Capitolo 11 :: Rencard improvisé !

Pubblicato: 08-06-15 - Ultimo aggiornamento: 08-06-15

Commenti: Hello. Voici la suite, j'espère que ça vous plaira. Bonne lecture et bonne semaine. Bisous

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Kaori regagna directement l'appartement. Elle monta dans sa chambre, posa ses paquets à terre et fila dans la salle de bains. Elle avait une heure pour se préparer et espérait que d'ici une heure elle reverrait Akira. Elle prit donc un bain moussant aux huiles essentielles pour se relaxer, ensuite elle s'appliqua une crème parfumée sur tout le corps. Elle ouvrit sa commode et se choisit des dessous sexy, ceux que Miki lui faisait acheter de force mais qu'elle n'avait jamais osé mettre. Un très bel ensemble tout en dentelle de couleur chair. Même si elle n'avait aucune intention de le montrer, elle se voulait femme pour cette soirée. Elle se maquilla légèrement les yeux et se mit du gloss sur les lèvres. Une fois satisfaite, elle enfila sa robe qu'elle laissa glisser le long de son corps, mit ses escarpins assortis à la robe ainsi qu'un petit châle qu'elle jeta sur ses épaules. Elle était enfin prête. Elle se parfuma et quitta sa chambre.  

Ryo après l'avoir cherchée dans toute la ville rentra bredouille chez lui. Alors qu'il refermait la porte derrière lui tout en jetant sa veste sur le porte-manteau, il se retrouva nez à nez avec Kaori. Tous deux restèrent à leur place respective, Ryo sur le pas de la porte et Kaori aux pieds des escaliers. Kaori rougit violemment face au regard ardent de Ryo qui parcourait tout son corps. Rien ne fut épargné à son regard de lynx en passant par les mèches rebelles de ses cheveux, à ses yeux dessinés au crayon noir en passant par ses lèvres roses et brillantes sans oublier sa robe qui épousait parfaitement son corps aux courbes parfaites et sensuelles. De son côté Kaori ne sut comment interpréter son regard.  

Ryo la regardait comme s'il venait de la découvrir pour la première fois.  

_Kaori… tu es finalement rentrée ! Tu t'es bien amusée hier ? Parvint enfin à demander Ryo après un temps infini sans la quitter du regard.  

_Oui, c'était très agréable.  

_On peut savoir où tu vas ainsi vêtue ?  

_Comme tu le vois je sors. Ce soir encore tu devras te débrouiller pour ton repas.  

_Où vas-tu ?  

_Je viens de te le dire, je sors alors ne m'attends pas. A demain ! lança celle-ci d’une voix enjouée.  

Mais Ryo ne l'entendit pas ainsi. Il se mit devant elle et l'empêcha de passer. Celle-ci releva alors la tête et plongea son regard dans le sien. Elle était à moins de 5 centimètres de lui et le frôla presque de tout son corps.  

_Qu'y a-t-il ?  

_Tu sais que je n'aime pas ne pas savoir où tu es, ni avec qui ! lui dit celui-ci d'une voix calme alors que son coeur palpitait d'excitation face à cette subite promiscuité et à son parfum envoutant qui vint chatouiller ses narines.  

C'était vrai, mais plus que tout il était jaloux. Jamais il ne pourrait la laisser sortir ainsi, elle était magnifique, une vraie déesse. Elle aurait aussitôt fait de mettre un pied dehors qu'une ordre de mâle en chaleur l'aurait encerclée. Non, il ne pouvait décidément pas la laisser sortir ainsi vêtue pour son propre bien. Avec lui, cela lui aurait été quasi limite égal, mais seule, inenvisageable. Et dire qu'il avait promis de ne plus la critiquer sur son physique ou sa timidité. Une toute petite phrase dont il avait le secret et elle remontait illico presto se changer.  

_J'ai décidé d'aller en boite de nuit danser. Je me suis fait un petit calepin avec toutes mes conquêtes d'hier et j'ai décidé d'en retrouver certaines ce soir pour faire la fête.  

_Elles te connaissent en tant que Tenshi.  

_Je sais, je leur ai dit que je suis sa sœur de passage en ville et qu'il avait dû s'absenter pour son travail, un voyage d'affaire. Et puis qu’est-ce que ça peut bien te faire d’abord ! Je peux y aller à présent papa.  

Ne sachant pas quoi lui répondre, Ryo fit un pas sur le côté lui débloquant le passage. Elle s'empressa de se saisir de la poignée, d'ouvrir la porte et de la refermer derrière elle tout en poussant un long soupir de soulagement lorsqu’elle entendit :  

_Et ne m’appelle plus ainsi, hurla Ryo alors qu’elle disparaissait derrière la porte. Je ne suis pas ton père finit-il plus doucement.  

Elle avait bien cru qu'il refuserait de la laisser sortir. Un sourire apparut alors sur ses lèvres en repensant au visage de son partenaire à sa vue. On dirait bien qu'elle l'avait surpris. II en était resté sans voix l'espace que quelques secondes. Satisfaite de son effet, elle quitta l'immeuble d'un pas léger bien décidée à revoir le beau Akira. Ryo quant à lui s'adossa à la porte le corps encore tremblant et les narines encore pleines des effluves de son parfum.  

_Bon sang, qu'est ce qui se passe ici ? se demanda celui-ci à haute voix.  

C'était réellement sa Kaori ça. Qu'est ce qui lui arrive ? D'eux deux, c'est lui qui était le plus gêné de ce rapprochement. Il avait encore la sensation de son souffle chaud et parfumé au creux de son cou. S'il ne se bougeait pas et bien ce soir un homme risquait de lui ravir le cœur de sa belle. Ni une, ni deux, il se saisit de sa veste et ouvrit la porte pour se jeter à la poursuite de son ange lorsqu'il se retrouva nez à nez avec Mick.  

_Salut vieux, on va faire la tournée des bars.  

_Pas le temps, lui cria Ryo en passant à côté de lui et en refermant la porte de l'appartement. Il n'ajouta rien d'autre. Il laissa Mick en plant et se jeta à la poursuite de Kaori. Mick n'avait rien compris à ce qui venait de se passer. Il détestait faire la tournée des bars seul, il ne lui restait alors plus qu'une seule chose à faire, rentrer chez lui et assister au concours de danse que Kazue avait prévu de regarder sur le câble. Avec un peu de chance, lui aussi aurait droit à une danse privée avec sa belle. Cette pensée le revivifia.  

Tel un dératé Ryo se mit à courir dans les rues de Shinjuku en regardant à droite puis à gauche de chaque rue afin d'apercevoir Kaori, mais rien. Elle n'avait pas pu disparaître en si peu de temps. Très bien aux grands maux les grands remèdes. Il ne lui restait plus qu'une chose à faire, se servir de son réseau de renseignements pour retrouver sa belle. Il sortit son portable de sa poche et composa le n° de Sam. Il n'aimait pas espionner sa partenaire, mais c'était pour la bonne cause.  

_Allô, Sam c'est Ryo.  

_Salut, que puis-je pour toi ?  

_Je cherche ma partenaire.  

_Tu l'as perdue.  

_Je ne l'ai pas perdue, lui répondit Ryo en colère.  

_Oui, bien sûr tu es le grand City Hunter. Tu l'as égarée.  

_Sam.  

_Oh, pardon ! Je m'y mets tout de suite. Je te rappelle dans 5 minutes.  

Kaori une fois l'immeuble quittée, s'engagea dans les rues animées de la ville. Elle se sentait bizarrement dévisagée peut-être parce que sa tenue contrastait terriblement avec celles des femmes qui peuplaient les rues, par contre du point de vue des hommes, elle devait le reconnaître elle avait un franc succès, un peu trop à son goût. Elle se fit siffler à plusieurs reprises et dut se faire violence pour ne pas exterminer ses malotrus sous une de ses plus grosses massues. Elle arriva enfin devant le club de Jazz. Elle prit une profonde respiration puis entra dans l'établissement avec l’agrément du vigile qui la dévora du regard.  

Une fois à l'intérieur, Kaori balaya du regard toute la salle. Elle cherchait le beau Akira et espérait vraiment le revoir. Même si cela ne devait pas aboutir elle voulait le revoir, elle voulait surtout le voir, poser son regard sur lui pour voir. Pour voir quoi me direz-vous ? Et bien pour voir l'effet qu'elle susciterait en lui. Mais hélas, la salle semblait vide de toute sa présence. Il était encore tôt, alors elle alla prendre place au comptoir et à peine eut-elle posé ses fesses sur un fauteuil que des hommes l'accostèrent, mais elle déclina très vite leur invitation tuant toutes tentatives de drague dans l'œuf. Elle commanda un verre et se mit à jouer avec sa paille en attendant qu'il arrive.  

Ryo faisait les 100 pas en plein Kabukicho. Sam lui avait dit 5 minutes, mais cela lui semblait une éternité. Il n'aimait vraiment pas cela, ne pas savoir ou était son ange et surtout avec qui ? Une femme et il en avait connu au court de sa vie et de sa longue carrière de séducteur ne s'apprêtait pas de la sorte pour une simple sortie entre filles. Kaori lui avait menti, il en était certain. Mais pourquoi ?  

Il le savait pourquoi, pour ne pas subir de nouvelles moqueries même s'il lui avait promis que plus jamais il ne le ferait. Son portable sonna enfin. Il se dépêcha de décrocher et de le mettre à son oreille.  

_Je t'écoute.  

_Elle a été vue vers le quartier des désirs sensuels. Apparemment plusieurs types ont tenté de l'accoster, mais elle les a tous rabrouées Un de mes indics l'a vue entrer dans un nouveau club de jazz.  

_Merci Sam, je te revaudrai ça.  

_Tu ne veux pas le nom..... !  

_Non, je sais duquel il s'agit.  

Et là Ryo raccrocha.  

_Il est pas croyable ce type fit alors Sam en haussant les épaules et en raccrochant.  

Ryo savait parfaitement de quel club de jazz il s'agissait, il l'y avait suivie la nuit dernière. Pourquoi était-elle retournée dans ce club ? Lui généralement lorsqu'il retournait dans un établissement, c'était parce que les hôtesses s'étaient particulièrement bien occupées de lui. A cette pensée, son visage prit un faciès de pervers qu'il s’effaça aussitôt. Ce n’était pas le moment d'avoir de telles pensées. Kaori voguait en terrain inconnu et innocente comme elle était, elle risquait bien de se faire épingler par un pauvre guignol aux intentions peu scrupuleuses.  

_Oui ? Tous les hommes sont des loups, oui tous sauf moi ! s’exclama celui-ci croyant dur comme fer à ses paroles.  

Il se mit alors à courir en direction du club, il n'avait pas une minute à perdre. Il arriva essoufflé devant le club dont le vigile lui refusa l’accès. Ryo dut user de son python et de sa renommée pour entrer. Pour une fois que sa réputation lui servait pourquoi s'en priver.  

Dès qu'il entra, il la vit seule, accoudée au comptoir en train de siroter une limonade. Contrairement à hier elle semblait s'ennuyer. De plus, il n'y avait aucune femme autour d'elle juste une bande de type en train de la dévorer du regard et elle n'en avait même pas conscience. Il la vit tout de même relever la tête à deux reprises pour refouler les types qui l'accostait et regarder sa montre. Elle attendait bien quelqu'un. Le regard circulaire qu’elle lança à la salle le lui confirma éveillant en lui un pincement au coeur.  

_C'est bien Kaori, c'est exactement ce qu'il faut faire ! Jubilait Ryo. Ce sont des loups, n'oublient pas !  

Elle était si belle baignée par la lumière tamisée du bar qui l’enveloppait d'une auréole de clarté. Comme il aurait aimé trouver le courage d'aller à sa rencontre pour l'inviter à danser. Mais c'était impossible. Elle penserait qu'il l'espionnait et elle n'aurait pas tort. II devait veiller sur elle, mais de loin. Ne surtout pas se faire repérer. Plus le temps passait et plus Kaori semblait résignée. Akira s'était présenté à elle à un moment donné de sa vie et ce moment n'avait pas été en adéquation avec elle. Il était peut-être écrit que finalement elle ne devait pas le rencontrer, seulement Tenshi. Elle avait perdu son en train et avec lui ses bonnes résolution et le courage qui l'avait poussée à agir ainsi pour prendre sa vie en main et ne plus rester à attendre, à attendre quoi, elle se le demandait.  

C'est alors qu'un homme entra dans le club. La première chose qu'il vit, non la première personne sur qui son regard se posa fut Kaori. Il la trouva extraordinairement belle et ne comprit pas pourquoi une aussi belle femme était seule. Il quittait le japon demain, il pouvait toujours essayer de tenter sa chance. Que risquait-il après tout ? Rien. D'une démarche nonchalante, il marcha jusqu'au comptoir et se mit sur la droite de Kaori. Elle avait les épaules légèrement voûtées, repliée sur elle à faire tourner sa paille dans son verre. Elle ne l'avait même pas remarqué.  

_Bonsoir, je peux vous offrir un verre ! Retentit alors une voix d'homme au timbre doux.  

_Non, merci...! répondit alors Kaori en relevant la tête.  

Elle regretta aussitôt sa réponse. Devant elle se tenait le beau Akira. A ce constat, elle faillit perdre l'équilibre en voulant adopter une meilleure position en se redressant. Celui-ci la retint par la taille. A la vue de cette scène, le sang de Ryo se mit à bouillir.  

_Qui c'est ce guignol qui ose poser ses sales pattes sur mon ange ? Il avait porté sa main à son holster caressant la crosse de son arme, mais il se rabroua. Il ne pouvait pas faire un carnage ici.  

_Merci, fit Kaori à l'attention d'Akira. Sans vos bons réflexes je crois que j'aurais fini ma course par terre lui dit-elle sans le quitter des yeux.  

Ils étaient à moins de 10 centimètres l’un de l‘autre alors que leurs corps se frôlaient. C’était la seconde fois qu’il venait à son aide, et cette pensée la fit rougir.  

_C'est un plaisir, murmura celui-ci dans la lâcher du regard la faisant battre des cils gênée..  

_Heu…Je vous offre un verre pour vous remercier, parvint-elle à articuler en baisser les yeux afin de masquer son trouble.  

De là où il était, Ryo n'entendait rien à cause de la musique, mais cela lui était égal car de par sa formation de guérilleros, il avait appris à lire sur les lèvres et ce qu’il y lut le sidéra.  

_Quoi ! Elle lui propose un verre ! C'est le monde à l'envers. Depuis quand elle invite un homme à boire un verre ? J’y crois pas. Ce n’est pas possible. Kaori réagit bon sens. Ne te laisse pas embobiner par ce beau parleur.  

_J'en serai ravi. Je me présente Akira Kujima.  

_Kaori Makimura ! lui dit-elle en prenant la main qu'il lui tendait.  

_Je suis ravi de faire votre connaissance Mademoiselle Makimura, c'est bien mademoiselle, lui demanda celui-ci en plissant les yeux sans quitter ses lèvres du regard attendant la réponse au son des battements effrénés de son cœur.  

_En effet ! Lâcha-t-elle en lui souriant ravie de l’effet que sa réponse produisit sur lui. Moi aussi Akira, murmura-t-elle d'une voix douce et timide en baissant les yeux.  

_C'est bien mademoiselle... mima Ryo d'un ton moqueur et acerbe. Séducteur à 2 balles. Je vais me le faire. Si tu crois que je vais te laisser faire sans réagir.  

Ryo enrageait d'impuissance en serrant des poings alors que son regard devint subitement noir et dur.  

_Et si on allait s'installer à une table, ça vous dirait ?  

Kaori le regarda en restant figée.  

_Pardon, vous me trouvez trop entreprenant.  

_Non, ça me va, allons-y ! S’empressa-t-elle de lui répondre avant qu’il ne change ‘avis.  

Ne réfléchis pas Kaori, se dit-elle mentalement.  

Il l'aida à quitter son siège et lui tendit son bras afin de lui montrer le chemin. Il resta quelques secondes à la suivre du regard et en particulier ses hanches qui se balançaient gracieusement de droite à gauche. En voyant cela, Ryo de colère piocha dans le bol à cacahuète qui se trouvait devant lui et en lança une direction d'Akira qui la reçut en pleine tête avant de se planquer derrière la banquette d’où il les épiait. Et bien sûr il atteignit sa cible en plein dans le mille ce qui lui arracha un doux sourire de satisfaction. Il pouvait encore compter sur ses réflexes de pro malgré sa jalousie. Celui-ci se tourna précipitamment afin de voir d'où venait cette attaque mais rien. Ryo n'était pas nettoyeur pour rien, avec les réflexes qui étaient les siens, il se cacha avec empressement ne laissant aucune trace derrière lui tout en riant tel un gamin après avoir commis une grosse bêtise. Il était réellement fier de lui en cet instant, fier et heureux de cette vengeance puérile qui était la sienne. Ok, il aurait préféré le dégommer avec son python mais Kaori n’aurait certainement pas été du même avis.  

_Quelque chose ne va pas ? demanda Kaori en posant un regard interrogateur sur lui en le voyant s’arrêter subitement pour scruter de son regard la salle.  

_Non tout va bien ! Allons-y ! répondit celui-ci chaleureusement tout en lui souriant.  

Akira rejoint Kaori et posa sa main au bas de son dos pour la conduire. Dès que Ryo le vit poser sa main sur le dos de son ange, son sang ne fit qu’un tour. A peine Akira eut-il tourné le dos qu’il subit une seconde attaque plus douloureuse que la première. Il se tourna à nouveau et lança un regard circulaire à la salle mais ne vit rien d’étrange, si ce n’est une cacahuète à ses pieds. Préférant ne pas y prêter beaucoup d’importance, il aida Kaori à s'asseoir quelque peu déstabilisé par ce jet de cacahuète.  

_Que désirez-vous boire ?  

_Une limonade s'il vous plaît.  

_Et bien c'est parti pour deux limonades.  

Il stoppa une serveuse et commanda les deux limonades qui arrivèrent une minute plus tard.  

_C'est la première fois que je vous vois ici Kaori.  

_Normal, c'est la première fois que je viens dans ce club. Et vous ? Mentit celle-ci peu fière de sa réponse.  

_La deuxième fois. Je suis venu hier et comme j'ai trouvé qu'ils avaient un super groupe de jazz j'ai décidé de revenir.  

_C'est vrai que le groupe est excellent, dit-elle en se triturant les mains.  

_C'est étrange, je ne veux pas faire cliché, mais j'ai l'impression de déjà vous avoir rencontrée.  

_Non, je m'en serai souvenue. Vous n'êtes pas le genre d'homme qui passe inaperçu et qu’on oublie.  

A la façon dont-il la regardait, elle réalisa qu'elle avait parlé tout haut.  

_Je l'ai dit à voix haute n'est-ce pas ? lui demanda Kaori en portant sa main à ses lèvres rouges de honte.  

Ryo ne pouvait les quitter du regard. Tout en regardant Kaori et plus particulièrement ses lèvres, il se mit à la mimer et en prononçant les paroles de son ange, il faillit s’étrangler.  

_Mais vas-y saute lui dessus pendant que tu y es la fustigea mentalement sa petite voix intérieure. Avec ça, s’il n’a pas compris qu'il te plaît c'est qu'il a un problème.  

Akira se contenta de lui faire un signe affirmatif de la tête avant de partir dans un fou rire qui gagna Kaori. Il venait à peine de la rencontrer et déjà il était sous son charme. Elle était simple, spontanée et son rire cristallin sonnait à ses oreilles comme un doux chant amoureux.  

Son regard se durcit et son front se plissa. Que disait le diction déjà : femme qui rit, à moitié dans son lit ! Ça n’avait jamais été aussi vrai pour lui qu’en cet instant en la voyant rire aux eclats.  

Ryo au loin avait de plus en plus de mal à se contenir. Il prit une poignée de cacahuètes dans la main et leva son bras pour les jeter dans leur direction lorsqu’il s’arrêta subitement. Ce n’était pas professionnel, ses émotions prenaient le dessus et pour le nettoyeur qu’il était c’était inadmissible. Il ne tenait plus en place. Il se laissait envahir par ses émotions et ses sentiments au lieu de mener à bien la mission qu'il s'était donnée, garder un œil sur sa partenaire et surtout sur ce bellâtre. Ryo ne quitta pas Kaori des yeux, surtout ses lèvres et les réponses qu'elle fit à Akira lui broyèrent le cœur. Elle reconnaissait ouvertement qu'il lui plaisait.  

Kaori ne cessa de lui sourire, à lui, ce type, à cet inconnu, elle semble prendre du plaisir à sa compagnie. Jamais Ryo ne l'avait vue ainsi, aussi frivole et surtout profitant pleinement du moment présent. Elle semblait boire toute les paroles de ce type et cela rendait Ryo complètement fou. C'est alors qu'il vit Akira se lever et se positionner devant Kaori avant de lui tendre une main.  

_M'accorderiez-vous cette danse ?  

Surprise par cette demande, Kaori se contenta de lever la tête et de planter son regard dans celui d'Akira. Réalisant ce qu'il venait de lui demander Kaori baissa subitement la tête, ses jambes commençaient à trembler. Elle se fustigea mentalement.  

_Reprends-toi Kaori, ce n’est pas le moment de sombrer. Il est super, vraiment super, n'importe quelle femme craquerait pour lui, courage bon sens. Il ne veut que danser avec toi.  

Kaori se mordit alors la lèvre inférieure pour ne pas bégayer en donnant sa réponse. Son cœur battait à grands coups, elle avait peur que durant la danse il ne parvienne à l'entendre. Elle sentit sa gorge devenir subitement sèche. Elle prit son verre but une gorgée puis releva la tête vers Akira afin de lui sourire.  

_J'en serais ravie Akira. Elle posa sa main dans la sienne puis se laissa guider jusque sur la piste de danse.  

Elle avait l'impression de vivre un rêve éveillé. Elle le revoyait se lever et se présenter à elle avant de délicatement lui présenter sa main afin de se saisir de la sienne. Au contact de sa main sur celle d'Akira, elle sentit son coeur battre à tout rompre et elle ne comprenait pas pourquoi. Certainement par ce que le regard qu'il avait eu pour elle à cet instant était différent de celui de Ryo et il la rendait toute nerveuse, toute chose. Elle se sentait belle au travers de ses yeux, pour la première fois depuis très longtemps, elle se sentait belle au travers du regard d'un homme et cela était grisant car belle mais surtout femme. Akira fit glisser sa main le long de son dos et de l'autre, il mena la danse.  

_Je vous trouve magnifique. Je ne crois pas vous l'avoir dit lui susurra celui-ci à l’oreille la sentant frémir.  

_Merci, se contenta de répondre Kaori en baissant la tête le rouge aux joues. Elle put sentit son corps d'homme puissant tout contre le sien ce qui la rendit réellement nerveuse. Elle était si peu habituée à ce genre de contact. Les rares fois où elle dansait avec un homme c'était toujours avec Ryo ou Mick, lorsque celui-ci n'avait personne d'autre à se mettre sous la main. Elle était plus une roue de secours qu'une cavalière de danse.  

_Ça va ?!  

_Hum hum... se contenta dire Kaori en gardant la tête baissée afin de masquer son trouble.  

Akira s'écarta alors d'elle et il la fit tourner lentement sur elle-même ce qui gonfla sa robe et la rendit encore plus désirable, car de ce fait sa robe dévoila une bonne partie de ses jambes et personnes ne loupa une seule miette de ce spectacle pas même Ryo. Kaori ferma alors les yeux pour se laisser à cette douce sensation qui lui donnait l'impression d'être seule avec son partenaire et surtout unique entre ses bras. Ce n'était qu'une danse et pourtant elle avait un goût de paradis. Lorsque la musique s'arrêta Akira regarda Kaori en lui souriant pour la remercier de cet agréable moment. Celle-ci face à son regard posé mais doux sentit de nouveaux ses pommettes rougir.  

_Il va finir par me prendre pour une idiote, pensa celle-ci, mais c'était plus fort qu'elle.  

Lorsqu'elle sentit la main d'Akira quitter son dos et la dernière note de musique retentir dans l'air Kaori se sentit haletante, son pouls s'accéléra et la voix de ce dernier caressant ses oreilles la laissa chancelante. Décidément cet homme avait un effet quasi immédiat sur elle et Kaori retint son souffle. Elle était sous son charme et pas loin de sombrer. Oui, elle était à la limite de lui céder, mais jamais elle ne pourrait le faire simplement par ce que ce n'est pas son genre et cela même si elle se sentait merveilleusement bien avec lui. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps, le dernier en date étant bien sûr Ryo. Akira la reconduisit à la table et de nouveau ils se remirent à parler de tout et de rien, à rire de bon cœur en se dévorant du regard sans retenue pour Akira alors que du côté de Kaori, il y avait une certaine retenue du fait de sa timidité.  

Décidément, Akira voyait en elle une femme douce et gentille, une femme belle qui ne demandait qu'à être aimée. Derrière son regard noisette, il y voyait une grande solitude, solitude qu'elle masquait du mieux qu'elle pouvait, mais ce soir elle semblait réellement rayonnante et vivre pleinement cette soirée .Akira décida alors de reprendre la conversation afin de percer le mystère de cette tristesse que son coeur tentait de lui cacher.  

_Kaori vous ne m'avez pas dit quelle était votre profession.  

_Je suis vendeuse dans une boutique de vêtements pour femmes et accessoirement mannequin. Avec ce petit mensonge elle se mordit la langue. Elle ne pouvait décidément pas lui dire qu'elle était l’assistante d'un nettoyeur et qu'à ses heures perdues elle utilisait un bazooka et des massues. Non, c'était inenvisageable.  

_Avec un physique comme le vôtre ça ne m’étonne pas !  

_Et vous Akira ?  

_Je suis thérapeute.  

_Un médecin.  

_Oui, un médecin de l'esprit.  

_Vous aidez donc les gens.  

_J'essaie en tout cas. Et vous votre métier vous plaît.  

_Oui, je suis dingue de vêtements, donc de ce côté-là je suis comblée.  

_Et côté cœur.  

_Qui me pose cette question, le thérapeute ou l'homme ?  

_Cela a-t-il une réelle importance.  

_Oui, car ce soir je ne veux être qu'une femme qui prend du bon temps.  

_Et bien je dirais l'homme alors.  

_La réponse est le calme plat.  

_J'ai du mal à croire qu'une belle femme comme vous n'a pas au moins trois prétendants.  

_Je saurais me contenter d'un vous savez. Non, il n'y a personne ! lui dit-elle quelque peu gênée de cette révélation alors qu'elle dévia le regard sur le côté, regard qui se voilà de tristesse, car bien entendu, elle pensa à Ryo à cet instant et à son cœur qui se gonflait d'amour pour lui rien qu'à l'évocation de son prénom. Hélas pour elle cet amour était à sens unique et voué à l'échec.  

Oui, il y avait bien Ryo, mais jamais il ne l'avait regardée comme une femme et aujourd'hui elle s'était lassée de l'attendre. Elle ne pouvait lui dire cela.  

_Impossible. Les hommes de votre entourage sont aveugles ma parole.  

_Hum, ..... fit celle-ci en clignant d'un œil, faut croire. Ils sont pourtant tous des professionnels du milieu donc ont tous une vue excellente mise à part Falcon, mais lui est marié, se dit Kaori mentalement. Et vous aucune fiancée à l'horizon ? Se hasarda à lui demander Kaori timidement.  

_Non, mon travail prend tout mon temps, lui répondit celui-ci sans la lâcher du regard ce qui fit déglutir Kaori.  

_On a bien fait de se rencontrer alors lança Kaori en prenant son verre et en le soulevant afin de trinquer avec lui.  

_En effet !  

Elle porta le verre à ses lèvres et regarda les gens évoluer autour d'elle ainsi que l'ambiance douce et agréable qui se dégageait de ce lieu, enfin plutôt d'Akira.  

_Quel dommage que je ne vous ai pas rencontrée plus tôt ! Je vous rencontre ce soir alors que quitte le Japon demain.  

_C'est vrai. C'est ce qu'on appelle le destin. On s'est rencontrés, c'est déjà merveilleux.  

_C'est vrai, même si j'aurais aimé vous connaître mieux.  

_Qui sait ce que l'avenir nous réserve Akira ?  

Kaori n'en revenait pas de son audace et de sa répartie. La compétition avec Ryo avait comme annihilé ses inhibitions.  

_Vous avez raison Kaori. Je pensais passer la soirée tout seul, à écouter du jazz alors que je suis avec la plus belle femme de ce club.  

Kaori rougit violemment sous le compliment. Comment lui résister, cet homme était en tout point parfait, même s'il n'était pas Ryo pensa Kaori ? C'est un homme comme lui qu'elle voulait et qu'elle allait se donner les moyens d'avoir. Ryo ne voulait pas d'elle très bien, Akira venait ce soir de lui donner la preuve, la preuve qu'elle plaisait, la preuve qu'elle pouvait séduire en femme, la preuve qu'elle était séduisante et féminine, la preuve qu'elle était bel et bien une femme tout simplement.  

De son côté Ryo n'en pouvait plus de tout ce baratin. Comment Kaori pouvait-elle se laisser prendre ainsi ? Comment Kaori pouvait-elle le draguer ainsi ? Cela le mettait hors de lui. C'était plutôt une femme intelligente alors pourquoi elle buvait ses paroles comme de l'eau bénite. Il aurait aimé surgir afin de briser les plans calculateurs de ce type, mais il ne pouvait pas. Si seulement il avait invité Kaori à sortir hier histoire afin d’enterrer la hache de guerre, il ne serait pas là à cet instant à épier le moindre de ses faits et gestes. C'est lui qui serait face à elle, c'est à lui qu'elle sourirait, c'est avec lui qu'elle aurait dansé.  

Ryo n'aimait décidément pas ce type, il le trouvait fourbe voir calculateur. Sa tête ne lui revenait pas. C'est alors qu'une lumière jaillit dans sa tête, ce type c'était celui de la nuit dernière. Celui qui avait porté secours à Tenshi enfin à Kaori. Cela voulait dire que...... que, il ne parvenait pas à matérialiser sa phrase dans sa tête pour la prononcer. NON.  

Cela voulait dire que ce rendez-vous si on pouvait appeler cela un rendez-vous n'avait rien de naturel, de spontanée, d’improviser, ce n'était pas dû à une rencontre fortuite, une invitation sur l'instant, non c'était planifié de la part de son ange. Là, son visage arbora une toute autre expression, celle de la stupeur pour virer lentement vers la peur. Kaori avait prémédité cette rencontre, c’était calculé et réfléchi. Cet homme en tant que Tenshi lui avait tapé dans l'œil en la sauvant et elle espérait le revoir d'où sa présence ce soir dans ce club vêtue en femme cette fois-ci. Pour elle c’était bel et bien un rendez-vous ! Un rendez-vous qu’elle s’était donné avec le destin, son destin. Ce type c’était bien un rencard, son rencard .Un voile de tristesse assombri alors son regard car il prenait réellement conscience de la réalité qui lui explosait en pleine face. Il n’y avait rien d’impro  

Se pourrait-il réellement que ce type l'intéresse ? Apparemment oui, vu l'effort vestimentaire que son ange avait fait. Qu'est-ce qu'elle lui trouvait ? Il n'avait rien avoir avec lui ? C'était peut-être pour cela, par ce qu'il était différent de lui, pas sur le plan physique mais mental. S'il avait été à sa place il aurait au moins sauté une dizaine de fois sur la serveuse et lui pas une seule fois, il n'avait dieu que pour Kaori. C'était la tout le problème pensa Ryo. C'était la toute la différence. Elle se sentait désirée et surtout courtisée.  

Oui, ce type se voulait simple et naturel, tout comme Kaori. Peut-être se retrouvait-elle en lui ? C'est de cette façon que Ryo le voyait et de cette façon qu'il l'avait vue l'aborder, avec naturel et surtout sans chichi.  

Ryo se considérait comme un séducteur né, malgré sa déculotté d'il y a quelques jours et en tout bon séducteur qu'il était, il savait qu'un séducteur se doit d'adapter ses méthodes de dragues en fonction de la personne qu'il a devant lui, même si chez lui il n'y a jamais de calcul. Juste une cible qu'il étudie le temps d'un regard avant de marcher droit sur elle sans jamais établir de plan calculateur. Non, lui le grand Ryo Saeba se contentait de son charme naturel et surtout de son regard pour faire succomber sa proie. Il se contentait de plonger son regard de braise dans celui de sa victime, car une fois son dévolu jeté, elle devenait une victime, une victime de ses charmes soumise et captive. C'est ce qu'il appelait son atout séduction avant de leur montrer son power mokkori. Il savait qu'il était un bel homme, un homme que presque toutes les femmes désiraient avoir un jour dans leur lit et Kaori ne dérogeait pas à la règle. Elle l'aimait après tout, même si ce qu'il voyait à cet instant sous yeux le laissait sans voix, voire perplexe. Il réalisa à sa façon de rire qu'il était en train de la perdre et cela il ne pouvait le permettre. Ce regard, ce rire, jusqu’à présent il avait été le seul à en avoir la primeur, ils lui étaient réservés. Il ne voyait plus qu'une chose à faire la récupérer et pour cela il allait la séduire.  

Oui, il allait la séduire, vite fait bien fait pour que leur vie retrouve leur cours normal. Oui, il était résolu, les traits de son visage se durcissent. Oui, à cet instant Ryo était bien décidé, rien ni personne ne l'empêcherait de gagner le cœur de son ange et surtout pas ce type, ce dragueur de midinette du dimanche.  

Il allait lui montrer ce qu'était un véritable séducteur, un séducteur dans l'âme et surtout un séducteur dans toute sa splendeur. Il allait lui faire le grand jeu, jamais elle ne s'en remettrait, oui il allait l'étourdir de plaisir. Elle allait succomber comme jamais auparavant.  

Il les regarda se dire au revoir devant le club. Lorsqu'il vit le visage de ce type se rapprocher dangereusement du visage de Kaori, Ryo dut tenir le mur derrière pour se cacher, pour ne pas intervenir et houspiller ce guignol et étrangement Kaori n'avait pas fait un geste de recul. Non, elle était restée statique face à lui comme si elle attendait cela. Akira déposa alors un léger baiser aérien à la commissure des lèvres de Kaori qui remerciait l'obscurité de la nuit pour masquer sa rougeur. Il avait bien insisté pour la raccompagner, mais elle avait refusé. Elle lui dit alors au revoir et se mit à marcher en direction de chez elle en serrant son châle tout contre ses épaules. Son corps entier frissonnait mais pas à cause du froid. Elle était toute à ses pensées, un large sourire aux lèvres lorsqu'Akira l'appela.  

_Kaori.  

Surprise elle se retourna et le vit planter devant elle.  

_Mon avion part à 15H00 demain, lui révéla celui-ci quelque peu hésitant, déjeune avec moi, s'il te plaît lui demanda celui-ci en se saisissant de ses mains. Il attendait sa réponse, anxieux, analysant chacune de ses expressions tout en tenant fermement ses mains dans les siennes.  

_D'accord ! répondit celle-ci sans prendre la peine de réfléchir et sans le quitter du regard.  

_Où on se retrouve ?  

_Je connais un endroit où on sert le meilleur café de la ville. Ça s'appelle le Cat's Eyes. Alors à midi là-bas. Il se trouve près de...  

_Ne t'inquiètes pas, je trouverai. Midi, parfait. Tu ne veux vraiment pas que je te raccompagne.  

_Non merci.., à demain alors, fit-elle en regardant ses mains qu'il relâcha après s'être excusé par un signe de la tête tout aussi gênée qu'elle.  

Cette fois ci elle partit le laissant derrière elle complètement chamboulée par cette rencontre, par cette soirée et surtout par cet homme. Même si cela ne devait pas être lui, elle avait à présent en tête l'image du type d'homme qu'il lui fallait même si son cœur lui criait que finalement son type d'homme, elle l'avait déjà trouvé voilà 6 ans. 

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