Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 22-07-19

Mise à jour: 28-07-19

 

Commentaires: 12 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Un accident domestique est si vite arrivé...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkaori" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment corriger une erreur de placement de chapitres?

 

Quand vous rajoutez des chapitres à une histoire et que vous avez plusieurs histoires en cours, il peut arriver que vous rajoutiez un chapitre d'une histoire à une autre histoire. Dans ce cas, ne rajoutez pas ces chapitres mal placés. Contactez-moi en m'indiquant les chapitres mal placés et l'histoire à laquelle ils devraient être associés. Je ferai les changements moi-même. C'est une question de gestion.

 

 

   Fanfiction :: Mokkaori

 

Chapitre 3 :: chapitre 3

Publiée: 24-07-19 - Mise à jour: 24-07-19

Commentaires: Bonjour, un nouveau chapitre. Merci pour vos commentaires les filles. Bonne lecture

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 3  

 

En pleine nuit dans l’appartement des nettoyeurs, une ombre se faufila prudemment le long du couloir qui menait aux chambres. Ouvrant la porte sans un bruit, elle pénétra dans l’antre du nettoyeur numéro un du Japon et l’observa un moment avant d’avancer vers son objectif paisiblement endormi…  

 

Troublé dans son sommeil, Ryo se réveilla au petit matin. Passant une main sur son visage, il ouvrit péniblement les yeux et essaya de se tourner pour échapper aux rayons du soleil qui perçaient au travers des stores. Le poids sur sa poitrine l’en empêcha et il baissa la tête pour trouver une masse de cheveux roux reposant sur sa poitrine. Les rouages de son cerveau se mirent à tourner à cent à l’heure. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Effrayé, il souleva doucement la couverture et déglutit : il était nu. Ils n’avaient quand même pas ?…  

 

Prenant son courage à deux mains et priant pour qu’elle ne se réveilla pas au même moment, il détailla Kaori. Ses longues jambes nues encerclaient l’une des siennes, il remonta et aperçut le tissu recouvrant son intimité, ce qui le soulagea. Bougeant légèrement la main sur son dos, il sentit le tissu sur son dos mais savait que celui-ci était court ou remonté parce qu’il sentait le bord sous son auriculaire. Bon sang, elle portait juste une culotte et un débardeur pour dormir. Où était son sempiternel pyjama ? Le tout moche, l’anti-mokkori, celui qui lui sauvait la mise ? Il ne la voyait pas entièrement, mais sentir son corps à moitié nu mêlé au sien, imaginer qu’il avait juste à la réveiller pour lui faire ce dont il rêvait depuis des années réveilla son meilleur ami qui se dressa fièrement sous la couverture.  

 

Au même moment, la demoiselle montra les premiers signes de réveil… La main sagement posée sur son coeur glissa sur son ventre provoquant une traînée de feu. Elle frotta le bout de son nez contre son torse, titillant cette petite zone aussi érogène chez l’homme que chez la femme, et il ne put que retenir son souffle pour empêcher le gémissement de plaisir de franchir la barrière de ses lèvres. L’un de ses pieds frotta contre sa jambe, chatouillant son mollet, et il se retint de plier la jambe par réflexe car, sans conteste, elle aurait atterri sur lui, sur la partie de lui qui ne demandait qu’à conquérir ce corps souple et chaud lové contre le sien. Il allait prendre cher quand elle se rendrait compte de son état… Le pire c’était qu’il n’y était pour rien, que c’était elle qui l’avait rejoint dans son lit. Il fronça les sourcils : il ne s’était même pas rendu compte qu’on avait pénétré dans sa chambre…  

 

Emergeant des limbes du sommeil, Kaori ouvrit les yeux, sentant la chaleur émaner du corps contre lequel elle se tenait. Elle avait rarement aussi bien dormi. Sans le vouloir, la première chose qu’elle vit fut le mokkori éveillé de son partenaire et elle se mordit les lèvres pour réprimer l’envie d’y toucher. Elle releva le visage et croisa le regard de Ryo. Il avait l’air… inquiet. Apparemment il appréhendait sa réaction. Elle fit glisser sa main jusque son épaule et, s’en aidant, se redressa et posa un baiser sur sa joue.  

 

- Bonjour Ryo. Bien dormi ?, lui demanda-t-elle.  

- Euh oui…, répondit-il, hésitant.  

- Je vais prendre ma douche et préparer le petit-déjeuner. On se retrouve en bas ?, lui proposa-t-elle, comme si tout était normal.  

 

Elle se leva du lit et il put admirer sa silhouette élancée. Un nouvel élan de désir le traversa d’autant plus quand elle commença à retirer son débardeur en passant le pas de la porte. Il eut à peine le temps d’attraper un mouchoir pour contenir l’afflux de sang nasal. Qu’est-ce qui lui prenait ? La Kaori normale n’oserait même pas mettre un pied hors de sa chambre si peu vêtue. Elle aurait rougi à tout va à la situation au réveil, l’aurait écrabouillé sous une massue pour avoir osé avoir une érection devant elle… Il attrapa son téléphone sur la chevet et appela le Professeur.  

 

- Bonjour Ryo. Que se passe-t-il ?, demanda-t-il, légèrement préoccupé.  

 

Si ça avait été grave, il aurait débarqué à la clinique donc un appel téléphonique signifiait problème mais rien de dramatique.  

 

- Dis-moi, elle va être déphasée pendant combien de temps ?, l’interrogea Ryo, sans préambule.  

- Vingt quatre, quarante huit heures. Au delà, on s’inquiétera. Pourquoi ?  

- Elle a des réactions anormales.  

- Qu’a-t-elle fait ?  

 

Ryo s’arrêta avant de répondre : il ne pouvait pas lui expliquer que Kaori était entrée dans son lit, sans qu’il le remarqua en prime, qu’elle ne l’avait pas écrabouillé quand il avait bandé pour elle… Non, il ne pouvait pas.  

 

- Des trucs… bizarres. Mais bon, si tu dis que ça peut prendre quarante huit heures, y a pas de quoi s’alarmer, hein ?, éluda-t-il, riant bêtement.  

- Ryo…  

- J’entends qu’elle appelle. Faut que je te laisse. A plus.  

 

Il raccrocha vite fait, coupant court aux interrogations du médecin. Entendant la douche s’arrêter, il se leva et enfila un caleçon et un tee-shirt. Après avoir entendu sa partenaire passer de la salle de bains à sa chambre, il prit la place et se doucha. Quand il eut terminé, il descendit. Une bonne odeur de café mêlée au petit-déjeuner qu’elle préparait flottait dans l’air. Il salivait d’avance. Malgré tout ce qu’il clamait, elle cuisinait bien et chaque repas était un régal. Il entra dans la cuisine et stoppa net sur le seuil. Kaori s’affairait à la cuisinière, là rien de neuf. Non, ce qui le surprit était d’un tout autre ordre : elle portait un jean qu’Eriko lui avait offert et qu’elle avait toujours refusé d’enfiler car elle le trouvait beaucoup trop ajusté. Elle n’avait pas tort : il épousait chaque courbe à merveille, ne laissant aucun doute sur le fait qu’elle était sportive ni sur ce qu’elle portait en dessous et ce n’était pas une de ses culottes en coton… Heureusement son chemisier était plus sage…  

 

- Tu peux verser le café, s’il te plaît ? J’ai bientôt fini., lui demanda-t-elle.  

 

Sans réfléchir, il fit ce qu’elle lui demandait, alors que, d’habitude, il l’aurait envoyée paître puis il s’assit, ne souhaitant pas être dans ses jambes. Bien lui prit car, lorsqu’elle se retourna, il manqua se retrouver à terre. Elle avait réussi à faire d’un chemisier sage un appel à la tentation. Elle avait noué les deux pans en dessous de sa poitrine, ne boutonnant que deux boutons, laissant une très large vue sur son soutien-gorge en dentelle blanche. Il ne se posa pas la question, sûr que le sous-vêtement qu’elle portait sous son jean était coordonné. Il sentit son meilleur ami se réveiller. Elle avait décidé de le tuer…  

 

- Tu te sens bien, Ryo ? Tu es tout pâle., s’inquiéta-t-elle.  

- Je… euh… Oui oui. C’est ta cuisine qui me donne des aigreurs d’estomac !, se reprit-il vivement.  

- Rien ne t’oblige à manger., répondit-elle avec un léger sourire en regardant son assiette déjà bien entamée.  

- Il faut bien que je me nourrisse., dit-il, se concentrant sur son assiette pour que la chose sous la table décida enfin de baisser pavillon, ce qui lui prit tout le temps du repas.  

 

Kaori débarrassa ensuite la table pendant que Ryo se plongeait dans la lecture du journal. Soudain, elle le prit de ses mains et le retourna.  

 

- Ca sera plus facile dans ce sens-là et n’oublie pas de tourner les pages quand tu en as fini une. Les nouvelles du jour ne se résument pas à la nécrologie., se moqua-t-elle gentiment.  

- Très drôle…, grogna-t-il.  

- Je ne me moque pas. Après tout, le volume sanguin est limité dans le corps. Il ne peut à la fois gérer un petit… euh pardon un gros problème masculin et irriguer le cerveau., dit-elle, jetant un œil gourmand sur son entrejambe.  

 

Une libellule lui tomba sur la tête. Kaori lui parlait de et regardait son mokkori sans rougir, se pavanait sexy devant lui et se moquait de lui en prime ? C’en était trop…  

 

- Je te laisse. Je vais à la gare puis j’irai faire les boutiques, probablement chez Eriko, depuis le temps qu’elle veut me faire changer de style…, l’informa-t-elle.  

- Mais… Tu ne peux pas sortir comme ça !, lui dit-il.  

- Ah bon ? Pourquoi ?, lui demanda-t-elle innocemment.  

- Tu… Tu… Tu…  

- La ligne est en dérangement ?, ironisa-t-elle.  

 

Il lui lança un regard noir qu’elle soutint sans faillir.  

 

- Il va pleuvoir : tu dois te couvrir., improvisa-t-il, peu désireux de la voir dehors ainsi vêtue… ou dévêtue, il ne savait quel terme était plus adéquat.  

- Mauvaise réponse : il va faire beau et chaud. Je me demande même si je ne vais pas monter enfiler la mini-jupe que Miki m’a offert pour mon anniversaire., réfléchit-elle.  

- Non, tu es très bien ainsi ! Allez, file et reste concentrée., lui ordonna-t-il.  

 

Il se souvenait très bien du fameux vêtement : bien trop court à son goût. Il avait même blagué en disant qu’elle avait dû confondre avec un bandeau pour les cheveux, ce qui aurait été bien pour une fille que Kaori n’était pas, ce qui lui avait valu une massue… Pour la deuxième fois de la journée, Kaori déposa un baiser sur sa joue avant de s’éloigner.  

 

- Bonne journée ! Amuse-toi bien et, si ça peut te rassurer, je ne ferai rien de plus que ce que tu feras., lui promit-elle en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Il réfléchit une minute à ce qu’elle pouvait vouloir dire et blêmit. Il ne pouvait pas la laisser seule. En plus, le Professeur avait dit qu’elle devait être surveillée, se dit-il en prenant cette excuse comme raison principale… Il attrapa sa veste et sortit en courant. Il eut vite fait de la rattraper et, restant à une distance raisonnable, la suivit. Arrivée à la gare, elle se dirigea vers le tableau qu’elle lut avec beaucoup de concentration. Elle ne sortit pas son calepin, ce qui signifiait qu’ils n’avaient pas de travail. Ryo en fut satisfait car gérer quelqu’un en plus d’une Kaori pas dans son assiette aurait été un peu compliqué. Il s’apprêtait à sortir quand un homme aborda sa partenaire, cherchant a priori son chemin.  

 

La jeune femme observa discrètement le spécimen mâle devant ses yeux et apprécia. Alors qu’elle aurait simplement pu lui indiquer le chemin, qui n’était pas du tout compliqué, elle se pendit à son bras et lui proposa de l’accompagner, se délectant de la sensation de son bras musclé contre le sien. Le jeune homme, d’abord surpris, accepta volontiers surtout quand ses yeux se posèrent sur son chemisier et la délicieuse vision de son décolleté des plus généreux.  

 

Ryo entendit le cri moqueur d’un corbeau derrière lui : Kaori séductrice, qui l’eut cru ? Le regard noir, il suivit le couple jusqu’à l’hôtel que cherchait le jeune homme. Les deux conversaient agréablement à en juger les petits rires que laissait échapper la nettoyeuse. Il ne l’aurait jamais admis mais son sang bouillait dans ses veines. Quand ils s’arrêtèrent devant le bâtiment, Ryo vit l’homme se pencher sur sa partenaire et ne put s’empêcher d’intervenir.  

 

- Ma chérie, je te retrouve enfin !, s’exclama-t-il, faussement soulagé.  

 

Kaori le regarda dépitée : il venait d’interrompre un moment charmant et surtout ce qui allait arriver. L’homme les regarda tour à tour, interloqué, et déguerpit sans demander son reste lorsqu’il croisa le regard noir du nettoyeur. Furieuse, elle se tourna vers lui.  

 

- Qu’est-ce que tu fais ici ?, vociféra-t-elle.  

- Je passais par hasard., répondit-il.  

- De quel droit tu te permets de m’interrompre ?  

- Du droit que tu n’es pas dans ton état normal et que tu allais faire quelque chose que tu allais regretter ensuite., rétorqua-t-il, d’un ton ferme.  

- Tu n’es pas mon père, ni mon mari ni même mon petit-ami alors laisse-moi en paix !  

 

Elle le planta là et s’en alla comme une furie. Lui laissant un peu d’avance, il la suivit de nouveau et la vit entrer avec soulagement dans la boutique d’Eriko. Connaissant Kaori et sa passion du shopping, dans une petite heure elle serait sortie… Il s’installa dans une allée en face et patienta.  

 

Dans la boutique, Eriko regarda son amie arriver avec des yeux ronds. Jamais Kaori n’avait été aussi féminine. Quel changement !  

 

- Bonjour Kaori, quel bon vent t’amène ?, lui demanda-t-elle en l’embrassant.  

- Bonjour Eriko. Je viens faire du shopping. J’ai décidé de revoir ma garde-robe., l’informa-t-elle.  

- Suis-moi.  

 

Eriko l’emmena dans le coin de la boutique que Kaori fréquentait le plus. Elle jeta un œil puis fit une moue désabusée.  

 

- Non. Ce n’est pas ce que je cherche. J’ai décidé d’enfin suivre tes conseils.  

- Kaori, tu es sûre ? Tu n’es pas à l’aise dans ces vêtements en général.  

- Oui. Je me suis prise un petit coup sur la tête, alouette, et ça m’a remis les idées en place., lui expliqua-t-elle.  

- D’accord.  

- Oh les dessous aussi. Je fais la totale.  

- D’accord., répéta Eriko de plus en plus surprise.  

 

Elle conduisit Kaori dans une cabine d’essayage et lui apporta les vêtements et dessous à essayer. Elle attendait les cris de protestation de son amie, si pudique d’habitude, mais rien ne vint. Elle eut même la surprise de la voir sortir de la cabine en dessous alors que des clients étaient dans la boutique sans une rougeur aux joues, et, à voir le regard de ceux-ci, le spectacle était plaisant. Elle la renvoya vite fait dans la cabine.  

 

- Alors Kaori, que choisis-tu ?, lui demanda-t-elle.  

- Je prends tout.  

 

Eriko en tomba à la renverse.  

 

- Tout ?  

- Oui tout., confirma la nettoyeuse.  

- Dis, tu es sûre parce qu’il y a quand même beaucoup de choses très sexy et que tu n’es pas habituée à porter ?  

- Certains vêtements ne me vont pas ?, demanda Kaori, déçue.  

- Non, bien au contraire. Tu as un corps fait pour les porter.  

- Alors le problème est réglé., répondit la nettoyeuse, haussant les épaules.  

 

Eriko n’en revenait toujours pas mais, pragmatique, décida d’en profiter.  

 

- Tu ne voudrais pas défiler pour moi la semaine prochaine ?  

- Pourquoi pas ? Je n’ai rien à faire.  

- Tu ne me demandes pas pour quels vêtements ?  

- Pour quels vêtements ?, répéta docilement la rouquine.  

- Des dessous et maillots de bains., répondit Eriko, s’attendant à entendre Kaori hurler.  

- Ok. Tu me donneras le lieu et l’heure.  

 

Une libellule passa derrière la styliste. D’habitude, elle devait faire des pieds et des mains pour la persuader surtout pour de la lingerie pour laquelle elle avait toujours refusé de défiler. Kaori acheva Eriko en lui demandant quelques modèles de nuisettes et déshabillés.  

 

- Tu as décidé de passer à l’attaque avec ton partenaire ?, s’amusa son amie.  

- On n’attaque pas un tel spécimen, tu le sais bien., lui répondit Kaori, une lueur prédatrice dans les yeux.  

- Il viendra à moi de lui-même. Mais chut…, finit-elle, un doigt sur la bouche.  

 

Eriko ne savait si voir Kaori passer à l’action était une bonne ou une mauvaise chose… Cela ferait enfin avancer les choses mais serait-elle capable de vivre avec son comportement une fois les effets secondaires passés ? Elle en doutait.  

 

- Ca te dérange si je passe cette robe pour sortir ?, lui demanda la rouquine.  

- Non, Donne-la moi que j’enlève les étiquettes.  

 

A l’extérieur, Ryo commençait à sérieusement s’impatienter. Cela faisait plus de deux heures que Kaori était dans la boutique. Elle n’avait jamais été aussi longue… Il avait eu le temps de voir passer du monde, avait même tenté de draguer une ou deux passantes trop appétissantes pour laisser filer l’occasion mais était sagement revenu à son point de départ. Son attention fut attiré par deux jeunes qui faisaient du bruit un peu plus loin et il se prépara à intervenir si nécessaire.  

 

- Tu n’as pas à m’attendre, tu sais ?, lui dit soudain Kaori, le faisant sursauter.  

 

Il allait répliquer mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Elle s’était changée dans le magasin et portait une robe rouge dont le bustier se nouait derrière la nuque et découvrait son décolleté et la jupe légèrement évasée descendait à mi-cuisse et dansait au gré du vent. Elle était tout simplement… mokkori et son meilleur ami se dressa fièrement pour le faire savoir.  

 

- Oh la bombe ! Dis Mademoiselle, tu veux pas nous accompagner mon copain et moi pour qu’on te fasse ta fête ?, dit l’un des deux jeunes aperçus par Ryo.  

 

Elle les examina de haut en bas chacun leur tour puis fit une grimace de dégoût.  

 

- 40 à tout casser. Non merci je ne suis pas intéressée., répondit-elle dédaigneuse, préférant son mâle alpha qui frôlait les 100.  

 

L’un des deux la prit par le bras et la força à lui faire face, furieux.  

 

- Dis donc, pétasse, quand on se balade attifée comme tu l’es, on fait pas la bégueule., l’injuria-t-il.  

- Dis le mioche, tu vas lâcher la demoiselle et ton copain et toi allez déguerpir vite fait., ordonna Ryo d’un ton ferme.  

- Ah ouais le vieux ? Et pourquoi on t’obéirait ?  

 

Ryo s’approcha nonchalamment et, en une seconde, celui qui tenait Kaori faisait la connaissance du magnum 357 python de Ryo, ce qui l’émotionna fortement…  

 

- Ok, monsieur, on s’en va…, dirent-ils et ils filèrent.  

- Merci partenaire., murmura Kaori avant de l’embrasser sur la joue.  

- Kaori…, répondit-il d’une voix menaçante.  

 

Arrête ça, voulait-il lui dire mais les mots moururent à nouveau dans sa gorge face au regard qu’elle lui lança empli d’amour et de tendresse. Il ne put résister. Après tout, ce n’étaient que quelques baisers sur la joue, cela ne signifiait pas grand-chose, se dit-il en posant les doigts à l’endroit même.  

La voyant s’éloigner, il la rattrapa et marcha à ses côtés.  

 

La Kaori qu’il accompagnait était bien différente de celle dont il avait l’habitude. Non seulement elle ne rougissait pas sous le poids des regards appuyés mais, plusieurs fois, elle lui faussa compagnie pour aller accoster un homme qui lui plaisait. En général, un regard noir de sa part suffisait à faire déguerpir le malotru mais, à deux reprises, il fut obligé de dérober le numéro de téléphone qu’elle avait glissé dans la main de son prétendant.  

 

- Tu vas devoir arrêter cela, Kaori., gronda-t-il entre ses dents, furieux, après une énième intervention.  

- Et pourquoi ? J’ai encore le droit de parler et de prendre un café avec qui j’ai envie. Je suis toujours célibataire à ce que je sache., rétorqua-t-elle.  

- Parce que ce n’est pas toi !, répondit-il.  

- Non, ce n’était pas moi. Mais c’est fini : j’en ai marre d’attendre ton bon vouloir. Si tu ne veux pas que j’aille voir ailleurs, prends-moi comme la femme que je suis, pas comme la petite chose fragile qu’il faut protéger et mettre sous cloche. En attendant, je m’amuse comme j’en ai envie… comme tu le fais après tout !, s’énerva la jeune femme.  

 

Sans l’attendre, elle entra dans le Cat’s, le laissant seul à l’extérieur où il sortit une cigarette et fuma pour se calmer. Ses propos l’avaient touché plus profondément qu’il ne l’aurait voulu. Vivement que tout rentra dans l’ordre…  

 

Dans le café, Kaori s’était installée à son tabouret habituel.  

 

- Bonjour Umi. Miki n’est pas là ?, demanda Kaori.  

- Non, elle est partie faire des courses., répondit-il, déposant une tasse de café devant elle avec délicatesse.  

 

Il rangea la vaisselle qu’il venait d’essuyer, tournant le dos à la jeune femme. Kaori ne put s’empêcher de songer aux sensations que pouvaient provoquer ses grandes mains sur son corps de femme. A voir la délicatesse avec laquelle il manipulait la vaisselle, elle n’avait nul doute sur le fait qu’il savait s’y prendre de même avec les femmes. Après tout, Miki lui avait déjà dit avoir des nuits très chaudes avec son homme. Elle se prit à le détailler, à laisser son regard errer sur ses épaules larges et musclés, ses hanches larges et viriles que des jambes devaient difficilement entourer, ses mains fermes devant soutenir la compagne sexuelle, ses fesses musclées, ses cuisses…  

 

Soudain elle vit de la fumée sortir des oreilles de son ami et il s’excusa en bafouillant, partant dans la remise. Il était peut-être aveugle mais la tension sexuelle qui émanait de son amie, l’amie de sa femme qui plus est, était largement palpable et le mettait extrêmement mal à l’aise. Lorsque Ryo rentra enfin dans le café, Kaori affichait un sourire ravi et personne n’était en vue. Il se demanda ce qui pouvait la rendre aussi heureuse et, voyant revenir Umi rouge écrevisse et évitant de regarder Kaori, n’eut pas besoin de poser de question. Il grogna de frustration… 

 


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