Capitolo 2 :: FALCON LE SAGE

Pubblicato: 18-01-05 - Ultimo aggiornamento: 22-01-05

Commenti: Slt. Chap 2. Je continue mon introspoection dans l'univers de ryô en dévoilant leurs trois années de couple par des flash back assez détaillés. J'espère que ma version des choses vous plaira. Bis, nad

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CHAPITRE 2 LA ROBE DE MARIEE  

Flash-back  

C’était au mois de décembre, la ville de Tokyo avait revêtu ses couleurs de Noël. Kaori avait insisté pour qu’ils puissent faire les achats de Noël à temps et non pas à la dernière minute comme cela leur était déjà arrivé les années précédentes. Kaori tenait à trouver un cadeau pour le bébé de Miki et Falcon qui devait naître en février. La jeune femme trouva une grande boutique de maternité et y entra avec un grand sourire, mais au moment où la porte du magasin se referma sur elle, son compagnon avait disparut. Il était resté sur le trottoir.  

-« Mais Ryô ? Qu’est-ce que tu fabriques ? »  

-« Ecoute, je te fais confiance, achète le cadeau, moi je vais rester là. » Ryô était visiblement embarrassé par la situation.  

-« Mais enfin ? Ce n’est qu’une boutique d’accessoires ! Tu ne vas pas repartir avec un enfant dans les bras ! » Elle ria.  

-« Te fou pas de moi… »  

-« Aller, viens.. » Elle l’entraîna de force. Malgré tout, il se tenait à l’écart. Il laissa sa compagne choisir le cadeau et bavarder avec une vendeuse quand une de ses collègues l’aborda.  

-« Je peux faire quelques chose pour vous, monsieur ? »  

-« Qui ça ? Moi ? Ah mais non, non, non, ce n’est pas pour moi… »  

-« Ah, ne soyez pas si timide, c’est votre premier c’est ça ? »  

-« Mon premier ???!! … Ah mais non…. Vous n’y êtes pas du tout. Mon amie est justement en train d’acheter un cadeau. »  

-« Ah, bon… mais très bien alors, je vous laisse. »  

-« Ouf ! Il était moins une… Mais est-ce que j’ai l’air d’un père de famille moi ? Moi, l’étalon de Shinjuku… » Quoique depuis quelques temps, l’étalon s’était quand même fait dompté, limite casé. Il soupira. Mais au fond, il ne regrettait rien à sa décision. Il regarda sa partenaire, elle venait de croiser une maman avec son petit. Elle avait l’air de tellement aimer les enfants… Oui, Kaori avait toujours aimé les enfants, comme toutes les femmes peut-être, et comme toutes les femmes, elle voudrait certainement en avoir. « Tiens ? Mais Kaori aussi ! » Il n’avait jamais abordé le problème en dix ans de vie commune. Il avait tellement expliqué ouvertement que sa vie ne lui permettait pas d’avoir un futur certain qu’il ne voulait s’engager en rien. Et pourtant, depuis deux ans et demi, il vivait en couple avec son ange malgré tous les dangers que cela impliquait. Il s’imagina une seconde avoir un enfant avec Kaori. Bizarrement, une étrange sensation lui traversa les reins. Il se souvint même que ce n’était pas la première fois qu’une telle image s’était développée dans son esprit. Il se souvint d’un jour où il avait failli mourir empoisonné et où il avait pensé un cours instant à tous ce qu’il pourrait manquer s’il quittait cette terre. « Oulà ! Arrête ! Tu sais très bien que ce n’est pas possible. » Et pourtant, il savait très bien qu’un jour la question risquait de lui arriver droit devant ou même le fait accomplit. « Faudrait quand même qu’on en parle un de ces quatre histoire qu’il n’y ait pas de surprise ou de déception. »  

Kaori venait de finir de payer ses achats et montra la jolie peluche ainsi que les petites layettes qu’elle avait de dénichés pour le bébé de Mikki.  

Ils continuèrent dans la rue commerçante quand Kaori s’arrêta devant une splendide vitrine de robe de mariée. Devant elle, sur un mannequin, une longue robe de satin crème ornée de fine rose rouge et corseté à souhait, trônait tel un joyau.  

-« Mon Dieu ! Elle est magnifique… » Kaori ne quittait pas la vitrine de ses yeux. Ryô ne s’était bien évidemment aperçu de rien sur l’instant et avait continué sa route quand il se rendit compte qu’une présence manquait. Il se retourna et vit sa compagne extasiée devant cette robe. Il la regarda un moment et vu l’émotion de bonheur qui s’émanait d’elle, il ne bougea plus. « Mon Dieu, qu’elle peut être belle quand elle est heureuse… » Puis, Il s’approcha et s’aperçu très vite qu’il s’agissait d’une robe bien particulière « Une robe de mariée ! Houlà….c’est ma journée où quoi ? » Ryô commençait sérieusement à se demander si le destin n’était pas en train de jouer avec ses nerfs. C’est bien connu, les êtres humains n’aiment pas trop être dérangés dans leurs petites habitudes. Il continua de regarder la robe de son côté et imagina malgré lui Kaori la portant « Tu ferais une très belle mariée, Kaori… » A ces mots, Ryô baissa la tête. Une certaine tristesse lui transperça le cœur. « Kaori, je ne te mérite vraiment pas… il y a trop de bonheur que je ne pourrais jamais t’offrir. » Sentant que cela allait tourner au drame, il s’approcha enfin de Kaori et mit sa main sur son épaule.  

-« On y va, chérie ? »  

-« Oui, oui… bien sûr… » Elle tourna les yeux une dernière fois vers la robe. Bien sûr, elle aussi s’était déjà imaginée la portant avec Ryô à ses bras et elle aussi s’était empressée d’effacer cette image de sa tête. Mais il vrai qu’ils n’avaient jamais abordé ce sujet ouvertement face à face depuis qu’ils s’étaient fiancés. Là seule chose qu’ils avaient planifiée était d’attendre trois ans pour voir ce qu’ils feraient de leurs vies professionnelles. Le professionnel passait toujours au premier plan.  

-« Dis, Ryô… c’est vrai qu’on a jamais parlé de nous deux… » Lui fit remarquer Kaori qui continuer son chemin dans la rue commerçante.  

-« De nous deux ?... mais qu’est-ce que tu veux dire ? »  

-« Et bien oui, quoi, de nous deux… nos projets d’avenir… »  

-« On s’était pas dit d’attendre trois ans ? »  

-« Oui, pour ça je sais… mais je parle plutôt de projet personnel, de notre couple quoi… »  

-« Et qu’est-ce qu’il a notre couple ? Il te plait pas ?» Kaori s’arrêta net et le regarda droit dans les yeux un peu irritée.  

-« Ryô ! Sois sérieux un peu. Je te parle de nous, de notre engagement, de nos fiançailles. On n’a jamais parlé de mariage ou d’avenir tous les deux.»  

Ryô lâcha ses paquets.  

-« De mariage ?! » Le mot lui avait fait un choc dans la tête comme un gong qui venait de le réveiller de dix années de léthargie. « Tu veux te marier ?»  

-« Mais nan… enfin, si, non, zut ! Tu me fais dire n’importe quoi ! En fait, je voulais juste qu’on en parle. Tu sais, j’ai besoin de savoir où va notre couple…quels sont tes désirs et tes envies aussi… et toi tu pourrais connaître les miens.» Ryô reprit ses paquets encore sous le choc et continua de marcher sur le chemin qui menait jusqu’à leur appartement.  

-« Tu es d’accord pour qu’on en parle ce soir ? » Lui demanda t-elle d’une voix douce. Mais avait-il le choix ? Il ne pouvait pas se défiler à ce stade. Lui dire non, l’aurait entraîné dans une belle scène de ménage qui aurait finit en pleure.  

-« Ok, si c’est ce que tu veux… » Lui répondit Ryô très gentiment. Il fallait bien que ça arrive un jour de toute façon, à force de se défiler comme un lâche. Il se demandait alors ce qu’il allait bien pouvoir lui dire à ce sujet. Lui-même ne s’était pas vraiment posé la question surtout avec l’opinion qu’il s’était largement fait à ce sujet. Pour lui le mariage ne le concernait pas et ne le concernerait jamais. Son métier lui interdisait ce genre de chose pour une simple et évidente raison de survie, pour lui, comme pour elle, et surtout pour elle. Et pourtant, Dieu sait que depuis un sacré moment, beaucoup de ses ennemis savaient déjà qu’ils étaient ensembles puisque certains avaient même déjà parlé de sa partenaire en utilisant le terme « Sa femme » et même bien avant qu’ils se soient mis ensemble. Aurait-il eu tord à ce sujet ? Apparemment, il était temps de faire le point lui aussi de son côté.  

Le soir était très vite arrivé. Kaori avait fait un magnifique souper et avait même allumé des bougies. Elle appela son homme à table qui ne se fit pas prier deux fois pour s’installer et savourer comme toujours la bonne cuisine de sa bien aimée. Kaori fut la première à lui rappeler le petit sujet de conversation qu’ils devaient avoir ce soir.  

-« Ryô ? Est-ce que tu as réfléchit un peu à ce que je t’ai demandé ? »  

Ryô déglutina maladroitement et essaya tant bien que mal de lui répondre.  

-« Pas vraiment tu sais.. »  

-« Comment ça ? Notre couple ne t’intéresse pas ? »  

-« Hein ? Mais non… c’est juste que je me suis jamais vraiment posé la question ... enfin si… enfin je sais pas… tu sais, c’est le genre de sujet qui demande de la réflexion… »  

-« Ne me dis pas que tu ne t’es jamais demandé si tu voulais te marier un jour où pas ? »  

-« Si, si bien sûr.. »  

-« Et ? » Kaori attendait une réponse bien précise. Ryô l’avait comprit. Il reposa ses baguettes et croisa les bras.  

-« Tu ne vas pas aimer ce que je vais te dire, et c’est pour ça que je n’ai jamais parlé de ce sujet avec toi. » Il était devenu très sérieux à sa grande surprise.  

-« Co.. comment ça ?... Tu peux m’expliquer ? »  

-« Je te dis que tu ne vas pas aimer, j’te connais… »  

-« Ben, essaye toujours et on verras… »  

-« Ok, mais ne t’en prends pas à moi si ça ne te plait pas… »  

-« Bon, bon, très bien. »  

-« Oui, comme tout homme j’y ai pensé, et même souvent, très souvent, des milliers de fois si tu veux tout savoir surtout depuis que je te connais, ça doit faire au moins une bonne dizaine d’année… le problème c’est qu’à chaque fois que j’y ai pensé, dans la seconde qui suivait, j’ai toujours du effacer cette supposition de mon esprit… » Ryô s’arrêta un long moment. Il continuait de regarder son assiette. Kaori attendait la suite de son explication avec une certaine appréhension.  

-« Vas-y continue…sérieusement, ça m’intéresse.. »  

-« Et bien, tu sais, avec notre métier, le fait que je sois un tueur né depuis pas mal de temps, avec tous ses ennemis à ma poursuite, je vis avec la mort à mes côtés. Et à cause de ça, je me suis toujours refuser de faire un jour une veuve ou un orphelin. C’est un drame trop marquant pour que cela soit imposé à la personne que l’on aime. Je n’ai pas envie, non plus, de voir mon épouse assassinée sous mes yeux. C’est quelque chose qui me fait terriblement peur. Donc, j’ai toujours refusé le mariage ou de construire quelque chose à cause de ça… »  

-« Et nous ?... on est quoi ? » Kaori commençait sérieusement à paniquer. Elle en regrettait presque l’idée qu’elle en était à l’origine.  

-« Nous… oui, je sais… est c’est bien là le problème… Je te l’ai dit… je sais pas… ça demande du temps… »  

-« Tu regrettes qu’on ne soit fiancés ? »  

-« Hein ?... Mais non… c’est juste que toi, tu m’as chamboulé beaucoup de choses dans ma vie et ma tête… et que sur certaines choses, j’ai besoin de réfléchir. Regarde, j’ai mis sept ans à te dire que je t’aimais, non ? »  

-« Oui, mais bon, quand même.. »  

-« Et toi ? Tu veux faire quoi ? Tu me disais que ça pourrait m’intéresser de savoir ce que tu pensais. Et sur ce point là, je suis d’accord, ça m’intéresse. »  

-« Et bien…oui… »  

-« Oui, quoi ? »  

-« Oui, c’est vrai que j’aurais aimé porter une robe de marié une fois dans ma vie. Mais je ne veux surtout pas te forcer.»  

-« Mouais, j’aurais du m’en douter. Mais je te rappelle au passage que ça nous est déjà arrivé deux fois. T’as pas oublié, j’espère ?! Parce que je n’ai pas l’air comme ça mais j’ai aussi une très bonne mémoire des détails. Je me rappelle de cette robe de mariée qui t’avais plus et que je t’avais acheté. Et comme par hasard on s’est retrouvé à devoir protéger une future mariée. On a même dû feindre un mariage. Pour tout t’avouer, ça m’a fait super bizarre à ce moment là. Je crois que j’ai eu ma plus grosse réflexion à ce moment là. Et puis, le mariage et Miki et Falcon, tu t’en souviens ? »  

-« Oui, c’est vrai. »  

-« Deux robes de mariée quand même ! »  

-« Je sais… tu as raison… c’est juste que… » Ryô se leva et alla s’asseoir auprès d’elle  

-« Je sais. Tout ce que je peux te dire c’est que pour moi, tu es tout comme. »  

-« Ok, mais si tu prends ta retraites, peut-être qu’on pourrait se marier ? Non ? »  

-« Kaori, pour être franc, je ne préfère pas que ça arrive car franchement, ça te ferait courir trop de risque. Je pense qu’on est déjà très bien comme ça. »  

-« Oui, mais même rien de très officiel, histoire de marquer le coup et de faire des photos souvenirs. »  

-« Non, déjà que c’est limite actuellement. Tu as vu récemment à quel point déjà c’est très risqué notre histoire ? Ne me demande pas plus ! »  

-« Comment ça très risqué ? Je te rappelle que c’est toi qui a décidé d’assumer la situation, et moi j’ai accepté sans me poser de question. »  

-« Et bien tu aurais peut-être dû. »  

-« Comment ça ? Je te rappelle que moi j’ai accepté de mourir pour toi, et j’ai tout sacrifié pour toi. »  

-« Hé ! Mais je ne t’ai jamais forcée que je sache ! T’as toujours tout fait pour rester. » Ryô se leva brusquement. La conversation venait de dégénérer sérieusement « Et puis je te rappelle que j’ai risqué ma peau un paquet de fois pour toi. »  

-« Peut-être, mais moi au moins je n’ai jamais eu peur des conséquences de mes actes. Je ne suis pas une lâche moi ! » Là, Kaori venait de marquer un point. « Tout ce que ne te demande c’était de savoir si un jour dans un futur lointain, quand tu aurais pris ta retraite, si on pouvais faire une petite cérémonie ! Je ne pensais pas te demander la lune après tout ce qu’on avait traversé. Mais si Monsieur ne veut pas, très bien ! » Kaori était folle de rage et des larmes venaient de couler sur son visage. Elle s’arrêta net devant Ryô puis fila vers sa chambre en claquant la porte.  

-« Mais Kaori…. Te fâche pas… »  

Fin du Flash back  

Oui, c’était là que tout avait commencé, une première dispute, une vraie, rien à voir avec ses habituelles massues qui étaient devenues plus qu’un jeu qu’autres choses. Le début d’une longue suite de dispute en tout genre. Ryô regarda l’heure. Vingt-deux heure trente et toujours pas de Kaori.  

-« Pourvu que rien ne lui soit arrivé. » Il n’était pas tranquille, ça commençait à faire tard. Il espérait qu’elle serait allée au moins chez Miki ou Eriko, même si elle ne souhaitait lui parler, il aurait aimé savoir si tout allait bien. Il entama son troisième verre de whisky sans glaçon et repartit dans ses pensées.  

-« Moi ? Me marier, un jour … » La question devait arriver. De toute façon, elle avait bien raison sur un point. Il ne pouvait pas être un tueur toute sa vie, ce n’était pas une vie. Il fallait bien qu’il pense à un moment à se recycle. Oui, mais dans quoi ? Un million de dollars, y’a de quoi faire pas mal de projets, de quoi se racheter une nouvelle vie et fuir loin de la mort qu’il traînait toujours derrière lui. Oui, Kaori avait raison, il était un lâche, un grand lâche. Il avait même peur de quitter ce boulot lugubre. Ce métier, si on pouvait appeler ça un métier, était toute sa vie, et même si ce n’est pas très joli, ce n’est pas évident de tirer trait un très définitif sur toute une vie.  

Ryô reprit une gorgée de whisky et repensa à cette robe de mariée. Mine de rien leur première dispute l’avait fait beaucoup réagir. Il s’était posé plein de question quant à son avenir et la réponse était venue d’elle-même un soir où il était au Cat’s Eyes seul avec Falcon.  

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