Capitolo 18 :: Chapitre 18

Pubblicato: 09-12-12 - Ultimo aggiornamento: 09-12-12

Commenti: Kikou à tous. Voici la suite. Merci pour vos com's. C'est toujours un plaisir de les lire. Bonne lecture à tous bisou bisou

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Chapitre 18 :  

- R... Ryô... Retentit la voix faible de sa partenaire.  

- Kaori...  

- Je... Je ne vais plus tenir longtemps. Mes forces m'abandonnent... Je suis si fatiguée...  

- Je t'en prie mon ange, tu dois tenir bon...  

- C'est tellement dur...  

- Encore quelques minutes et ton calvaire sera bientôt fini.  

- J'ai tellement envie de dormir.  

- Non ! Surtout pas ! Ne ferme pas les yeux Kaori... Je t'en prie. Écoute moi... Écoute ma voix !! Kaori....  

Malgré les cris désespérés de son partenaire, la jeune femme, à bout de force, ferma les paupières, devant le regard impuissant de ses amis.  

Les hurlements de son amant s'évanouissaient dans les aires comme absorbés par le vent qui soufflait à vive allure. La jeune femme était comme partie dans un autre monde, un autre univers. Plus aucun son ne venait perturber son sommeil. La douleur avait disparut comme engloutit au fin fond de son âme.  

Seul un voile noir se déposait sur ses yeux, lui donnant enfin le repos tant mérité. Alors que les muscles de son corps se détendaient, son pied glissa de ce perchoir de bois et rencontra les pics de verre.  

Une douleur indescriptible broya les entrailles de la nettoyeuse qui, sous l'effet du choc, rouvrit les yeux et poussa un cri déchirant la nuit. Posant un regard vers cette chose qui emprisonnait son pied, elle découvrit avec horreur que seul un pic sortait de sa chair ensanglantée.  

Horrifiée par cette vision, elle retira avec tant de haine son pied que celui ci se mit à saigner abondamment. Ses larmes tombaient en rafales sur cette zone meurtrie. Ses poignets enroulées dans du fils barbelés, lui arrachaient la peau, lui laissant pour seul marque un liquide rouge.  

Jack jubilait de plaisir face à cette souffrance très excitante pour lui. Jamais il n'aurait pensé que son piège puisse lui procurer autant de sensation. Ses yeux luisaient de bonheur. Même si sa mort était proche, il était certain de ne pas partir seul en enfer. Il emmènerait avec lui cette femme qui avait osé se mettre en travers de son chemin.  

Jetant un regard vers ses « hôtes », un sourire démoniaque éclaira ses lèvres. La peur illuminait le visage du célèbre City Hunter. Le voir impuissant face à son piège le rendait fou de joie. Il avait réussi à mettre le nettoyeur le plus craint du Japon à ses pieds. Seul lui pouvait cesser cette souffrance. Mais même sous la torture, il ne céderait jamais car son plus grand bonheur se déroulait sous ces yeux.  

Mick fixait le corps meurtrit de son amie, le cœur battant la chamade. Il aurait aimé pouvoir la secourir mais en cassant ce verre il risquait de la tuer à cause de ces petits trous renfermant de l'acide. Ses poings se serrèrent de rage. Jamais il ne s'était senti aussi impuissant. Falcon lui de son côté restait droit comme un I, ne laissant rien paraître sur son visage. Pourtant, intérieurement il bouillonnait de colère. Il ne pourrait jamais se pardonner de laisser la petite mourir sous ses yeux.  

- Alors on fait quoi ? S'impatientait Ryô.  

- Je n'en ai hélas aucune idée. Lâcha le mercenaire, dans un soupir.  

- Mais j'y pense... Retentit la voix de l'américain. Le courant est coupé, non ?  

- Où tu veux en venir Mick ?  

- Je pense que si on parvenait à briser le verre peut-être que le piège que cet enfoiré a crée ne fonctionnera pas vu qu'il n'est plus alimenté...  

- C'est un trop gros risque.  

- Certes mais c'est la seule solution qu'il nous reste.  

- Si on se trompe Kaori risque de...  

- On a pas le choix Ryô. Si on attend de trop, Kao mourra de ses blessures.  

- On doit trouver un autre moyen...  

- Ryô...  

- Je refuse de la mettre en danger sous de simple théorie.  

- Mais on a plus le temps de chercher. Nous devons...  

- Assez Mick ! Hurla-t-il, en le foudroyant du regard. J'ai dit non et ce n'est pas la peine d'insister.  

- Tu devrais y réfléchir Ryô... Retentit la grosse voix du barman. C'est notre seule chance de la sortie vivante de ce piège.  

- Peut-être mais un faux mouvement de notre part et Kaori...  

- Je sais... Prononça le mercenaire, évitant ainsi à son ami de dire ce mot qui n'arrivait pas à sortir de sa bouche.  

- C'est un énorme risque je le conçois, mais nous n'avons pas le choix. Kaori ne tiendra plus longtemps. Fit-il, en voyant le sang s'écouler le long de son corps.  

- Très bien... Murmura-t-il, d'une voix éteinte. Laissez moi juste deux minutes. Il faut... Je dois...  

- Prends tout ton temps Ryô... Lâcha Mick, en comprenant les intentions de son ami.  

Les remerciant d'un signe de tête, le nettoyeur regarda ses amis s'éloigner de quelques mètres, afin de le laisser seul avec sa partenaire.  

Posant ses mains contre cette vitre qui l'empêchait de pouvoir la toucher, City Hunter plongea un regard tellement peiné dans les prunelles de son ange, que celle-ci versa quelques larmes de tristesse.  

Durant plusieurs secondes aucune parole ne fut échangée entre ces deux êtres qui en un simple regard, pouvait se comprendre. Une larme perla aux coins des yeux du nettoyeur, qui pour la première fois depuis leur partenariat, se sentait impuissant.  

Pourquoi le sort s'acharnait sur eux ? Pourquoi la mort s'amusait-elle à lui enlever les gens qu'il aimait au lieu de le prendre lui, dans ses filets ? Combien d'être cher devait-il encore perdre pour que la faucheuse le laisse en paix ?  

Kaori qui voyait son partenaire le regard égaré vers des pensées sûrement nouées de reproches, décida de mettre un terme à ce silence devenu trop pesant pour elle. Puisant dans ses dernières forces, elle tenta d'éclairer son visage d'un sourire rassurant mais la douleur que son corps subissait l'empêchait d'offrir cet instant de sérénité.  

Refusant d'abandonner et de donner gain de cause à Perterson, elle inspira une grande bouffée d'oxygène et brisa ce contact silencieux.  

- J'ai... J'ai confiance en toi Ryô...  

- Kaori...  

- Tu m'as promis de me sortir de cet enfer... Alors... Alors tiens ta promesse...  

- Mais le risque est tellement grand.  

- Fais-le...  

- Et si j'enclenchais le mécanisme ?  

- Ryô...  

- Impossible... Je.. Je ne peux pas.  

- Ryô, je t'en prie.  

- Si je brise ce verre et que le piège se déclenche tu es... Tu es...  

- C'est un risque que nous devons prendre.  

- Je refuse.  

- BORDEL SAEBA ! Cria-t-elle, rouge de colère. Brise moi cette putain de vitre ou je te jure que tu me le paieras cher !!  

- Kaori ! Calme toi ! Retentit la voix de son ami, en la voyant bouger dangereusement.  

- Mick... Brise moi cette vitre !!!  

- Si tu la touches, t'es un homme mort ! S'emporta le nettoyeur, en s'interposant entre le piège et son pote de beuverie.  

- Ryô... Bon sang ! Reprends tes esprits !  

- Je refuse de tenter cette solution.  

- Mais puisque je te dis qu'il n'y en a pas d'autre.  

- Alors il faudra me passer sur le corps...  

- « Intéressant » Jubilait de plaisir Jack.  

- Arrête de faire l'enfant Ryô et casse moi cette vitre !  

- NON !!  

- Ryô !!!  

- Inutile Kaori... Je ne changerais pas d'avis.  

- Ce que tu peux être borné !  

- Comment crois-tu que je vivrais si le piège se déclenche en brisant la glace ? Hein ?  

- …  

- Crois-tu réellement que je vais pouvoir vivre avec ta mort sur la conscience ?  

- Nous n'avons guère le choix.  

- Je... Je ne veux pas te perdre Kaori... Je refuse de voir mourir la femme que j'aime !!!  

En entendant ces mots, le cœur de la jeune femme rata un battement. Elle attendait ce moment depuis tant d'années. Mais un doute s'installa en elle. Chaque fois qu'elle se retrouvait dans une mauvaise posture, le nettoyeur lui ouvrait quelque peu le cœur mais très vite, il oubliait ses belles paroles et ils retournaient à la case départ.  

- Mensonge... Murmura-t-elle, dans un souffle.  

- Quoi ?  

- Menteur ! Hurla-t-elle, ses larmes se déversant sur son visage blanchit par la douleur.  

- Kaori...  

- Pourquoi Ryô ? Pourquoi faut-il toujours que tu me dis de belles paroles pour que le lendemain tu les oublies ? Ne suis-je à ce point rien pour toi ?  

- Je...  

- A chaque fois que tu viens me délivrer de ces hommes qui te pourchassent pour prendre ta place, tu m'ouvres une partie de ton cœur. Mais très vite tu les jettes dans les oubliettes me donnant ainsi un faux espoir d'un futur à deux.  

- Je sais que tu doutes de ma sincérité mais...  

- Ce n'est pas de ta sincérité que je doute Ryô !! Mais de tes mots...  

- …  

- Depuis des années tu sais que je t'aime comme une folle, que dans mon cœur tu es le seul capable de m'offrir le bonheur mais...  

- Kaori... Mon ange... Je t'ai blessé plus d'une fois je le sais... Mais aie confiance en mes mots car ils viennent de mon cœur. Fit-il, en posant une main sur sa poitrine.  

- Alors si tes paroles sont vraies... Brise ce maudit verre...  

- Kaori, je...  

- Prouve moi que tes mots étaient sincères... Brise-le...  

- …  

- BRISE-LE !!!!  

La jeune femme savait qu'elle avait réussit à toucher son point faible. En le provoquant ainsi, elle avait vu dans ses prunelles sombres la sincérité de ces mots mais aussi une haine indéchiffrable face à cette impuissance qu'il ressentait au plus profond de son âme.  

Elle voulait par ce moyen, le mettre hors de lui afin qu'il casse ce verre qui la séparait de lui. Son cœur battait à vive allure, priant pour que ce piège ne se déclenche pas et qu'elle puisse vivre auprès de l'homme qu'elle aime.  

Elle connaissait le risque mais aussi la cruauté de ce Perterson qui n'hésitait pas à tuer un de ses hommes pour assouvir son pouvoir de leur montrer qui gouvernait dans cette maison. Sa peur grandissait à fur et à mesure que le nettoyeur claquait ses poings contre cette vitre glaciale.  

En voyant leur ami s'acharner sur cette vitre, Falcon et Mick se tenaient prêts à intervenir. Les secondes leur paraissaient une éternité. Puis le regard de l'américain se posa sur le visage radieux de leur prisonnier.  

Il avait l'air d'être au paradis, de vivre un instant de bonheur. Le sourire qu'il affichait perturba le nettoyeur. Comprenant qu'un autre piège devait se dissimuler derrière cette façade, il détourna la tête et vit avec horreur que la vitre venait de céder sous les coups de son ami.  

- RYÔ !!!!! Hurla-t-il, en s'approchant de lui.  

- Trop tard... Lâcha d'une voix froide Jack, en admirant son œuvre.  

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