Capitolo 2 :: - Qui fuis là ?! -

Pubblicato: 26-02-06 - Ultimo aggiornamento: 01-03-06

Commenti: Bonjour ^___^ Très très contente que le premier chapitre vous plaise !! J'avais un peu peur, j'avoue... J'espère donc que la suite ne vous décevra pas. Il y a une remarque de Mica qui m'a interpellé dans son commentaire d'une autre fic, la Tueuse, (l’infinissable comme je l’appelle maintenant) et du lien qu'elle établissait avec Angel Heart. Si j'en parle ici, c'est qu'en effet, je suis très imprégnée en ce moment dans ce manga et pour une fois que j'aime bien aussi le DA... Ce que je veux dire, c'est que Mica a sans aucun doute raison. Vous retrouverez peut être des références ou encore l’ambiance d’Angel Heart dans mes fics. Comme par exemple... « Rhaaa, les femmes, quelle galère. » C’est « calvaire » initialement mais l’idée est là. Hum… Je ne sais pas si je suis très claire là dans mes explications ^___^ donc je m’arrête avant que vous ne preniez la fuite ! Bonne lecture ^^

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Aucune aura menaçante. Pourtant, Ryô fronça les sourcils. Il restait méfiant. Kaori avait un don inné pour le prendre par surprise. Les attaques de la jeune femme, bien que primitives, étaient toutes manœuvrées de manières différentes. Et puis… Même les assauts directs, il était incapable de les éviter… Il se retrouvait inévitablement coincé sous un marron ou une énorme massue.  

Se préparant psychologiquement à supporter la douleur, il entra dans l’appartement. Mais rien… Mais, elle était là, puisqu’il l’entendait chantonner dans la cuisine. Etonné, il consulta sa montre. Il était largement en retard pour le dîner mais certainement que, pour Kaori, il était en avance. La soirée ne faisait que commencer à vrai dire… Il se débarrassa de sa veste qu’il jeta sur le sofa sur lequel il se jeta à son tour. En tailleur, il croisa les bras et se concentra. Bien !  

Dix minutes plus tard, dans la même position, son courage s’était quelque peu détérioré… Et puis, c’était étrange, quand même… Kaori ne l’avait pas entendu arrivé ? Il n’avait pas été particulièrement discret pourtant, mais elle continuait de chantonner. Son répertoire est un peu limité, pensa-t-il, tandis que la jeune femme entamait une nouvelle chanson d’amour. Elle est vraiment une incurable romantique… Elle aimait les histoires qui finissent bien… Lui aussi à bien y réfléchir…  

Il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle allait être la vie avec Kaori… Toutes ses années à vivre à ses cotés étaient déjà un avant goût du bonheur… Mis à part les massues, évidemment ! Mais… Elle s’occupait de lui, elle cuisinait pour lui… elle veillait à ce qu’il manque de rien… Et lorsqu’elle n’était pas en colère après lui, sa voix était un pur enchantement à ses oreilles…  

Mais Kaori dans tout ça ? Avait-elle été un peu heureuse quand même ? Il percevait si souvent de la tristesse dans ses beaux yeux… D’accord, il connaissait les sentiments de Kaori… Et… oui d’accooooord !!! Il l’aimait… Mais c’était pas si facile de passer d’une relation d’amitié à celle de… l’amour…  

Bon ! Je me lève, je vais la rejoindre et je la prends dans mes bras pour l’embrasser passionnément !  

Dix minutes plus tard, dans la même position, son courage s’était complètement envolé. Il n’était pas doué pour l’amour ! Les aventures, c’était sans problème par contre ! Peut-être devrait-il juste avoir une aventure avec Kaori alors ? Songea-t-il avant de se frapper un grand coup sur la tête ! Idiot !  

- Pourquoi tu te frappes, Ryô ?  

Ryô bondit sur ses pieds, se retrouva nez à nez devant Kaori et tomba à la renverse. La jeune femme cligna des paupières en prenant un air abasourdi.  

- Qu’est-ce qui te prend tout à coup ? Demanda-t-elle avec étonnement.  

- Ah ah… Ah ah ah … Fit Ryô en se redressant. J’ai été surpris… Je ne t’ai pas entendu arrivé…  

- … Moi non plus, dit-elle après un instant d’hésitation… Je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt…  

- Ah ah ah ah… A vrai dire… Moi non plus… hum…  

Kaori considéra attentivement Ryô qui sentait ses joues chauffer dangereusement et puis en voulant éviter le regard de la jeune femme, le sien descendit vers ses fines jambes qu’il avait toujours particulièrement appréciées. Pas bon, pensa aussitôt Ryô, il avait chaud partout maintenant ! Pas bon du tout !!  

- Eh bien, puisque tu es là, je vais mettre la table ! Dépêche-toi !  

Statufié, Ryô cligna des paupières. Elle est partie, comme ça, alors qu’il avait été à deux doigts de lui sauter dessus ! Abordant un visage sérieux, il croisa les bras. Elle a bien dû remarquer qu’elle lui avait fait un sacré effet !  

- Ryô !!!  

Oula ! S’ébrouant comme un chien, il bondit sur ses pieds. Lorsqu’il entra dans la cuisine, elle lui servait un bol de riz. Ryô déglutit difficilement. Mince, pourquoi se sentait-il si nerveux à l’idée de s’asseoir devant elle. C’était pourtant toujours ainsi qu’ils mangeaient !  

- Tu attends que cela refroidisse ? Grommela la jeune femme.  

Ryô s’installa, s’empara de ses baguettes et jeta un coup d’œil à Koari, occupée à regarder les dernières informations. Distraitement, il commença à manger. Habituellement, elle parlait tout au long du repas. Soit pour se plaindre de son manque de savoir-vivre en arrivant aussi tard pour le dîner… Ou encore pour déplorer le manque de clientèle… Quelques fois, elle tentait de se confier… très rarement, songea Ryô dans un soupir. Mais peut-être était-ce à cause du fait qu’il trouvait toujours le moyen de l’interrompre dans ces moments qu’il redoutait plus que tout. Il n’aimait pas la voir triste et pourtant cela finissait toujours par la rendre malheureuse…  

- Kaori…  

- Mmm… ?  

- … Tu pourrais me regarder lorsque je te parle !! S’exaspéra le nettoyeur, au bout de quelques minutes, devant le manque d’attention de la jeune femme.  

Les yeux arrondis, Kaori se tourna vers Ryô et contempla le visage crispé de l’homme.  

- Mais je t’écoute, dit-elle, étonnée.  

- Merci !  

Ryô posa ses baguettes sur le bol vide pour gagner du temps. Il gémit intérieurement. Merde ! Pourquoi lui avoir dit qu’il voulait parler ! Je ne peux pas simplement lui dire que je veux tirer un coup, quand même ! Premièrement, il doutait qu’elle le croie ! Et deuxièmement, il aurait droit à une magistrale massue… Et puis… Même s’il mourrait d’envie de tir … hum… de l’aimer… toute la nuit si possible, rêva-t-il en laissant ses fantasmes envahir son esprit…  

- Euh… Ryô ?  

- Hein ? Fit Ryô en sortant de son rêve éveillé.  

- Tu voulais me parler ? Dit Kaori, une main pianotant impatiemment sur la table.  

- C’est vrai ! S’exclama un peu trop fort Ryô.  

Surprise, Kaori papillonna des paupières mais étrangement la tension de Ryô l’envahissait peu à peu. Elle le regarda tandis qu’il se levait et commençait à arpenter nerveusement la pièce. Une attitude qui lui ressemblait si peu… Et puis… Cette réaction, tout à l’heure, dans le salon ? Elle prit peur lorsqu’il se décida à s’immobiliser.  

- Kaori, commença-t-il fermement avant de balbutier. Tu sais… Je voulais te dire… Que je… Que j’ai… Que j’ai libéré Saeko de toutes ses dettes, acheva-t-il penaud, en baissant la tête.  

Mais quel imbécile ! Vraiment le roi des idiots ! Pourquoi avoir dit ça ! Pensa-t-il en rentrant la tête dans les épaules, là où fatalement elle allait rentrer par une massue bien méritée. Mais contre toute attente, rien ne vint. Il releva prudemment la tête. Kaori n’avait pas bougé mais semblait perdue dans la contemplation de ses mains posées sur la table.  

- … Kaori, osa-t-il doucement… Je ne…  

- Si tu veux mon avis, l’interrompit-elle brusquement. T’es bête ! Après tout, elle a accepté pour obtenir tes services…  

Puis, sans transition, elle se leva et débarrassa la table tranquillement sans un regard vers Ryô qui palissait à vue d’œil. Il finit par réagir au moment où Kaori commençait la vaisselle. Sans un mot, il quitta la pièce.  

Kaori lava un plat, un bol… De nouveau un plat… Puis la porte de l’entrée de l’appartement claqua. Le deuxième bol s’échappa des mains de la jeune femme pour se fracasser en mille éclats dans l’évier. Elle prit appui sur le rebord et baissa la tête. Une larme tomba dans l’eau mousseuse puis une deuxième…  

- Pardon, Ryô.  

Une bagarre ne serait pas de refus, pensait Ryô en déambulant dans les rues. Mais évidemment lorsqu’on en avait besoin, tout était calme. Pourtant, il avait la furieuse envie de frapper. N’importe qui ! Du moment qu’il pouvait cogner !  

Encore une fois, la scène… Cette stupide scène revint en force le hanter… Kaori… Elle l’avait tout simplement rejeté. Pourtant, il ne croyait pas un mot de ce qu’elle avait dit ! Son instinct lui affirmait qu’elle n'en pensait pas un traître mot ! Et son instinct, il était infaillible, côté femme !  

Il savait qu’elle avait parfaitement compris, à travers sa phrase plus que maladroite, ce qu’il voulait lui dire… Avoir effacé les dettes de Saeko ne pouvait dire qu’une seule chose… Six coups ! C’était pas rien quand même !  

Et… Depuis le général Kreutz, elle connaissait les sentiments qu’il lui portait… Elle les connaissait depuis bien avant d’ailleurs ! Pourquoi cette réaction alors ? Avait-il pris trop de temps pour se déclarer ? Il avait pensé, peut être à tort, qu’elle lui avait laissé le temps de s’habituer à l’idée qu’ils formaient un couple… Peut-être avait-elle réfléchi… Et qu'elle avait soudainement pris conscience qu’elle ne pouvait continuer à vivre ainsi… Près de lui…  

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