Capitolo 5 :: 5. Un bon massage

Pubblicato: 10-11-20 - Ultimo aggiornamento: 10-11-20

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Kaori se regarda dans le miroir pour l’énième fois, relaxant son front qui s'était instinctivement plissé.  

Le reflet qu'elle voyait lui plaisait assez, alors elle lui lança un sourire, même voilé par sa timidité inhérente qui ne disparaîtrait jamais complètement. Cependant, elle abandonna l'idée d'apprivoiser ses propres cheveux, ils avaient toujours été comme leur propriétaire, têtus et rebelles. Se retournant juste pour vérifier que la robe tombait bien derrière elle, elle sursauta légèrement en remarquant Ryo appuyé contre le montant de la porte, les bras croisés et l'air intrigué.  

"Oh mon dieu, depuis combien de temps es-tu là?" haleta-t-elle, un peu agacée de ne pas l'avoir remarqué. Mais c'était Ryo, le nettoyeur numéro un, il savait comment devenir invisible quand il le voulait.  

"Juste assez de temps pour admirer le spectacle," répondit-il calmement, laissant ses yeux impatients la parcourir et ne se cachant pas du tout pendant qu’il le regardait.  

Elle rougit un peu, peu importait qu'ils soient ensemble depuis quelques mois, depuis qu'il avait réalisé qu'il pouvait se débarrasser de ses airs indifférents pour enfin pouvoir la manger avec ses yeux - et avec tout le reste -, il ne manquait jamais une occasion pour lui démontrer et il avait toujours la capacité de transformer ses jambes en gelée. Un effet qu'il espérait durerait le plus longtemps possible.  

"Euh… qu'est-ce que tu en penses?" demanda Kaori en lissant soigneusement le tissu de la robe rose qu'elle portait, attirant ses yeux sur la veste blanche qu'elle enfilerait.  

Ryo était ravi de continuer le chemin visuel sur elle. La robe lui allait parfaitement, elle mettait en valeur ses seins et ses longues jambes, encore plus élancées par des chaussures à talon modeste qui rendaient ses pieds sexy aussi. Son visage légèrement maquillé, Kaori ne portait pas d'autres bibelots à part une fine chaîne de perles, ce qui donnait de l'élégance à l'ensemble.  

"Je pense que je déchirerais cette robe avec mes dents," dit-il d'une voix sensuelle, en s'approchant d'elle et en mettant ses bras autour de sa taille; elle déglutit, puis, dans un vestige d'insécurité, lui posa une question qui lui traversait parfois l'esprit:  

"Tu ne penses pas que je serais mieux avec les cheveux longs?"  

"Si tu veux mon approbation pour les cheveux longs, tu n'en as pas besoin, je t’aime bien quand même. Mais je te préfère comme ça, d'autant plus que tu les as coupés", avoua-t-il, et il était sincère.  

Il avait toujours été un amoureux des cheveux longs, mais Kaori avait aussi révolutionné ce détail, elle était l'une des rares à pouvoir se permettre une coupe aussi courte sans rien perdre de sa féminité. La peau de son cou et de sa nuque était toujours à sa disposition très facilement, ce qu'il aimait tant. Il n'hésita donc pas à couvrir la peau délicate de son cou d'une pluie de baisers. Il l'entendit soupirer, puis ses mains se posèrent sur ses épaules.  

"Ryo, nous serons en retard ... et de toute façon je ne comprends pas pourquoi tu veux te montrer dans tes vêtements habituels" murmura-t-elle, essayant de contenir sa passion.  

"Nous savons bien que je ferais faire de l'ombre à Falcon si je m'habillais élégamment. De plus, on ne sait jamais ce qui peut arriver… mieux vaut être prêt, ce serait inconfortable de courir ou de se battre en smoking"  

Kaori le tira légèrement, le regardant avec un léger froncement de sourcils:  

"Pourquoi dois-tu être un oiseau de malheur?"  

Il haussa les épaules, "Je suis juste pragmatique ... Umibozu, City Hunter et Mick Angel ensemble sont toujours un cible potentiel pour n'importe quel fou"  

Kaori écarquilla les yeux, "Ils n'oseront pas déranger un mariage?"  

"Ils n'auraient pas de scrupules. Je ne l'espère certainement pas, mais …"  

Kaori posa deux doigts sur sa bouche, "Ok, ça suffit, arrêtons-nous de pense au pire. Allez, j'aimerais arriver un peu plus tôt, j'ai hâte de voir la robe de Miki!" dit-elle rêveusement, puis elle vit Ryo bouder et le regarda sans comprendre.  

"Tu ne veux même pas me donner un baiser? " marmonna-t-il sombrement.  

"Je suis désolée, mais il m'a fallu un siècle pour mon maquillage, je ne veux pas le gâcher," dit-elle doucement, lui envoyant un baiser avec sa main, sortant de son emprise et se dirigeant vers la porte.  

Ryo resta bouche bée.  

"Refuser mes baisers pour ne pas gâcher le maquillage ... c’est de la folie!" marmonna-t-il abasourdi. Mais il sourit à l'idée de pouvoir embêter Falcon avant l'arrivée du reste des invités.  

Kaori observa émerveillée la robe de Miki, toujours sur le mannequin, elle semblait vouloir se pavaner avec fierté et elle en avait raison. Elle était magnifique, raffinée et élégante comme la femme qui l'avait brodée de ses propres mains, qui se faisait modeste en croyant qu'elle n'avait pas été très précise. Kaori, cependant, n'était pas d'accord et continuait à faire le tour de la robe en la regardant, ressentant un grand bonheur pour ses amis. Miki était très excitée et rayonnait de joie, son rêve de toujours était en train de se réaliser.  

La jeune ex-mercenaire n'épargna pas Kaori de quelques piques sur elle et Ryo. Au cours des semaines écoulées depuis la «réconciliation» des deux nettoyeurs, Miki avait kidnappé Kaori comme prévu pour tout savoir sur leur histoire. Kaori avait craché le morceau, sachant qu'elle n'avait pas le choix avec Miki, mais d'un autre côté, elle était également heureuse de pouvoir enfin tout dire à une amie, qui ne serait jamais envieuse ou jalouse de son bonheur. Kaori avait plusieurs amies avec lesquelles elle s'entendait bien, mais il y avait toujours l’ombre de leur attirance actuelle ou passée pour Ryo qui l'empêchait d'être complètement à l'aise, tandis que Miki était la seule avec laquelle elle n’avait jamais eu le moindre doute, et elle ne pouvait pas se mentir, c'était une bonne sensation.  

Miki ne lui donna pas de répit même à ce moment-là, lui disant que les prochains à «s’unir» devaient être eux. Kaori lui expliqua la situation de Ryo, qui n'avait aucun papier et que ça n'était techniquement pas possible; de plus, mis à part les problèmes pratiques, Kaori ne pensait même pas que Ryo le voulait, ils étaient ensemble et ils s'entendaient bien mais l'idée de ‘mariage’ ne correspondait probablement pas vraiment aux objectifs de Ryo...  

Elle ne parla pas de ses doutes avec Miki, préférant changer de sujet et l'interroger sur son bouquet, qu'elle avait à son tour composé par elle-même. Ce jour-là, elle était la protagoniste. Miki n'abandonna pas facilement et tenait à souligner qu'elle lui lancerait le bouquet, et Kaori roula juste ses yeux avant de l'aider à se préparer.  

Kaori franchit la porte, se sentant fatiguée et voulant juste se détendre. Son cerveau métabolisait lentement ce qui s'était passé ce jour-là, et elle ressentit un élan de colère contre cet infàme Kreutz qui avait gâché une belle journée de fête avec son fanatisme. Miki avait été touchée par une balle alors qu'elle planait en l'air pour lancer le bouquet à ses vivaces amies, faisant presque mourir Falcon d'une crise cardiaque alors qu’il avait dit ‘oui’ pas même dix minutes plus tôt, forçant Doc et Kazue à se mettre immédiatement au travail pour l'opérer. Ensuite, bien sûr, son enlèvement et le sauvetage audacieux de Ryo n’avaient pas manqué, il s'était moqué de l'idée du sacrifice par amour en affirmant à la place qu'il voulait survivre pour la personne qu'il aimait, tout en voulant la protéger.  

Il avait dit de belles paroles dans un moment paradoxal, il avait parlé d'amour alors qu'il était entouré de mitrailleuses et de haine; il avait dit qu'il l'aimait à un homme cruel qui ne pouvait pas comprendre, mais elle ne pouvait qu'aimer avec encore plus de force cet homme pour qui elle aurait tout fait, même mourir. Pendant un moment, Kaori avait cru que tout était fini, et elle avait ressenti de la gratitude pour les derniers mois au cours desquels Ryo lui avait montré de toutes les manières combien il l'aimait, même avec ses erreurs. De toute façon, elle n'aurait jamais voulu survivre s'il n'avait pas été là.  

Tout s’était résolu pour le mieux, même Miki n'était heureusement pas en danger de mort, alors après s'être assurés que tout était revenu à la normale, les deux nettoyeurs étaient rentrés chez eux. La réception de mariage serait évidemment retardée...  

"Bain chaud?" proposa Ryo en enlevant sa veste, à la fin il avait eu raison. Kaori vit que ses vêtements étaient abîmés, heureusement qu'ils n'avaient pas loué un costume coûteux.  

"Bonne idée, je vais le préparer," approuva-t-elle d'un air légèrement épuisé, et alors qu'elle montait les marches de la salle de bain, il attrapa son poignet et la tira plus près. Il la serra fermement, restant immobile pendant plusieurs instants, comme cela s'était produit dans la clairière immédiatement après avoir assommé Kreutz et ses hommes, mais avec un plus grand enthousiasme maintenant qu'ils étaient enfin en sécurité chez eux. La situation avait été vraiment critique et Kreutz avait presque réussi à le vaincre...  

Elle passa ses bras autour de sa taille, comprenant son besoin de sentir de première main que tout allait bien. Elle l'embrassa doucement sur le cou avant de lui offrir un sourire réconfortant et de monter à l'étage, commençant à faire couler l'eau chaude et à y jeter tout ce qu'elle pouvait trouver. Quand la baignoire fut pleine, elle appela Ryo qui la rejoignit rapidement. Sans perdre de temps, ils se déshabillèrent, prenant le temps de se regarder, heureux de voir qu'ils étaient encore en vie, qu'ils avaient une autre nuit à passer ensemble pour se perdre l’un dans l’autre.  

Kaori entra dans la baignoire, s'allongeant et invitant Ryo à s’allonger sur elle, et dès qu'il appuya sa tête sur son épaule, le dos contre sa poitrine, elle noua ses jambes autour de ses hanches, remplissant son visage de baisers et glissant ses mains dans ses cheveux.  

Puis elle récupéra une éponge et commença à la frotter sur son torse, ses bras, enlevant la poussière et la sueur de cette folle journée. Alors qu'elle se dévouait à lui avec une douceur indescriptible, elle ne cessait de lui bombarder le cou, la nuque et le visage de baisers, trop heureuse qu'il soit là, indemne, et elle souriait légèrement aux petits soupirs qu'elle lui volait.  

"Il vaudrait mieux sortir, maintenant ... l'eau se refroidit" suggéra Ryo d'une voix légèrement rauque, ses caresses risquaient de le faire s'endormir car l'atmosphère était chaude et le mouvement de l'eau le berçait, mais il était également très excité et ne voulait pas s'endormir jusqu'à ce qu'il lui rende la pareille. Lui aussi avait envie de la caresser et de se consacrer entièrement à elle..  

.  

Kaori hocha la tête et, après un dernier baiser sur l'épaule, Ryo se leva et noua une serviette autour de sa taille alors qu'il attrapait le peignoir pour l'accueillir. Dès qu'elle fut enveloppée dans la chaleur du tissu éponge, Kaori se sentit soulevée et portée dans leur chambre par ses bras, il la regarda presque avec adoration. Lorsqu'il la posa doucement sur le lit, il la fit allonger lentement et déplia le peignoir, la regardant avec un désir incontrôlé. Mais il remarqua ses poignets marqués par les traces des cordes avec lesquelles elle avait été attachée et fronça les sourcils, avec le désir meurtrier que Kaori vit immédiatement.  

"Je vais bien, Ryo, ne t'inquiète pas ... même si j'ai un peu mal au dos ... ces chiens ne se sont pas préoccupés de mon confort," dit-elle avec un peu de sarcasme.  

Le visage de Ryo redevint immédiatement conciliant.  

"Maux de dos? Alors tu as besoin d'un bon massage ... retourne-toi," pointa-t-il, la voyant lever un sourcil. "Quoi ? Je suis très bon, tu sais"  

Elle ne lui donna pas la satisfaction de lui dire qu'elle n'avait aucun doute et obéit, se retournant sur le ventre et laissant à Ryo la vision de son beau dos et de ses délicieuses fesses.  

Il ne tarda pas à récupérer la crème hydratante qu'elle utilisait toujours après la douche, en mit sur ses mains pour la réchauffer et commença son travail sensuel et bienfaisant. Ses mains parcoururent sa peau, la remplissant de frissons et de chaleur: il se dédia à son dos pendant un temps considérable, sur la nuque, sur les épaules, puis il descendit jusqu'aux reins où il appuya avec plus d'insistance; il ne s'arrêta pas et remplit ses mains avec ses fesses, massant fermement, la faisant gémir et laissant des marques rouges qui le rendaient fier. Puis il passa sur ses jambes, sans négliger les mollets et les pieds, massant chaque doigt avec le même soin.  

Se penchant pour l'embrasser dans le dos, il murmura:  

"Passons au côté A …"  

Elle se tourna paresseusement, plantant ses yeux dans son visage et remarquant qu'il était déjà bien réveillé là-bas. Elle se mordit la lèvre et attendit son massage, se préparant à faire des sons beaucoup plus aigus.  

Il la regarda dans les yeux alors qu'il versait encore de la crème sur ses mains et commençait à honorer ses épaules, relâchant une certaine pression sur ses clavicules, puis se dirigea vers ses bras et donna à ses mains la même précision qu'il avait donnée à ses pieds. Avec un sourire narquois, il atteignit ses seins, mais ne les saisit pas complètement, il n’utilisa que le bout de ses doigts pour les mamelons, faisant de nombreux cercles qui les faisaient gonfler, puis enroula finalement ses seins avec ses mains et les massa tendrement, sensuellement, sans avoir l’air de se fatiguer.  

Ses mains passèrent sur son ventre, s’alternant, glissant sur ses jambes et Kaori sut qu'il voulait laisser le meilleur pour la fin. Avec une extrême lenteur, il remonta jusqu'à son aine et frotta, puis dessina plus de cercles sur son pubis, son sourire s'élargit et il chercha toujours les yeux de sa belle quand il la caressa intimement.  

Kaori savait qu'elle était déjà mouillée et continua à se mordre la lèvre et à le regarder dans les yeux alors que ses doigts la taquinaient et devenaient plus exigeants, la frottant à l'extérieur puis entrant doucement à l'intérieur.  

"Massage complet ..." dit-il avec une lueur dans les yeux qu'elle connaissait bien, avant de disparaître entre ses jambes.  

Il enveloppa son clitoris avec ses lèvres et le suça, se faisant entendre comme il le faisait. Ces bruits rendaient Kaori encore plus folle, sa langue était caressante et douce et ses lèvres embrassaient, tiraient lentement, revenaient pour sucer calmement; Ryo n'était pas pressé et voulait que cette journée de moments effrayants se termine de la meilleure façon possible pour eux deux.  

Elle gémissait de plus en plus fort, tremblant, alors il colla sa langue à l'intérieur et ne changea jamais de rythme, écoutant ses réactions et ses mouvements pelviens, quand il la sentit proche de l'apogée, il revint avec ses doigts en elle et sa bouche sur son clitoris, la menant à l'orgasme qui fut souligné par un cri.  

Alors qu'elle était encore dans les affres de sa première extase, Kaori gémit à nouveau quand il la pénétra, prenant ses seins dans ses mains, l'embrassant sur le cou et le visage; Kaori tourna la tête et rencontra ses lèvres dans un baiser enflammé.  

Entre des baisers torrides et des mains qui se cherchaient et se serraient, les cris montaient de plus en plus jusqu'à ce qu'ils décrétaient l'apogée des deux.  

Ryo l'embrassa sur la tempe avant de s'effondrer sur son épaule, souriant épuisé mais heureux de sentir sa main dans ses cheveux.  

"Combien je vous dois pour votre massage, monsieur?" demanda-t-elle d'une voix endormie.  

"Je dirais que nous sommes égaux," répondit-il avec une légère morsure sur sa peau.  

Ils étaient toujours en vie et une fois de plus ils avaient pu s'aimer. Ils ne pouvaient rien demander de plus. 

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