Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 5 capitoli

Pubblicato: 03-02-12

Ultimo aggiornamento: 22-08-12

 

Commenti: 13 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: « Chère Kaori, si un jour tu lis cette lettre, c’est que la vie m’aura enlevé à toi… Tant de chose que j’aurai voulu te dire, des souvenirs inavoués, des sentiments inachevés, sache que rien ne nous séparera et surtout pas l’amour que j’ai pour toi… Je n’ai pas le temps de t’expliquer certaine chose, pas le courage ni le cœur, alors je confis cette tâche à l’homme que je considère comme l’ami le plus précieux, Ryô Saeba… Il te dira ce que je n’ai pas pu te dire, tu verras, c’est un homme… Incroyable… Tendre baisers ma chère sœur… Je t’aime… »

 

Disclaimer: Les personnages de "Comme une évidence..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Comme une évidence...

 

Capitolo 5 :: Concurrence…

Pubblicato: 22-08-12 - Ultimo aggiornamento: 22-08-12

Commenti: Merci à Isa "kaori62", pour ta correction et tes paragraphes réécrit à la perfection...! <3

 


Capitolo: 1 2 3 4 5


 

 

Ryô et Aya coururent en direction de la mini cooper rouge. Ils montèrent à bord et le nettoyeur démarra sur les chapeaux de roues.  

 

- Merde !! Où sont-ils passés ?  

- Comment as-tu pu la laisser seule !!  

- C’est ta faute, si tu ne nous avais pas suivis, on n’en serait pas là !!  

- Bah voyons, c’est encore de ma faute !! Et puis, dis donc, comment se fait-il que toi tu n’as pas su que vous étiez suivi !!!  

 

Le nettoyeur ne su que répondre à cette question, il était comme orphelin de ces compétences de nettoyeur quand il était près d’elle, savoir Kaori en danger lui dévorait tout le corps.  

 

- Ryô ??  

- Ils sont là !!!  

 

Ryô slalomait sur l’autoroute, il klaxonnait, demandant nerveusement aux conducteurs de se pousser, il ne quittait pas des yeux cette Mercedes noire, notant dans sa tête les numéros de la plaque. La voiture ennemie prit une sortie, il serait plus facile de les semer sur des routes de campagne que sur une ligne droite.  

 

- Ryô qu’est-ce que tu fais, ils sont sortis de l’autoroute !!  

- Je sais…  

 

Le nettoyeur connaissait la sortie et savait qu’il les rattraperait en prenant la prochaine. Il s’exécuta et prit des routes de campagnes.  

 

- Cet imbécile s’est perdu… Ricana le conducteur.  

- Il n’est pas si fort que ça ce Ryô Saeba… Tu entends ma poulette, tu es à nous maintenant… Affirma le passager.  

 

Il était impossible à Kaori de parler, le passager de derrière, lui avait scotché la bouche et menotté les mains.  

 

- Ne t’agite pas comme ça ma belle… Tu es entre de bonne main… Dit ce dernier caressant la joue de Kaori  

 

Celle-ci se dégagea, les mains de l’homme étaient froides et moites. Ce sale type n’arrêtait pas de la mater.  

 

- Elle est plutôt pas mal la petite… Mmh…  

- Calme-toi Roji, tu en feras ce que tu veux quand le patron aura prit sa décision ! Répliqua le conducteur.  

- Il va se la garder pour lui oui !!!  

- Arrête un peu, tu sais bien que ce n’est pas ce qu’il veut…  

- Ouai, mais… Ah ?  

 

La voiture fut poussée par un autre véhicule.  

 

- Le chien, il nous a rattrapés !!  

- Comment ?  

 

Le conducteur prit une petite route de campagne caillouteuse, la voiture ne cessait de trembler, de virevolter de droite à gauche, ils étaient tous secoués, tellement que le gardien de Kaori se cogna la tête contre la vitre et tomba dans les vapes sur les genoux de cette dernière. La jeune femme fut apeurée surtout que l’homme en profita pour tripoter sa prisonnière. Kaori ressentit du dégoût, elle rassembla toutes ses forces et cogna de son genou, la tempe du Yakusa.  

 

- Sale garce ! Attends tu vas voir ! Ah !!  

 

Le passager voulant agresser Kaori avec un couteau se retrouva avec un trou dans la main. Ryô avait tiré sur l’homme, n’essayant pas d’imaginer ce qu’il aurait fait de Kaori avec une telle arme. Le truand s’évanoui sous la douleur. La jeune femme regarda par la fenêtre, Monsieur Saeba était là. Il souriait, puis ses yeux se plissèrent.  

 

- Aya, prends le volant !  

- Quoi ?  

- Prends le volant !  

 

Aya s’exécuta. Ryô recula son siège arrière afin de laisser sa partenaire passer, il prit sa place et tira deux fois dans le trou déjà formé par sa première balle. Les deux roues de derrière se fissurèrent.  

 

Le conducteur du véhicule freina, afin d’éviter que la Mercedes ne parte dans les décors.  

 

Aya stoppa immédiatement la voiture, ce qui permit à Ryô de descendre et de courir comme en direction de Kaori. Hélas le chauffeur fut plus rapide et colla sur la tête de la jeune femme ce métal froid qui reflétait dans les prunelles sombres remplit de haine, du nettoyeur.  

 

- Et bien, Saeba… Aurais-tu oublié tous les réflexes des professionnels ?  

- La ferme ! Lâche-là immédiatement !  

 

L’homme rit.  

 

- Non, mais tu plaisantes j’espère ! Jette ton arme au lieu de dire des conneries ! Où elle part rejoindre son frère !  

 

Ryô ne c’était jamais trouvé aussi ridicule, tous ses réflexes s’étaient comme évaporés.  

 

Kaori observa Monsieur Saeba, il avait l’air complètement déboussolé, il fallait qu’elle l’aide. Une idée bête lui vint en tête, mais c’était mieux que de ne rien tenter.  

 

Elle cligna des yeux, faisant trembler son corps.  

 

- Qu’est-ce qu’il t’arrive à toi ? Râla le professionnel  

 

Elle ferma les yeux et fit semblant de s’évanouir. Déboussolé par cet acte, le Yakuza ne prêta plus attention au nettoyeur qui en profita pour le désarmer avant de se jeter sur lui et de lui infliger un uppercut dans la figure. Surpris par ce geste, l’homme tomba lourdement sur le sol, le visage en sang.  

 

Ryô aida Kaori à se relever et lui enleva le scotch de sa bouche.  

 

- Vous allez bien ?  

- Oui, merci Monsieur Saeba…  

- Merci à vous, votre scénario était parfait… Sourit-il  

- Oh… C’était rien… Rougit-elle  

 

Ryô s’avança vers l’homme et mit son pied sur son torse, tout en le menaçant de son arme.  

 

- Qui t’envoie ?  

- Crève Saeba !  

- Où trouver ton chef !! S’agaça ce dernier  

- Va te faire foutre !!  

 

L’homme sortit une télécommande de sa poche.  

 

- On se retrouvera en enfer Saeba !!  

- Courez !!!!  

 

Ryô empoigna la main de Kaori, et tous les trois, se mirent à courir le plus loin possible. Le véhicule explosa en mille morceaux, projetant les jeunes gens sur le sol poussiéreux. Le nettoyeur protégea de son corps celui de la jeune femme. Des débris tombèrent en feux non loin d’eux. De la fumée noire s’éleva dans les aires. Ryô comprit à cet instant que les hommes de mains préféraient mourir que de trahir leur chef.  

 

- Tout le monde va bien ? Demanda Ryô aidant Kaori à se relever  

- Oui ! Répondit Aya  

- Kaori ?  

- Oui, mais j’ai mal aux poignées !  

- Je vois…  

 

Ryô raccompagna Aya chez eux.  

 

- Tu me laisses toute seule ?  

- Oui, merci pour ton aide…  

- Ryô !!!!  

 

Le nettoyeur s’en alla.  

 

- Sale mufle !!  

 

Les deux jeunes gens rentrèrent chez Kaori.  

 

- Vous avez une boite à outil ?  

- Oui… Dans le placard de la cuisine, le dernier à droite !  

- Merci !  

 

Ryô prit le plus fin des tournes vis.  

 

- Venez ! Asseyez-vous !  

- Vous allez réussir avec ça ?  

- Vous doutez de mes compétences ? Demanda t-il charmeur  

- Non… Rougit-elle  

- Dites-le, si je vous fais mal…  

- Non, ça va…  

- …  

- Monsieur Saeba ?  

- Oui ?  

- Je suis désolée, c’est de ma faute… Je n’aurai pas du m’éloigner du stand comme vous me l’aviez dit…  

- Ce n’est rien… Aya n’aurait pas du être là à nous espionner… Je ne me serais pas éloigner de vous…  

- Nous espionner ?  

- Oui… Aya est un peu excessive dans ces actes ! Rit-il  

- Non, elle tient à vous, elle a peur de vous perdre… Sourit-elle tristement  

- C’est pour cette raison que je ne m’attache pas aux femmes, la perte d’un être cher est trop douloureuse…  

- Vous n’avez pas tord, cependant… A quoi bon jouer la sécurité si c’est pour être à moitié heureux…  

 

Kaori et Ryô se regardèrent de longues minutes, les mots de Kaori résonnèrent dans la tête du nettoyeur, elle n’avait pas tord, cela dit, il ne voulait pas rendre une femme malheureuse d’entendre le décès de celui-ci et surtout qu’on s’en prenne à elle afin de l’atteindre lui.  

 

- Peut-être… Seulement, je fais un métier dangereux, je m’en voudrais si la personne que j’aime est en danger ou pire, meurt par ma faute…  

- C’est pour ça que vous considérez Aya comme une sexfriend ?  

- Une sexfriend ? Ryô fut étonné de ce vocabulaire soudain.  

- Quoi ? Rougit-elle fortement. Désolée, je ne voulais pas être indiscrète…  

- Vous voulez savoir si je suis amoureux d’Aya ?  

- Non, non, je…  

- Je ne suis pas amoureux d’elle… Je tiens à elle évidemment, c’est une amie… Sourit-il  

- Je, je vois…  

- Je ne suis jamais tombé amoureux…  

- Jamais ? S’étonna cette dernière. Hum… Je veux dire… C’est… Hum…  

- Et vous ?  

- Moi ?  

- Vous êtes déjà tombée amoureuse d’un homme ?  

- Non… Non… Répondit-elle tristement. Je me suis investit à fond dans mes études et j’ai toujours pris soin de mon frère, alors… Je n’ai pas eu le temps pour ça… Sourit-elle  

- Je vois… Voilà ! C’est fini ! Sourit-il  

- Merci beaucoup…  

 

Kaori se frotta les poignées. Ryô partit prendre une douche, il était couvert de sueur et de poussière.  

 

Cette douche le conforta, mais ses pensées vagabondaient, il se rendait compte que si Kaori n’avait pas fait ce stratagème tout à l’heure, Ryô ne voulait s’imaginer la suite des événements…  

 

Pourquoi ses sens professionnels, qu’on qualifiait d’exceptionnel, s’envolaient comme le sable, au contact de Kaori ? Pourrait-il sérieusement la protéger ? Pourquoi être perturbé en sa simple présence ?  

 

Il était sensible au charme des femmes, mais pas au point d’être, affolé ? Est-ce parce que Kaori était la petite-sœur de son meilleur ami ? Il tenait tant que ça à tenir sa promesse ?  

 

Ryô sortit de la douche sans aucune réponse à ses questions, son comportement resterait un mystère !  

 

De plus, cette façon de se confesser à elle, lui dévoiler qu’il n’était pas amoureux d’Aya, qu’il n’avait jamais aimé, qu’il ne voulait l’amour d’une femme par risque de son métier !  

 

Jamais, il ne s’était ouvert ainsi à quelqu’un.  

 

- Monsieur Saeba ?  

- Oui !  

- Le diner est prêt !  

- J’arrive tout de suite !  

 

Le nettoyeur souffla sa peine, après tout, il verrait bien ce que le temps lui apporte comme réponse. Il sortit de la salle de bain, une odeur savoureuse enivrant sa gourmandise. Il partit dans la cuisine et fut émerveillé par toute cette nourriture.  

 

- Mais… Mais vous êtes folles !!!  

- Quoi ?  

- Vous n’auriez pas dû faire tout ça !  

- Oh… Je sais que vous mangez beaucoup alors… Et puis, vous l’avez mérité ! Sourit-elle  

- Hum… Merci…  

 

Ryô s’installa à table et dévora tous les plats soigneusement préparés par Kaori. La jeune femme l’avait gâté.  

 

Elle souriait, Ryô ne cessait de se goinfrer, il mangeait d’un énorme sourire, il était mignon.  

 

- Qu’est-ce que j’ai ?  

- Hein ? Rougit-elle  

- Vous n’arrêtez pas de me regarder ? Je mange mal ? Demanda ce dernier la bouche presque pleine  

- Non, non… Rit-elle. Votre façon de manger fait plaisir…  

 

Kaori eut pour seule réponse une sorte de « Boumchi », qui sonnait comme un « merci », celui-ci était trop occupé à engloutir le repas pour parler correctement.  

 

Une fois le repas fini, elle proposa à Ryô d’aller regarder la télé dans le salon. Le nettoyeur s’exécuta et se mit à l’aise.  

 

- Vous voulez un café ? Demanda celle-ci au pas de la cuisine  

- Hum, oui, je veux bien !  

 

Kaori prépara un bon café à Ryô. Elle déposa une tasse dans un plateau, elle versa le café, déposa trois morceaux de sucre dans une coupe et déposa même quelque biscuit à côté.  

 

Elle ne cessait de sourire en préparant ce petit plateau, elle était heureuse de préparer ce simple encas à Monsieur Saeba.  

 

Du temps était passé sans qu’elle puisse s’occuper d’une personne. Elle faisait tout pour son frère et son père à l’époque, mais prendre soin de Monsieur Saeba ainsi, était bien différent.  

 

Kaori se mit à rougir, elle se rendait compte qu’elle avait un homme chez elle, un homme pour lequel elle pourrait faire plein de chose, son linge, le ménage, son diner. La jeune femme n’avait jamais eu de petit-ami et s’était fort agréable de pouvoir être attentif à quelqu’un.  

 

Elle sourit et partit dans le salon rejoindre Ryô. Il regardait un film d’action et semblait l’apprécier.  

 

- Tenez…  

- Mer… Oh… Tout ça, il ne fallait pas !  

- Non, ça me fais plaisir !  

- Merci, c’est gentil !!  

 

Kaori retourna à ses occupations ménagères. Ryô l’entendait chantonner une chanson d’amour. Elle devait être heureuse et c’était le principal. Cependant, ce petit son, fut de courte durée, puisqu’un bruit aigu fit son apparition.  

 

Le bip de Kaori sonnait, il était l’heure de prendre ses médicaments. La jeune femme vint dans le salon éteindre ce bruit strident, elle partit en direction de la salle de bain et revint avec deux cachets dans sa main. Elle se servit un verre d’eau mais hésitait beaucoup à ingurgiter ces deux pilules.  

 

Ryô voyant Kaori hésitait à se guérir, tourna son attention sur elle.  

 

- Je ne suis pas folle… ! Dit-elle subitement  

- Personne ne dit ça Kaori, ce ne sont que des vitamines pour que vous dormiez mieux et que votre tension ne chute pas… Sourit-il tendrement.  

- Oui…  

 

Kaori déposa sur sa langue les deux médicaments et avala le verre d’eau entier. Rassuré Ryô retourna dans son film. Kaori s’assit sur la chaise, elle croisa ses jambes et regarda elle aussi la télévision. Quelques minutes passèrent avant que Ryô ne soit gêné par un détail.  

 

- Qu’est-ce que vous faites ?  

- Je… Je regarde la télé…  

- Oui, mais venez vous asseoir dans le canapé, vous serez beaucoup mieux !  

- Hum ? C’est-à-dire que ? Rougit-elle  

- Quoi, c’est votre canapé non ?  

- Oui, oui…  

 

Kaori se leva avec des gestes coincés, comme un cyborg, son cœur et sa tête analysaient trop et ce résultat eut l’effet de donner à son corps un certain stress qui rendit son être tendu.  

 

Elle se sentait intimidée de s’asseoir auprès de Ryô et être aussi proche de lui.  

 

La jeune femme prit place, posant ses deux mains sur ses genoux.  

 

Le jeune homme jeta un œil, Kaori était crispée, l’impressionnait-il tant que ça ? Il sourit, elle avait l’air d’une adolescente ainsi, la jeune étudiante venant se poser auprès du garçon de ses rêves pour la première fois.  

 

Le nettoyeur serait toujours en admiration devant la sincérité et l’innocence de cette jeune femme, elle était « unique ».  

 

Soudainement, il sentit sa tête se collait contre son bras, entendant un petit souffle lent et chaud. Il tourna son regard vers elle et il constata, qu’elle s’était tout simplement endormi.  

 

- Ils sont efficace ces médicaments !  

 

Ryô sourit, Kaori apparaissait davantage comme un ange ainsi, pas étonnant que ce Reiji soit tombé sous son charme.  

 

« Le pauvre », il devait baliser à l’idée qu’il soit là tous les deux. Ryô prit la tête de Kaori dans sa main, posant son visage sur son torse, il passa son autre bras sous ses jambes et se leva.  

 

Il partit dans sa chambre, il défit la couette et allongea Kaori dans son lit. Il enleva ses chaussons et la recouvrit de sa couverture.  

 

Il resta un moment auprès d’elle, son visage si calme, ses lèvres entres-ouvertes donnaient des subites envies pécheresses à Ryô. Elle était divine, elle ne ressemblait à aucune autre femme et le jeune homme pouvait se venter d’en avoir croisé et fréquenté plus d’une.  

 

Il ne sut si c’était sa gourmandise à la luxure, mais il avait une subite envie de l’embrasser. Ses appétissantes lèvres l’envoutaient, cette innocence le rendait fou, ce corps parfait alléchant donnait envie d’être visité.  

 

Elle paraissait si douce, si tendre, Kaori ne ferait pas l’amour avec acharnement, non, « elle doit être délicate et timide ». Lui faire l’amour devait être terriblement sensuel. Il sourit et partit dans le salon, sentant sa fierté se réveiller avec grand danger.  

 

- « Ryô, tu te rêves… C’est la petite-sœur de ton meilleur ami, tu ne peux pas avoir de telles pensées, Kaori n’est pas une fille que tu peux te taper en un soir ! Ni même… »  

 

Le jeune homme fut coupé dans sa réflexion par la sonnerie de son portable. Sur l’écran, il vit apparaitre le nom d’Aya. Il hésita avant de décrocher, mais finissant par se lasser de cette sonnerie, il répondit.  

 

- Quoi ?  

- Mmh… Tu as l’air de mauvaise humeur…  

- Qu’est-ce que tu veux Aya ? Dit-il s’allumant une cigarette et se posant dans le canapé.  

- Je me disais que tu devais te sentir terriblement seul mon chéri…  

- Qu’est-ce que tu racontes !  

- Je suis, en nuisette, tu sais, celle en soie bleu…  

- Et alors ?  

- En dessous, je porte un sublime ensemble en dentelle noir, ton préféré je crois…  

- Ouais…  

- Celui que tu as pris soin de défaire avec les dents la dernière fois…  

- Mmh…  

- J’ai mis aussi mes plus beaux escarpins, histoire de pourvoir faire toutes les positions possibles… Mon amant est si grand…  

- Aya…  

- Quoi ? Tu n’as pas envie de sentir mes lèvres sur ton corps, descendant lentement vers ta parfaite fierté…  

- …  

- Je suis sûre que tu en meurs d’envie… Nos cris sensuels, notre souffle se saccadant et surtout ce bien-être qu’est le sexe…  

- …  

 

Ryô ne disait pas un mot, son souffle commençait à être plus rapide, Aya l’avait fortement excité.  

 

- Ton silence en dit long… Tu as envie de moi…  

- …  

- Sors de l’appartement et va jeter un coup d’œil dans l’ascenseur…  

 

 

 

Ryô s’exécuta comme un automate, il sortit de l’appartement, gardant son téléphone à l’oreille, il ferma la porte et partit en direction de l’ascenseur. Il raccrocha, Aya en fit de même, il s’avança doucement, son regard était sérieux, la jeune femme était ravie d’avoir fait craquer l’homme de sa convoitise.  

 

Ryô embrassa ardemment Aya, leurs langues définissant l’envie l’un de l’autre. La jeune femme appuya sur un bouton qui menait à un étage, afin de fermer la porte. Ryô un étage après, mit de toute son envie un coup de poing sur le bouton « stop » de l’ascenseur. L’appareil s’arrêta net et les deux amants purent assouvir leur désir.  

 

Ryô léchait avec passion le corps d’Aya, la jeune femme se cambrait de plaisir, serrant de tout son désir la chevelure ébène de son amant. Quand la jeune femme décida de prendre le dessus, elle poussa Ryô, l’embrassa et lui ôta son tee-shirt afin de partir à la conquête du corps parfait de son partenaire. Puis, il en fut assez de jouer les adolescents, les deux jeunes gens se déshabillèrent ; Aya prenant soin de garder ses hauts talons ; et commencèrent leur rapport torride.  

 

Les cris d’Aya étaient toujours érotiques, concluant la perfection de la performance de son amant. Ryô soufflait sa satisfaction à concrétiser ce rapport bestial, « oui, bestial ».  

 

Après une heure d’échange charnel, les deux jeunes gens se rhabillèrent. Aya vit Ryô être dans ses pensées, elle s’approcha et lui donna un langoureux baiser.  

 

- C’était bien, comme toujours…  

- Merci… Sourit-il nonchalant  

- As-tu apprécié ?  

- Oui, bien sûr…  

- Mmh… Tant mieux…  

 

Ryô fit redémarrer l’ascenseur et demanda l’étage de l’appartement.  

 

- Tu ne peux pas rester un peu…  

- Non !  

- Tant pis… A demain, mon chéri…  

 

Aya l’embrassa une dernière fois et demanda le premier étage.  

 

Le nettoyeur revint à l’appartement, il se fit un café et prépara son lit. Il s’allongea comme un enfant et apprécia la boisson chaude qu’il dégustait.  

 

Mais, quelque part au fond de lui, il avait l’étrange sensation d’avoir commis un pêché. Le faite d’avoir couché avec Aya, lui donnait un goût de trahison dans la gorge. Il avait laissé seule sa cliente pour assouvir son plus bas instinct. Il se maudissait d’avoir agit de la sorte et les mots de Kaori ne cessaient de lui hanter l’esprit. Il soupira d’un air agacé et préféra s’endormir que de trouver une réponse à ses tourments.  

 

La journée du lendemain fut plutôt calme, Reiji rendit visite à Kaori. La jeune femme s’excusa de son comportement agressive envers son ami inquiet, le docteur n’en tenu évidemment pas compte et était ravi de voir sa belle Kaori en pleine forme.  

 

Ryô était calme, il écoutait ces deux amis papotaient, il fut dans ses pensées toute la journée, réfléchissant au moyen de connaitre ses ennemis, de savoir ce qu’il voulait de Kaori. Que pouvait-elle savoir ou posséder qui intéresse l’Union Teope.  

 

En fin de soirée, Kaori fut quelque peu contrariée par le silence du nettoyeur. Il avait passé la majeure partie de la journée dans ses pensées. Elle se demandait bien ce qui pouvait le préoccuper autant. Après avoir terminé le repas, la jeune femme retourna auprès du nettoyeur qui fixait étrangement un point imaginaire.  

 

- Monsieur Saeba, le diner est prêt !  

- …  

- Monsieur Saeba ! Dit-elle lui tapotant le bras  

- Oh ! Oui ?  

- Le diner est prêt…  

- Ah, j’arrive…  

 

Les deux jeunes gens s’installèrent à table.  

 

- Monsieur Saeba, quelque chose ne va pas ?  

- Non, pourquoi ?  

- Vous n’avez rien dit de la journée !  

- Tout vas bien, rassurez-vous !  

 

Cette nuit encore, Ryô et Aya firent part de leur séduction à l’ascenseur. Les deux journées qui suivirent se ressemblaient plus ou moins. Aucune manifestation de truand, les jours étaient banals et beaucoup trop calme au goût de Ryô.  

 

- « Peut-être qu’il s’ennui ? » Pensa Kaori  

 

Ryô était allongé dans le canapé, il fumait sa cigarette habituelle après le diner et il regardait les informations.  

 

- Monsieur Saeba ?  

- Mmh ?  

- Vous… Vous voulez qu’on sorte ?  

- Quoi ?  

- Je suis désolée, nos journées ne sont pas très passionnantes, on ne peut pas tellement sortir et on ne fait rien de très exaltant la journée, alors…  

- Non ! Il est trop dangereux de sortir la nuit et je n’ai pas la tête à ça !  

- Très bien…  

 

Kaori partit dans sa chambre lire un livre, elle fut vexée par les propos de Ryô, il avait l’air d’être complètement indifférent. La fatigue gagna Kaori quelques heures, puis la lumière encore présente la fit sortir de son sommeil.  

 

- Oh… Je me suis assoupie…  

 

Kaori rangea son livre, quand elle entendit la porte de son appartement se fermer. Elle en fut surprise et se leva. Elle eu le temps de voir la fine ombre de Ryô sortir. Elle se demandait bien où le jeune homme pouvait se rendre. Elle colla son oreille à la porte et entendit deux voix bien distincts, une femme et un homme. Elle ne reconnut pas les voix aux premières écoutes, cependant au bout d’un moment, elle concéda ce son érotique. Une seule femme avait cette voix exprimant l’extase : Aya. Soudain, elle n’entendit plus rien.  

 

Elle retourna dans sa chambre, triste, Monsieur se permettait de sortir, avec Aya de surplus, alors qu’elle restait toute la journée dans son appartement.  

 

Maintenant qu’elle y pensait, tous les matins, Kaori retrouvait une tasse de café dans l’évier, ce n’était pas la première fois qu’il sortait la rejoindre pour… ?  

 

Kaori fut folle de rage et s’endormit énervée et déçue.  

 

Le lendemain Kaori resta calme, elle fit le ménage à fond dans sa demeure, ne décrochant aucun mot à Ryô.  

 

Trois jours passèrent ainsi et le nettoyeur sentait bien que la jeune femme l’ignorait. Elle devait tourner en rond à force de faire les cent pas tous les jours dans ce quarante mètre carré.  

 

La jeune femme bredouillait dans sa barbe, elle était furieuse après Monsieur Saeba, elle le traitait de tous les noms « porc, pervers, goujat, obsédé » et le plus qui revenait était non sans explication « traite ».  

 

Une fois de plus, Kaori entendit Ryô sortir de l’appartement dans la soirée. Elle se leva et décida que s’en était assez.  

 

Elle voulait le provoquer, alors, elle prépara un café et attendit assise dans le salon, tasse sur la table, le retour du nettoyeur.  

 

La vengeance prit son départ, Ryô rentra, alluma la lumière et fut stupéfait de découvrir Kaori, assise, prête à exploser sa colère, un café fumant à ses côtés.  

 

- Vous rentrez cinq minutes en retard ce soir, votre café doit être froid !  

- Je…  

- Vous quoi ? Dit-elle lui faisant face. Vous vous permettez de sortir vous éclatez pendant que moi je crève de trouille à l’idée d’être seule et que je m’ennuie comme pas possible ici, toute la journée !!  

- Désolé…  

 

Ryô prononça ce mot comme un enfant venant d’avoir une mauvaise note.  

 

- Non, vous n’êtes pas désolé, vous n’en avez rien à faire de moi, vous m’interdisez de sortir mais vous vous permettez de vadrouiller afin de vous envoyez en l’air avec Aya !!  

 

Ryô ne savait pas quoi dire, il avait la désagréable impression d’être le mari qui trompe sa femme et d’être pris sur le fait. De surcroit, il n’allait pas lui dire qu’il se « tapait » Aya dans l’ascenseur pensant que s’était plus sécurisant de rester dans l’immeuble que de sortir à l’extérieur.  

 

Pour la première fois de sa vie, le jeune homme eut honte de lui.  

 

- Vous n’avez donc rien à dire ?!  

- Non…  

 

Kaori rit nerveusement et partit dans sa chambre furieuse.  

 

Ryô se maudissait et partit se coucher avec un goût amer dans la bouche.  

 

Il entendit la jeune femme pleurer, pourquoi pleurait-elle ?  

 

Ces larmes lui déchiraient les entrailles. Son cœur battait la chamade, déchirant sa poitrine d’une douleur intense. Ses poings se serrèrent de rage d’avoir blessé cet ange. Jamais il n’avait connu une telle peine pour quiconque.  

 

Son attirance pour elle, dépassait l’entendement, étrangement il ne voulait pas d’une nuit torride avec elle. Il refusait de la considérer comme l’une de ces femmes qui assouvissait ses désirs. Non, il voulait lui donner ce que lui n’avait jamais reçu : « de l’amour et de la passion ».  

 

Le matin suivant, Kaori n’adressa ni un regard, ni un mot à Ryô, elle était déçue, déçue de son comportement enfantin, d’être obligé d’assouvir son envie animale.  

 

Son protecteur se fichait complètement d’elle, il n’en avait rien à faire de sa survie, de son bien-être, après tout, si Hide et lui n’étaient pas amis et que son frère n’avait pas demandé à Ryô de veiller sur elle, il se moquerait complètement de son existence.  

 

Quant au nettoyeur, il détestait cette ambiance, lui qui avait l’habitude de toujours faire l’imbécile et de croquer la vie à pleine dent.  

 

Il devenait fou, il était en colère contre lui, deux semaines s’étaient écoulées depuis que Kaori et lui s’étaient rencontrés, qu’il était en mission, mais rien, il ne cherchait pas, il ne savait par où commencer, attendant patiemment que ces ennemis se montrent, il était déboussolé d’avoir comme « cliente » la petite sœur de son meilleur ami.  

 

Hide n’avait cessé de parler d’elle dès leur rencontre. Il la décrivait tel un ange lumineux, son sourire était unique, elle était la douceur incarnée, la gentillesse dans toute sa bonté.  

 

Le soir venu, Kaori prépara le repas. L’odeur était d’une douceur, elle ouvrait simplement l’appétit amicalement.  

 

Ryô se positionna au pas de la porte de la cuisine, la jeune femme cuisinait un appétissant couscous ? Le nettoyeur était surpris d’un tel geste de la part de Kaori, elle qui lui faisait la tête, elle se préoccupait malgré la situation du diner. Par ailleurs, elle souriait légèrement, elle devait être dans un autre monde. Il profita de sa bonne humeur pour faire le premier pas.  

 

- …  

 

Malheureusement, les mots restèrent coincés au fond de sa gorge. Jamais il ne s’était excusé. De plus, il ne savait pour quelle raison il devait le faire. Certes, il l’avait laissé seule durant une heure afin de changer d’air pendant que Reiji lui rendait visite.  

 

Excepté ce détail, il avait l’impression qu’autre chose la gênait. Il avait la sensation que la jeune femme était tombée sous son charme. Chaque fois qu’il prononçait le prénom d’Aya, Kaori fronçait toujours les sourcils, puis lui offrait un sourire forcé.  

 

- « Elle est adorable quand elle fait ça… » Sourit le nettoyeur.  

 

Kaori se retourna pour attraper un ustensile et poussa un léger cri de peur. Ryô la surpris, il était présent, ne bougeait pas et la fixait curieusement.  

 

- Vous m’avez… Surprise…  

- Désolé… Ça sent bon…  

- Merci… Je fais du couscous, vous aimez ?  

- Je n’en n’ai jamais mangé…  

- Ah oui ?  

- Oui… Je mange toujours japonais…  

- Hide adorait les plats orientaux… Comme vous avez un énorme appétit, je me suis dis que ça vous ferez plaisir… Sourit la jeune femme  

- Oh… C’est gentil… Dit-il lui rendant son adorable sourire  

- Hum…  

 

Kaori s’était résonnée et avait trouvé son comportement ridicule, après tout Ryô n’était que son protecteur, il ne lui appartenait pas, elle ne le connaissait que depuis peu et surtout, il n’était pas son petit-ami.  

 

- Allez vous installer, c’est bientôt prêt…  

- Je ne peux pas vous aider ?  

- Non, non, ça ira… Merci…  

- Bien…  

 

Ryô s’installa à la table du salon et avait hâte de gouter ce plat qui avait l’air dès plus gourmand. Kaori lui servit une énorme assiette et les yeux de Ryô s’agrandirent en un instant. Il dévorait son plat avec délice, tout était parfaitement cuit, les légumes, les merguez, la semoule, le nettoyeur se régalait et Kaori prenait beaucoup de plaisir à le regarder manger.  

 

- Monsieur Saeba…  

- Oui… ?  

- Je suis désolée, pour mon comportement de l’autre nuit…  

- …  

- Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Après tout c’est normal que votre amie vous manque et que vous ayez besoin de sa présence, j’invite bien Reiji… Sourit-elle  

- …  

- J’ai remarqué que depuis deux jours vous ne sortiez plus, alors si vous voulait, demain soir vous n’avez qu’à me laisser ici… Et sortir avec elle, j’imagine que l’ascenseur n’est pas très confortable…  

- Euh… ?  

- Enfin, je, je dis ça comme ça, c’est pour vous ! Rougit-elle  

- Je vous l’ai déjà dis, je ne peux pas vous laissez seule…  

- Ça fait une semaine que rien ne se passe… Je peux bien rester seule pendant une soirée…  

- Non, c’est hors de question…  

- Monsieur Saeba, je vois bien que vous vous ennuyez, je n’ai pas une vie très passionnante, en dehors du travail, je ne fais rien… Vous êtes un homme d’action, rester ici toute la journée dois vous offusquez, vous devriez sortir…  

- Alors, sortons ensemble…  

- Quoi… ? Rougit-elle  

- Oui, Aya, vous et moi… Sortons tous les trois…  

- Ah, euh, oui… ! Rit-elle nerveusement. « Qu’est-ce que tu croyais Kaori, qu’il allait te réserver une soirée rien que tous les deux ».  

- « Si je me retrouve seule avec elle, je ne donne pas cher de mon mokori, c’est parce que je l’ignore que j’arrive à me contrôler, et puis si Aya est là je ne serais pas perdu dans mes pensées ! C’est plus sécurisant pour elle ». Vous ne mangez pas… ?  

- Euh, oui…  

 

* * *  

 

Le jour suivant, Ryô contacta Aya qui lui donna rendez-vous à sept heures afin d’aller diner. Il avait subit la révolte de sa partenaire concernant le fait qu’il ne serait pas seul, mais la jeune femme dut s’en contenter.  

 

Kaori se préparait dans sa chambre, elle était ravie de sortir, ça lui ferait le plus grand bien, surtout en compagnie de Monsieur Saeba.  

 

- Kaori, calme toi, ce n’est en rien un rendez-vous….  

 

Pourtant, la jeune femme s’était faite radieuse. Elle avait enfilé une robe noire, à fines bretelles, faisant apparaitre un somptueux décolleté et se haussait d’escarpins.  

 

Avant de quitter sa pièce intime, elle entoura de son annulaire droit, la bague de son frère.  

 

Elle quitta sa chambre et tomba sur Monsieur Saeba.  

 

Tous deux déglutirent difficilement.  

 

- « Merveilleux » furent leur pensée  

 

Ryô avait enfilé une chemise de couleur prune, un pantalon noir et une cravate entourait son cou.  

 

Le nettoyeur fut subjugué, Kaori était divinement vêtue, il était toujours en admiration devant sa beauté naturelle, sans artifice, sans maquillage, la jeune femme était époustouflante.  

 

Il tourna son regard, sentant le réveil de sa fierté.  

 

- Euh, vous êtes très belle ! Toussa ce dernier  

- Merci, mais vous êtes encore plus charmant… Rougit-elle  

- Ah, euh, merci…  

 

Le moment fut oppressant, chacun était dans ses pensées, dévorant l’un, désirant l’autre, la tension était palpable, Ryô se sentait étrange, une chaleur envahissait son corps, tout bouillait en lui et son cœur tambourinait à vitesse record.  

 

- « Ryô, réveille-toi !! Ce n’est pas la première fois que tu vois une jolie femme ».  

 

Une sonnerie ce fit entendre.  

 

- Ah, je vais ouvrir ! Se précipita le nettoyeur.  

- Oui…  

- Mmh… Bonsoir toi… !  

 

Aya agrippa la cravate de Ryô, elle le tira vers elle et l’embrassa à pleine bouche, sous les yeux « impuissants » de Kaori.  

 

- Aya, tiens toi… Chuchota le nettoyeur  

- Oui… Bonsoir Kaori !  

- Bonsoir…  

 

Kaori se sentit petite en un instant, Aya était d’une beauté à couper le souffle, elle portait une robe plus que moderne, de couleur vive, elle moulait à la perfection son corps, son maquillage était simple et elle restait attirante.  

 

- Kaori, on n’y va… ! L’interrompit Ryô  

- Oui, oui…  

 

Dans la voiture, Kaori ne savait plus où se mettre, Aya ne cessait de tripoter Ryô.  

 

- Aya, arrête… Lui chuchotait le nettoyeur  

- Quoi, ça fait deux jours que je n’ai rien fais… Je suis en manque, pas toi… ? A moins que tu te sois soulagé avec elle… !  

 

Kaori devint rouge écarlate.  

 

Aya se mit à rire.  

 

- Je plaisante… Je sais bien qu’elle n’est pas ton type de femme… ! Marmonnait-elle à l’attention de son ami  

 

Kaori avait entendu sa réflexion, la jeune femme faisait comme si Kaori n’était pas présente, son objectif étant de l’atteindre.  

 

- « Désolée chérie, je n’ai rien contre toi, mais tu perturbes un peu trop mon homme à mon goût ».  

 

Ils arrivèrent au restaurant, s’installèrent et dinèrent paisiblement. Kaori avait l’impression d’être vraiment de trop, Ryô et Aya se parlaient mutuellement, ne faisant aucunement attention à elle. Le nettoyeur tentait quelques approches, mais ces dernières étaient toujours interrompues par Aya.  

 

La partenaire de City Hunter se leva, prétextant vouloir aller aux toilettes, avant de partir, elle glissa un mot dans l’oreille du nettoyeur.  

 

- Rejoins-moi dans cinq minutes…  

 

Aya s’éclipsa faisant bouger ses fesses sensuellement qui au passage firent baver plus d’un homme.  

 

- Je suis désolé, Aya monopolise la soirée…  

- Non, non, c’est normal, elle ne vous à pas vue depuis deux jours…  

- Deux jours c’est court… !  

- Pas pour une femme amoureuse…  

 

Ryô se mit à rire.  

 

- Aya n’est pas amoureuse de moi, je ne suis qu’un passe temps pour elle, rien de plus !  

- Vous croyez ça… Elle vous regarde toujours intensément, s’inquiète pour vous, prends soin de vous, elle est jalouse et veut constamment être avec vous…  

- C’est ma partenaire de travail, c’est normal ! De plus, Aya n’est pas de nature jalouse… ! Vous savez, si demain je venais à lui dire que je veux une autre équipière, elle partirait en rechignant, mais m’oublierais très vite, c’est une professionnelle elle aussi, elle sait que je n’attends rien de cette relation…  

- Peut-être, mais elle aura tout de même la chance d’être auprès de vous ainsi toute votre vie… Si j’étais à sa place, je me moquerais du danger et de la fiabilité de cette vie, tant que je pourrais faire vivre mes sentiments, rien n’aurait d’importance…  

- Si vous étiez à sa place… ?  

- Oui…  

 

Kaori devint rouge à l’entente de sa réflexion. L’atmosphère fut sereine et calme, Ryô buvait les paroles de cette jeune femme, cela étant, une chose pareille n’arriverait pas à Ryô.  

 

- Vous dites ça parce que vous ne vivez pas cette vie… Faire vivre ses sentiments c’est bien, mais tôt ou tard vous seriez lassé, chaque femme souhaite la même chose, se marier et avoir des enfants de l’homme qu’elle aime, ce qui est totalement impossible pour moi !  

- Je crois que vous sous-estimez les sentiments qu’une femme peut avoir pour un homme…  

- Et moi je crois que vous surestimer les liens de l’amour…  

- Pourquoi, pourquoi une femme ne pourrait-elle pas choisir de rester auprès de vous, sans se poser de question, en se résignant à ne peut-être pas avoir tout ce qu’elle désire, mais rester toute une vie avec vous, vous protégeant, vous rassurant, vous donnant l’espoir d’avoir envie de vivre, de combattre ce que vous estimez d’impossible… !  

 

Kaori posa sa main sur sa bouche, comme pour s’empêcher de continuer sa morale.  

 

- Désolée… Je ne voulais pas m’emporter…  

- …  

 

Ryô devait se trouver sur une autre planète… ? D’où venait cet « ange », cette femme aux milles merveilles, à la sincérité étouffante, à l’amour irréprochable, au courage sans limite, à la volonté ferme, ce naturel si envoutant, elle était si « parfaite » qu’elle en devenait inaccessible, « surtout pour moi ».  

 

- Vous devriez la rejoindre, elle vous attend… Ne vous en faites pas pour moi, je ne risque rien ici… !  

- …  

 

Ryô se leva, exécutant les ordres de cette « perle ».  

 

Le nettoyeur se sentait étrange, il avait mal, partout, il sentait ses membres se contracter, son cœur se rétractait et si l’envie de rejoindre Aya pour un câlin torride l’avait séduit, à l’instant il n’avait, « plus envie ».  

 

- Tu en n’as mis du temps…  

 

Ryô se reprit, il ne pouvait pas succomber, Kaori était surement sincère dans ces paroles, mais sa « perfection » de l’amour ne lui était pas réservé, depuis son enfance, le nettoyeur ne s’était conformé et habitué qu’à un seul chemin, « la solitude ».  

 

En rage avec lui-même, il embrassa ardemment Aya, caressant son corps avec acharnement, au grand plaisir de la jeune femme.  

 

Kaori de son côté se sentait confuse.  

 

- Pourquoi j’ai dis ça à Monsieur Saeba… ? « Mais surtout, pourquoi j’ai si mal qu’il soit partit la rejoindre »…  

 

Dans son étonnement, Kaori sentit des larmes froides coulaient sur son visage.  

 

- « Je pleure, encore ».  

 

Kaori se leva et partit dehors. Elle se colla au mur et déversa son mal-être.  

 

La jeune femme pleura, encore, et encore.  

 

- « Je, je ne suis pas tombée amoureuse de Monsieur Saeba… ? »  

 

Elle resta ainsi pendant un quart d’heure, puis décida de rentrer dans le restaurant.  

 

Aya et Ryô revirent tous deux des toilettes.  

 

- Ça n’as jamais était aussi bon… !  

- Tu dis ça à chaque fois…  

- Mais, c’est parce que à chaque fois tu te surpasses…  

- Où est Kaori… ?  

- Monsieur Saeba !! Cria une voix venant de l’extérieur.  

- Kaori !!  

 

Le nettoyeur se précipita dehors et eut le temps de stopper un yakusa qui essayait tant bien que mal de mettre Kaori dans sa voiture.  

 

Ryô accourut et ferma de son pied la portière qui coinça la main de ce truand dans la porte.  

 

- Sale con !  

 

Le chauffeur l’accompagnant comptait tirer, mais Ryô riposta aussi vite, sa vitesse ne l’avait pas abandonné cette fois, il tira une balle en pleine tête.  

 

Ryô n’était soudainement plus reconnaissable, son visage était dur et ses yeux dégagé l’atmosphère perfide de l’enfer.  

 

Le nettoyeur chopa le deuxième Yakusa par sa chemise, il le traina jusqu’à la ruelle et le fit parler.  

 

- Quel est le nom de ton patron ?  

- Crève… !  

 

Ryô s’agaça et mit un coup de pied dans le ventre de son ennemi.  

 

- Je ne vais pas répéter la question plusieurs fois, je veux le nom de ton chef ! Et je veux savoir où le trouver… !  

- Chez ta mère Saeba… !  

 

Le nettoyeur n’épargna pas cet être abject et lui donna un deuxième coup de pied dans le ventre.  

 

- Monsieur Saeba… Souffla Kaori  

 

Aya la retenait par le bras.  

 

- N’intervenez pas… Il faut qu’il parle… !  

- Mais…  

 

 

- Arrête de te foutre de ma gueule, je ne te laisserais pas te tuer, alors parle !  

- Va te faire foutre je te dis… !  

 

Ryô passa au « chose sérieuse », il sortit son magnum et tira dans la jambe du Yakusa.  

 

- Je te dis parle ! Ou la prochaine ira dans ta partie la plus intime !  

 

Le Yakusa ria nerveusement.  

 

Kaori ne reconnaissait pas Monsieur Saeba, sont regard était si noir, son visage si crispé et renfermé.  

 

Son cœur battait à milles à l’heure, se demandant si Ryô allait tuer cet homme. Kaori se défit de l’emprise d’Aya et se jeta dans les bras de Ryô.  

 

- Saeba, je préfère encore mourir de tes mains plutôt que de ceux de mon chef… !  

- Parfait, comme tu voudras…  

- Non, Monsieur Saeba… Arrêtez, je vous en prie… Dit-elle le regardant dans les yeux  

 

Son visage redevenu paisible, les larmes de Kaori brisèrent son cœur et par conséquent, fit abdiquer son masque de « nettoyeur ».  

 

- Kaori…  

 

Le Yakusa en profita pour s’échapper, mais avant qu’Aya même ne puisse le retenir, une balle venue d’ailleurs, transperça la tête de leur ennemi.  

 

S’en était trop pour le moral de Kaori, qui perdit connaissance.  

 

- Kaori…  

 

Ryô retenu son corps et la porta jusqu’à la voiture.  

 

- Aya, va payer le restaurant et note le numéro de la plaque d’immatriculation de la voiture…  

- Oui…  

 

Une fois ces tâches accomplis, Ryô raccompagna Aya chez eux.  

 

- Tu me laisse seule encore… !  

- …  

- Ryô, je te parle… !  

- A demain Aya ! Dit-il ouvrant la portière passagère.  

- Comme tu veux !! Dit-elle vexée  

- Désolé…  

 

Ryô redémarra. Il arriva chez Kaori et la porta jusqu’à son appartement. Arrivé, il déposa la jeune femme sur son lit et attendit paisiblement, qu’elle se réveille.  

 

Le nettoyeur ne la quitta pas des yeux.  

 

Il n’en revenait pas d’avoir baissé sa garde devant les yeux humides de Kaori.  

 

A chaque mot qu’elle prononçait, à chaque regard qu’elle posait, à chaque sourire qu’elle apposait, il succombait.  

 

Rien, il n’arrivait à rien avec elle.  

 

Plus de concentration, plus de reflexe, envolé le nettoyeur numéro un du japon, Ryô n’était plus en sa présence et s’était terriblement dangereux.  

 

Ryô quitta la chambre et s’effondra sur la porte.  

 

- Je ne peux pas continuer à la protéger, je n’arrive à rien… Pourquoi… ? Hide, qu’est-ce que j’ai… ? Je suis désolé, mais je ne peux pas prendre soin d’elle mon ami… Pardon…  

 

La pluie s’imposa à cette fin de soirée morbide, du sang avait coulé, devant les yeux de cet ange. Le nettoyeur avait subit des centaines de coups, mais l’image de Kaori en danger par sa faute était la plus douloureuse à affronter.  

 

 

 

 


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