Capitolo 5 :: Il n’y a pas pire prison que celle qu’on s’inflige soi m

Pubblicato: 06-07-05 - Ultimo aggiornamento: 06-07-05

Commenti: Encore un chtit chap!! Et merci pour vos reviews!! bonne lesture...

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7

Kaori raccrocha, doucement.  

Laissant sa main sur le combiné quelques secondes.  

Puis elle s’allongea doucement sur son lit.  

Elle resta ainsi quelques minutes, fixant le plafond.  

Puis tourna la tête vers sa table de chevet, et constata sur son radio-réveil qu’il lui restait un peu moins d’une heure et demie avant le rendez-vous qu’ils s’étaient fixé.  

Qu’elle lui avait fixé.  

Une sorte de sourire amer naquit sur ses lèvres.  

Elle avait eu l’impression de surprendre Mick.  

Elle ressentit un étrange réconfort.  

Un réconfort absurde.  

Finalement, elle n’était peut-être pas si prévisible que ça ?  

Elle entendit alors des pas dans le couloir.  

Qui s’arrêtèrent. Puis repartirent. Pour enfin stopper à nouveaux, comme hésitants.  

On toqua à la porte de sa chambre.  

Kaori resta interdite quelques secondes, puis répondit, dans un murmure.  

- Ryo ?  

-Je peux entrer ?  

Elle se demanda un instant comment il avait pu l’entendre, puis sur un coup de tête, lui lança.  

-Non.  

Songeant que ça pouvait porter à confusion, être mal pris par son partenaire, elle ajouta.  

- Je suis pas décente, là, Ryo.  

Décente. Elle se demanda pourquoi elle avait employé ce mot.  

Peut-être parce qu’elle avait les yeux rouges. Les cheveux ébouriffés.  

Qu’elle était à présent recroquevillée au milieu de son lit.  

Que la voir à présent, c’était contempler sa faiblesse et ses incertitudes.  

Et qu’elle ne voulait pas montrer cet aspect à Ryo.  

Devant lui, elle voulait être la Kaori forte.  

Sûre d’elle-même.  

Une Kaori qui maîtrisait la situation.  

~ Une Kaori que tu n’aurais pas le pouvoir de blesser ~  

Finalement, qui était le plus malhonnête envers l’autre ?  

Elle choisit de ne pas approfondir cette question.  

C’était dangereux.  

Après tout, c’est toujours mieux d’être celle qui se fait avoir, non ?  

-Pas décente ? Ah, je vois, tu veux dire que tu veux pas me faire peur… Quelle délicate attention.  

Il marqua une pause.  

-Bon, de toutes façons, je suis en bas si t’as besoin de moi.  

Les pas s’éloignèrent.  

Et Kaori se dit soudain qu’un peu d’air lui ferait du bien.  

La jeune femme finit par sortir de sa chambre, et se diriger vers la salle de bain.  

Discrètement. Comme une voleuse.  

Elle craignait par-dessus tout de rencontrer son partenaire.  

Elle se surprit même à regarder dans le couloir, à droite, à gauche, avant de s’y engager.  

~ Tu es pitoyable, Kaori. T’es chez toi après tout. A quoi tu joues, là ? ~  

Elle entra dans la salle d’eau, et se mouilla le visage.  

Se rafraîchir, un peu.  

S’éclaircir les idées.  

Elle se regarda dans la glace.  

Et ce qu’il la frappa, c’est qu’elle ne vit rien.  

Elle n’avait même pas l’air fatiguée.  

Juste impassible.  

Elle se lava les mains, et sortit.  

En descendant les escaliers, elle sentit une certaine appréhension l’envahir. Mais la chassa aussitôt.  

Elle remarqua son partenaire assit sur le canapé, lisant attentivement un journal.  

Elle fut surprise en remarquant qu’il s’agissait d’un journal sérieux.  

Si elle-même finissait par se faire prendre par l’image qu’il cherchait à montrer aux autres, celle du pervers notoire abonné à play boy et à toutes ses imitations…  

Mais elle connaissait le vrai Ryo, l’homme honnête, sérieux et incroyablement charismatique. L’homme qui finissait par séduire toutes les clientes à la fin de chaque mission, même si celles-ci ne l’avouaient jamais.  

Oui, elle connaissait le vrai Ryo Saeba.  

Même si parfois, il lui arrivait d’en douter.  

Il leva la tête de sa lecture.  

-Tu sors ?  

- Oui, je vais prendre l’air, un peu…  

Elle ajouta, acide sans le vouloir.  

-C’est pas comme si on avait du boulot de toutes façons.  

Elle ne remarqua pas le regard peiné de son partenaire.  

-Je sais pas quand je rentrerai, et puis je suppose que t’es pas là, ce soir, donc pas de problèmes… De toutes façons j’en ai pas pour longtemps.  

Elle le planta la, et sortit.  

Il resta quelques secondes les yeux dans le vague, puis soupira.  

~ Sors, sors, ça te fera du bien. Tu vas finir par étouffer, sinon…~  

L’étouffer.  

Toujours cette même crainte.  

L’impression de la tenir prisonnière…  

Car il n’y a pas pire prison que celle qu’on s’inflige soi même.  

Il retourna à sa lecture, mais ne réussit pas à se concentrer sur son article.  

Il reposa le journal sur la table basse, et s’affala sur le canapé.  

Se mit à fixer le plafond.  

Il resta ainsi un bon moment.  

(À suivre)  

Bon, je sais, vous allez me dire, encore un chapitre court, mais en fait je me suis aperçue que je maîtrisais bien mieux le déroulement de la fic comme ça… je vais majer plus souvent, alors ça compensera lol !  

En fait, ce sera un peu comme un découpage en scènes plus qu’en chapitres…  

Reviews, pliz !!  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7