Capitolo 19 :: chapitre 19

Pubblicato: 13-09-13 - Ultimo aggiornamento: 13-09-13

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Chapitre 19 :  

En voyant leur ami s'acharner sur cette vitre, Falcon et Mick se tenaient prêts à intervenir. Les secondes leur paraissaient une éternité. Puis le regard de l'américain se posa sur le visage radieux de leur prisonnier.  

Il avait l'air d'être au paradis, de vivre un instant de bonheur. Le sourire qu'il affichait perturba le nettoyeur. Comprenant qu'un autre piège devait se dissimuler derrière cette façade, il détourna la tête et vit avec horreur que la vitre venait de céder sous les coups de son ami.  

- RYÔ !!!!! Hurla-t-il, en s'approchant de lui.  

- Trop tard... Lâcha d'une voix froide Jack, en admirant son œuvre.  

La vitre éclata en mille morceaux, tombant comme de la neige sur les lames salies par le sang de sa victime. Cette minuscule pluie laissait paraître la brillance de la lune qui illuminait ces éclats de verres, scintillants dans tous les sens, comme dansant pour narguer sa proie prisonnière dans son tourbillon.  

La joie était le seul symbole marqué sur le visage de la jeune femme qui voyait enfin sa délivrance proche. Ses larmes coulant le long de cette peau blanchit par la douleur, étaient une marque de reconnaissance pour son sauveur qui avait tenu sa promesse.  

Ses yeux envahis par cette eau salée, le fixaient amoureusement. Cette lueur de paix qu'elle ressentait au plus profond de son âme parcourait son corps de doux frissons comme le vent tiède du printemps s'engouffrant dans chaque pore de notre peau.  

Un sourire se plaqua sur ses lèvres qui quémandait de toucher enfin celle de l'homme tant aimé. Hélas, cette joie fut de courte durée. Un bruit étrange brisa les pensées de cette femme à bout de force.  

Du haut de son perchoir, elle sentit ce bout de bois froid trembler légèrement. Intriguée, elle plongea un regard tellement apeuré par ce son, que le nettoyeur crut voir la mort en personne, venir happer l'âme pure de son ange.  

Jack de son côté était impatient de voir son chef d’œuvre s'achever. Il perdrait certes la vie, mais ce tableau sera le plus intense de son existence. Il pouvait lire une peur indescriptible dans les prunelles noires du plus célèbre nettoyeur du Japon. Son cœur palpitait de plaisir face à ces yeux imbibés de terreur.  

Son sang bouillonnait dans ses veines, les réchauffants délicatement. Il savourait cet instant et ne loupait pas une miette à cette scène féerique à ses yeux. Le moment tant attendu était enfin arrivé. Il avait réussi à mettre à terre l'ange de la mort, cet être dont le simple fait de murmurer son nom donnait la chair de poule à tous les malfrats.  

Mick resta pétrifié sur place en entendant ce bruit assourdissant. Ses oreilles bourdonnaient lui donnant le tournis. La peur grandissait en lui l'empêchant de réfléchir à ce qui se produisait devant ses yeux, qu'il garda grand ouvert de stupeur.  

Falcon quant à lui, sut à cet instant que la vie de la jeune femme ne tenait plus qu'à un fil. Ce son strident, n'annonçait rien de bon. Restant concentré sur le morceau de bois où reposait les pieds ensanglantés de son amie, il vit avec surprise, celui trembler légèrement. Comprenant que les trous renfermant de l'acide était un leurre, l'ex mercenaire prit son arme et tira plusieurs balles sur les fils de barbelé qui retenait toujours prisonnière la jeune femme.  

Comme au ralenti, il vit Kaori tomber de tout son saoul, dans les bras de son ami. Soupirant de soulagement, il rangea son arme et se rapprocha du groupe.  

****************  

Après les hurlements de Mick, Ryô plongea un regard remplit de terreur dans les prunelles de la jeune femme qui versait toutes les larmes de son corps. Il sut à cet instant que la mort était prête à accueillir l'âme de son ange.  

Pour la première fois de sa vie, il doutait de pouvoir sauver la seule femme qui avait su capturer son cœur. Plus les secondes passaient, plus ses yeux s'imbibaient de cette eau salée qui avait déserté depuis de nombreuses années, son regard.  

Refusant de la perdre, le nettoyeur s'apprêtait à pénétrer dans cette cage de verre lorsque des bruits de balles passèrent non loin de sa tête. Comprenant que l'un de ses amis avait eu l'idée ingénieuse de tirer dans les fils de barbelés, il eut juste le temps d'attraper sa partenaire et de plonger sur le côté avant que des lames, aussi tranchantes que des couteaux, ne s'élèvent dans les aires.  

- Nooooonnnn !!! hurla Jack, en tombant à genoux sur le sol boueux.  

Sans prêter attention aux lamentations de ce monstre, Mick se rapprocha du couple et constata que ces deux là était en quelque sorte, occupé par leur retrouvailles.  

- Ils ne perdent pas de temps, murmura-t-il, un magnifique sourire sur les lèvres.  

Après sa chute, Kaori, allongée sur le corps de son partenaire, tenta de se relever en vain. Ryô la tenait fermement l'empêchant tout mouvement. Gênée par cette position, elle leva la tête et vit avec surprise les yeux noirs du nettoyeur, la fixer amoureusement.  

Sans comprendre réellement ce qui était entrain de se passer, elle sentit ses lèvres se faire happer par celles du nettoyeur. Le baiser fut certes léger, mais il était remplit de sincérité. Heureuse, elle lui offrit un magnifique sourire, avant de retomber sur son torse, inerte.  

- Kaori ! Hurla-t-il, affolé.  

- Elle s'est évanouit. Lâcha Mick, en s'agenouillant à côté d'eux.  

- Elle a perdu énormément de sang. Il faut l'emmener d'urgence chez le doc...  

- Falcon a raison. Nous devons nous dépêcher...  

- Je te laisse t'en charger... J'ai un compte à régler. Claqua-t-il durement.  

Délicatement, il porta le corps inerte de sa partenaire et la donna à Mick qui, attristé par toutes ses plaies, ne put retenir une larme qui roula le long de sa joue, pour venir mourir sur la joue de son amie.  

- Falcon... Emmène Chika et Danno. Ils ont également besoin de soin.  

- Entendu.  

- Prévenez Saeko. Dites lui de venir chercher les corps. Ces hommes ont le droit d'être enterré comme il se doit.  

- Comment comptes-tu rentrer si tu ne pars pas avec nous ?  

- J'empruntais la voiture de Saeko.  

- Je vois que tu as pensé à tout.  

- Ne perdons pas de temps Mick. La petite est dans un état critique.  

Approuvant de la tête, les nettoyeurs s'éloignèrent de Ryô qui regardait d'un air triste sa femme, toujours évanouit. Il vit Falcon prendre Danno sur ses épaules et tenir Chika par le bras. Un sourire ne put quitter ses lèvres car même si ce grand nigaud restait toujours droit comme un I, il savait qu'à l'intérieur un énorme cœur s'y cachait.  

Une fois les silhouettes disparut dans la nuit, City Hunter reporta son attention sur Jack, qui n'avait toujours pas bougé d'un pouce.  

- A nous deux... Lâcha-t-il, d'une voix froide.  

- …  

- Alors Perterson. Tu pensais pouvoir te jouer de City Hunter ? Hum ? Tu croyais vraiment m'éliminer aussi facilement ?  

- Mon... Mon piège était parfait... Sans cette garce, mon plan se serait déroulé sans problème !  

- Je t'interdis t'insulter ma femme ! Hurla-t-il, en lui donnant un coup de pied dans le visage.  

- Je n'ai pas peur de toi ! Cria à son tour Jack, en le défiant du regard.  

- Vraiment ? J'en suis ravis...  

- Quoi ?  

- Ainsi je me donnerais à cœur joie de faire briller dans tes prunelles la peur.  

- Et tu crois honnêtement y arriver ? J'en doute fort.  

- J'aime les défis...  

- J'aurais dû te tuer quand j'en avais la possibilité !  

- Pas de bol pour toi, tu as raté ta chance.  

- Je ne penses pas...  

- …  

- Jusqu'à preuve du contraire je ne suis toujours pas mort. Et crois moi, je ne me laisserais pas avoir aussi facilement.  

- J'y compte bien Perterson. Lâcha le nettoyeur, un sourire mauvais sur les lèvres. Il est temps d'en finir.  

- Parfait... Je suis ton homme !  

Fou de rage, Jack se rua sur le nettoyeur, qui le fit tomber facilement. Loin de se laisser abattre, il retenta sa chance et recommença le même cirque pendant plusieurs minutes, sous le regard de City Hunter, qui jubilait de joie.  

- Déjà fatigué ? Lâcha-t-il, en le voyant à bout de force.  

- Je... Je n'ai pas dit mon dernier mot !  

- Certes... mais j'en ai marre de jouer à ton jeu... A présent il est temps de jouer au mien.  

La voix du nettoyeur était tellement froide, qu'elle glaça le sang de Perterson. Il le vit s'avancer vers lui, le regard aussi sombre que la nuit.  

- Tu... Tu ne m'impressionne pas Saeba !  

- Alors pourquoi ta voix tremble ?  

- Je... Je...  

- Je peux sentir ta peur envahir tes veines... Ton corps tremble de savoir quelle atroce mort je te réserve...  

- Je... Je te tuerais avant !  

- Ca mon gars, j'en doute...  

Et pour appuyer ses dires, Ryô attrapa fermement le bras de Jack qu'il retourna avec une telle force que les os se cassèrent, déchirant la chair de l'homme. Le sang s'écoula de cette gigantesque plaie sous les hurlements de douleur de Perterson qui tomba à genoux sur le sol, tout en tenant son coude contre lui.  

- Ne fais pas ta chochotte Perterson... Je n'ai même pas encore commencé ma torture...  

- Es... Espèce de... de...  

- Ta vulgarité ne te sauvera pas. Tu n'aurais jamais dû t'en prendre à ma partenaire.  

- Laisse moi rire, se moqua celui-ci. Cette garce n'est qu'une incapable, une bonne à rien !  

- Apparemment, tu n'as pas bien compris ce que je t'ai dit tout à l'heure, fit-il, en le plaquant au sol et en s'installant à califourchon sur lui. J'ai horreur qu'on insulte ma femme ! Ajouta-t-il, en lui balançant une droite dans le visage.  

- Fumier ! Lâcha-t-il, en crachant du sang.  

- Ta mort est proche Perterson, il est temps de commencer...  

Sans délicatesse, le nettoyeur posa son pouce sur l'oeil de sa victime et l'enfonça profondément dans sa chair, faisant gicler le sang sous les cris de souffrance de Jack, qui tenta en vain de se libérer de son emprise.  

Satisfait de le voir hurler de douleur, Ryô se releva et empoigna les cheveux de Jack pour le traîner sur plusieurs mètres. Arrivé près de ce qui restait de la cage de verre, le nettoyeur ramassa un morceau de verre.  

- Tu vois, commence-t-il à dire, tout en arrachant la chemise de sa victime. Le corps de ma femme est parsemé de cicatrices que tu lui as infligé par cruauté. J'aimerais que tu me rendes service et que tu me dise la sensation que ça fait d'être transpercés...  

Et sans lui laisser le temps de s'exprimer, le nettoyeur enfonça le morceau dans sa chair. Jack tentait de retenir ses cris au fond de sa gorge, mais ce fut peine perdue lorsqu'il sentit la lame de son bourreau lui arracher les entrailles.  

- Ne ferme pas les yeux ! Cracha-t-il durement, en le giflant violemment. Ta souffrance ne fait que commencer...  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19