’elle était morte. » répondit-il comme s’il avait entendu sa pensée.  

« Tu as vu son corps ? » répliqua simplement Umibozu. Il savait combien Kaori avait bouleversé la vie du tueur, combien elle l’aimait derrière cette façade qu’elle laissait paraître. Comme par magie, elle avait transformé une machine à tuer en être humain.  

« Non.  

- Que sais-tu ? » poursuivit son ami en lui servant une tasse de café.  

« Ca s’est produit dans le cabaret où elle est allée avec Miki. »  

Umibozu suspendit son geste, la carafe en équilibre au-dessus de la tasse  

« Tu en es sûr ?  

- Non. On me l’a seulement dit.  

- Tu as un témoin ?  

- Je ne sais ce qu’il est. Il a juste laissé ça ! » Ryô dévoila l’épée enveloppée dans un linge blanc.  

« C’est de l’argent ! remarqua Umibozu surpris.  

- Oui et du plus pur qui soit.  

- Des empreintes ?  

- Aucune… il ne portait aucun gant pourtant. J'ai touché cet homme en pleine poitrine  

- Et il est mort ?  

- Non, ni même blessé  

- Pare-balles ? Système de protection magnétique ?  

- Je n'en sais rien pour le moment. Mais les gars qui étaient au bar l'ont appelé Hell  

- 'L'enfer' ?  

- Oui. As-tu déjà entendu parler de lui ?  

- Non, à quoi ressemble-t-il ?  

- Occidental. Visiblement entraîné. Un pro.  

- Un homme de main qui voudrait se faire une réputation ?  

- Je l'ignore, mais c'est l'explication la plus plausible que j'ai trouvée pour l'instant.  

- Et Kaori aurait...  

- Je ne sais pas, quand je suis retourné à l’intérieur du bar, il n'y avait plus personne et aucune trace de Kaori. J'y retourne ce soir. Si elle est effectivement morte, ils y passeront tous ! Avant il faut que je me procure des armes adéquates.  

- Quel genre ? De quoi as-tu besoin ?  

- Des balles en argent, en argent massif. »  

Le géant observa son ami. Ryô avait dans le sous-sol de son appartement assez d'armes pour équiper une mini armée personnelle; du bazooka, aux pistolets en passant par les principaux styles de grenades ou d'armes blanches.  

« Je peux te procurer ça dans la journée.  

- Parfait je t'attendrai ce soir. » Ryô but une gorgée de café bouillant puis enveloppa l'épée avant de prendre la direction de la porte. « Crois-tu aux vampires Umi ? » demanda-t-il guettant la réaction de son frère d’armes du coin de l’œil. Si cela avait été dans d’autres conditions le géant aurait fini écroulé de rire sur le sol mais la disparition de Kaori et surtout l’attitude de Ryô ne prêtait pas à la moquerie. Le tueur avait dû repasser les événements mille fois dans sa tête avant de tirer une telle conclusion.  

« La question est ‘y crois-tu toi’?  

- A ce soir Umi. » répondit simplement le nettoyeur en poussant la porte.  

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