Capitolo 5 :: Le départ

Pubblicato: 18-12-07 - Ultimo aggiornamento: 18-12-07

Commenti: Second chapitre posté aujourd'hui, et certainement le chapitre "charnière" de l'histoire puisqu'il marque un réel tournant pour Kao. J'espère que j'aurais satisfait tous mes lecteurs avec le passé de Kao mais rassurez-vous j'ai gardé de nombreuses zones d'ombres pour la suite! De même j'espère que ces deux chapitres vous plairont autant que les précédents et que vous me laisserez beaucoup de reviews pour me booster à écrire la suite! Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et vous dit à bientôt.

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Eriko détourna vivement la tête, elle ne pouvait vraiment pas continuer son histoire en regardant ses amis dans les yeux. Elle avait tout fait pour refouler les larmes qui lui étaient montées au travers de la gorge depuis que Ryô s'était énervé mais cela lui devenait de plus en plus dur de les contenir. Elle revivait en quelque sorte une partie de sa vie qui lui avait laissé des séquelles et même si elle était consciente que Kaori avait été bien plus touchée qu'elle, elle ne pouvait tout de même pas nier la souffrance qui étrennait son être. Alors que son esprit vagabondait très loin dans ses souvenirs, une main vint se poser sur son avant-bras et lui fit rétablir son attention sur les personnes qui attendait la fin de son histoire. Eriko eut un petit sourire triste et tout en reprenant une tasse de café que Miki venait de lui servir reprit la parole:  

- Je suis sûre que vous avez déjà vu à maintes reprises Kaori en colère ou très en colère, voire triste mais je peux vous assurez que vous l'avez jamais vu dans l'état que je l'ai vu ce soir-là. D'ailleurs cette image revient me hanter dans mes cauchemars... je ne pensais jamais voir cela de ma vie. Mon amie si pleine de vie ressemblait alors plus à un zombie qu'à une jeune femme et son regard était d'une froideur effrayante. Ses yeux avaient perdu leur éclat, ils étaient devenus vides comme dénués de toute vie, ou simplement dénués d'âme. Ils étaient si durs, elle nous regardait sans vraiment nous voir. J'ai eu beau l'appelé plusieurs fois, elle n'a pas réagi, se contentant de garder son arme braquée sur nous. C'est à ce moment-là, que j'ai vraiment pris peur et je pense que si je n'avais pas eu les autres à mes côtés, j'aurais sûrement fondu en larmes. Je ne comprenais pas comment mon amie avait pu autant changé en si peu de temps, comment elle était passé d'une femme radieuse à ce corps sans sentiments qui se tenait face à moi. Son mentor s'est alors rapproché d'elle, lui a murmuré quelque chose à l'oreille et ai sorti par la porte. Sur ce, Kaori a dégainé une seconde arme et l'a aussi pointé sur nous, Ryan m'a ordonné d'aller me mettre à l'abri avec les autres, qu'il règlerait cette affaire seul. Je ne comprenais pourquoi il voulait intervenir seul mais quand j'ai croisé son regard, j'ai su que Kao lui faisait peur à lui aussi et que s'il faisait ça c'était pour nous protéger. Matt m'a entraîné vers la sortie avec le reste de la bande. En chemin, il a confirmé mes doutes: Ryan n'allait pas rester là-bas comme le garde du corps qui vient chercher une cliente mais plutôt comme un nettoyeur qui vient se mesurer à une nettoyeuse. Nous avons rejoint la voiture, et avons attendu que Ryan revienne. Les minutes s'écoulaient, nous parvenait juste les multiples coups de feu par les fenêtres entrouvertes, maigre témoin de la violence de l'affrontement qui faisait rage à l'intérieur. Je voyais Matt se crispait sur la poignée de la porte pendant que Monika lui massait le bras. J'aurais aimé savoir ce qui se passait mais en même temps j'avais eu si peur en découvrant mon amie que je n'avais véritablement pas la force de passer la porte du hangar. Subitement, les coups ont cessé, laissant la place à un silence pesant comme ces silences qui précèdent les tempêtes. La porte du hangar a commençait à coulisser, Ryan est apparu dans l'ouverture et malgré moi mon coeur a fait un bond dans ma poitrine. Si Ryan sortait c'est que son adversaire ne pouvait être qu'à terre mais avant que je ne m'élance à son encontre, j'ai vu qu'il portait Kao dans ses bras. Il l'a emmené jusqu'à nous, il était en sang et Kaori aussi. Il a échangé un regard avec ses amis mais ne m'a pas parlé, je crois que c'était inutile, et c'est comme cela que nous sommes partis en direction de la clinique où travaillaient les jumeaux. Kaori était la plus méchamment touchée, elle a été traitée en urgence tandis que j'allais attendre dans une salle. Les mercenaires ne m'accompagnèrent pas, et je n'en fus pas plus malheureuse car j'avais besoin de me retrouver seule pour digérer la situation. Ryan est venu me voir une fois qu'il fut soigné, il s'est assis en face de moi mais je ne me sentais pas d'humeur à entretenir la conversation, c'est pourquoi il a parlé et je l'ai écouté. Il m'a expliqué que Kaori était réellement devenue une tueuse bien plus forte que lui et qu'il avait eu de la chance de parvenir à la maîtriser. J'avais alors rétabli mon regard sur lui pour voir dans ses yeux une grande tristesse, oui ça lui avait fait mal de tirer sur Kao, je le voyais bien. Je pense qu'il n'a pas voulu me montrer cette faiblesse plus longtemps car il s'est soudain levé pour se poster une des fenêtres, il m'a dit qu'elle avait fait preuve d'une très grande habilité au combat mais surtout d'une détermination qui l'avait profondément impressionné. Et c'est cette détermination qui lui faisait peur pour la suite, en effet il m'expliqua qu'il était devenu mercenaire à cause d'hommes aux mauvaises intentions et heureusement que ces amis l'avaient aidé pour repassé du bon côté car il sinon il se serait perdu. Je lui ai dit que j'apporterais toute l'aide dont je serais capable à Kao, il m'a regardé avec insistance comme pour s'assurer que je le ferais. Il a eut un sourire convaincu et m'a dit que lui aussi serait là pour nous. Le médecin vint alors nous annoncer que notre amie était hors de danger mais que pour l'instant elle était dans le coma.  

Ryan regardait depuis des heures, cette silhouette si familière qui s'était assise au bord de la berge scrutant le lointain. Il aurait voulu lui venir en aide mais comment lui faire comprendre que quelque soit la décision qu'elle prendrait, il la soutiendrait de son mieux. Comment agir ? Il ne pouvait pas la prendre dans ses bras comme il l'avait si souvent fait, non la situation entre eux était bien trop compliquée et même s'il voudrait bien la serrer de toutes ses forces, il ne voulait pas lui forcer la main. Il décida donc de venir s'asseoir juste à ses côtés sans un mot, elle sentit sa présence rassurante.  

- Alors on fait quoi maintenant ? lui demanda t-il  

- Je ne sais plus.  

- Mais tu m'as dit que tu viendrais avec moi...  

- Oui mais, le coupa Kaori, c'était avant de savoir que mes amis avaient été mis au courant de mon secret. Tu vois je pensais t'accompagner aux States en prétextant d'aller rendre visite à ma soeur...  

- T'as une soeur ? s'étonna Ryan  

- Oui mais c'est une longue histoire que je te raconterais plus tard, veux-tu. Donc j'y serais allée et je me serais arrangée avec Sayuri pour qu'elle me couvre quand mes amis me contacteraient. Mais maintenant qu'ils sont au courant, je me vois mal aller les voir et leur dire que je m'absente le temps de relever un défi. Non ce n’est pas possible!  

Pearl se prit la tête entre les mains, son compagnon d'infortune lui posa une main rassurante sur l'épaule et naturellement l'attira contre son épaule. Elle poussa un léger soupir de soulagement et se laissa faire, trop heureuse de retrouver une chaleur bienfaitrice.  

- Ecoutes Pearl, je ne suis pas le plus fin psychologue de la Terre ou le meilleur diplomate, mais je sais que si ces gens sont vraiment tes amis, ils pourront comprendre les raisons qui t'on poussées à leur cacher cette partie de ta vie. Maintenant si ne tiens pas à les revoir, et malgré le fait que je pense qu'il serait mieux pour toi d'y aller, je peux aussi l'accepter.  

Kaori le regarda avec reconnaissance, malgré les années il n'avait rien perdu de sa compréhension et de sa confiance en elle. C'était plutôt revitalisant pour une jeune femme qui devait depuis des années subir les critiques non dissimulées de son nouveau partenaire. Elle se prit à rêver à une nouvelle vie, peut-être que tout ceci n'était pas arrivé par hasard, peut-être que le destin voulait qu'elle se redonne une deuxième chance avec ce métier et avec Ryan. Et puis maintenant à par partir elle n'avait pas beaucoup d'options. Elle prit une profonde inspiration et lâcha:  

- En route pour les States...  

- J'ai réprimé un hoquet, poursuivit Eriko, car bien sûr elle était sauvée mais elle était dans le coma, ce qui en somme n'était pas mieux à mes yeux. Pour finir, le médecin nous informa que Kaori avait sûrement été droguée dans le but de décupler ses compétences, donc il ne fallait pas que nous nous étonnions de ses réactions car elle était en sevrage. Nous avons eu l'autorisation d'aller la voir, je crois que j'ai couru jusqu'à sa chambre mais j'ai failli m'évanouir sur le seuil. Kao était allongée sur ce lit, le visage serein presque tranquille, elle portait un bandage autour de la tête et de multiples égratignures sur le visage. Je me suis retournée vers Ryan, qui a baissé la tête, il s'en voulait d'avoir du recourir à la force pour la maîtriser. Je l'ai rassuré d'un regard et me suis assise près du lit. Le médecin nous avait conseillé de parler pour essayait de la faire revenir parmi nous mais très bizarrement je ne parvenais pas à sortir un mot devant Kao. Toute la culpabilité que j'éprouvais envers elle, refaisait surface et me paralysait dans mon ensemble. Ryan du saisir ma défaillance car il a soudain prit la parole et a commencé à raconter sa vie à Kaori. Je l'ai regardé et j'ai compris que j'étais légèrement de trop dans cette chambre. J'en suis sortie et j'ai refermé la porte sur une histoire qui commençait... Pendant des semaines nous nous sommes tous relayé au chevet de la malade, chacun lui racontant une nouvelle histoire et essayant tant bien que mal de la faire revenir. Et puis un jour alors que j'étais près d'elle, la main de Kao s'est mise à tressauté, j'ai fixé cette main pour être sûre que je n'avais pas rêver, quand j'ai vu qu'elle rebougeait plus vite, j'ai poussé un cri de joie qui a rameutait le service. Après que Kaori ait été examinée, j'ai pu la rejoindre avec les autres, elle m'a reconnue mais m'a demandé des précisions sur ses personnes qui l'entourait. On a alors désigné Ryan pour qu'il lui raconte toute l'histoire. Kaori ne se rappelait pas de tout et ce fut un coup dur pour elle car elle venait de prendre conscience du mal qu'elle avait fait. Elle regardait fixement les blessures de Ryan et n'arrêtait pas de s'excuser. On l'a tous rassuré sur le fait que nous ne pouvions pas lui en vouloir, et qu'elle avait fait preuve d'une très grande force pour avoir ainsi résister aux pressions de ces mafieux. Puis Ryan lui a demandé de lui raconter en détail sa formation, elle a accepté à condition que seul lui entende cette histoire. J'ai parfaitement compris cela car comme les autres j'avais remarqué le climat de confiance que Ryan avait réussi a instauré avec elle. Il ne nous as jamais dit rien sur cette histoire mais je sais qu'il a fait courir le bruit que désormais quiconque voudrait s'approcher de Kaori ou de moi, serait abattu sans somation. Par chance, Kao s'est vite remise de ces blessures mais ses plaies internes étaient encore grandes ouvertes. Elle avait peur car elle possédait des réactions qu'elle ne contrôlait pas, Ryan m'a expliqué qu'on pourrait très bien la laissait oublier peu à peu ses réflexes mais il ne voulait pas que cela la détruise encore plus, c'est pourquoi il a décidé de parfaire son entraînement. Il lui a fait comprendre que les dons qu'elle possédait pouvaient servir à autre chose qu'au meurtre, ils pouvaient aider de nombreuses personnes. Kaori a eut beaucoup de mal à apprivoiser ses capacités mais elle est rapidement devenue l'égale de Ryan, sa partenaire et par la suite assez logiquement d'ailleurs sa petite amie. Nous nous sommes installées avec les mercenaires, et nous avons appris à vivre avec des personnalités très particulières. Pendant quatre ans, notre vie fut très tranquille et même si Kao partait en mission avec les autres, je n’étais jamais inquiète car je savais que Ryan aurait donné sa vie pour elle. Mais au retour d'une mission, j'ai compris qu'il s'était passé quelque chose de grave car Kaori avait changé. Pourtant elle ne m'en a jamais parlé, seuls Ryan et elle; étaient au courant. Subitement, elle a voulu revenir au pays et bien que je ne comprenne pas les vraies raisons de ce choix, je l'ai suivi. La suite vous la connaissez.  

Le café resta plongé dans le silence après les derniers mots d'Eriko, les personnes présentes étaient en train d'analyser chaque parole prononcée. Personne ne voulait parler, plus par peur de dire un mot de travers que par incompréhension. Dire un mot qui provoquerait la fureur de Ryô car bien qu'il n'ait rien dit durant toute l'histoire chaque individu avait pu sentir la tension s'emparait de lui. Et les colères de Ryô Saeba étaient plus que redoutables. Mais le nettoyeur ne voulait pas que ses amis soient les témoins de sa déchéance, il se leva et sans un mot rejoint la porte. Une fois dans la rue, il regarda le ciel, les étoiles commençaient à paraître et il n'avait pas vu son ange de la journée, comme si elle l'avait ouvertement fui. Peut-être n'étais ce pas si mal en fait, il ne voyait pas comment il aurait pu se comporter face à elle sachant son passé. Non, il valait mieux pour l'instant qu'il se tienne éloigné d'elle. Ses pas le ramenèrent inconsciemment vers leur domicile, mais alors qu'il allait y monter une force invisible le retint dans la rue. En fait, il avait peur, peur de revoir cet endroit où il avait vécu de si bons moments avec son ange. Non, il fallait qu'il aille s'aérer l'esprit ailleurs. Il continua sa route, sans se rendre compte qu'il était suivi par une jeune éconduite qui refusait de se laisser aussi facilement abattre. Reika avait suivi Ryô jusque chez lui mais n'avait pas vu que ce dernier était parti vers d'autres horizons, elle avait donc fracturé la serrure de leur appartement et voulant faire une bonne surprise à son étalon, s'était installée dans sa chambre. (Nda: Faut pas se gêner surtout!)  

Quelques instants plus tard, une silhouette féminine vint aussi vers cet immeuble de brique, elle le regarda encore une dernière fois, se rappelant de tous les souvenirs qu'elle avait eus ici. Combien de massues y avait elle lancées ? Combien de fois Ryô avait visité les murs ou le parquet de l'appartement ? Elle sourit; c'est sûr que sa vie avec Ryô n'avait pas été des plus calmes mais elle avait été la plus magnifique et la plus drôle qu'elle ait eu.  

" N'ai pas de regrets, ma grande, sinon tu ne pourras jamais avancer!" pensa Kaori  

Elle monta les marches avec des pas lourds, ayant un peu peur de trouver son partenaire en haut car elle ne savait pas comment il réagirait. La porte était ouverte.  

" Sûrement qu'il était encore trop saoul pour la refermer."  

Elle gravit les escaliers qui menaient à leur appartement mais elle ne sentit pas l'aura de son partenaire, la personne qui était montée n'avait pas une aura malsaine mais pourtant Kaori se mit sur ses gardes. Elle ouvrit avec douceur la porte mais avec assez de fermeté pour se faire entendre de l'inconnu en gardant naturellement les mains sur son arme. Une voix féminine apparemment ensommeillée répondit à son entrée:  

- Ryô ?  

Kaori se cacha rapidement dans la pénombre ambiante, telle une ombre et ralentis sa respiration pour que la personne à l'étage ne l'entende pas. Reika se pencha à la rambarde, vêtue d'une des chemises de Ryô en se frottant les yeux. Elle ne vit personne au salon, bougonna quelques mots et s'en retourna dans la chambre de Ryô. La nettoyeuse eut un pincement au coeur, une montée de jalousie car Ryô l'avais bien vite remplacée. Mais après tout, il valait mieux qu'elle l'oublie pour qu'elle puisse se reconstruire. Son amour pour Ryô, l'avait souvent dévoré mais jamais il n'avait était partagé. Pourtant, il était à ce jour le seul homme pour lequel elle avait fait autant d'efforts mais en retour elle avait juste droit aux remarques désobligeantes alors que Reika avait eu droit à une chemise... C'est sûr Ryô avait fait son choix, et elle ne pouvait l'en blâmer. Elle monta doucement dans sa chambre et prit toute ses affaires, elle ne voulait rien laisser derrière elle, ne plus avoir aucune raison de revenir, plus aucune raison de souffrir. Une fois ses affaires rassemblées, elle descendit à la cuisine et laissa un mot sur la table. Même s'il elle était sûre que Ryô serait bien content qu'elle soit enfin partie, elle ne pouvait se résoudre à partir sans lui dire au revoir. Alors qu'elle inscrivait les derniers mots, une larme vint s'écraser sur le papier. Elle détourna la tête, faisant disparaître les quelques larmes de ses yeux. Puis se releva et regarda une dernière fois cette cuisine où elle avait passé tant de temps, fait tant de plats pour son partenaire. Un dernier coup d'oeil, un dernier sourire triste et une porte qui se referme sur un nouveau passé qu'elle devrait encore oublier.  

Une foule de gens se pressait dans cet espace clos mais la jeune femme assise sur un des bancs paraissait imperméable à toute cette agitation. Les yeux rivés sur ses chaussures, elle semblait bien loin de ce monde. Un homme s'approcha d'elle, lui posa une main sur l'épaule qui lui fit relever la tête:  

- Pearl...  

- Oui ?  

- C'est l'heure d'embarquer, ma chérie. lui dit Ryan  

Il se saisit des bagages de Kaori et partit en direction de la salle d'embarquement. Kaori lui emboîta le pas avec difficulté, comme c'était dur de devoir dire adieu à cette vie qu'elle aimait tant, elle aurait voulu revoir ses amis une dernière fois mais son destin lui interdisait. Heureusement, elle avait pu passé voir son frère avant d'aller à l'appartement, elle avait pu lui faire ses adieux mais elle s'était promis de revenir le voir. Elle avança encore mais finalement se retourna une autre fois vers cette porte qui s'ouvrait et se fermait. Elle se surprit à espérer voir débouler une Mini rouge devant l'aéroport. Son conducteur en serait descendu, l'aurait rejoint en deux enjambées et lui aurait enfin dit les mots qu'elle attendait depuis toujours. Il l'aurait aimé, elle aurait pleuré et ils se seraient embrassés avec passion devant cette assemblée d'inconnus. Elle eut un sourire faible, "Il n'y a que dans les contes de fées que le prince charmant vient chercher sa princesse et moi je suis bien loin de tout ça."  

Ryan l'appela, elle lui fit signe qu'elle arrivait puis pour elle même elle souffla une ultime fois:  

- Adieu Ryô...  

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