Capitolo 3 :: Il serait temps de montrer ce que tu vaux, tu crois pas?

Pubblicato: 05-06-05 - Ultimo aggiornamento: 05-06-05

Commenti: Bon, ben... chapitre suivant, quoi! Que dire? J'ai écrit un peu plus que les autres, j'essaierai de faire des chap de cette longueur à peu près, dorénavant.... Merci à tous pour vos reviews, ça me motive beaucoup, et n'hésitez pas à critiquer c'est toujours utile pour moi! Bonne lecture!

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- Une proposition ?  

Bon. Il faut comprendre Kaori.  

Examinons le contexte : Mick lui proposant d’arrondir ses fins de mois.  

Mick.  

Mick Angel.  

Il y avait de quoi être sceptique.  

Dans le doute, elle sortit sa massue.  

Bon, pas une des plus lourdes… Au nom de la présomption d’innocence.  

A cette vue, le visage de Mick se décomposa. Il gémit.  

- Kaori…  

La jeune femme ne répondit rien.  

- Comment as-tu pu concevoir une seule seconde qu’une telle pensée puisse ne serait-ce que m’effleurer l’esprit ? Tu me connais, pourtant !  

~ Justement ~  

-A moins que ce soit l’expression de ton désir profond, inconscient de me voir à tes pieds quémandant une caresse ?  

Kaori grimaça. Il était quand même vraiment spécial aussi, quand il s’y mettait.  

- Miiiiick…  

Il reprit son sérieux.  

- Ce n’est pas de ce genre de proposition dont je parlais. Même si je ne serais pas contre, Kaori d’amour. Il s’agit en fait d’une affaire sur laquelle je travaille, actuellement, et pour laquelle j’ai besoin d’une partenaire. Ca m’aiderait pour ma couverture, notamment.  

Il se tu, laissant le temps à la jeune femme d’assimiler l’information.  

Celle-ci se troubla.  

Un boulot ? A elle ? Une affaire sur laquelle elle aurait la possibilité de s’investir pleinement, sans contraintes ?  

~ Sans Ryo ? ~  

Elle prit alors pleinement conscience de ce que ça impliquait.  

Trouver des petits jobs, soit. Elle s’y résignait souvent en voyant leur épargne progressivement s’amenuiser.  

Mais là, c’était différent.  

Accepter la proposition de Mick, c’était devancer Ryo sur son propre terrain.  

C’était travailler avec son meilleur ami, certes, mais aussi son rival.  

C’était jouer à son propre jeu, sans respecter les règles tacites qui s’étaient mises en place.  

C’était diviser City Hunter.  

~ City Hunter, c’est nous deux ~  

Impossible. Elle ne pouvait pas.  

~ C’est une trahison, ça, Kaori. Ou presque. ~  

Elle secoua la tête.  

- Laisse tomber, Mick, c’est gentil. Mais je peux pas faire ça.  

Il la regarda quelques secondes.  

- C’est pas dangereux, hein, je t’assure.  

- Oui, je m’en doute, mais… ce sera pas possible, désolée.  

Elle ajouta, amère.  

- Et puis je vois pas ce que je pourrais t’apporter. Après tout, il est de notoriété publique que je suis le boulet de City Hunter.  

Mick fronça les sourcils.  

- Qui est le con qui t’as dit ça ? C’est n’importe quoi !  

- Personne. J’en ai conscience, c’est tout.  

Il secoua la tête.  

- Arrête ça. C’est évident que c’est faux, alors ne te torture pas l’esprit inutilement avec ce genre de pensées stupides. Tu vois, j’ai peut-être beaucoup de défauts, mais je suis un professionnel, ça même Ryo ne peut le nier.  

Kaori acquiesça sans un mot.  

- Et je t’aurais pas proposé ça si je pensais pas que tu étais à même de m’aider dans cette affaire. Après, si tu refuses pour lui, c’est autre chose, je comprends parfaitement tes motivations.  

Le visage de Mick se ferma.  

- Mais Kaori, il serait temps de montrer ce que tu vaux, tu crois pas ?  

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, et se leva.  

- Bon, il faut que j’y aille, moi.  

Il lui fit un large sourire.  

- J’ai pas le droit à un bisou, ma Kaori d’amour ?  

Elle murmura faiblement.  

- Miiiick…  

Il lui ébouriffa les cheveux d’un geste tendre et chuchota.  

- Penses y, d’accord ?  

Mick se dirigea vers la porte du café, salua Miki et Umi, et sortit.  

Il laissa une Kaori songeuse, touillant son café auquel elle n’avait pas encore touché.  

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- Je suis rentrée !  

Pas de réponse. Elle se dirigea vers la salle, pour n’y trouver personne.  

Elle entendit enfin une voix de la cuisine.  

- Ben c’est pas trop tôt !  

Elle senti la joie l’envahir. Il l’avait attendue ?  

~ Redescend sur terre, ma chère, c’est toi qui lui prépare à manger n’oublie pas ~  

- Salut…  

-T’es partie tôt ce matin, non ? Je t’ai pas entendue… Bizarre, avec ta démarche d’éléphant…  

Il sous-entendait qu’elle n’était pas venue le réveiller, comme à son habitude.  

- Comme j’en avais marre de t’attendre, j’ai fait à manger !  

Elle le regarda incrédule. Ryo, faire à manger ?  

Elle entra dans la cuisine. Il avait même mis la table.  

Il l’attendait, vraiment.  

Peut-être que son absence de ce matin l’avait inquiété ?  

Elle sourit à cette idée.  

~ Comme une collégienne ~  

Elle était de nouveau de bonne humeur.  

Elle se mit à table et commença à manger, le cœur léger.  

Kaori s’étonna à nouveau.  

~ En plus, c’est bon… ~  

S’il savait cuisiner, pourquoi la laissait-il toujours faire à manger ?  

Pourquoi ces moments d’attention étaient ils si rares ?  

Mais surtout, pourquoi était elle toujours à l’affût de ces petits gestes de tendresse ?  

Pour ne plus finalement ressentir de plaisir, de joie que par eux ?  

Etait-elle tombée si bas ?  

~ Eh, arrête, il t’a fait à manger, tu devrais être contente ! ~  

Elle sentit une angoisse naître.  

~ Non mais Kaori, t’as conscience de comment tu te mets à raisonner ? ~  

Où était passée sa dignité ?  

Elle se troubla encore plus, à la vue du regard inquiet que lui lançait son coéquipier.  

~ Pourquoi tu fais ça, Ryo ? Pourquoi t’essaies de me faire plaisir ?! Ca sert à rien, s’il n’y a rien derrière ! ~  

Sa main se crispa sur son verre. Elle sentit une sorte de panique s’emparer d’elle.  

~ Je veux pas de ces mensonges ! ~  

- Kaori ?  

- Je… Je vais me coucher, je suis un peu fatiguée, je…  

- A deux heures et demie ? Kaori, que fais tu de tes nuits ? Ah non, j’oubliais que les hommes c’est pas trop ton truc !  

- Oui… bonne nuit, Ryo.  

Il la regarda partir, songeur.  

~ Pas de massue ? ~  

Elle avait un comportement étrange, ces temps ci… Tantôt elle répondait avec rage à ses provocations, tantôt elles paraissaient ne pas l’atteindre, et elle acquiesçait, l’air perdu, comme à l’instant.  

Et aller se coucher à cette heure ci, c’était complètement irrationnel venant d’elle.  

Il soupira.  

~ Qu’est-ce que je peux faire, Kaori ? ~  

Cesser ses sarcasmes, c’était laisser la place au silence. Et avec le silence arrive toujours la réflexion. Et les questions. Ces questions dangereuses, ce terrain qu’il cherchait toujours à éviter si soigneusement.  

~ Je peux pas le permettre, ça. ~  

Ne pas la faire souffrir.  

Toujours la protéger. Au prix de sa propre souffrance, au prix de sa propre vie.  

~ Je te l’ai promis, hein, Hideyuki. Quand tu me l’as confiée, t’avais pensé à ça? ~  

Une confiance aveugle. Un beau pétrin.  

~ Ne pas la faire souffrir, vraiment ? ~  

Il passa sa main sur son visage. Bien sûr qu’elle souffrait. C’était évident. Elle souffrait de son manque de repères, de l’incertitude dans lequel il était obligé de la laisser.  

~ Obligé ? ~  

Il doutait, souvent. De plus en plus fréquemment. Depuis que Kaori commençait à s’affirmer, à mûrir, vraiment. A savoir ce qu’elle voulait. Mais aussi à se perdre dans ses pensées, de plus en plus.  

~ A quoi penses-tu à ces moment là, Kaori ? ~  

A le quitter ?  

Non, elle ne le ferait jamais. A croire que c’était elle, finalement, qui avait promis à son frère de le protéger.  

Il ricana.  

~ Tu m’as dit d’en prendre soin, mais sans me donner le mode d’emploi, mon vieux. ~  

Ca voulait dire quoi, en prendre soin ? Veiller à ce qu’elle soit heureuse ? Ou s’occuper de sa vie, de sa sécurité ?  

~ Pourquoi serait-ce à moi de choisir ? ~  

La vérité, c’est qu’il ne pouvait pas choisir.  

Alors, il ne faisait rien. Il continuait à entretenir cette routine, illusion d’un bonheur, d’une complicité antérieure qui peu à peu s’était détériorée.  

Car quand disparaît l’innocence, reste l’angoisse. La culpabilité, aussi.  

La peur des sentiments envers elle dont il ne savait que faire et qui lui pesaient sur la conscience, comme une faute…  

Il soupira à nouveau.  

~ Tu es un lâche, Ryo Saeba ~  

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Kaori monta dans sa chambre, et s’assit sur le lit, déboussolée.  

Paniquée.  

~ Est-ce que c’est vraiment moi, cette Kaori là ? ~  

Elle se sentait complètement perdue.  

Comment son humeur pouvait elle à ce point être dépendante de son bon vouloir ?  

Est-ce qu’il avait un tel pouvoir sur elle ?  

~ Ca va pas, Kaori, ça va plus ~  

Elle s’allongea, et tenta en vain de se respirer. De calmer sa panique.  

Ca l’avait frappé de plein fouet. Presque une révélation.  

Pourtant, c’était une évidence.  

Elle ne vivait plus que pour Ryo Saeba.  

~ C’est pas possible ~  

Il fallait faire quelque chose. N’importe quoi. Elle ne pouvait pas avoir cette image d’elle.  

~ C’est même plus de l’amour, là. ~  

De la dépendance.  

~ De ça, j’en veux pas… ~  

Elle se sentit naître des larmes de frustration.  

Les mains tremblantes, elle se saisit du téléphone.  

Elle composa le numéro.  

Elle aurait voulu adopter une voix ferme. Aussi ferme que ses résolutions du matin.  

Mais elle ne pu que prendre conscience de sa faiblesse.  

De la culpabilité qui déjà naissait, avant même qu’elle ait commencé à parler.  

Parce que ce qu’elle allait faire, c’était comme une sorte de trahison. Envers Ryo, Envers elle même.  

Ce fut donc d’une voix vacillante, les yeux brouillés par des larmes qui refusaient de couler, qu’elle murmura presque, au téléphone.  

- Allo, Mick ?  

Elle alla droit au but. Après tout, à quoi auraient pu bien servir d’autres mots, superflus ? A masquer son acte, à l’empêcher de prendre conscience de la trahison qu’elle s’apprêtait à commettre ?  

De toutes façons, elle ne se sentait pas capable d’improviser ne serait-ce qu’un semblant de conversation.  

-Je… J’ai décidé d’accepter ta proposition.  

a suivre  

^^  

elle fait peur cette fin de chap, hein? (cf résumé de la fic)  

N'oubliez pas les... heu... reviews? (chibi eyes) 

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