Capitolo 5 :: - XYZ -

Pubblicato: 09-10-06 - Ultimo aggiornamento: 09-10-06

Commenti: Coucou ! Pardon pour cette longue attente... Bon je n'oublie pas que c'est une fic qui se veut romantique avec un Ryô qui use de son charme légendaire ! J'y arriverai ! Il n'y pas de raison, cela sera peut être même "Guimauve" Bien fait pour vous ! (lol) Bonne lecture ^^

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Cela faisait maintenant deux bonnes heures que Mick analysait sa rancœur à l’égard de Kaori… Il lui en voulait énormément pour ce qu’elle avait fait… Il était déçu. Plus que cela ! Elle l’avait déçu ! Mais il avait aussi discerné l’angoisse dans le regard de la jeune femme et aussitôt sa colère s’était apaisée.  

Après tout ce temps… elle demandait de l’aide… Malgré tout, il ne lui avait pas donné de réponse. C’était une demande qu’il n’était pas certain de vouloir accepter. Mais était-ce vraiment à lui de prendre cette décision ?  

L’Américain en venait à regretter d’avoir insisté pour redevenir le partenaire - plutôt l’assistant d’ailleurs - de Ryô. Il n’était là que pour lui apporter des contrats… C’était tout ce qu’il lui accordait… Il crispa les mâchoires en observant son ami qui marchait à deux pas de lui. Il était d’une agaçante impassibilité.  

De toute façon, avec ce contrat, il allait se faire virer dans pas longtemps, pensa-t-il avec ironie. Il esquissa une grimace puis haussa les épaules avec fatalisme. Il fallait bien se lancer !  

- Garde du corps ! Lança-t-il avec entrain.  

Sans s’arrêter, Ryô jeta un coup d’oeil par-dessus son épaule.  

- Garde du corps, répéta-t-il lentement.  

- C’est ça ! Confirma Mick se forçant à la gaieté. Et tu vas être content, c’est une femme !  

Le large sourire de Mick vacilla quelque peu tandis que Ryô accélérait le pas.  

- J’ai l’impression de te retrouver lorsque tu étais aux USA, maugréa Mick, tandis qu’il se calquait aux pas allongés de Ryô. Ta perversion en moins…  

Silence…  

- T’es moins bavard aussi, ajouta-t-il devant le mutisme de l’homme.  

Encore ce silence ! Cet éternel et maudit silence, enragea Mick. Il ralentit progressivement le pas et finit par s’immobiliser. Il ne s’accorda pas le temps de réfléchir et annonça doucement :  

- C’est pour Kaori.  

Ryô se figea.  

Enfin une réaction !  

Mais déjà, le nettoyeur s’éloignait sous le regard désabusé de Mick. Il n’était pas vraiment étonné. Il le suivit tranquillement jusqu’à ce que son partenaire s’immobilise de nouveau devant une affiche qu’il contempla d’un air sombre.  

Mick l’imita.  

La belle Kaori, songea-t-il, en détaillant le corps splendide… et largement découvert de la jeune femme. Mais c’était son regard surtout qui le fascinait. Un regard perdu dans le lointain… indéfinissable et secret… C’était grâce à ce regard, il en était certain, que le mannequin qu’elle était devenue, avait remporté un énorme succès en à peine quelques mois.  

- C’est elle qui est venue te voir ? Demanda Ryô d’un ton neutre, sans quitter des yeux l’affiche.  

- Oui, répondit brièvement Mick.  

- Raconte…  

- Elle reçoit des lettres de menace, expliqua l’Américain.  

- Et alors ? Fit Ryô en haussant les épaules. C’est courant dans son métier.  

- Ouais…  

Mick haussa les épaules à son tour puis esquissa un sourire faussement amusé.  

- Kaori fait des caprices ! Elle a déjà renvoyé trois gardes du corps ! Ils ne sont pas à la hauteur, m’a-t-elle dit ! Evidemment, après nous avoir côtoyés, on peut comprendre son goût pour la perfection…  

L’Américain marqua une pause puis ajouta :  

- Elle semblait vraiment… paniquée…  

Il était encore très tôt...  

Et elle était en avance…  

Depuis deux bonnes heures, elle avait eut largement le temps de rebrousser chemin une demi douzaine de fois avant de revenir invariablement sur ses pas. Et cela ne faisait guère plus de dix minutes qu’elle avait trouvé le courage de s’immobiliser devant l’établissement.  

En jetant un énième coup d’œil autour d’elle, elle soupira de soulagement. Personne ne lui prêtait attention et… il n’était pas en vue… C’était frustrant, voire complètement stupide, de raisonner ainsi puisque sa présence en ce lieu n’avait que pour but de le voir !  

Enfin, rassemblant tout son courage, elle tendit la main et poussa la porte.  

Dissimulé dans l’ombre et adossé contre un pilier dans une pose décontractée, Ryô n’avait pas un seul instant cessé d’observer les hésitations de la jeune femme. Tout en la regardant disparaître dans le cabaret, ses mains trouvèrent machinalement une cigarette. Il tira profondément une bouffée, appréciant à sa juste valeur la fumée qui s'insinuait dans ses poumons. Lorsqu’il relâcha lentement son souffle, un sourire semblait flotter sur ses lèvres.  

Un moment plus tard, laissant derrière lui un mégot écrasé, Ryô s’approcha à son tour de la porte.  

Une grimace ironique étira la bouche de Kaori lorsqu’elle pénétra dans la salle légèrement enfumée. Tous les regards convergeaient dans sa direction. Evidemment, ce genre d’endroit n’était pas vraiment le lieu habituel pour une femme seule… Le silence qui s’installa confirma sa pensée pourtant, elle s’avança lentement et s’installa tranquillement au comptoir.  

Kaori leva les yeux vers le barman distingué qui s’approchait. Les pupilles de l’homme se dilatèrent d’admiration. Manifestement, il était sous le charme. La jeune femme eut une moue amusée et se félicita d’avoir choisi une tenue classique. Kaori le mannequin n’existait pas ce soir ! Soulagée qu’on ne l’ait pas reconnue, elle adressa un large sourire au barman qui se figea. Il eut bien du mal à quitter son air ahuri.  

- Un XYZ, s’il vous plaît, commanda-t-elle.  

Le barman retint son souffle. Kaori s’en voulut aussitôt d’avoir commandé ce cocktail. Mais d’un autre coté, elle se rassura. L’homme reprenait contenance, pensant peut-être enfin comprendre pourquoi une jeune femme non accompagnée osait entrer dans son établissement.  

Ce n’était pas tout à fait faux, cependant, l’homme était de plus en plus intrigué… Il était devenu rare que l’on demande si directement cette boisson. Peu de personne en connaissait le secret… Il finit par hausser les épaules, avant de déposer la coupe demandée devant Kaori.  

Comme si tous les clients n’attendaient que ce signal, leurs conversations reprirent et bientôt, le brouhaha habituel résonna dans la salle.  

Elle ne se retourna pas lorsque la porte du cabaret s’ouvrit de nouveau. Il lui semblait que les conversations baissaient légèrement en intensité mais déjà elle sentait un frémissement qui parcourait son corps.  

C’était lui.  

Elle percevait son regard sur son dos mais résista à l’envie de se retourner. Un doigt retraçant lentement le rebord arrondi de son verre, Kaori plongea les yeux dans son contenu. Elle préférait lui laisser l’initiative de leurs… retrouvailles… Elle l’imagina s’avancer dans la salle avec cette désinvolture qui le caractérisait…  

Le barman s’éloigna tandis que le nouvel arrivant s’installait sur le tabouret à ses cotés. Kaori sentait qu’il la regardait. Toutefois, le silence qu’il lui imposait finit par l’agacer et, d’un mouvement brusque, elle releva la tête et planta son regard dans celui qui l’observait.  

Elle fut sauvée par sa parfaite maîtrise de ses émotions. Et rien sur son visage ne trahit l’émoi qu’elle ressentit lorsque le regard de l’homme se plongea dans le sien. Kaori sourit furtivement lorsqu’elle aperçut une lueur traverser les prunelles de l’homme. Ce genre de regard, elle en avait l’habitude maintenant…  

- Bonsoir… Ryô, murmura-t-elle.  

Il ne répondit pas. Elle se laissa examiner attentivement. Le regard de Ryô balaya rapidement son tailleur, effleura ses boucles brunes qui n’avaient guère changé depuis son départ… Les traits de son visage qui avaient acquis une certaine maturité et enfin revenir sur ses yeux.  

Seul son regard aurait pu trahir les sentiments qu’elle n’avait jamais cessé d’éprouver envers cet homme. Kaori détourna nerveusement les yeux. Ses doigts se crispèrent sur le pied de son verre mais, enfin, il prit la parole.  

- Bonsoir… Kaori…  

La jeune femme redressa vivement la tête et lorsqu’elle croisa de nouveau le regard de Ryô, elle lut dans ses yeux ce qui pouvait ressembler à de l’émotion. Il détourna un bref instant les yeux pour les poser sur le cocktail.  

- Un XYZ…  

- C’est bien comme cela que l’on fait… non ? Murmura-t-elle un peu hésitante.  

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