Capitolo 3 :: A armes égales: les attributs d'un homme

Pubblicato: 13-11-08 - Ultimo aggiornamento: 10-11-14

Commenti: Bonjour tout le monde. Voila la suite. j'ai un peu tardé car je n'étais pas satisfaite de moi. Donc j'ai du retravailer ce chapitre et cette fois ci c'est bon. J'ai pu constater qu'un mouvement féministe s'était levé, vous espérez toutes que ryo se ramasse. J'adore ! Bon je vous souhaite une bonne lecture et un grand merci pour vos coms. Pleins de bisous

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Après le départ de Kaori, Ryo croisa ses bras sur son torse et releva le menton fièrement pour se perdre dans ses pensées. Kaori avait osé se comparer à un cerf et Mick et lui à des lapins. Cette pensée qui l'avait fort irrité au début car elle avait porté atteinte à son égo, le fit glousser. Même si la comparaison avait été rude, elle n'avait pas entièrement faux. Lui se serait plutôt comparé à un lièvre car face à une femelle il pouvait être aussi rapide que lui, oui il était coureur comme un lièvre et ce dans le sens péjoratif de l'expression, mais Kaori un Cerf...... il avait hâte de la voir à l’œuvre.  

Durant tout le chemin, elle ne cessait de penser à ce qui s'était passé. Pourquoi s'était-elle laissé embarquer dans une telle histoire?  

Simplement par ce que ces messieurs réfléchissaient avec leurs hormones, mais surtout avec leur tête pensant du bas, leur fameux mokkori power au lieu d'utiliser leurs neurones.  

Elle se rendit alors d'un pas pressé jusqu'à la boutique d'Eriko tout en psalmodiant des insultes à l'encontre des deux nettoyeurs de pacotilles qui l'avaient mise dans cet état. En la voyant franchir le seuil de sa boutique, Eriko vit de suite que quelque chose n'allait pas. Son regard affolé et son agitation traduisaient son extrême anxiété.  

_Kaori, quelque chose ne va pas ma chérie ? S’empressa-t-elle de lui demander en allant à sa rencontre, inquiète.  

_En effet ! On peut se parler en privé, lui demanda celle-ci en jetant un regard circulaire autour d'elle afin de voir combien il y avait de vendeuses dans la boutique. Elle ne désirait pas étaler ses déboires face aux employés de son amie.  

_Bien sûr, allons dans mon bureau.  

Eriko lui prit le bras, bras qui tremblait de peur mais aussi de colère et la guida jusqu'à son bureau. Elle la fit s'asseoir et prit place à côté d'elle sans la quitter du regard. Elle appréhendait ce que son amie allait lui confier. Elle posa alors son regard plein d'attention sur elle et la fixa du regard sans plisser des paupières tout en bloquant sa respiration.  

_Je t'écoute ma chérie. Tu sais que tu peux tout me dire. Elle lui prit la main pour lui donner du courage et l'inciter à parler.  

_Je suis dans de sales draps Eriko, tu n'as pas idée...... et je ne sais pas comment je me suis retrouvée dans cette situation, ni comment je vais m'en dépatouiller ? En fait si, je sais,......... c'est à cause de Ryo, c'est toujours à cause de Ryo. Qu'est ce qui m’a pris d'accepter ? Je n'ai pas pu faire autrement. Je vais me ramasser c'est obligé, dit-elle paniquée en baissant ses épaules et en voûtant son dos.  

_Dis-moi plutôt de quoi il en retourne et ce que cet idiot t'a encore fait, car je commence réellement à m'inquiéter !  

Kaori releva la tête, puis elle lui conta toute l'histoire et Eriko l'écouta attentivement avec un superbe sourire sur les lèvres. Au fur et à mesure du récit de Kaori son sourire s'élargissait. Elle qui avait cru à une dispute se retrouvait face à une situation qui allait certainement devenir des plus cocasses, car chacun des deux parties se sentait blessés dans son orgueil et sa fierté. Le duel n'en serait que plus prenant et plus beau.  

_Je peux savoir pourquoi tu souris ainsi, cela n'a rien de marrant Eriko, lui dit-elle d'un ton presque désespéré en posant sa tête tout contre ses coudes qui reposait sur le coin du bureau d'Eriko afin de se cacher.  

_Mais si ! C'est hilarant ma chérie. Ryo va s'en mordre les doigts.  

_Je ne vois pas comment ?  

_Lorsqu'il va réaliser que tu as plus de charme que lui, il ne lui restera plus que ses yeux pour pleurer et se lamenter sur son sort. Lorsqu'il réalisera que tu auras ramené plus de femmes que lui au Cat's il va pleurer comme un bébé, crois-moi ! lui dit-elle sûre d'elle.  

_Ah oui et comment je vais réaliser ce miracle, car cela ne pourra être qu'un miracle !?  

_Aie plus confiance en toi Kaori. Tu as tout en toi, pour faire craquer aussi bien un homme qu'une femme, et même si là, il est question de femme, j'ai foi en toi. Rappelle-toi au lycée, le succès fou qui était le tien.  

_Comment j'ai pu me laisser entraîner la dedans ? cria t-elle de désespoir. Dans les deux cas je suis perdante. Si je ramène plus de femmes que lui certes son ego va en prendre un coup, mais cela ne fera qu'aller dans son sens comme quoi je suis un travelo et si je n'en ramène pas plus que lui je vais devoir subir ses brimades à longueur de temps peut-être même jusqu'à la fin de ma vie car il ne me lâchera plus. Je vais me taper la honte de ma vie. Non, je ne vois vraiment pas, je suis coincée quel que soit le résultat.  

_Ne sois pas aussi défaitiste ma belle. Pour commencer mettons toutes les chances de ton côté. On va te choisir un costume lui dit Eriko en se relevant prête à relever le défi et à braver la tempête. Elle se sentait aussi concernée que Kaori, si ce n'est plus à ce moment.  

_Pardon.  

_Tu ne comptes pas draguer en minijupe tout de même ?  

_C'est que....  

_Tttttt, je ne veux rien entendre Kaori.  

Eriko avait déjà quitté son siège et son bureau pour aller chercher des costumes dans la réserve. Elle s'y attela environ 5 minutes puis regagna son bureau les bras chargés. A sa vue Kaori écarquilla les yeux. Eriko était plus qu'à fond dans cette histoire.  

_Voilà ! dit-elle en posant les vêtements sur le canapé et en se tournant vers elle satisfaite de son choix.  

_Eriko, qu'est-ce que tu fais ?  

Celle-ci venait de la lever et la tirer par le bras afin de la positionner devant les vêtements sur le canapé mais surtout face au miroir.  

_Je mets toutes les chances de ton côté ma belle. On va donner une bonne leçon à ton partenaire. On va le ridiculiser, ni plus ni moins. Après cela je peux t'assurer qu'il te verra autrement, lui dit-elle en la prenant par les épaules et en regardant son reflet dans le miroir. Qu'est-ce que tu vois ?  

_Une pauvre fille qui va se faire laminer au jeu de la séduction car elle n'y connaît rien et que son adversaire n'est autre que son partenaire le roi de la séduction, l'aspirateur à femme, l'étalon de Shinjuku.  

_Moi, je ne vois rien de tout cela.  

_Ah non ! fit-elle surprise.  

_Non, je vois une magnifique jeune femme, d'une grande beauté au charme irrésistible qui manque de confiance en elle car elle doit affronter un étalon de pacotille et sa doublure blonde. Tu es belle Kaori, tu as du charme, tu es douce et gentille. Tu as toutes les qualités requises en toi lui dit-elle en portant sa main vers son cœur, pour faire fondre n'importe quel homme.  

_Tu veux dire femmes.  

_Femmes, aussi ma belle et tu vas t'en rendre compte. On va le prendre à son propre jeu et je vais t'y aider. Tu as la chance de pouvoir nous venger nous femmes de l'avilissement de ces hommes qui ne nous voient uniquement comme des objets de désir afin d'assouvir leur besoin. Nous sommes plus que cela.  

Mais qu'est6ce qu'elle racontait encore. D'abord Miki et ensuite Eriko. Pourquoi elle lui sortait un discours féministe, alors qu'il ne s'agissait en fait que d'elle et de sa propre fierté face à son ignoble partenaire.  

_Tu verras, on va l'avoir.  

Kaori ne comprenait pas cet utilisation du on car c'est elle qui allait être la risée de son partenaire, c'est elle qui allait se ridiculiser à draguer des femmes, des femmes, pensa-t-elle en laissant tomber son menton sur son buste.  

_Pourquoi le costume ?  

_Mais pour le battre sur son propre terrain avec ses propres armes. Ainsi plus grande sera ta victoire et plus honteuse sera sa défaite. Tiens essaie celui-ci s'il te plaît. Eriko était tout excitée, trop au goût de Kaori, qui se voulait discrète alors qu'elle était plutôt du style exubérante.  

Kaori commençait à voir ou Eriko voulait en venir. Elle prit le costume avec un large sourire sur les lèvres puis passa dans la cabine d'essayage afin de le passer sur elle. Elle ressortit quelques minutes plus tard sous le regard attentif de son ami.  

_Parfait, il est vraiment superbe et il te va à merveille. C'est une coupe qui fait ni trop masculin ni trop féminin. Eriko croisa un bras sur sa poitrine et mit son index sur ses lèvres afin de réfléchir tout en tournant autour d'elle pour la détailler du regard.  

Kaori avait passé un costume marron à pinces qui lui allait à ravir avec une chemise blanche. Eriko se rapprocha d'elle et lui ouvrit les deux premiers boutons afin de laisser entrapercevoir son buste.  

_Qu'est-ce que tu en dis ? demanda anxieuse Kaori.  

_Hmm ...se contenta de lui répondre son ami en plissant les yeux à la recherche du détail qui manquait. Il manque un truc, lâcha-t-elle en s'arrêtant subitement. Je sais ! cria celle-ci en frappant des mains, le gilet qui va avec. Elle alla le chercher et aida Kaori à l'enfiler.  

_Voilà c'est mieux. Demain Kaori tu devras bander ta poitrine sans cela elle risque de te trahir.  

_Entendu.  

_Tiens ces chaussures, je viens juste de les recevoir d'Angleterre, c'est une commande spéciale pour mon prochain défilé. Mets-les ? s'il te plaît.  

Eriko était ravie car elle avait sous la main Kaori qui pour elle était son meilleur mannequin et là, elle faisait un essayage privé lui donnant un avant-goût de ce que ses vêtements donneraient une fois portés.  

_Les vêtements c'est fait. A présent tes cheveux.  

_Quoi mes cheveux ? fit Kaori en se passant la main dedans plus que surprise par le regard que son amie portait sur eux. Elle avait une idée derrière la tête ce qui inquiéta Kaori car une fois lancée, Eriko était difficilement inarrêtable.  

_Tu accepterais de te les teindre en noir.  

_Tu rigoles.  

_Pas si tu veux gagner ce défi. Tu dois être prête à tout Kaori face à Ryo car lui ne te laissera aucune chance.  

_Tu penses à quoi ?  

_Donc te les teindre en noir et te les couper un peu derrière afin de leur donner un côté moins vaporeux. Qu'est-ce que tu en dis ?  

_Je te fais confiance. Je suis prête à de grands sacrifices pour battre et remettre Ryo à sa place. Allons-y !  

Eriko appela une de ces employés qui s'attela à la tâche. Face au miroir Kaori vit la transformation opérer, et elle dut le reconnaître que cela faisait ressortir les traits de son visage blanc. La couleur avait un rôle important dans cette transformation car elle la vieillissait un peu mais surtout elle donnait un caractère de rudesse à son visage qui semblait plus marqué par la vie. Une fois cela fait, Eriko releva Kaori et la mit face à un miroir.  

_C'est bluffant tellement je suis différente, fit Kaori en se passant la main dans les cheveux.  

_Oui c'est parfait, on si laisserait prendre si on te connaissait pas. Si je ne savais pas que c'est toi et bien je croirais que tu es un homme. On peut encore accentuer avec du charbon pour te faire une barbe naissante qui te donnera un côté mystérieux, baroudeur, rebelle.  

_On peut essayer.  

Eriko s'exécuta, elle mit sur tout le menton de Kaori ainsi que sur ses joues un peu de charbon qu'elle étala uniformément.  

_Voilà, là tu es parfait ! s’exclama celle-ci fière d’elle. Qu'en dis-tu ?  

_Je dis que tu es une vraie fée Eriko. Tu parviens toujours à faire des miracles avec moi lui répondit Kaori d'une voix enjouée en tournant sur elle-même.  

_Normale, quand on est belle et qu'on a les atouts, il n'est pas difficile de rendre la personne encore plus belle qu'elle ne l'est.  

_Peut-être, mais là c'est différent, c'est un cran au-dessus de ce que tu fais pour moi d'habitude.  

_Merci, je suis ravie que le résultat te plaise. Attends.  

Eriko passa sa main dans ses cheveux afin de faire tomber une mèche de cheveux sur son visage pour lui cacher son regard.  

_Là, tu es parfaite Kaori, cela te donne un côté mystérieux. Tu vas faire un malheur dans les rues.  

_Tu le crois vraiment.  

_J'en suis certaine. Tu te souviens du lycée et de toutes les lettres d'amour que tu recevais.  

_Comment pourrais-je l'oublier !  

_Et bien là, cela va être pareil, sauf que toutes vont croire qu'elles auront affaire à un homme. Juste une dernière chose Kaori.  

_Laquelle ?  

_Marche pour voir, je veux voir ce que cela donne.  

Eriko se recula afin de la scruter du regard de la tête aux pieds d’un oeil avisé et certain. Kaori s'exécuta sous l'œil vigilant de son amie.  

_Alors ? osa-t-elle demander d’une petite voix.  

_Démarche trop frêle ma belle. Affirme-toi, sois plus sûre de toi, plus confiante. Écarte un peu les jambes et bombe le torse. Oublie la démarche du mannequin. Imprègne-toi de la démarche de Ryo ou encore de celle de Mick. Le pas léger et aérien.  

Kaori tenta de mettre toutes ces remarques en application mais cela fut plus dur à la pratique. Il lui était difficile de se défaire de ses habitudes de femme et surtout de sa démarche qu'elle usait depuis plus de 26 ans.  

_Mets une main dans ta poche et l'autre le long de ton corps. Avance. Non, cela ne va pas. Attends j'ai une idée.  

Eriko quitta le bureau et revint une minute plus tard avec Ozaki un de ces employés.  

_Ozaki pouvez-vous montrer à mon amie Kaori comment un homme se doit de marcher et doit se tenir.  

Celui-ci s'exécuta tel un mannequin avec non nonchalance sous le regard attentif de Kaori qui imita chacun de ses gestes, chacune de ses attitudes, chacune de ses postures.  

_Voilà Kaori, le pas plus aérien, mais aussi plus ferme. Une stature droite et fière inspire la confiance et surtout qui attire le regard. Les femmes doivent se retourner sur ton passage. Merci Ozaki, votre aide nous a été précieuse. Tu es enfin prête ma belle.  

_Oui et c'est grâce à toi.  

_Pas tout à fait, il te reste l'ultime épreuve.  

_Quelle est-elle ?  

_Aller marcher dans la rue et voir la réaction des femmes sur ton passage. Si tu réussis et bien demain tu as toutes les chances de remporter de défi.  

_Tu crois vraiment que c'est nécessaire ? demanda-t-elle en levant un sourcil alors que le regard amusé de son amie ne lui disait rien qui vaille  

_Indispensable ma belle. Dis-toi que c'est un jeu de rôle, enchérit Eriko face à son regard peu convaincu et perplexe. Allez, on y va !  

Eriko attrapa son sac puis la main de Kaori ne lui laissant ainsi pas le temps de réfléchir et encore moins de réagir. Eriko semblait s'amuser comme une folle. Une fois dans la rue, les deux femmes marchèrent côte à côté. Eriko poussa même le jeu plus loin, elle prit le bras de Kaori et se pressa tout contre elle. Kaori au début se sentit quelque peu gênée, mais au fur et à mesure des minutes, elle gagna en confiance et en assurance. Le fait de voir les jeunes femmes se retourner sur son passage la ravie et lui donna confiance en elle. Demain, elle allait laminer Ryo et Mick surtout RYO.  

_Dis, tu as vu, elles se retournent toutes sur ton passage.  

_C'est toi qu'elle regarde lui ré »pondit Kaori pas du tout convaincue par les dires de son amie.  

_Non, c'est bel et bien toi, lui affirma celle-ci. Si je n'étais pas à ton bras, tu serais le mâle le plus convoité de cette rue. Kaori put en effet remarquer que beaucoup de femmes se retournaient sur leur passage et que d'autres lui offraient œillades et sourires. A présent elle était convaincue, elle ne pouvait que l'être.  

Elle vit une femme avancer vers elle et Eriko et au passage piéton sur le trottoir avant de traverser une femme se mit juste à côté de Kaori. Elle détailla ce superbe homme qui se tenait à moins de 10 centimètres d'elle de la tête aux pieds, puis s'arrêta sur son visage. Surprise par ce regard intense Kaori plongea alors son regard dans le sien. Cette jeune femme lui sourit, c'était un sourire mutin qui laissa Kaori statique. Alors que le feu passa au vert, cette femme en profita pour lui passer la main aux fesses juste avant de traverser le passage piéton laissant Kaori complètement désabusée sur le trottoir.  

_Kiaaaaaaaaaaaa cria Kaori très doucement.  

_Qu'y a-t-il ?  

_J'y .......j'y ......crois pas ......... parvint-elle à dire en bégayant. Elle m'a mis la main au panier.  

_Elle t'a mis la main aux fesses, répéta son amie avant d'éclater de rire et de la guider. Pari gagné ma chérie, rentrons à présent fit Eriko en serrant encore plus son bras ravie de voir que Kaori venait de dépasser ses espérances.  

Durant tout le trajet du retour Kaori garda le silence complètement chamboulée par tout ce qui venait de se produire aujourd'hui. De retour à la boutique, Kaori se changea et Eriko lui mit toutes ses affaires dans un grand sac.  

_Je te le fais livrer demain en fin d'après-midi ainsi ton partenaire n'a aucune chance de tomber dessus et encore moins de chance de découvrir ce qui l'attend demain.  

_Eriko, merci du fond du coeur.  

_Ne me remercie pas, j'espère que Ryo va se ramasser et puis les amies sont faites pour ça. Une dernière chose Kaori ta voix, tu dois la transformer, essaie.  

_Hum, hum, bonjour fit kaori en adoptant une voix plus grave, je me présente Kaoru Makimura. En parlant Kaori avait contracté son visage signe qu'elle devait fournir un effort pour cette transformation.  

_Ne force pas autant, il faut que cela fasse naturel. Recommence Kaori et prend un air naturel là on dirait que tu es constipée.  

En entendant cela Kaori faillit tomber à la renverse, elle se rattrapa in-extrémiste au bureau de son amie.  

_Bonjour, je me présente Kaoru Makimura. Je suis mannequin et célibataire. Ça vous direz de prendre un verre avec moi.  

En entendant cela Eriko se contenta de lui sourire. Oh que oui, Ryo allait recevoir la leçon de sa vie et sur son propre terrain. Il se dégageait de Kaori de la classe et une certaine assurance qui ferait fondre n'importe quelle femme. De plus son regard noisette caché par ses cheveux lui donnait un côté presque mystérieux qui donnait envie à la personne qui se trouvait face à elle de l'élucider. Oui son côté androgyne allait être sa plus grande force. Aujourd'hui les femmes ne voulaient plus de machos, non elles recherchaient des hommes doux qui n'avaient pas peur de leurs sentiments et surtout pas honte de montrer leur part de féminité et avec Kaori toutes allaient être servies.  

_Parfait, ne change rien. Demain Ryo va s'en mordre les doigts. Si j'étais toi je lui donnerais une bonne leçon.  

_Je suis ouverte à toutes suggestions.  

_Une fois que tu l'as ridiculisé, tu retournes draguer, mais cette fois-ci habillée en femme. Il ne s'en remettra pas crois-moi.  

_Je vais y réfléchir. Il faut déjà que demain je tienne la route.  

_Dis, ça te dérange si demain je passe au Cat's jeter un coup d'œil.  

_Non, j'en serai ravie. Merci encore pour tout.  

Kaori alla jusqu'à Eriko et elle la serra tout contre elle. Elle n'aurait pu espérer avec Miki avoir de meilleures amies.  

_Kaori encore une chose, mets ce foulard sur ta tête afin que Ryo ne remarque pas ta coupe. Il faut créer l'effet de surprise demain, cela va le déstabiliser et créer le doute dans son esprit.  

Kaori prit le foulard et l'attacha derrière sa nuque après avoir caché ses cheveux dessous.  

Elle rentra à l'appartement directement. Il était presque 19H00 et elle n'avait pas préparé le repas. Elle monta dans sa chambre se changea puis alla préparer le dîner. Une fois prêt, elle mit la table. C'est cet instant que choisit Ryo pour faire son entrée. Leurs regards se croisèrent quelques secondes avant que Kaori ne détourne la tête et retourne à la cuisine chercher les plats. Elle prit place sur sa chaise alors que Ryo monta à l'étage se rafraîchir. Il regagna le salon et prit à son tour place autour de la table. Kaori se servit puis mangea dans le plus grand silence en gardant bien sa tête baissée afin de ne pas croiser le regard de son partenaire. Elle n'avait aucune envie de lui parler et Ryo le sentit très bien. Les signes étaient évidents, elle gardait la tête baissée afin de ne pas croiser son regard signe qu'elle ne voulait pas lui parler. Hors ce silence était de plus en plus insoutenable pour Ryo. Seul le bruit des couverts se faisaient entendre. Ils avaient presque l'air d'étrangers partageant le même repas. Il n'aima pas la distance qu'instaura Kaori entre eux comme si quelque chose venait de se briser. Une fois qu'elle eut terminée de manger Kaori débarrassa sa partie de la table, alla mettre son assiette dans le levier puis s'apprêta à quitter le salon lorsque Ryo lui attrapa le bras, ce qui surprit grandement celle-ci.  

_Kaori....... fit Ryo gêné, il ne savait pas comment désamorcer la situation.  

Celle-ci était à sa hauteur, elle baissa la tête et croisa son regard.  

_Je suis désolé pour ce que je t'ai dit au Cat's.  

_C'est trop tard tu l'as dit. Pour toi je suis peut être une vieille fille, tu dois certainement me voir ainsi sans cela tu ne l’aurais jamais dit, mais je ne suis en rien aigrie. Et puis, je me suis fait une raison, on ne peut pas plaire à tout le monde. Bonne nuit.  

Elle ne s'attarda pas d'avantage, ne pas rester près de l'ennemi afin de rester concentrée sur son but et sa mission. Elle posa sa main sur la sienne et desserra ses doigts afin de récupérer son bras puis monta dans sa chambre sans un regard pour son partenaire avec toute la dignité qu'il lui restait.  

Ryo fut complètement abasourdi par sa réponse. Que voulait-elle dire par on ne peut pas plaire à tout le monde, je me suis fait une raison. Elle n'avait tout de même pas décidé de se détacher complètement de lui, non impossible. Il n'y survivrait pas, et il ne le supporterait pas. Pourtant c'est bien ce que cela voulait dire. Elle renonçait à lui, comment cela était-il possible ? Pas à cause de ce stupide pari. A moins que cette fois-ci il n'ait réellement dépassé les bords. Il resta seul à la table une bonne partie de la nuit à repenser à cette phrase et aux conséquences que celle-ci allait avoir sur leur vie, sur sa vie.  

Une fois dans sa chambre, elle ôta son fichu de sur sa tête et se mit face à son miroir. Demain serait un grand jour, oui demain elle allait lui faire ravaler ses paroles. Elle sentit un flux d'énergie s'écouler dans ses veines, depuis des années il ne cessait de se moquer d'elle, de son absence de formes et de féminité, de sa cuisine alors aujourd'hui il était l'heure pour elle de prendre sa revanche et de lui montrer qu'en effet elle pouvait avoir autant de succès auprès des femmes qu'auprès des hommes, qu'elle aussi était pourvue de beauté et de sensualité, de charme et de formes, de séduction et de féminité tant sur le plan masculin que féminin. Forte de toutes ces bonnes résolutions, elle prit la poupée à l'effigie de Ryo et se mit à la torturer encore et encore par des prises de catch toutes plus redoutables les unes que les autres avant d'aller se coucher et de s'endormir plus légère et surtout l'esprit serein et libéré de tout ce stress.  

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