Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore/i: Mojca

Traduttore/i: rory

Status: In corso

Serie: City Hunter

Original story:

What if...

 

Total: 5 capitoli

Pubblicato: 30-03-05

Ultimo aggiornamento: 08-04-05

 

Commenti: 102 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Et si ... Ryô Saeba n'avait jamais perdu ses parents et sa mémoire dans un accident d'avion ? Que se serait-il passé si City Hunter n'avais jamais existé ? Est-ce que tous les personnages que nous aimons se seraient rencontrés quand même ? Est-ce que deux âmes soeurs, deux moitiés d'un même tout seraient encore réunies ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Et si" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Traduzione :: Et si ...

 

Capitolo 4 :: 27 mars

Pubblicato: 05-04-05 - Ultimo aggiornamento: 05-04-05

 


Capitolo: 1 2 3 4 5


 

Hideyuki retira ses lèvres de celles de Saeko.  

 

- Je vous aime, Mme Makimura, murmura-t-il en embrassant le bout de son nez.  

 

Elle sourit.  

 

- Je vous aime aussi , M. Makimura.  

 

Il leva la tête et intercepta le regard noir de sa soeur.  

 

- Vous voulez bien arrêter ça ?  

 

- Quoi ? Demandèrent Kaori et Ryô à l'unisson.  

 

Hideuki leva les yeux, exaspéré.  

 

- Vous vous faites la tête.  

 

- Hey, bouda Ryô. Ce n'est pas moi, c'est elle. Moi je la déshabillais juste du regard.  

 

=!= =!=  

 

- Kaori ! Saeko écarquilla les yeux. Tu boudes ?  

 

- Ouais ! Ca pose un problème ?  

 

- Nan.  

 

Une foule de félicitations englouti le couple de jeunes mariés. La mère de Saeko pleurait beaucoup et son père encore plus ( personne ne savait si c'était à parce que sa fille le quittait ou si il était juste heureux d'être débarassé du scotch !).  

La femme qui s'était évanouie un peu plus tôt, qui s'avéra être l'épouse de l'ambassadeur Italien, tenait un pack de glace contre sa nuque. Elle était heureuse comme seuls peuvent l'être les italiens en voyant une belle histoire d'amour se réaliser.  

Les collègues de Saeko et Hideyuki hurlaient, jetaient des pétales de roses sur les chefs et engloutissaient du champagne comme s'il ne devait pas y avoir de lendemain.  

Il était déjà demain cependant. Minuit avait sonné lorsqu'ils s'étaient embrassés.  

Kazue décida d'enterrer la hache de guerre et félicita le couple rayonnant aux côtés de Mick, qui ne trouva rien à redire à cette cessation provisoire des hostilités.  

 

...  

 

Au bout d'un moment, la foule décida d'attaquer le buffet froid ( et l'énorme provision de bouteilles de champagne ) laissant les jeunes mariés avec leur petit cercle d'amis.  

Reika et Yuka braillaient.  

 

- Oh soeurette, c'était si romantique. Pourquoi vous ne nous aviez rien dit ? Quelle belle surprise ....  

 

Ils partagèrent une boite de mouchoirs.  

 

- Je suis heureuse pour vous, sourit Miki en regardant son mari, rouge comme une tomate. Hayato, gronda-t-elle, tu ne leur dit rien ?  

 

Les oreilles du colosse commençaient à fumer.  

 

- Hum ... félicitations, réussit-il à articuler.  

 

Saeko, tenant toujours la main de son mari, sourit à ses témoins.  

 

- Kaori, Ryô, en avant ! Nous devons signer le registre.  

 

Ryô s'inclina, indiquant à Kaori de la précéder.  

 

- Les dames d'abord.  

 

- Pour que tu reluques mes fesses, pas question !  

 

Les mains sur les hanches, elle commençat à taper du pied.  

 

- Tu passes devant.  

 

- Pour que tu puisses me reluquer à ton tour ? Non, j'ai ma fierté moi aussi, rigola-t-il.  

 

Saeko était en train de signer quand Hideyuki se retourna, fulminant contre nos deux compères avec un regard noir.  

 

- Je suis fatigué de vos querelles. Bougez vos fesses et venez signer ce foutu registre !  

 

- Côte à côte, ça te va ? Ronronna-t-il.  

 

- Bien. Allons-y. Finissons-en avec ça que je puisse rentrer chez moi et ne plus jamais te voir.  

 

Aucune chance que ça arrive. Il marcha à ses côtés jusqu'à la table sur laquelle était posé le registre. Le clerc les regardait, amusé.  

Kaori prit le stylo et inscrivit son nom. En passant le stylo à Ryô, leurs doigts se touchèrent. Elle frissonna. Comme elle aurait voulu que ce soit un frisson de répulsion. Mais elle n'avait pas cette chance.  

Il prit le sylo et son corps se tendit au contact de leur doigts. Souriant, il écrivit son nom à côté du sien.  

 

- Voilà, c'est fait.  

 

Le clerc referma le registre avec un bruit sourd en regardant le couple marié.  

 

- Si vous vous arrêter à mon office un de ces jours, j'aurais votre certificat prêt et authentifié.  

 

- Nous ne pourrons pas monsieur, l'interrompit Hideyuki. Nous partons dans quelques heures.  

 

- Quoi ? Kaori attrapa sa manche. Où allez-vous ?  

 

- En lune de miel.  

 

Ryô se pencha vers elle.  

 

- La lune de miel est obligatoire pour les jeunes mariés, Kaori-chan.  

 

- Appelle-moi encore une fois Kaori-chan et je te frappe. Fort. Elle se renfrogna en l'entendant rire. Crétin !  

 

Se tournant vers son frère, elle ouvrit la bouche ....  

 

- Tout es déjà prêt, frangine. Les bagages sont dans la limousine.  

 

Saeko approuva de la tête, les yeux brillants.  

 

- Et nous comptons sur vous pour nous aider à nous exclipser discrètement.  

 

La lumière de la salle diminua et l'orchestre entama une douce musique.  

Elle se tourna vers son mari avec des étoiles dans les yeux.  

 

- Chéri ...  

 

Il lui adressa un grand sourire.  

 

- Notre chanson. Je sais que tu l'adore.  

 

- Je l'adore et toi aussi.  

 

- On y va, poupée ? Demanda-t-il en la prenant dans sa bras.  

 

Il la fit tournoyer sur la piste de danse.  

Sur une petite estrade, une femme commença à chanter avec douceur.  

 

Only in my dreams, had I know the place  

Only in my wwhishes, had I seen our face  

Suddenly you come to me ...  

 

Une large main halée entra dans le champ de vision de Kaori. Elle leva les yeux sur le beau visage de Ryô.  

 

- M'accordes-tu le privilège de cette danse, Kaori ? Murmura-t-il.  

 

Blew the clouds away from my sky  

Tenderly you comfort me  

Gave me reason to believe in myself ...  

 

Saeko pressa la main de son mari.  

 

- Regarde, chuchota-t-elle.  

 

- Je ne vois que toi, poupée, lui dit-il en la serrant plus fort.  

 

Kaori se mordit la lèvre. Elle était bloquée. Ils étaient seuls au milieu de la salle. Elle ne pouvait pas lui faire une scène. Hideuki et Saeko ne le lui pardonnerait jamais. Bon dieu, elle même ne se le pardonnerait pas ...  

 

Softly in the night, you walked into my life  

In my darkness hours you brought out the light  

Suddenly you smiled at me ...  

 

Il lui sourit.  

 

- Je promet de ne pas mordre.  

 

Elle souleva doucement la main, glissant ses doigts dans la sienne ...  

 

Took the pain away from my heart  

Quietly you set me free  

Gave me strength to live, and now I know ...  

 

Kaori le laissa la mener sur la piste de danse. La musique était magnifique, la voix de la chanteuse fascinante. Ses doigts flottaient dans sa poigne ferme.  

Ryô l'attira lentement dans ses bras, effrayé en sachant qu'elle pouvait se débalonner à tout moment. Elle alla volontairement vers lui et il inclina la tête, resirant le doux parfum de ses cheveux...  

 

You are my guiding light  

You take me to my dreams ...  

 

C'était la première fois en 26 ans que Kaori ressentait ça. Il la faisait se sentir sensible, fragile. Et en même temps, protégée, à l'abri dans ses bras ...  

La poitrine de Ryo se serra. Elle était si docile dans ses bras, tellement douce et délicate. C'était la femme qui, il y a dix ans, avait changé sa vie. Et pour ça, il lui serait éternellement reconnaissant. Elle lui avait apprit l'espoir, l'optimisme et lui avait redonné goût à la vie...  

 

A candle burning bright  

You give me hope to carry on  

Like a bird with open wings  

You take me to the skies...  

 

Ils ne parlaient pas. Serrés l'un contre l'autre, ils laissaient leurs corps onduler avec la douce et belle musique.  

Ils n'avait pas remarqué Saeko et Hideyuki arrêter de danser et se faufiller dans l'ombre, abandonnant la piste de danse, les laissant seuls...  

Quand deux personnes chantent l'une pour l'autre, elles sont amoureuses, mais lorsqu'elles dansent l'une avec l'autre, dans les bras l'une de l'autre, elles font l'amour.  

Beaucoup d'yeux remplis de larmes, en observant le magnifique couple sur la piste de danse, se rappelaient leurs première danse avec l'être aimé. Ils se rappelaient leur jeunesse....  

 

You're my guiding light  

You give me a reason to believe... in me  

 

La musique s'arrêta. Le silence régnait sur la salle, interrompus seulement par quelques reniflements et murmures.  

Kaori releva doucement la tête de l'épaule de Ryô, notant au passage que tous les regards étaient braqués sur eux. Ils étaient seuls sur la piste de danse. Oh, merde !  

Elle essaya de s'écarter de lui, l'homme qui provoquait tant d'intenses et confus sentiments en elle, mais il ressera ses bras autour de sa taille.  

 

- Reste, murmura-t-il d'une voix rauque.  

 

Il ne pouvait abandonner ce contact. Pendant quelques précieux instant volés, elle avait oublié son passé, sa réputation, et l'avait laissé la serrer dans ses bras et sentir les battements de son coeur près du sien.  

 

- Laisse-moi partir, siffla-t-elle.  

 

- Pas encore... s'il te plait, supplia-t-il dans ses cheveux, la faisant frissonner.  

 

- Tout le monde nous regarde, Saeba. Laisse... moi... partir...  

 

Il grimaça et laissa retomber ses bras.  

 

- Je vois, on en revient à mon nom, encore.  

 

- Qu'est-ce qui ne va pas avec ton nom, Saeba ? Elle ricana en soulignant le dernier mot. Où devrais-je dire l'Etalon de Shinjuku ?  

 

Un tic agita sa machoire. Ses yeux étaient de noirs puits vides comme il la regardait sans dire un mot.  

Kaori se mordit la langue. Etait-il possible qu'elle l'ai blessé ? Il y dix ans, il lui aurait rit au nez, essayant de cacher ce qu'il ressentait. Etait-il possible qu'il ai changé ?  

 

- C'est vraiment ce que tu penses de moi ? Murmura-t-il.  

 

Ses yeux regardaient au loin. Elle l'avait blessé.  

Se méprenant sur son silence, il inclina lentement la tête.  

 

- Je suis désolée de t'avoir ennuyée, Kaori. Excuse-moi auprès de ton frère, s'il te plait.  

 

Il tourna les talons la laissant seule sur la piste de dance, déconcertée et contrite.  

Un saxophone comença à jouer une mélodie lente.  

Les lumières baissèrent encore, et Kaori reprit finalement ses esprits. Elle ne penserait pas au passé, elle ne penserait pas au futur. Au moins pour quelques heures, elle allait vivre le moment présent et advienne que pourra.  

Soulevant le bord de sa longue robe, elle le suivit. Attrapant son bras, elle le fit se retourner pour qu'il la regarde.  

 

- Je suis désolée, murmura-t-elle. Je n'aurais pas du dire ça.  

 

Ryô se noyait dans ses grands yeux noisette. Même dix ans après, elle était toujours la même. Pure, innocente, simple... Sa Kaori. Le regardant avec ses grand yeux. Des yeux dans lesquels il pouvait lire comme dans un livre ouvert.  

Ce qu'il pouvait y voir fit battre son coeur. Elle était confuse, réellement désolée de l'avoir blessé et plus qu'effrayée. Effrayée par lui, il le savait. Effrayée par ce qu'il éveillait en elle. Efrayée par la façon dont il arrivait à la troubler.  

Il prit sa main, toujours accrochée à sa manche. La soulevant, il posa un doux baiser au centre de sa paume. Une marque. Une promesse.  

 

- N'ai jamais peur de moi, Kaori, murmura-t-il.  

 

Je mourrais plutôt que de te faire souffrir.  

 

Enlaçant leurs doigts, elle sourit doucement.  

 

- Danse avec moi....  

 

...  

 

- Tu es sur qu'il ne s'est rien passé entre eux il y a dix ans ?  

 

Hideyuki les observa à travers ses larmes.  

 

- Certain. Elle était trop jeune pour lui.  

 

- Chéri, murmura Saeko. Tu pleures ?  

 

- Presque. Il sourit timidement. Kaori a droit au bonheur, et le seul qui puisse la rendre heureuse, c'est lui. Tu aurais du les voir, il y a dix ans, quand ils se sont rencontrés. Elle a complètement changé, même si elle n'arrêtait pas de répéter qu'elle ne pouvait pas le voir en peinture. Et quand il est parti... je pouvais l'entendre pleurer la nuit, elle a refusé de manger pendant quelques temps, elle était perdue. Je pense avec le recul qu'elle savait qu'elle était responsable de son départ.  

 

- Et pour lui ?  

 

Hideyuki lui fit un clin d'oeil.  

 

- Tout au long de ces dix dernières années, à chaque fois qu'il appelait, elle était toujours la première chose dont il me parlait. Il l'a dans la peau.  

 

- Ils vont bien ensemble, murmura Saeko avec des yeux rêveurs.  

 

...  

 

Ryô souriait dans ses cheveux. Il ne pouvait croire à sa chance.  

 

- Quoi ? Marmonna-t-elle contre son épaule.  

 

- Humm ?  

 

- Tu souris. Elle releva la tête. Ne crois pas que tu es pardonné, mais j'ai décidé d'être magnanime ce soir. Disons que je suis heureuse pour mon frère et tout ça... Ca ne veut pas dire que je te crois.  

 

- Je comprend. Il la regarda dans les yeux. J'étais vraiment un con il y a dix ans... est-ce qu'au moins tu me laisseras essayer de regagner ta confiance ?  

 

Elle se mordit la lèvre, les yeux brillants.  

 

- Peut-être. La façon dont tu as réglé le problème avec l'Inspecteur tout à l'heure fait pencher la balance en ta faveur, Saeba.  

 

- Hum, Kaori. Est-ce que tu me crois assez pour m'appeler déjà par mon prénom ? Demanda-t-il avec un demi-sourire.  

 

Kaori soupira et recula d'un pas. Elle sourit doucement, de ce mystérieux sourire qui le rendait fou il y a dix ans.  

Ce sourire avait toujours le même effet aujoud'hui. Le souffle de Ryô resta bloqué dans sa gorge. Seigneur, ce qu'elle était belle. Elle avait de la chance qu'ils se trouvaient sur une piste de danse au milieu des gens les plus puissants et fortunés de Tokyo. Si ils avaient été seuls... Que dieu lui vienne en aide !  

 

- Faisons une trêve alors. Elle tendit la main. Heureuse de te revoir, Ryô.  

 

Il sourit.  

 

- Content de te retrouver aussi, Kaori.  

 

Il lui serra la main.  

 

- Bien. Maintenant que nous avons réglé ça, est-ce que nous pouvons retourner danser ? Elle leva un sourcil. S'il te plait.  

 

- Tes désirs sont des ordres, murmura-t-il en l'attirant de nouveau dans ses bras.  

 

Elle soupira. Blottie dans ses bras, elle respira son odeur si masculine. Mmmmmm, délicieux !  

 

...  

 

You shake my nerves and you rattle my brain  

Too much of love drives a man insane...  

 

Kaori poussa un petit cri de joie dans ses bras. Il baissa la tête pour la regarder en face et vit son sourire.  

 

- Qu'est-ce qu'il y a ?  

 

Elle recula d'un pas en tournant la tête dans tous les sens.  

 

- Tu as vu mon frère ?  

 

- Oui, il vient vers nous. Pourquoi ?  

 

You broke my will  

Bau what a thrill  

Godness gracious....  

 

Hideyuki les avait rejoint.  

Kaori se jeta dans ses bras en chantant en coeur ave la musique.  

 

- .... great balls of fire !!!  

 

Mick jeta un coup d'oeil à son ami, qui était resté debout, se sentant complètement abandonné et regarda Kaori comme si il lui poussait des ailes.  

 

- Kaori, voudriez-vous m'accorder cette danse ?  

 

- Prend un ticket, Dick.  

 

Elle souriait en tirant son frère au milieu de la piste. Ils commencèrent à chanter comme s'il étaient possédés.  

Hideyuki la faisait tournoyer. Les autres invités s'écartaient de leur chemin. Leurs amis les observaient en riant. Saeko levait les yeux aux ciel et le type au piano grimaçait en chantant plus fort.  

 

Well, kiss me baby  

Mmm, feels good !  

Hold me baby  

Well, I want to love you like a lover should...  

 

- Hey, mec. Qu'est-ce qu'il y a ?  

 

- Je ne sais pas, Dick  

 

Mck grimaça.  

 

- Remets-toi, vieux..  

 

Il regarda la jeune femme rousse rigoler en dansant avec son frère.  

 

- Regarde, c'est ce que je t'avais dit. Elle me déteste.  

 

- Mais non. Elle ne t'aime pas. Il y a une diférence.  

 

- Je frémis rien qu'à la pensée d'être détesté.  

 

Ryô fronça les sourcils.  

 

- Tu devrais plutôt avoir frémir à l'idée de me parler d'elle. Qu'est-ce qui t'as pris de l'inviter à danser ?  

 

- Quoi ? T'es en train de me dire que je ne peux pas danser avec elle ?  

 

- Ouais, c'est exactement ce que je te dis, Mick. Tu ne danses pas avec elle, tu ne parles pas avec elle... tu ne respires même pas le même air qu'elle. T'as compris ?  

 

Mick grimaça.  

 

- Possessif, hein !  

 

- Comme tu dis, Mick. Ryô était sérieux. Je crois que je ne supporterais pas de te voir près d'elle... Seigneur, je crois que je ne pourrais pas supporter qu'un homme, quel qu'il soit, s'approche d'elle.  

 

- Je comprend, Ryô. Je ressentais la même chose pour Kazue.  

 

Mick regarda son ex-fiancée danser avec un homme élégant en smoking blanc.  

 

- Et je le ressent toujours.  

 

Ryô suivit le regard de son ami.  

 

- Pourquoi est-ce que tu ne fais rien ? Au lieu de rester là, à parler avec moi, tu devrais aller là-bas et l'emmener ailleurs.  

 

- Elle m'en veut toujours pour ce qui s'est passé à ma soirée de célibataire.  

 

- Dis-lui la vérité.  

 

Mick leva les yeux au ciel.  

 

- Et foutre en l'air notre couverture ? T'es cinglé ou quoi ? Elle me ferait enfemer dans un nuthouse. Si elle m'avait vraiment aimé, elle m'aurait cru au lieu de se fier à la rumeur.  

 

- De quelle rumeur voulez-vous parler ? Demanda une voix de femme derrière eux.  

 

Les deux hommes firent volte-face.  

Saeko souriait en levant un sourcil.  

 

- M. Angel, Kazue-san n'a pas l'air très à l'aise avec cet homme. Pourquoi n'allez-vous pas là-bas pour lui venir en aide ? Si vous finissez par lui casser le poignet, je vous promet de ne pas me mettre en colère. Je ne l'ai jamais aimé.  

 

Elle le poussa sur la piste.  

 

- Qu'est-ce que vous attendez ? Allez, hop, hop, hop.  

 

Ryô s'éclaircit la gorge.  

 

- C'est moi ou vous l'avez fait exprès ?  

 

- Vous êtes très observateur, Saeba-san...  

 

- Appellez-moi Ryô, s'il vous plait.  

 

Les sourcils de Saeko se haussèrent encore d'un cran.  

 

- Il semblerait que vous ayez vécu à l'étranger trop longtemps. Elle sourit gentillement en passant son bras sous le sien. Peut importe, allez faire un tour. Il fait un peu éttouffant ici.  

 

Comme ils arrivaient à la porte de la terasse, la chanson se termina...  

 

Godness gracious... great balls of fire !  

 

- Alors, soeurette, haletat Hideyuki. Tu as aimé la chanson ?  

 

Elle grimaça.  

 

- Oh, oui. Tes cours de danse ont payés, frangin. Tu es doué !  

 

- Ha, ha. Il releva la tête et vit sa femme disparaître sur la terasse. Allez, viens faire un tour avec moi.  

 

Kaori suivit son frère dans le hall.  

 

- Où est-ce que nous allons ?  

 

- Saeko et moi nous partons.  

 

- Quoi ? Déjà ? Elle regarda autour d'elle. Où est-elle ?  

 

- Elle a prit un autre chemin.  

 

...  

 

La nuit était belle. Saeko prit une grande bouffée d'air frais et sourit lentement. Elle l'avait amené exactement où elle le voulait. Elle resserra son étreinte sur son bras. Mon dieu, ce type était bati comme un dieu grec !  

Ryô sentit la pression augmenter sur son biceps et baissa les yeux sur son visage souriant.  

 

- Quelque chose ne va pas ?  

 

- Non, non.  

 

- Très bien. Y a-t-il une raison pour que vous m'ayez trainé dehors ?  

 

- Hideyuki et moi partons. Vous m'avez juste aidé à m'eclipser discrètement.  

 

- Ne pouvions nous pas partir par l'intérieur ? Vous tremblez.  

 

Il ota sa veste.  

Elle lui fit signe de la remettre.  

 

- Gardez-la. Le froid ne me gène pas. On dit que c'est bon pour la peau.  

 

Elle sourit.  

 

- En outre, je souhaitais avoir une petite discussion avec vous, Saeba-san.  

 

Il fronça les sourcils.  

 

- A propos de quoi ?  

 

- Kaori et vos intentions envers elle.  

 

- Je vous demande pardon, mais cela ne vous regarde pas.  

 

- Oh, que si. Ca me regarde depuis que j'ai dit « je le veux. »  

 

- C'est privé, marmonna-t-il.  

 

- Vous l'aimez ?  

 

Ryô prit une grande inspiration. Elle allait droit au but.  

 

- Si aimer c'est passer dix ans à ne penser qu'à une seule personne, à ne rêver que d'elle, à la désirer, à en avoir désespérément besoin... à aller dormir avec son image dans les yeux, à se réveiller en pensant à elle, à ne pas être capable de regarder une autre femme sans y voir sans yeux, sa bouche... alors oui, je crois que je l'aime.  

 

Saeko soupira. Seigneur, il l'avait vraiment dans la peau. Encore maintenant, ses yeux étaient dans le vague... il pensait surement à elle. Kaori est vraiment une petite veinarde.  

En silence, ils tournèrent au coin de la terasse. Hideyuki et Kaori les attendaient devant une limousine noire.  

 

- Saeban-san, dit Saeko, si vous lui faites du mal...  

 

- Ca n'arrivera pas.  

 

- Juste au cas où, sachez que j'ai une arme et que je n'hésiterais pas à m'en servir.  

 

Ryô rigola en faisant un signe de la main à son ami.  

 

- Maki-chan, je te l'ai ramenée, vivante et en bonne santé.  

 

Il regarda Kaori.  

 

- J'espère m'être bien tenu.  

 

- Je l'espère aussi, lui répondit-elle.  

 

- Mais tu t'es fait du soucis, frangine.  

 

- La ferme !  

 

Saeko éclata de rire.  

 

- Kaori, je suis désolée. C'est juste que Hideuki et moi pensions que ça serait moins suspect si nous quittions la soirée séparément. Je ne voulais pas te rendre jalouse.  

 

Kaori la fusilla du regard.  

 

- Allez, partez vite tous les deux !  

 

Hideyuki lui fit un grand sourire.  

 

- Allons-y, poupée, et laissons ces deux tourtereaux seuls... Ouch ! Kaori ! Pourquoi tu m'as frappé ?  

 

- Parce que tu n'es qu'un idiot !  

 

Ryô posa la main sur l'épaule de son ami.  

 

- Vous devriez y allez tous les deux, avant qu'elle ne te fasse vraiment mal.  

 

- Toi aussi tu veux ta part ? Je pourrais viser plus haut que ton tibia !  

 

La nouvelle Mme Makimura leva les yeux au ciel.  

 

- Arrêtez ça ! Tous ! C'est le jour de mon mariage, ou la nuit, ou ce que vous voulez et je veux partir en lune de miel !  

 

Elle regarda sévèrement son mari.  

 

- Toi, monte dans la voiture. Et vous deux, dit-elle en pointant un doigt vers Ryô et Kaori, pas un mot !  

 

Il se mirent tous les deux au garde à vous. Elle grogna en suivant son mari dans la limousine. Ces deux-là étaient vraiment fait pour s'entendre !  

 

- Au revoir, Kaori, Ryô. Tenez-vous bien ou vous aurez de mes nouvelles !  

 

Hideyuki hurla derrière elle, et remonta la vitre teintée, les coupant du monde extérieur.  

 

- Où en étions-nous ? Demanda-t-il en attirant sa femme contre lui.  

 

- A peu près là, répondit-elle en posant sa bouche sur la sienne.  

 

Les bras d'Hideyuki se ressérèrent autour de sa taille pendant qu'il s'étendait sur le siège en cuir en entrainant Saeko.  

 

Un lourd silence tomba lorsque le limousine disparu. Kaori ne savait pas quoi dire. Elle était confuse, effrayée et vraiment embarassée. Elle n'avait pas été elle-même pendant ces dernires heures. Lui demander de danser, le tenir enlacer, apprécier la sensation de ses autour de son corps, respirer son parfum... Elle vira au pourpre. Même avec la fraicheur de la nuit, elle avait incroyablement chaud et ses genoux commençaient à trembler.  

Ryô l'observait du coin de l'oeil. Il pouvait sentir qu'elle était tendue, choquée par son comportement. Pourquoi continuait-elle à le repousser ? Cela dépassait sa compréhension.  

 

- Tu t'éloignes encore, murmura-t-il  

 

Elle tressaillit.  

 

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler.  

 

Elle tourna les talons, mais une poigne d'acier agrippa son poignet.  

 

- Qu'est-ce que tu veux encore ?  

 

- Pourquoi as-tu peur de moi ? Chuchota-t-il.  

 

Il semblait blessé.  

 

- Je te connais, Ryô. Je sais qui, ou devrais-je dire, ce que tu es.  

 

- Je t'ai dis que j'avais changé.  

 

- Et je devrais te croire parce que....  

 

- Parce que c'est la vérité. Ses doigts s'entremélèrent aux siens. Je n'ai jamais pu te mentir, Kaori.  

 

- Oui, je le sais, soupira-t-elle. Je me rappelle combien tu as été honnête en me racontant ta réputation auprès des femmes, ton surnom... Prédisant surement que moi aussi, je succomberais.  

 

Il grimaça en entendant le ton amère qu'elle employait.  

 

- Je suis désolé, chaton. Il caressa sa joue. J'étais un imbécile.  

 

- Tu l'es toujours.  

 

- Mais je ne suis plus obsédé par le sexe. Il sourit. Retournons à l'intérieur, chaton. Tu trembles.  

 

- Pourquoi est-ce que tu m'appelles « chaton » ?  

 

Parce que je suis le seul qui sache te faire ronronner.  

 

- Ca t'embètes ?  

 

Elle retira sa main de la sienne.  

 

- Oui. Mon nom est Kaori.  

 

- Bien, Kaori-chan.  

 

Gromelant dans sa barbe, elle se dirigea vers la sortie où attendait un groupe de voituriers.  

Il attrapa son poignet une nouvelle fois, fulminant contre le voiturier avec un regard noir. De quel droit regardait-il sa femme ?  

 

- Où vas-tu ?  

 

- A la maison.  

 

- Non, s'il te plait. Je suis désolé de t'avoir mis mal à l'aise. Je serais gentil.  

 

Kaori leva les yeux au ciel en soupirant.  

 

- Oh, s'il te plait. Grandis un peu. Le monde ne tourne pas autour de toi. Je rentre parce que j'ai eu une grosse journée et que je suis fatiguée.  

 

La mini rouge l'attendait déjà, la portière conducteur ouverte. Elle monta à l'intérieur et claqua la portière avec force.  

Il s'appuya sur le toit, un sourire au coin des lèvres.  

 

- Tu me ramènes ?  

 

Attachant sa ceinture de sécurité, elle haussa les sourcils.  

 

- Tu me prend pour une idiote, Saeba ?  

 

Il avait à peine commencé à reculer qu'elle mit les gaz. La petite voiture roulait presque sur deux roues quand elle prit le virage.  

 

- Comment fais-tu pour conduire avec ces talons ? Murmura-t-il en secouant la tête. Et appelle-moi Ryô.  

 

- Kaoriiiiii ! Cria une voix de femme derrière lui. Kaori, attend !  

 

Il se retourna et reconnu la brune qui était venue avec Kaori  

 

- Je crois qu'elle était pressée, dit-il avec un sourire.  

 

Elle posa ses mains sur ses hanches.  

 

- Et vous n'auriez pas quelque chose à voir là dedans, Saeba-san ?  

 

- Nous avons été présentés ?  

 

- Oui, mais vous étiez trop occupé à dévorer Kaori des yeux pour remarquer qui que ce soit d'autre. Enfin, peu importe, je suis Eriko Kitahara. Enchantée de vous rencontrer.  

 

Il prit sa main et la serra doucement.  

 

- Tout le plaisir est pour moi, Eriko-san. Je peux vous déposer ?  

 

- Vous ne retournez pas à l'intérieur ?  

 

- Non. Je n'ai plus rien à y faire.  

 

- Je vois. Et M. Angel ? Vous n'êtes pas venu ensembles ?  

 

- Il se fera ramener par quelqu'un d'autre.  

 

Le grondement sourd d'un moteur les emêcha de continuer la conversation. La machoire d'Eriko s'écrasa sur l'asphalte. Une Lamborgini Diablo noire comme la nuit s'arrêta juste devant eux.  

 

- Wow, murmura-t-elle. Ce type doit être plein aux as.  

 

Il ouvrit la portière passager et lui fit signe de prendre place.  

 

- Madame.  

 

Elle inclina la tête.  

 

- Je vous remercie, cher monsieur.  

 

...  

 

Kaori arriva finallement chez elle. Epuisée, heureuse pour son frère et Saeko et dépité par son propre comportement. Ele s'était pratiquement jetée sur lui. A quoi pensait-elle donc ?  

 

- Je ne pensais pas, murmura-t-elle, en laissant le jet de la douche masser doucement sa peau et détendre ses muscles. C'est le problème. Je n'ai pas réfléchi.  

 

Se regardant dans le miroir, elle grimaça. Ses joues étaient rouges, ses yeux brillaient, elle rayonnait comme une adolescente amoureuse. Oh mon dieu !  

 

- Reprends-toi ma fille. Il n'a pas changé. Il est probalement avec quelqu'un d'autre.  

 

Mais pourquoi l'idée de Ryô avec une autre femme lui faisait-elle si mal ?  

 

...  

 

- Alors...  

 

La Lamborgini noire filait sur les boulevards déserts de Tokyo. Eriko observait l'homme au volant.  

 

- ... Vous ne voulez pas me demander des choses sur Kaori ? Comment la séduire ? Comment marquer des points ?  

 

Il la regarda.  

 

- Je n'ai pas l'intention de la séduire et de l'abandonner avec un coeur brisé, si c'est à ça que vous pensez.  

 

- Ce n'est pas...  

 

- Parce que c'est ce que nous faisons, nous, les séducteurs, les playboys, non ?  

 

Eriko sourit sans le vouloir. Kaori n'y avait pas été de main morte.  

 

- Je ne pense pas que vous soyez un playboy ou un séducteur... Je doute que Kaori le pense d'ailleurs. Je crois vraiment que vous avez changé.  

 

- Pourquoi avec posé cete question alors ?  

 

- Laissez-moi le bénéfice du doute, Saeba-san. J'ai vu comment vous l'avez regardée toute la soirée, comment vous avez réagit quand un homme s'approchait d'elle. Vous tenez à elle, tout le monde a pu s'en rendre compte. Elle soupira. Je serais heureuse de vous actroyer quelques points.  

 

- Je n'ai pas offert de vous raccompagner pour marquer des points, Eriko-san.  

 

- Pourquoi me l'avoir proposé alors ?  

 

- Parce que c'est à cause de moi que Kaori vous a oubliée et laissée là-bas. Elle était en colère contre moi. Il sourit timidement. Je suis désolé. J'ai tendance à faire ressortir son plus mauvais côté.  

 

- Je suis sure qu'elle est juste effrayée par ce que vous lui faites ressentir, Saeba. Elle regarda par la vitre.Ils approchaient de son appartement. Je ne l'avais jamais vue agir comme elle l'a fait ce soir. Elle avait toujours été timide et réservée. Vous l'avez fait sortir de sa carapace et je vous serais toujours reconnaissante pour cela.  

 

Ryô s'arrêta devant son immeuble. Il sortit et tint la portière ouvert pour elle.  

 

- Vous êtes arrivée, saine et sauve.  

 

- J'attend toujours que vous me demandiez des petits tuyaux, lui dit Eriko avec un large sourire.  

 

- Je n'en ai pas besoin quand ça concerne Kaori, Eriko-san, répondit-il avec un clin d'oeil. Je n'en ai jamais eu besoin. Bonne nuit.  

 

- Saeba-san, j'espère vraiment que vous avez changé. Eriko fronça les sourcils. Parce que si vous faites du mal à Kaori, je vous le ferais payer. Elle sourit doucement. Bonne nuit.  

 

En se rasseyant sur son siège, Ryô hocha la tête. « Deux menaces en moins d'une demie-heure. Pas mal, Saeba. Vraiment pas mal. »  

 

Kaori se retournait dans son lit, incapable de dormir. Elle fixait le plafond sans le voir. La seule image qui flottait dans son esprit était celle d'une paire d'yeux couleurs nuit la regardant avec tendresse. Grognant de frustation, elle se tourna, enfonçant sa tête dans son oreiller.  

« Où es-tu maintenant, Ryô ? » murmura-t-elle. « Es-tu seul ou y a-t-il une femme avec toi ? » De chaudes larmes embuèrent ses yeux. « Seigneur, j'espère que je peux te croire, te faire confiance.... »A-t-il réellement changé ou n'était-ce qu'une autre de ses tactiques ? Il avait déjà brisé son coeur une fois, et elle venait à peine de s'en remettre. Elle ne savait pas si elle aurait la force de supporter cette souffrance et cette peine encore une fois.  

« Ryô... »  

 

Ryô entra tranquillement dans son sombre appartement. Il était déjà 5 heures du matin, le moment le plus calme dans la ville qui ne dort jamais. Enlevant sa veste, il la porta à son nez. Elle exhalait encore son parfum. Kaori. Elle était si belle ce soir. Cette longue robe moulant son coprs magnifique, soulignant chaque courbe, chaque creux... Son corps réagit une fois encore à cette évocation.  

Et la façon qu'elle avait de bouger, de le regarder, la façon dont son corps épousait parfaitement le sien. Mon dieu ! Il était perdu. Définitivement et complètement perdu. Il le savait déjà dix ans plus tôt quand il avait embarqué dans cet avion pour les Etats-Unis. Il savait que personne d'autre ne lui conviendrait jamais. Et il s'était fait la promesse qu'il allait gagner le droit de l'avoir, de la revendiquer comme sienne.  

Il ouvrit doucement une porte et marcha vers le lit. Elle dormait au milieu du matelas, emmitoufflée dans la couette qu'il lui avait fait pour son anniversaire. Elle semblait paisible et calme lorsqu'elle était endormie, les soucis de la vie ne la suivait pas au royaume des rêves.Il se pencha et posa un doux baiser sur sa tête.  

Pandora sourit.  

 

- Bienvenue à la maison, murmura-t-elle dans son someil.  

 

 


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