Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: saoria

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 25-10-08

Ultimo aggiornamento: 08-06-15

 

Commenti: 121 reviews

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Romance

 

Riassunto: suite à une dispute entre Ryo et Mick quant à savoir lequel des deux est le plus grand séducteur du Japon, Kaori va se retrouver mêler à une sorte de pari qui va lui faire prendre conscience que finalement le pouvoir ce n'est pas les hommes qui l'ont mais les femmes qui le tiennent entre leur mains.......Il faudra me lire pour savoir ce qui passe par la suite

 

Disclaimer: Les personnages de "L'art de la séduction: et dieu créa la femme." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'art de la séduction: et dieu créa la femme.

 

Capitolo 10 :: Rencontre inattendue !

Pubblicato: 19-05-15 - Ultimo aggiornamento: 19-05-15

Commenti: Hello tout le monde. Ça fait un petit moment déjà que j'ai posté donc me revoici avec la suite, le prochain chapitre ne devrait pas trop tardé. Bonne lecture et bonne journée. Bye

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Une fois chez elle, Kaori gagna sa chambre. Elle ouvrit le tiroir de son chevet et y mit toutes les cartes qu'elle avait eues durant ses rencards, puis se mit devant le miroir. Elle se regarda longuement avant de se faire un clin d'œil et de se sourire tout en se disant :  

 

_Tu as de beaux yeux tu sais mon mignon !  

 

Là, elle fit une petite moue avant d'éclater de rire. Un rire libérateur qui lui permit de réellement relâcher la pression une fois seule dans son antre. Elle se laissa alors tomber sur son lit et fixa le plafond tout en déboutonnant sa chemise. Elle s'immobilisa alors et fixa le plafond de très longues minutes tout en se rejouant l'après-midi qui venait de s'écouler. Même si elle était arrivée première juste devant Mick, elle n'arrivait pas à admettre le score de Ryo. Elle l'avait vu à l'œuvre à de nombreuses reprises et lorsqu'il le voulait vraiment et qu'il se donnait les moyens il concluait toujours et le pire sans réellement faire de grands efforts. Il aspirait tout sur son passage un véritable aspirateur à nana lorsqu'il était vraiment sérieux, alors son score elle ne se l'expliquait pas.  

 

Il n'y avait que deux cas possibles, le premier, il regrettait sincèrement ses paroles alors il avait décidé de faire amende honorable en se laissant à la traîne sa façon à lui de se faire pardonner et le second, il était réellement le loser qui était arrivé bon dernier et ça elle avait réellement du mal à y croire malgré les faits. Tout en se regardant, elle haussa les épaules, après tout elle avait gagné à quoi bon repenser à cela. Elle se déshabilla, mit un peignoir, prit une serviette et alla prendre un long bain. Elle resta plus de 20 minutes dans son bain moussant à réfléchir à cette journée et à ce qu'elle avait ressenti. Elle devait le reconnaître, elle avait fini par prendre plaisir à draguer, oui elle s'était prise au jeu de la séduction. Bien sûr en tant qu'homme elle trouvait cela plus facile. C'était décidé, ce soir elle sortirait. Elle avait dit cela au café sur le ton de l'humour afin de déstabiliser ses amis et surtout Ryo, mais au final elle ressentait vraiment l'envie de sortir, de s'aérer l'esprit et de se changer les idées. Elle se décida à sortir de son bain, regagna sa chambre puis se rhabilla. Elle regarda sa montre. Il était 19H30 et elle n'avait pas préparé le repas. Pour une fois Ryo se débrouillerait tout seul. Elle quitta sa chambre et descendit les escaliers. Les bruits de pas alertèrent Ryo qui se trouvait allongé sur le canapé, attendant que sa douce partenaire descende afin de lui concocter un bon dîner. Il raffolait de sa cuisine, même s’il préférait se prendre une massue plutôt que de le reconnaître, de le lui avouer. Il releva alors la tête et vit Kaori habillée prête à sortir ce qui lui fit hausser les sourcils.  

 

_Tu sors ?  

 

Surprise, elle se retourna vers lui la main sur son cœur. Elle s'était fait surprendre, de plus elle ne l’avait pas entendu rentrer.  

 

_Comme tu vois !  

 

_Et mon dîner ?  

 

_Débrouille-toi tout seul. Y a tout ce qu'il faut dans le réfrigérateur.  

 

_Pourquoi t'es habillée comme ça ?  

 

_Comme quoi ?  

 

_Comme un homme.  

 

_J'ai été un homme toute la journée et je le serai aussi pour cette nuit. Bonne soirée ! Lança celle-ci en levant la main pour lui faire un signe et en se dirigeant vers la porte.  

 

Ne lui laissant pas le temps d'en placer une, elle quitta l'appartement le laissant complètement soufflé. Qu'est ce qui lui arrivait à la fin ? Il avait reconnu sa défaite, tout devrait alors redevenir à la normale, enfin les insultes et les moqueries en moins et là non. Kaori était à lui, il était hors de question qu'une de ces poules la lui pique, fourbe, calculatrice voire manipulatrice. Il connaissait suffisamment bien les femmes pour savoir de quoi elles étaient capables et il avait pu en avoir un aperçu au café dans la journée lorsque cette femme lui avait mis la main aux fesses. Il avait d'ailleurs faillit s'étrangler, vomir, exploser de colère, non de jalousie. Non, il ne pouvait pas la laisser sortir seule sans surveillance, alors il prit sa veste et discrètement il la suivit.  

 

Kaori avait envie de faire la fête, de rire, de prendre du bon temps afin de ressentir ce sentiment de bien-être qui ne l'avait pas quitté de tout l’après-midi. Elle se voulait être un jeune homme normal loin du milieu et de ces soucis juste pour cette nuit. Terminer en beauté cette journée. Les mains dans les poches, elle traversa l'allée principale de Kabukicho. Elle ne savait pas dans quel établissement rentrer. Tous avec leurs néons phosphorescents rivalisaient en m'as-tu vu. Elle n'accorda aucune importance aux entraîneuses qui se trémoussaient devant afin d'y faire entrer les clients. C'est alors qu'une bunny's se colla à elle, et les autres suivirent. Enamourées, elles se pressèrent contre elle enfin contre lui afin de le faire entrer dans leur établissement, manifestement enclines à lui faire découvrirent les réjouissances qui l'attendaient à l'intérieur. Kaori se dégagea de leurs emprises non sans leur lancer un sourire qui les fit pouffer de rire. A la vue des méthodes éhontées utilisées par ces jeunes femmes Kaori réalisa qu'en effet un homme normal pourrait difficilement résister à ces méthodes d'approche et Ryo et Mick encore moins que les autres. Mais malheureusement pour elles et heureusement pour elle, elle n'est pas un homme.  

 

_Pas ce soir les filles, je suis attendu ! leur dit-elle calmement en leur souriant et en optant pour une voix virile.  

 

_T'es nouveau toi, fais pas ton timide joli cœur, lui lança alors une bunny's en le détaillant de la tête aux pieds sans aucune gêne. Kaori à cet instant eut l'impression d'être complètement nue devant ce regard aguicheur et limite inquisiteur. Je te promets de m'occuper personnellement de toi ! Enchérit celle-ci en passant sa langue sur ses lèvres comme pour lui dire qu'elle allait le déguster comme il se doit.  

 

Face à ce geste provocateur qui balaya de l'esprit de Kaori tout doute, celle-ci ne put s'empêcher de déglutir.  

 

_Je n'en doute pas ! Parvint-elle à dire en s'écartant rapidement de cette menthe religieuse. Peut-être une autre fois mes belles ! Lâcha Kaori un sourire de triomphe aux lèvres quelque peu fière d'avoir tapé dans l'œil de cette bunny's. Elle avait un sex-appeal indéniable, elle se devait de le reconnaître.  

 

_Reviens joli cœur, lui crièrent-elle toutes en cœur.  

 

Kaori s'éloigna d'elles en souriant. Décidément, à croire qu'elle avait plus de charme en homme qu'en femme. Pourquoi ? Certainement par ce que comme elle l'avait réalisé bien avant ; c'était les hommes certes qui proposaient, mais c'était les femmes qui disposaient. En fait, c'était elles qui avaient le pouvoir qui décidaient où, quand, comment et surtout avec qui ? Pour preuve ce qui venait de se passer. Certes, il s'agissait d’entraîneuses mais l'histoire montrait qu'à une certaine époque déjà celles-ci avait un certain pouvoir sur les hauts dignitaires du pays qui les fréquentaient.  

 

Satisfait de sa réflexion, elle se décida à rentrer dans un club de jazz. Elle adorait le jazz. Cela faisait un bail qu'elle n'avait pas mis les pieds dans un club. A l'entrée, le vigile le scruta de la tête aux pieds avant de le laisser entrer. Kaori se fraya un passage au milieu de toute cette foule et s'adossa au bar avant de jeter un regard circulaire autour d‘elle et sur la piste.  

 

Ryo qui n'avait rien loupé de la scène avec les bunny's n'en revenait pas. Kaori s'était faite accostée, draguée, elle avait repoussé leur avance........ Normal. A cette pensée Ryo sourit, étant une femme elle pouvait difficilement leur céder alors que lui...  

 

_Non, je ne suis pas venu pour ça. Ce n’est pas le moment de partir dans un de tes délires de pervers.  

 

Toutefois cela l'avait scotché, voir ces bunny's presque nues se frotter à Kaori, même vêtue en homme elle restait Kaori. Il éprouva un certain malaise face à cette scène même si elle faisait partie d'un de ces plus grands fantasmes. En temps normale, elle aurait été rouge de honte, se serait laissée porter par la colère et là rien, la calme absolu. Elle souriait même. Non, elle ne pouvait pas apprécier, c'était impossible. Elle ne pouvait pas être lesbienne, pas sa Kaori. Pourtant qu'avait voulu dire Eriko exactement sur Kaori lorsqu'elle était au lycée. Faut dire qu'il lui avait donné en 6 ans une image peu reluisante de l'homme, pervers, macho, suffisant, inconstant, coureur de jupon normale qu'elle se tourne vers les femmes. Non, non et non. Il devait en avoir le cœur net.  

 

Lentement, il la suivit jusqu'à ce club de jazz. Il attendit deux minutes puis entra à son tour. Il la vit au bar en train de se faire accoster par un superbe canon qui entrait parfaitement dans ses critères de miss mokkori. Celle -ci était assez entreprenante. Lentement et discrètement, elle lui caressa le bout des doigts. Kaori ne semblait nullement gênée au contraire on aurait dit qu'elle appréciait, elle souriait même, mais c'était plutôt un sourire pour faire illusion, car cette femme était l'archétype de ce qu'elle détestait chez une femme, allumeuse, entreprenante, et surtout siliconée. Ryo les suivit du regard jusqu'au petit salon privé où ils prirent place. C'est alors qu'une très jolie brune vint se poser juste à côté de lui.  

 

_Auriez-vous du feu ? lui demanda celle-ci en lui tendant sa cigarette.  

 

_Non je ne fume pas ! Mentit Ryo sans lui prêter aucune attention ne voulant pas être dérangé. C'est un endroit non-fumeur regardez la pancarte lui dit-il en pointant son index en direction de le dite pancarte sans lui adresser le moindre regard.  

 

Ne se sentant pas appréciée à sa juste valeur la jeune femme quitta les lieux non sans lui avoir dit avant de partir.  

 

_Dommage pour toi beau brun, t'aurais pu t'amuser comme un fou. Ces deux-là demandaient que ça ! Lui lança celle-ci en ramenant ses mains sur ses seins pour y faire pression et accentuer son décolleté.  

 

Là, il la regarda et il regretta son manque d'attention. Cette femme était une bombe. Elle lui tourna le dos et jeta son dévolu sur un autre mâle, pensant au passage qu'il devait être gay vu le peu d'intérêt qu'il lui avait porté, il l'avait même disons le franchement ignorée. Ryo se mordit les doigts, il venait de louper une occasion en or de faire mokkori au vu de ce qui se passait sous yeux. Cette fille était ce qu'on pouvait appeler une fille pas du tout farouche, chaude comme la braise. De frustration, il regagna sa position initiale et son poste de surveillance. Il passa toute la soirée à espionner Kaori qui prenait semble-t-il du bon temps avec de très belle jeune femme sans pour autant dépasser les limites de la décence. Il la regarda se lever et quitter le salon privé pour le comptoir. Là, elle prit place à côté d'un type et ils entamèrent la discussion jusqu'à ce qu'une bousculade ne se produise au bar entre deux hommes qui semblaient convoiter la même jeune femme. Dans le déchaînement du moment Kaori fut prise dans le mouvement et éjectée de son siège. Elle atterrit sur le sol sans comprendre ce qui lui arrivait. De plus, personne ne semblait se soucier d'elle, trop pris par les deux gros balaises qui faisaient des coudes. De peur qu'elle ne se fasse piétiner, Ryo s'était précipité en direction de Kaori afin de la sortir de là, mais avant qu'il ait eu le temps d'arriver, il la vit adossée tout contre un homme qui semble-t-il venait de la secourir. Il ne voyait pas son visage juste ses larges épaules et le dos de Kaori plaqué tout contre lui afin de lui faire quitter la scène de la dispute. Ne comprenant pas ce qui se passait, Kaori se laissa faire, elle sentit deux bras qui la soulevèrent et qui la menèrent vers un endroit plus sûr. Ils étaient rassurants, forts et chauds. Cette sensation qui la gagna lui fit penser à Ryo, car il était le seul capable de lui faire ressentir ce sentiment de protection suprême. Ryo.... Il l'avait suivie.  

 

_Tu peux me lâcher Ryo, je vais bien ! Lança-t-elle sans même se retourner quelque peu énervée de s'être laissée surprendre et surtout qu'il l'ait vue en difficulté.  

 

_Ça va ? S’enquit alors son sauveur en le faisant s'asseoir sur un des fauteuils des salons privés, que tous avait déserté au son des cris.  

 

La tête baissée et la vue masquée par ses mèches de cheveux qui lui retombaient sur le visage Kaori se leva surprise par ce timbre de voix qu'elle ne connaissait. Elle se mit alors à regarder tout autour d'elle, cherchant du regard son partenaire mais rien.  

 

_Est-ce que ça va ? Le jeune homme réitéra alors sa question et la voyant balayer du regard la salle, il ajouta: vous cherchez quelqu'un ?  

 

Face à ce regard perçant Kaori s'immobilisa et le fixa de longues secondes avant de lui répondre.  

 

_Je vais bien, merci. Sans vous je crois qu'ils m'auraient piétiné. Elle se passa la main dans les cheveux afin de ramener ses cheveux en arrière et bloqua sur la vue qui était la sienne la bouche ouverte.  

 

Face à ce brusque silence, Le jeune homme posa sa main sur son épaule afin de le faire réagir.  

 

_Vous êtes sûr de ne pas avoir pris de coups.  

 

_Certain.......... Merci pour votre aide tenta-t-elle de se reprendre.  

 

_Y a pas de quoi ! Moi qui étais venu écouter de la bonne musique, il a fallu que ces débiles en viennent aux mains.  

 

_Pour tout vous dire, j'étais plongé dans mes pensées, je n'ai rien vu de ce qui s'est passé.  

 

_J'ai vu ça.  

 

_Je peux vous offrir un verre pour vous remercier.  

 

_Pourquoi pas. A défaut de ne pas être accompagné par une belle femme, autant rester entre homme. Mais dites-moi, vous sembliez chercher du regard quelqu'un tout à l'heure, je ne voudrais pas vous forcer.  

 

_Je suis venu seul, donc vous ne me forcez pas du tout. De plus, ce n'est pourtant pas ce qui manque les femmes ici lui fit remarquer Kaori.  

 

_C'est vrai, quand on aime le style pot de peinture fardé comme une oie blanche.  

 

_Pardon ? Kaori n'avait rien compris.  

 

_Oubliez. Disons juste qu'elles se font passer pour ce qu'elles ne sont pas. On le prend ce verre.  

 

_Bien sûr. Tenshi Akakira fit Kaori en lui tendant une poignée de main.  

 

_Akira Kujima, répondit celui-ci. Il y a mon prénom dans votre nom de famille.  

 

_Quelle coïncidence ! Lui répondit Kaori.  

 

_Je ne crois pas aux coïncidences.  

 

 

Et les deux hommes passèrent le reste de la soirée à écouter de la musique sans réellement se parler. La soirée se termina au environ des 4H00 du matin à la fermeture du club. Après une poignée virile, les deux hommes se quittèrent sur le seuil de l'établissement  

 

Kaori regagna son appartement et sa chambre. Le silence qui régnait lui indiqua que Ryo n'était pas rentré. Fatiguée, elle jeta ses vêtements au sol et gagna son lit. Elle ne parvint pas à trouver le sommeil. Elle ne pouvait oublier cet homme qui l'avait secourue et avec qui elle avait passé la fin de la soirée. Il était calme, rassurant et très beau ce qui ne gâchait rien. Il était si différent de Mick ou de Ryo. Il savait se tenir et surtout se comporter avec une femme faisant preuve envers elle d'un grand respect, même s'il avait eu affaire à l'homme et non la femme qu'elle était. Elle avait pu le voir à l’œuvre avec les serveuses, pas un mot de déplacer, pas un geste de travers, pas de mains baladeuses. Comme il devait être agréable pour une femme de sortir avec un tel homme. Lorsqu'elle avait senti ses deux bras puissants se saisir d'elle, elle avait tout d'abord pensé et cru qu'il s'agissait de Ryo, car il dégageait la même chaleur, le même sentiment de protection. Mais en plongeant son regard dans le sien, elle se dit qu'elle pourrait se contenter de regarder cette vue pour les 40 prochaines années de sa vie.  

 

_Akira Kujima ! Prononça-t-elle dans un faible murmure.  

 

Cet homme lui avait fait une superbe impression. Si seulement elle avait été habillée en femme. Lui aurait-elle seulement plu ? Kaori était de nature humble et douce mais toujours à se sous-estimer à cause de Ryo. Elle passait plus de temps à s'inquiéter pour lui qu'à vivre sa propre vie. Et dans sa vie, il lui manquait une chose essentielle : un petit ami. Il y avait certes Ryo dont elle était éperdument amoureuse, mais cela n'était pas réciproque, elle l'avait enfin compris et accepté. Il avait des sentiments pour elle, elle le reconnaissait mais de simples sentiments amicaux.  

 

Ce soir, elle avait pu voir des couples s'aimer et se montrer leur amour au grand jour. Par ce défi Ryo lui avait ouvert les yeux. A ce rythme dans 10 ans elle serait encore seule en train de l'attendre alors que lui batifolerait à droite à gauche. Oui, elle devait se trouver un petit ami, un homme doux et tendre tout le contraire de Ryo. Un homme avec qui elle marcherait main dans la main dans la rue et qui n'aurait pas honte de se tenir à ses côtés comme Ryo, un homme qui la prendrait dans ses bras devant une foule d'inconnu ou devant ses amis lorsqu'elle se sentirait triste, un homme qui par ses caresses sécherait ses larmes. Un homme qui l'aimerait tout simplement.  

 

C'était si facile à dire mais tellement difficile à trouver de par son métier. De frustration, elle ferma les yeux et c'est alors qu'elle vit se matérialiser derrière ses paupières l'image d'Akira. Épaules larges, corps bien bâti, traits du visage fins et réguliers, lèvres pulpeuses et son sourire… un sourire à faire tomber. Akira était sans conteste celui qui se rapprochait le plus de l'idéal féminin en général même si pour elle cet idéal n'était autre que Ryo. Elle devait se faire une raison, jamais elle n’accéderait à ce cercle de femmes dont il vantait constamment les qualités: poitrine opulente, taille fine, jambes fuselée, fesses fermes, oui jamais à ses yeux elle n'aurait les critères tant convoités d'une miss mokkori.  

 

Ryo était un véritable bourreau des cœurs et mise à part cette petite faille sur le bateau lors de l'affaire du général, jamais il ne lui avait montré le moindre égard. Kaori se dit qu'elle avait beau être une grande rêveuse et une grande sentimentale, elle n'en était pas pour autant une grande naïve et une grande inconsciente. Jamais Ryo ne s'intéresserait à elle, si cela avait dû être le cas et bien il l'aurait fait depuis longtemps. Akira lui, semblait bien plus accessible, il n'était pas Ryo, mais il restait tout de même un bel homme et un excellent parti. Si seulement elle avait été habillée en femme. Elle rouvrit les yeux et poussa un long soupir de frustration alors que ses pensées se tournèrent encore et toujours vers son partenaire qui n'était pas encore rentré. Pourquoi fallait-il qu'elle en revienne toujours à lui ? Pourquoi fallait-il qu'il ressorte toujours de son subconscient balayant tout le reste ? Elle avait sa fierté, elle s'était suffisamment ridiculisée comme cela.  

 

Demain, elle retournerait au club, habillée en femme cette fois-ci et si Akira s'y trouvait et bien elle l'accosterait faisant fi de sa timidité. Elle devait prendre sa vie en main. Elle avait perdu beaucoup trop de temps à courir après un rêve impossible. Aujourd'hui grâce à Ryo et à son défi elle l'avait compris. Oui, demain serait un autre jour.  

 

Lorsque Ryo rentra, il jeta sa veste sur le porte-manteau puis se laissa tomber sur le canapé. Il fit retomber sa tête en arrière et ferma les yeux. Cette journée avait été rude en émotions.  

 

Il avait découvert aujourd'hui un côté de la personnalité de Kaori qu'il ne connaissait pas. Il savait que s'était une battante mais aujourd'hui elle lui avait montré qu'elle ne lâchait rien. Il revoyait le baiser donné à Reika, la main de cette femme caresser ses fesses, une autre lui susurrer quelques mots doux à l'oreille avant de la mordre. Il revoyait aussi la façon dont Kaori avait rougi face à cette approche et le regard gêné qui fut le sien, sans oublier le fait qu'elle lui avait mis la main au panier et à son tour lui avait léché l'oreille. Il avait été tellement surpris qu'il n'avait même pas eu le temps d'en profiter. Le temps qu'il réalise ce qui se passait et que ses sensations parviennent à son cerveau que c'était déjà terminé. Sans parler de cette soirée, où il avait vu une bande de bunny's se frotter à elle. Et cette superbe femme avec qui elle s'est retirée dans ce salon privé. A bien y réfléchir quelque chose avait changé chez Kaori.  

 

Jamais en temps normale elle n'aurait été capable d'agir de la sorte. C'est vrai, elle était la timidité personnifiée, il ne connaissait personne de plus timorée qu'elle. Alors à quoi était dû ce brusque revirement ? Il espérait sincèrement que c'était dû à quoi et non à qui ? Aujourd'hui il l'avait vue rire aux éclats, prendre du plaisir à discuter avec des femmes et aussi des hommes. Il avait vu une jeune femme pleine de vie profiter tout simplement de la vie même si celle-ci était déguisée en homme. Et dire qu'il ne pourrait plus la titiller sur son physique. C'était ses petits moments à lui cela, ses petits moments où elle lui accordait toute son attention certes de façon démesurée par ce qu'avec une massue mais ses moments privilégiés à lui, avec son ange. Il allait devoir faire profil bas demain matin enfin plutôt tout à l'heure vu que le jour s'était déjà levé et cela allait vraiment être difficile pour lui de se contenir. Oui, il allait devoir se faire violence pour ne pas flancher car certaine fois il parlait sans réfléchir, c'était devenu presque instinctif.  

 

Lorsque Kaori se réveilla, il devait être près de 12H00. Ryo lui aussi avait fini par regagner sa chambre las de ses réflexions et lui aussi était enfin parvenu à trouver le sommeil. Kaori ouvrit donc les yeux et s'étira tel un chat. Elle resta ainsi sans bouger à profiter de la chaleur de son lit jusqu'à ce qu'on estomac ne se réveille.  

 

_L'appel du loup, dit-elle en rejetant ses draps.  

 

Elle quitta son lit, sa chambre et gagna la salle de bain pour une bonne douche froide qui la réveilla complètement. Elle se sécha, se peigna puis se mit devant son armoire se demandant ce qu'elle allait porter. Elle opta pour une petite robe bleue dos nue qu'elle accompagna d'un petit gilet court au cas où elle aurait froid. Elle mit des ballerines blanches et prit son sac. Elle n'avait pas envie de cuisiner, et vu qu'il faisait bon dehors elle se dit qu'il serait agréable d'aller déjeuner à l'extérieur. De plus, elle voulait se retrouver seule pour repenser à son nouveau plan de vie et aussi d'attaque pour ce soir. Elle espérait de tout cœur revoir Akira dans ce club de jazz. Ryo qui fut réveillé par le bruit du jet d'eau dans la salle de bain attendit bien tranquillement que Kaori vienne le réveiller, mais rien. Ce ne fut qu'en entendant la porte de l'appartement se refermer qu'il réalisa que Kaori avait déserté l'appart sans le réveiller. Il quitta alors le lit et se précipita au rez-de-chaussée. Il rentra dans la cuisine et vit que celle-ci était vide. Elle n'avait même pas pris la peine de lui préparer le petit déjeuner. Cela l'inquiétait car jamais Kaori ne dérogeait à la règle du réveil le matin. Il devait tirer cela au clair. Il remonta, prit une rapide douche et à son tour quitta l'appartement pour le Cat's.  

 

En quittant l'immeuble Kaori se rendit au tableau des messages qui fort heureusement était vierge de toute inscription. Leur compte était presque à découvert mais elle n'avait aucune envie de travailler. Elle avait pris de nouvelles résolutions et elle ne voulait surtout pas qu'une nouvelle affaire, ou une nouvelle cliente entrave ses plans, car comme le dit l'adage il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud.  

 

Elle flâna un peu avant de s'arrêter dans un petit restaurant où elle décida d'y manger avant d'aller voir Eriko. Elle aurait besoin de ses conseils.  

 

Comme il lui était agréable de profiter de cette superbe journée, sans avoir à surveiller les agissements et les frasques de son partenaire, ni les pitreries de Mick, juste se soucier de soi et son propre bien être. C'est ce genre de vie qu'elle aurait vécu si Hideyuki n'était pas mort. Un voile de tristesse traversa son regard à la pensée de son défunt frère. Elle se dit qu'elle devrait s'accorder au moins un jour par semaine rien que pour elle. Elle régla son addition et se rendit à la boutique d'Eriko. A peine eut-elle franchi le seuil de la porte qu'Eriko lui sauta dessus, ravie de la voir, mais surtout impatiente de savoir comment s'était passé son retour à la maison avec Ryo et surtout sa soirée.  

 

Kaori lui raconta sa sortie et le fait qu'elle avait planté Ryo à l'appartement comme un idiot sans lui préparer son dîner. Eriko n'en revenait pas de l'audace de Kaori. Les deux femmes se retirèrent dans le bureau d'Eriko et Kaori lui raconta sa soirée en omettant bien sûr de parler d'Akira. Cela ne servait à rien de se faire de faux espoir si elle était amenée à ne jamais le revoir.  

 

_Je vois que tu t'es bien amusée.  

 

_C'est vrai, j'y ai pris beaucoup de plaisir. Je pense que je recommencerai un de ces jours. Dis, si je suis venue te voir c'est par ce que j'ai besoin d'une jolie robe.  

 

En entendant cela le visage d'Eriko s'illumina de mille feux. Elle adorait essayer ses créations sur Kaori.  

 

_Je viens de recevoir mes nouveaux modèles et j'ai justement la robe parfaite pour toi. Suis-moi !  

 

Elle la mena vers sa réserve personnelle, la fit entrer dans une cabine d’essayage pour qu'elle se déshabille et lui tendit une housse.  

 

_ Voilà, essaie là.  

 

Kaori mit la robe, mais elle n'osa pas sortir.  

 

_Eriko... je ne suis pas certaine que ce soit la robe qu'il me faille.  

 

_Fais-moi un peu confiance Kaori. Tu n'as pas eu à regretter mon choix du costume, ni la transformation qui allait de pair avec.  

 

_C'est vrai......mais, je ne pense pas qu'elle me corresponde et puis elle me serre un peu trop je trouve.  

 

_Ce n'est que cela ! Rassure-toi ce genre de robe se porte ainsi et si vraiment tu y tiens je vais demander à Mme Shing de te l'élargir d'un centimètre, ce n'est qu'un tout petit détail.  

 

_Un seul centimètre ! répéta Kaori qui aurait préféré au moins gagner 5 centimètres afin de pouvoir respirer correctement. Elle avait espéré en lui disant cela la faire changer de modèle, mais c'était mal connaître notre chère Eriko qui lorsqu'elle avait une idée derrière la tête et bien, il était quasi impossible de lui en faire démordre.  

 

_C'est que je ne voudrais pas l'embêter ni lui fournir plus de travail.  

 

_L'embêter, n'importe quoi ! Mme Shing est un amour et puis c'est ce pourquoi je la paie. Je veux que ce soir tu sois belle. Si tu es venue me demander conseil, c'est que cela est important et te tiens à cœur. Alors rassure-toi, tu n'embêtes personne, je suis ravie de t'aider. Et puis grâce à toi, je vais pouvoir voir ce que ce modèle donne une fois porté. Tu vas faire un malheur dans cette robe.  

 

_Tu ne m'as même pas encore vue. Comment peux-tu dire cela ?  

 

_Simplement parce que tu mets mes vêtements en valeur lorsque tu les portes et lorsque je les dessine c'est à toi que je pense. Tu es un peu comme ma muse. Allez sors de là !  

 

Kaori sortit de la cabine d'un pas hésitant. Il n'y avait aucun miroir dans cette pièce, elle ne pouvait donc pas se voir afin de voir de quoi elle avait l'air.  

 

_Magnifique, une pure merveille ! s'exclama Eriko en portant ses mains à son cœur. Tu es divine. Viens te voir.  

 

Elle attrapa sa main et la tira jusqu'à l'atelier de Mme Shing où elle la fit monter sur une plateforme.  

 

_Ne bouge pas, reste droite. Mme Shing, cria Eriko.  

 

Aussitôt une femme d'environ 50 ans fit son apparition.  

 

_Vous m'avez appelée madame.  

 

_Oui, qu'en dites-vous ?  

 

_Cette robe vous sied à merveille mademoiselle.  

 

Gênée par ce compliment Kaori rougit violemment ne sachant plus où se mettre. Elle surplombait les deux femmes et avait l'impression d'être analysée au microscope.  

 

_Elle trouve que la robe la serre un peu trop.  

 

_On peut lui faire gagner un centimètre voir deux, mais elle se porte ainsi afin de rehausser la poitrine.  

 

_Un, cela sera amplement suffisant ordonna Eriko.  

 

_Très bien.  

 

Mme Shing se mit devant Kaori et elle commença à prendre ses mesures avec son mètre et à piquée la robe. Kaori se sentait quelque peu gênée. Elle était venue acheter une simple robe et allait partir avec un vêtement haute couture fait sur mesure. Elle piqua donc les aiguilles au niveau de sa taille ainsi qu'au niveau des aisselles.  

 

_Y a pas photo Kaori, cette robe te va comme un gant, elle est faite pour toi. Normale, comme je te l'ai dit, je l'ai dessinée en pensant à toi.  

 

_Eriko, tu n'es pas obligée de faire tout cela, une simple robe m'aurait suffi.  

 

_Comment peux-tu dire cela ? Tu es mon inspiration, ma muse alors lorsque je dessine des robes je les veux parfaites et celle-ci plus qu'une autre vu que c'est toi qui va la porter.  

 

_Voilà, j'ai terminé.  

 

_Merci Mme Shing.  

 

_Eriko, cela me fait plaisir, je t'assure, mais c'est trop, c'est juste pour une sortie.  

 

_Juste pour une sortie, répéta Eriko et alors ! Une femme doit toujours s'apprêter pour une sortie qu'elle soit importante ou pas. Il ne manque qu'une chose, les chaussures.  

 

Eriko quitta l'atelier et revint avec une paire d'escarpins qu'elle posa aux pieds de Kaori.  

 

_Mets les.  

 

Kaori s'exécuta puis regarda Eriko.  

 

_Ce que tu es belle, lui avoua celle-ci. Cette robe est faite uniquement pour toi.  

 

Kaori rougit sous le compliment.  

 

_Viens en juger par toi-même.  

 

Elle lui prit la main et la guida vers un miroir.  

 

_Regarde !  

 

Kaori se tourna vers le miroir et l'image que celui-ci lui renvoya la laissa sans voix. Eriko ne lui avait pas menti, cette robe était une vraie merveille et elle lui allait à ravir. C'était une robe dans les tons or. Le col était rond et sage, les bretelles fines donnaient à la robe un côté bustier. La taille était serrée et mise en valeur par une large étoffe de dentelle noire qui retombait sur sa hanche gauche par un nœud. Celle-ci descendait juste sous les genoux mais un délicat nuage de taffetas dépassait légèrement de la robe lui donnant un côté vaporeux et pouffant.  

 

_Oh mon dieux ! Lâcha Kaori. Comme c'est beau.  

 

_Je ne te le fais pas dire. Tu es très belle.  

 

Kaori osa à peine effleurer le tissu tellement celui-ci lui semblait délicat.  

 

_Tourne sur toi, vas-y, elle ne va pas se détériorer si tu oses bouger.  

 

Kaori se sentit stupide, mais cette robe était vraiment une vraie merveille. De toutes les créations d'Eriko, celle-ci était la plus belle de toute et c'était elle qui allait en avoir la primeur à défaut de ses riches clientes.  

 

Kaori s'exécuta en écartant légèrement ses bras de son corps qui rencontrèrent la texture soyeuse de la robe.  

 

_Ce que tu vois te plais.  

 

_Je peux difficilement faire la difficile. Cette robe est une pure merveille.  

 

_Parfait alors, nous avons trouvé ta tenue pour ce soir. Tu n'auras à ta charge que le maquillage et ta coiffure.  

 

_Comment je peux te remercier Eriko.  

 

_En profitant pleinement de ta soirée, en t'amusant tout simplement. Ah, si en acceptant de défiler pour moi lors de mon prochain défilé.  

 

Le sourire presque revanchard d'Eriko ne surprit pas Kaori qui se contenta de lui sourire à son tour  

 

_Bien sûr !  

 

_Tu ne croyais tout de même pas t’en sortir aussi facilement ?  

 

Kaori retourna se changer dans la cabine et remercia une nouvelle fois Eriko avant de prendre congé d'elle housse en main. En quittant la boutique, Kaori regarda sa montre. Il était 17H30. Elle voulait aller voir Miki, mais elle s'abstint. Si elle se rendait au Cat's elle n'aurait pas le temps de se préparer et il était hors de question qu'elle rate son rendez-vous au club de Jazz même si le beau Akira ne savait pas qu'il avait rendez-vous avec elle. Elle priait juste pour l'y trouver ce soir. Elle se demandait juste comment elle allait expliquer à Ryo cette nouvelle sortie. Pourquoi s'en faisait-elle ? Elle n'avait aucun compte à lui rendre, est ce que lui il lui demandait la permission de sortir, ou encore lui rendait des comptes ? Non, il lui disait simplement avant de sortir : ne m'attends pas ! Oh et puis zut, elle aviserait le moment voulu.  

 

Ryo après avoir quitté l'appartement se rendit au Cat's et à sa grande déception n'y trouva pas Kaori. Miki l'informa qu'elle ne l'avait pas vue de la journée, chose étrange car Kaori ne manquait jamais de passer au Cat's sans cela elle prévenait toujours Miki.  

Dès qu'il avait franchi le seuil du café le sourire de Falcon l'avait de suite abattu lui rappelant sa cuisante défaite de la veille. Et comme si cela ne suffisait pas, Mick arriva en chantant à tue-tête qu'il était le séducteur N°1 de tout le pays. Ryo se dit qu'il ne pourrait pas supporter cela plus longtemps. Kaori n'étant pas là, il ne s'attarda pas davantage. Il devait la retrouver.  

 

 

 


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