Capitolo 7 :: Oeil pour oeil.....

Pubblicato: 23-02-09 - Ultimo aggiornamento: 12-01-15

Commenti: bonjour tout le monde. La suite, enfin. Et oui , je sais j'ai tardé et j'en suis désolée, mais j'aurais même pas du majer cette fic. Remercier ma seconde main gauche qui a pas cliqué sur la bonne fic. j'avais posté mon chapitre de ça vaut de l'or sur cette fic, j'ai donc du remédier à cela: merci seconde main gauche de saoria fit-elle ironiquement. J'espère que cette suite vous plaira. les camps sont déjà fait. toutes vous avez envie de voir Kaori remporter ce duel. C'est vraiment plaisant de voir l'engouement que cette fic suscite. je vous dis bonne lecture et à bientôt. bisous

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Kaori avait pris la direction de la gare. Ryo, pour la drague affectionnait ce lieu, normal, il y avait foule et toujours de jolies filles. Elle inspecta les lieux et vit qu'elle avait l'embarras du choix. Elle remarqua alors une jeune femme, seule, qui regardait le plan de ville. Son choix se porterait sur elle. Kaori prit une profonde inspiration, puis avança jusqu'au plan et se positionna à côté de la jeune femme faisant mine elle aussi de jeter un coup d'oeil, jeune femme qui ne tarda pas à poser son regard sur le mâle qu’elle était. Lentement se sentant observée avec intérêt de la tête aux pieds, Kaori tourna la tête vers celle-ci et croisa son regard. Ce regard était si timide qu’il lui semblait faire face à son propre regard. La timidité de la jeune femme l'obligea aussitôt à baisser les yeux. A ce constat, Kaori sourit. Elle se retrouvait en elle, aussi timide et maladroite, mais avec ce costume, elle avait gagné en assurance, certainement par ce qu'elle jouait un rôle. Elle se sentait un peu comme Clark Kent dans superman, timide, réservé, et maladroit en habit civile avec ses lunettes sur le nez, mais une fois sa tenue et sa cape de super héros revêtues, tout comme pour superman tout lui était possible et envisageable, comme draguer des femmes et les faire succomber. Elle se décida à faire le premier pas.  

_Je suis Tenshi Akakuri, je suis Tenshi Akakuri... se répéta mentalement Kaori pour se donner du courage avant de se décider à rompre le silence et d'engager la conversation.  

_Bonjour…, fit-elle hésitante. Vous semblez perdue, je peux peut-être vous renseigner ? Termina Tenshi d'une voix plus assurée mais grave.  

_Oui, merci ! répondit celle-ci le rouge aux joues. Je voudrais me rendre au petit opéra de Shinzo vous connaissez?  

_Oui, très bien, je peux vous y conduire si vous le désirez, c'est sur mon chemin.  

_Non, je ne veux pas vous déranger, s’empressa-t-elle de lui répondre en agitant ses deux mains devant elle.  

La vérité c'est que cette jeune femme ne voulait surtout pas suivre un inconnu qu'elle venait tout juste de rencontrer et cela Kaori le ressentit parfaitement. Il lui fallait avant tout la rassurer, la mettre en confiance et le reste viendrait naturellement.  

_Je vous assure que cela ne me dérange pas, sans cela je ne vous l'aurais pas proposé. Et vous n'avez rien à craindre de moi.  

Le sourire qu'elle offrit à la jeune femme, accompagné de son regard doux lui firent comprendre qu'elle pouvait avoir confiance en ce jeune homme. Son regard était si doux et rassurant que la jeune femme lui sourit à son tour.  

_Alors j'accepte ! S'entendit-elle dire.  

_Tenshi Akakuri, fit alors Kaori en tendant sa main dans une poigne qui se voulut ni trop ferme, ni trop molle.  

_Asumi Yokiko, enchantée prononça celle-ci d'une petite voix.  

_Vous n'êtes pas d'ici ? demanda Kaori.  

_Non c'est vrai, j'habite Yokohama. Je suis là pour passer une audition de danse.  

_ Il ne faut pas arriver en retard alors. Kaori lui tendit le bras pour lui montrer la direction à suivre.  

_J'ai le temps. Mon audition n'est qu'à 17 heures, mais j'ai préféré venir en avance afin d'être sûre de trouver mon chemin.  

Durant le trajet Tenshi se fit vraiment prévenant et attentionné. Kaori avait calculé son coup pour passer juste devant le Cat's et tenté une approche plus douce afin de l'inviter à prendre un verre, mais elle n'eut pas à le faire, car Asumi la devança. Kaori n'en revenait pas. Elle se faisait draguer, certes de façon timide mais, elle se faisait draguer. Dieu qu’elle aurait aimé que Ryo soit là pour le voir, pour la voir. C'était maintenant que tout se jouait alors que le Cat's ne se trouvait plus qu'à quelques mètres. Elle devait se lancer, c'était une course à la séduction, une course contre la montre et le premier à ramener le plus de filles au Cat's en sortirait vainqueur.  

_Comment je peux vous remercier ? lui demanda alors Asumi qui venait subitement de s’arrêter et qui se triturait les doigts afin de masquer son manque de confiance en elle, et sa timidité.  

C'était trop beau, elle n'avait rien à faire, rien à dire, Asumi se chargeait de tout pour elle. C'était presque trop facile. C'était réellement les femmes qui détenaient le pouvoir et non les hommes comme le pensait Ryo.  

_Ce n'est pas utile, tenta faussement Kaori afin de l'amadouer.  

Elle n'était pas fière d'elle, mais elle se devait de le faire pour remettre son partenaire à sa place, pour lui faire brouter l'herbe, pour lui faire manger la poussière. En pensant à lui, elle sentit la colère monter en elle en se rappelant la façon dont il l'avait humiliée devant leurs amis, les mots qu'il avait utilisés pour la dénigrer. Elle respira alors lentement par le nez, et préféra faire abstraction de cela pour le moment, car il ne payait rien pour attendre.  

_Si j'y tiens. Je pourrais vous inviter à prendre un verre. Tenez, il y a justement un café là ! Osa Asumi en relevant la tête et en plongeant son regard timide dans celui de Kaori. Heureux hasard, il s'agissait du Cat's. J'ai un peu de temps devant moi avant mon audition.  

Asumi rougit violemment en lui faisant cette proposition, car cela n'était pas dans ses habitudes d'agir ainsi. Alors qu'elle attendait la réponse de Tenshi, et ne supportant plus ce regard intense posé sur elle, elle s’empressa de fixer ses pieds tout en se triturant les doigts nerveusement.  

_Vous êtes sûre, je ne voudrais pas que vous retarder pour votre audition ! Lui répondit alors Kaori en se rapprochant d'elle et en ayant son visage à une dizaine de centimètres de celui d'Asumi.  

Kaori avait parlé en adoptant un ton doux, régulier et sensuel, ce même ton que Ryo ne réservait qu'à leur cliente lorsqu'il tentait de les séduire avant de partir en vrille. Kaori avait conscience que Tenshi lui avait tapé dans l'oeil et intérieurement, elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir de lui faire cela, car elle était innocente, mais c'était pour la bonne cause ne cessait-elle de se répéter. Sa voix courut alors de la nuque d'Asumi, sur tout le long de sa colonne vertébrale jusqu'à l'en faire frémir. Ce léger frémissement n'échappa pas à Kaori qui fière d'elle ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire. Asumi était sous le charme, juste avec sa voix, Kaori venait de lui faire baisser les armes.  

_Oui ! La réponse d'Asumi fut sans appel, tandis qu'elle hochait la tête pour accentuer ses dires.  

_Pourquoi pas alors ! ajouta Kaori un large sourire aux lèvres alors qu’elle posa une main sur celles de la jeune femme afin qu’elle calme cette tempête qui battait en elle et de l'autre lui remit une mèche de cheveux derrière son oreille qui semblait la gêner. Face à ce geste calculé, Asumi ouvrit grand les yeux et rosit de plus belle, face à la proximité et à la familiarité de de geste. Kaori réalisa en cet instant précis qu'elle l'intimidait. Elle, la moyenne Kaori Makimura, la jeune femme sans sex-appeal, dépourvue de forme, elle l'intimidait. N'importe quel autre homme aurait retenu un sourire de suffisance, mais pas Kaori, certainement par ce qu'elle n'était pas un homme. Elle ne faisait réellement rien pour la courtiser et pourtant Asumi était plus que sensible à son charme. La voix de Kaori s'était voulue mélodieuse et légèrement rieuse et elle le savait c'était elle qui avait agi sur Asumi comme un catalyseur.  

Plus Kaori la regardait et plus elle se voyait, se reconnaissait en elle. Quelque part au fond d’elle, Kaori s’en voulait de profiter de la situation et de cette jeune femme, mais elle n’avait pas vraiment le choix, ni le temps d’éprouver des remords. Elle se dit qu’elle avait les dieux de son côté, et que d’une façon ou d’une autre, elle trouverait un moyen de se racheter. Et puis elle était différente de Ryo . Ok, elle leur mentait, mais contrairement à son partenaire, elle ne les utilisait pas, enfin si mais pas de la même façon. Lui leur mentait, les utilisait et ensuite les jetait pour ne plus jamais reprendre contact avec elle. Il s'était vanté de nombreuses fois, jamais deux fois dans le même lit, si ça c'était pas les utiliser… ? Kaori releva alors un visage serein sur sa compagne du moment. Non, elle n'était en rien comparable à son exaspérant et irremplaçable partenaire, car sachant tout ce qu'il y avait à savoir sur lui, elle aurait malgré tout tout donné pour un peu de considération, un peu d'attention, un de ces regards qu'il leur accordait, pour qu'une fois il la voit comme il les voyaient elles autres. Elle secoua la tête pour chasser ses pensées de son esprit, ce n'était pas le moment. Sanae soupira, l'air las avant d'enfoncer une main dans la poche de son pantalon. Ryo n'était qu'un imposteur. Elle se moquait bien au final qu'il couche ou non avec, qu'il joue ou non avec elles, car elle le savait tout comme lui, ce n'était pas sincère, et surtout cette soit disant séduction qui allait le mener à conclure était dépourvu de tout sentiment. Oui, rien de tout cela n'était vrai. Même si elle ne voulait pas le reconnaître, il avait du respect pour elle contrairement à elles, car jamais il n'avait osé avec elle ce qu'il osait avec elles autres. C'était de sa part certainement la plus grande preuve de respect, mais la façon dont Kaori voyait les choses était différente.  

La drague, la séduction... Ryo et Mick en parlaient comme d'un art, Kaori en les voyant, voyait cela plus comme un passe-temps, une distraction. Pour elle c'était un jeu, une sorte d'exutoire afin de faire ravaler ses dents à son cher partenaire. Mine de rien, c'était plus facile qu'il n'y paraissait en fait. Kaori dût reconnaître qu'Asumi avait un certain du cran et un certain courage de l'inviter ainsi. Elle en étant femme, n'aurait jamais pu le faire. Inviter un parfait inconnu à aller prendre un verre..... Non, elle n'aurait jamais pu le faire en tant que Kaori. Etre un homme paraissait être plus simple qu'être une femme. C'est elle qui était censée draguer et elle se faisait draguer. Si Ryo avait été là, il ne l'aurait jamais cru. Là, Kaori prit conscience qu'en fait, c'était les femmes qui menaient la danse et non les hommes comme ils voulaient le faire croire. Ils suggéraient simplement, c'était les femmes qui disposaient réellement et Ryo comme Mick avaient beau se la jouer rois de la drague, ils n’étaient rien d’autres que deux petits éléments infimes de ce rouage complexe qu’était la séduction où les réelles preneurs de décisions n’étaient autres qu’elles autres les femmes. A ce constat, Kaori ne put s’empêcher de sourire en repensant à toutes les fois où ses deux amis s’étaient vantés, ils étaient bel et bien les rois de la vantardise, c’était certain.  

Tenshi passa donc le premier pour lui tenir la porte et il se dirigea vers une table non sans avoir saluer les gérants du café qui n'étaient autre que Falcon et Miki. Miki la trouva très rapide, cela faisait à peine 10 minutes qu'elle avait quitté le café et déjà elle ramenait une jeune femme. Kaori lui lança un discret sourire avant de s'arrêter pour présenter la table où ils allaient s'asseoir à Asumi. Il lui tira la chaise pour l'aider à s'asseoir et contourna la table afin de prendre face à elle. Asumi était sous le charme. Les hommes beaux et aussi bien élevés ne courraient pas les rues. En plus d'être séduisant, il était courtois et galant, tout ce qui la faisait fondre. Discrètement Kaori leva deux doigts en l'air à l'attention de Miki pour lui signifier son score, score qu'elle inscrivit sur l'ardoise à la craie blanche. Les colonnes de Mick et Ryo étaient désespérément vierges de toutes inscriptions.  

Pour Kaori, si elle voulait espérer concurrencer les deux hommes, elle se devait d'instaurer un temps minimum avec ses conquêtes afin de maximiser son temps au maximum pour faire gonfler son score. Après 10 minutes à parler devant un verre le portable d'Asumi sonna. Elle dut prendre congés de Tenshi non sans lui avoir donné son n° de téléphone et lui avoir fait promettre de l'appeler.  

Kaori se leva alors de sa chaise et gagna le comptoir pour s'entretenir avec Miki.  

_Salut beau brun, lui dit alors Miki en se penchant vers Kaori. On peut dire que tu es un rapide mon mignon.  

_Je suis allée à bonne école ! lui répondit alors Kaori tout sourire. J'ai appris avec les deux plus minables dragueurs de tout le pays. Il me suffit juste de faire tout le contraire de ce qu'ils font en temps normal.  

_Je crois que tu lui as tapé dans l'oeil à cette jeune femme.  

_Je crois aussi, fit-elle légèrement honteuse de s'être jouer de son innocente.  

_Dis-toi que c'est pour la bonne cause tenta de la rassurer Miki.  

_Ouep ! Kaori leva alors la main en l'air et lui montra une carte.  

_Non ! fit Miki surprise en lui faisant les yeux ronds. Ne me dis pas que...  

_Et si, son n° de téléphone.  

_Et bien. J'en connais un qui serait fou s'il savait ça.  

_Bon, je vais y retourner, je ne voudrais surtout pas perdre mon avance. Miki, tu me rendrais un service ? lui demanda alors Kaori qui se tenait face à la porte.  

_Je t'écoute.  

_Lorsque je serai avec des femmes je pourrai te faire un signe pour que tu m'appelles discrètement sur mon portable afin d'abréger l'échange. Je sais ce n'est pas très fair-play, mais il me faut passer le minimum de temps avec chacune d'elles si je veux pouvoir espérer faire de l'ombre à Ryo et Mick. En parlant d'eux, ils ne sont pas encore revenus.  

_Non et c'est bon pour toi.  

_Oui, j'y retourne, merci. Miki le signe sera de me gratter le bout du nez.  

_Entendu.  

Kaori quitta le café et recommença son manège encore et encore. Les clientes défilaient les unes après les autres dans le café toujours avec Kaori à leur bras pour le plus grand plaisir de Miki, car même si elle prenait du plaisir à ce pari, elle devait reconnaître que cela faisait marcher ses affaires.  

Pour Ryo et Mick, c'était plus difficile. Ils avaient tous deux acquis une sale réputation de pervers si bien que les femmes lorsqu'elles les voyaient, changeaient carrément de trottoir afin de ne pas les croiser. Ils étaient victimes de leur réputation, de leur propre succès et pas dans le bon sens du terme. Ryo réalisa que s'il voulait ramener des filles dans le café, il allait devoir s'éloigner de ses endroits habituels de drague ce qui signifiait une perte de temps non négligeable et parvenir à les traîner jusqu'au Cat's.  

Il parvint enfin à accoster une très belle jeune femme brune aux cheveux longs. A sa vue, il déglutit, mais très vite se reprit en pensant au défi. Il ne pouvait pas perdre, pour lui c'était inenvisageable.  

Il arbora son plus beau sourire, bomba le torse et plissa légèrement le regard afin de se donner un côté mystérieux. D'une démarche féline, il marcha jusqu'à sa proie pour lui demander l'heure. Cette approche était certes assez simpliste, mais pas directe ce qui le changeait atrocement de ses habitudes. Généralement il annonçait de suite la couleur, mais là, s'il ne voulait pas les faire fuir, il allait devoir faire profil bas et surtout faire la conversation. Il avait une bouche pourvue certes de lèvres, mais pour lui elles n'étaient pas faites pour parler, oh que non, il en faisait un meilleur usage si vous voyez où je veux en venir, usage de ventouse. Et oui, généralement Mr annonçait de suite la couleur ne voulant ainsi pas perdre de temps, et les femmes généralement savaient à quoi s'attendre avec lui. La jeune femme lui indiqua l'heure et en relevant la tête afin de voir à qui elle avait affaire, se retrouva face à un regard noir perçant qui l'hypnotisa. Ryo dégageait un tel magnétisme presque animal qu'il était difficile de ne pas le remarquer. Oui, c'était comme si il laissait derrière lui des phéromones qui poussaient les femelles à le suivre et à aller jusqu'à lui. Jusque-là, il était parfait, il avait tout juste. Il se conduisait en parfait gentleman.  

_Bonjour, mademoiselle ! fit Ryo en interpellant cette superbe créature d'une voix dont le ton se voulut bas et sensuel. Pourriez-vous m'indiquer l'heure s'il vous plaît ?  

_Bien sûr, lui répondit alors celle-ci timidement en sentant encore les ondes de sa voix caresser sa peau et raisonner jusque dans son coeur. Il est 15H20 monsieur. Cet homme usait de sa voix comme d'un instrument, elle était douce, légèrement rauque, mais pleine de sensualité.  

_Merci. On ne se serait pas déjà vus quelque part ? (Je sais c'est minable comme technique d'approche mais c'est Ryo, il n'a pas besoin d'élaborer une grande technique pour attirer les filles, à lui seul c'est un aspirateur à fille. )  

_Je ne pense pas, je m'en serais souvenue sans cela. A cette réponse, Ryo sourit, il avait parfaitement bien compris le sens caché de sa phrase et oui, il avait su lire entre les lignes. Elle venait de lui dire clairement" si je vous avais vu, je m'en serais souvenue, on n’oublie pas un homme comme vous".  

Ravi de son effet, Ryo lui sourit de plus belle. Il pouvait voir dans le regard de la jeune demoiselle qu'il lui plaisait vraiment. En effet, celle-ci avait le regard qui brillait chaque fois qu'elle posait son regard sur lui. Il se devait de rester maître de lui et de ne surtout pas se laisser dépasser par ses émotions et par ses vieux démons qu'il ressentait au fond de lui. La dualité que se livrait ses vieux réflexes avec ses bonnes résolutions le mettait à mal, mais il n'en laissa rien paraître.  

_Puis-je vous inviter à prendre un verre ? Osa-t-il demander d'une voix suave.  

_Avec plaisir.  

Ryo posa sa main sur son dos pour la guider. Au contact de son corps, il sentit celle-ci trembler. Que voulez-vous, un homme comme Ryo ayant atteint ce haut niveau de perversité ne pouvait pas changer en si peu de temps sur un coup de tête, ni sur une simple demande. Sa perversité était inscrite dans ses gènes, mais surtout encrée dans son sang. Chez lui, c'était maladive, mais il n'était pas le seul dans ce cas. Nous reviendrons sur Mick plus tard.  

Il se mordit la langue afin de porter son attention sur la douleur du moment cela fut efficace les 5 premières secondes ensuite plus rien. Lentement, sa main glissa millimètre par millimètre, toujours très discrètement vers le bas sentant les courbes généreuses de cette charmante jeune femme se dessiner sous sa main alors qu'il sentait son meilleur ami se réveiller. Il voyait déjà ses lèvres se tendre alors qu'il allait ouvrir la bouche pour parler à cette charmante beauté, mais aussitôt, il se força à la fermer. Son esprit avait matérialisé les mots qui allaient être prononcés et ceux-ci lui vaudraient certainement une gifle plus un coup de sac en plein visage.  

Mais oui, vous savez ce qu'il allait lui proposer, si vous le savez, ce qu'il propose toujours et à chaque fois lorsque son regard croise une belle femme, une belle miss mokkori, sauf pour Kaori. Vous ne voyez vraiment pas et bien il allait lui dire:  

_Ça vous direz d'aller tirer un coup avec l'étalon de Shinjuku, je connais un love hôtel pas très loin d'ici.  

Et bien sûr, il aurait joint les gestes à la parole en lui tripotant les seins, car c'était la partie de leur corps qu'il affectionnait tout particulièrement. Il se reprit et stoppa sa main vraiment très près du but à atteindre en se fustigeant mentalement afin de chasser ce monologue intérieur qui concentrait tout ce qu'il ne devait pas faire.  

_Gagner le pari, gagner le pari, gagner le pari pour des centaines de nuits mokkoriennes en perspectives sans coups de massues, se répéta celui-ci comme un chant de victoire. Self contrôle Ryo, self contrôle !  

_Ryo Saeba, enchanté de faire votre connaissance.  

_Erika Tenkawa, moi de même.  

_Je connais un petit café où on y sert le meilleur café de toute la ville.  

Il tendit alors son bras à Erika qui le saisit. Et oui que voulez-vous ses Japonaises sont très ouvertes question drague et elles n’ont pas l'air farouche. Moi aussi, si Ryo m'invitait j'accepterais et je pense que je ne serais pas la seule. Bon revenons à notre histoire.  

Ryo menait une lutte intérieure pour ne pas faire foirer ce coup-là. Ils arrivèrent enfin au Cat's lorsqu'il remarqua qu’Erika s'était vraiment collée tout contre lui. Il pouvait sentir sa poitrine tout contre son bras. Il eut subitement très chaud et son meilleur ami se tendit alors le mettant vraiment mal à l'aise. Il sentit une bouffée de chaleur l'envahir signe évident qu'il allait exploser tôt ou tard. Erika le tourna alors vers elle afin de voir son visage pour lui parler les yeux dans les yeux. Ils étaient tout justes devant la porte du café ouverte.  

_Mr Saeba, je veux que vous sachiez que je n'accepte jamais un rendez-vous avec un homme que je viens juste de rencontrer lui dit-elle en battant des cils. Je ne veux pas que vous pensiez que je suis une fille facile, ajouta celle-ci en repoussant vers l'arrière ses cheveux dévoilant ainsi son décolleté plongeant qui mettait en avant son opulente poitrine.  

Là, c'en fut trop pour le self contrôle de Ryo ainsi que pour ses bonnes résolutions. Il se sentait à l'étroit dans son boxer et avait un mal fou à contrôler ses mains sans parler de son visage figé qui allait tôt ou tard adopter un faciès de pervers. Il faisait un tel effort pour contrôler ses expressions qu'on aurait pu croire que celui-ci était constipé. C'est alors qu'Erika sentit quelque chose de dur tout contre son bassin, faut dire qu'elle s'était presque collée à Ryo.  

_Qu'est qui me......Elle ne put terminer sa phrase. Elle baissa la tête et vit l'engin gonfler de Ryo pointer droit sur elle. KYAAAA... hurla celle-ci.  

Elle releva la tête médusée et se retrouva face au visage décomposé de Ryo. De la bave coulait à chaque coin de sa bouche déformée, ses yeux globuleux et rouges étaient presque sortis de leur orbite et ses mains avaient enfin atterri sur les objets de leur désir, de leur convoitise à savoir ses seins qu'il malaxait comme il aurait pétri du pain. Il n'avait plus rien du beau et séduisant jeune homme plein de virilité d'il y avait quelques secondes. Il avait tout du pervers débauché en manque.  

_C'est vous qui me faite cet effet. Allons tirer un coup dans un love hôtel, juste un petit coup rapide lui dit-il en se mettant à sautiller d'impatience.  

Erika se mit à pousser un cri de tous les diables. Oui, c'est ce qu'elle avait face à elle, un démon, le démon de la perversion.  

_KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAA,... sale pervers ! cria celle-ci non s'en l'avoir frappé avec son sac à main encore et encore.  

Ryo se protégea de ses mains la tête alors qu'Erika continuait de le frapper avec et l'acheva en lui plantant son talon dans la bouche.  

_Pervers, tous les mêmes ! fit celle-ci en lui lançant un dernier regard avant de réajuster sa tenue et de quitter les lieux satisfaite de l'avoir presque massacré.  

Ce fut cet instant que choisit Kaori ou devrais-je dire Tenshi pour faire son apparition accompagné de deux superbes femmes de l'autre côté du trottoir, une à chaque bras. Au son des voix, Ryo releva la tête et vit une scène que jamais il n'aurait cru voir. Kaori aux bras de deux canons, de deux superbes miss mokkori comme il les aimait. Deux beautés, deux vraies miss accrochées à ses bras, encore plus belles que celle qui venait de le massacrer. Tenshi se contenta juste de lui jeter un bref coup d'oeil et un sourire de satisfaction aux lèvres limite moqueur, s'en prendre la peine de s'arrêter sur ce pauvre malheureux qui gisait sur le sol complètement débraillé et le visage couvert de marques.  

Tous trois le regardèrent. Au vu des cris poussés par la jeune femme qu'ils avaient croisé plutôt, ils eurent vite fait de comprendre ce qui s'était passé ici. Alors qu'ils traversèrent le passage clouté, l'une des jeunes femmes s'exprima.  

_Un pervers ! fit elle remarquer.  

_Encore un... ! S’exclama la seconde.  

_ Décidément aujourd'hui les rues en regorgent, ajouta alors Kaori à haute voix afin de donner le coup de grâce en dépassant Ryo et en entrant dans le café.  

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