Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 22-07-19

Mise à jour: 28-07-19

 

Commentaires: 12 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Un accident domestique est si vite arrivé...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkaori" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mokkaori

 

Chapitre 4 :: chapitre 4

Publiée: 25-07-19 - Mise à jour: 25-07-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire MErci pour vos commentaires. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 4  

 

Miki pénétra dans le café et s’immobilisa : une tension palpable régnait dans la pièce, quelque chose d’indéfinissable mais très oppressant même si elle ne ressentait aucun danger.  

 

- Bonjour Miki, comment vas-tu aujourd’hui ?, l’accueillit Kaori, l’air de rien.  

- Bien. Ce serait plutôt à moi de te poser la question., dit-elle en avançant dans le café.  

 

Elle se figea une nouvelle fois lorsque Kaori se leva pour venir l’aider avec les paquets qu’elle tenait et qu’elle découvrit sa nouvelle tenue. Elle était soufflée : Kaori ne s’était jamais habillée ainsi, même pas dans une cabine d’essayage. Elle portait sa nouvelle tenue sans aucune gêne comme si tout était normal.  

 

- Waouh, le changement est radical…, pipa Miki en lançant un regard interrogateur à Ryo.  

 

Celui-ci haussa les épaules mais restait tendu.  

 

- Il s’imposait. Tu as vu les horreurs que je portais avant ? Pas étonnant qu’aucun mec ne me tournait autour. Même les sous-vêtements, tout droit sortis de mon adolescence quand c’était mon frère qui me les achetait., expliqua Kaori.  

 

Umibozu toussota, gêné par la tournure que prenait la conversation. Kaori lui lança un petit regard narquois puis partit dans la cuisine poser les sacs.  

 

- Que se passe-t-il, Ryo ?, murmura Miki, inquiète.  

- Elle a pété un plomb, se met à draguer tout ce qui bouge. Le Professeur m’a assuré que tout devrait être fini d’ici ce soir., répondit-il, soucieux.  

- J’espère. Quarante huit heures de folie après un coup de massue d’un million de tonnes, ce sera finalement peu cher payé…, pipa la barmaid, faisant blêmir le nettoyeur.  

 

Comment ferait-il si cette situation perdurait ? C’était lui qui deviendrait fou, à coup sûr...  

 

Deux clients entrèrent dans le café au moment où Kaori revint dans la pièce. Ils lancèrent un regard appréciateur sur les deux jeunes femmes et prirent place à une table. Miki étant partie en cuisine ranger les courses, Umibozu prépara la commande.  

 

- Laisse Umi. Je vais leur apporter., proposa Kaori, caressant la main du géant.  

 

Celui-ci vira au rouge et se retourna prestement pour échapper à la jeune femme qui s’empressa d’amener les boissons aux deux jeunes hommes qui étaient entrés. Ryo la regarda du coin de l’oeil et la vit, furieux, prendre place à côté de l’un d’eux. Lorsqu’il vit celui-ci poser la main sur la cuisse de sa partenaire, il vit rouge et se leva pour aller la chercher.  

 

- Allez, Kaori, ça suffit. Laisse-les en paix maintenant., lui ordonna-t-il.  

- Si je ne veux pas ?, rétorqua-t-elle, la voix pleine de défi.  

- Tu n’as pas envie de jouer avec un vrai mâle, ma belle ?, lui demanda-t-il d’une voix sensuelle.  

 

Un flash de désir passa dans ses yeux et elle se leva, le suivant docilement.  

 

- Assieds-toi là., continua-t-il sur le même ton, lui indiquant l’un des tabourets.  

 

Elle s’exécuta, frémissante d’envie et légèrement anxieuse de la suite des évènements. Elle sentit ses mains se poser sur ses épaules et descendre le long de ses bras. Il se tenait juste derrière elle et son odeur l’entourait, l’enivrant. Elle se laissa aller en arrière, reposant contre son torse. Ses mains entourèrent ses poignées avant de prendre ses bras et d’entourer sa taille. Ils n’avaient jamais été aussi proches… Miki fut surprise de les trouver ainsi en revenant dans la salle mais, voyant les regards dépités que lançaient ses clients vers Kaori, elle eut une petite idée de ce qui s’était passé. Les deux nettoyeurs restèrent ainsi enlacés jusqu’au départ des clients. A peine eurent-ils franchi le seuil que Ryo lâcha sa partenaire qui en ressentit un grand froid.  

 

- Voilà, il n’y a plus de danger., affirma-t-il.  

- Quoi ? C’était uniquement pour cela que tu m’as tenue dans tes bras ?, s’énerva Kaori.  

- Ben oui, tu t’attendais à quoi ? Une déclaration d’amour ?, la contra-t-il.  

- Mufle !  

 

Il devait avouer qu’il ne l’avait pas volé. Il avait agi raisonnablement en la lâchant, pensant aux conséquences futures plus qu’à ses envies, sinon elle lui tiendrait encore chaud… La tenir contre lui était tellement bon, comme ce qu’il avait ressenti le matin même en la trouvant dans ses bras. C’était réconfortant, plaisant, agréable. Kaori, elle, était furieuse : elle avait enfin ressenti le bonheur d’être entourée de ses bras, de pouvoir se tenir contre lui pendant un très long moment pour se rendre compte qu’elle avait été jouée. Elle attrapa son sac et se leva pour partir, ce dont Ryo lui fut gré en espérant qu’elle ait décidé de rentrer à l’appartement… Soudain, la porte du café s’ouvrit faisant tinter la cloche et Mick apparut, accompagné de Kazue.  

 

- Ma Kaori chérie, viens dans mes bras !, s’écria le blond en lui sautant dessus en caleçon.  

 

Pour la deuxième fois en deux jours, il ne fut pas accueilli par une massue mais par les bras ouverts de la jeune femme. Il mit quelques secondes à réagir et se rendre compte que le contact était doux, très féminin… et surtout très entreprenant.  

 

- C’est ce que je pensais : tu es bien bâti, mon apollon., lui susurra-t-elle à l’oreille après avoir fait une inspection en règle de son corps.  

- Kyyyyah !, hurla Mick se jetant dans les bras de Kazue.  

- Mais qu’est-ce qui lui arrive ?, demanda-t-il, inquiet.  

- Elle s’est transformée en nous pervers., expliqua Ryo simplement, lançant un regard noir à son comparse.  

- Eh me regarde pas comme ça ! J’y suis pour rien., se défendit Mick.  

- Non, je sais. Mais évite de t’approcher d’elle parce qu’elle ne dira pas non. Je ne t’explique pas les conséquences pour après ?, l’avertit Ryo.  

 

Mick sortit des bras de Kazue, tellement abasourdie qu’elle n’avait même pas sorti une massue pour le corriger. Après avoir mis en ordre son costume, ce qui lui donna le temps de méditer sur les paroles de Ryo, il releva lentement la tête avec un un petit sourire.  

 

- Et alors, que t’a-t-elle déjà fait vivre ?, lui demanda-t-il avec un sourire en coin.  

 

Tous les regards se braquèrent sur lui, ce qui le déstabilisa fortement. Il toussota pour reprendre contenance.  

 

- A part que je dois supporter de la voir s’habiller de la sorte…  

- Toi qui n’arrête pas de critiquer sa manière de s’habiller alors qu’elle s’est pliée à tes règles…, intervint Miki, le regard lourd de sens.  

- Et que je dois intervenir à chaque fois qu’elle rencontre un homme qui lui plaît…  

- Comme elle le fait à chaque fois que tu cours derrière une fille dans la rue ou une de vos clientes., remarqua Kazue.  

 

Il leur lança un regard noir à toutes les deux qui lui sourirent narquoises en retour. La vérité pouvait déranger parfois…  

 

- Rien de particulier., finit-il.  

- Tu veux dire qu’elle n’a rien tenté sur toi ?, s’étonna Mick.  

- Sauf qu’on s’est réveillés dans le même lit et embrassés à plusieurs reprises., admit Kaori en exagérant volontairement la réalité.  

- Kaori ! Il ne s’est rien passé cette nuit et elle m’a embrassé sur la joue !, se justifia Ryo, le rouge aux joues, une première pour le nettoyeur.  

- Tu te réveilles dans le même lit qu’elle et il ne s’est rien passé ? Alors pourquoi le cacher ?, demanda Miki, les yeux plissés.  

- Pour éviter tout cela. Les fausses conclusions, les questions qui n’ont pas lieu d’être., répondit Ryo qui se sentait acculé.  

 

Il tourna la tête dans tous les sens cherchant la fautrice de troubles pour qu’elle les sortit de ce pétrin mais elle n’était nul part en vue.  

 

- Merde ! Elle l’a fait exprès pour s’échapper., vociféra-t-il.  

- Pourquoi tu ne la laisses pas vivre sa vie ?, demanda Mick.  

- Pourquoi ? Tu crois qu’elle ressentira quoi quand elle reviendra à elle et qu’elle se rendra compte de ce qu’elle a fait ? Tu crois qu’il se passera quoi alors qu’elle drague tout ce qui bouge dans cette tenue ? Si elle doit coucher avec quelqu’un, elle le fera en ayant toute sa tête et je refuse qu’elle se fasse violer. Il faut que je la retrouve.  

 

Tous le regardèrent partir inquiets et Mick décida de le suivre. Il le rattrapa et ils convinrent des endroits qu’ils fouilleraient chacun de leurs côtés. Finalement, ils se retrouvèrent tous les deux une heure plus tard à l’appartement où ils retrouvèrent Kaori endormie sur le divan. Ryo s’empressa de la recouvrir d’un plaid pour cacher son corps. Il remarqua également la dizaine de paquets dans l’entrée avec le sigle de la boutique d’Eriko et jeta un œil curieux. Il ne put empêcher un soupir de franchir ses lèvres.  

 

- Qu’y a-t-il ?, demanda Mick, curieux.  

- On n’a pas fini d’en voir. Elle a refait toute sa garde-robe…, expliqua Ryo en emmenant Mick dans la cuisine.  

- Sérieusement Ryo, que vas-tu faire ?  

- Le Professeur me dit que les troubles devraient se terminer d’ici quelques heures. Je suppose qu’il suffit de patienter.  

- Tu vas la tenir enfermée ? Elle va te tuer.  

- Tu crois ?, répondit-il avec un brin de sarcasme dans la voix.  

- Je ne peux la laisser seule. Elle a même titillé Umi, tu te rends compte ?  

 

Un corbeau tomba sur la tête de Mick. Kaori draguant Umi, la timide draguant le timide ? C’était le monde à l’envers…  

 

- Tu ferais mieux de t’en aller avant qu’elle se réveille. Je ne voudrais pas que tu aies de problème avec Kazue., lui conseilla Ryo.  

- Ok, mais si tu as besoin de moi, n’hésite pas., l’informa son ami, soucieux.  

- Merci Mick.  

 

L’américain s’en alla, laissant Ryo seul avec Kaori. Ce dernier prit place dans le divan non loin d’elle. Il était hors de question qu’elle lui échappa une nouvelle fois. Elle semblait tellement normale ainsi endormie, son visage était détendu, serein. Qui aurait cru un jour que Kaori pourrait devenir une séductrice ? Certainement pas lui. Il ne comprenait pas ce qui avait pu déclencher ce comportement chez elle. Il ne comprenait pas ce besoin de draguer, de plaire…  

 

Il se mit soudain à rire, se remémorant ses paroles un peu plus tôt : elle ne faisait que ce que lui faisait. Allait-il oser ? Allait-il se lancer dans une auto-analyse de son comportement pour comprendre le sien ? Il pesa le pour et le contre un moment avant de secouer la tête. Non, il y en avait déjà assez avec une tête complètement retournée… Et puis il savait très bien que ses raisons étaient superficielles, qu’il voulait juste mettre les filles dans son lit, il n’y avait rien de plus… Rien de plus, se répéta-t-il en jetant un œil sur sa partenaire qui s’agitait dans son sommeil. Une mèche atterrit sur son nez, la faisant le froncer. Il la déplaça doucement et elle s’apaisa. Rien de plus, surtout pas un moyen de résister à la tentation de… Comme un réflexe pavlovien, il bloqua la pensée qui remontait. Il en avait acquis quelques-uns au cours de ses années de cohabitation avec Kaori…  

 

Elle dormit encore une heure avant de se réveiller, légèrement déphasée, un mal de crâne la tenaillant. Elle ne put empêcher un léger gémissement de franchir ses lèvres lorsqu’elle ouvrit les yeux.  

 

- Ca va, Kaori ?, lui demanda-t-il, inquiet.  

- J’ai mal au crâne., murmura-t-elle.  

- Ne bouge pas, je vais te chercher un cachet.  

 

Elle referma les yeux, posant son avant-bras au dessus pour limiter l’arrivée de lumière. Elle entendit Ryo revenir et poser un verre sur la table basse puis les rideaux être fermés.  

 

- Tu peux ouvrir les yeux. Ca devrait aller un peu mieux., lui dit-il.  

 

En effet, la lumière tamisée ne l’agressait plus. Elle s’assit et prit le cachet, se laissant retomber contre le dossier du divan ensuite.  

 

- Tu as des nausées, des vertiges ?, l’interrogea Ryo, soucieux.  

- Non.  

- Repose-toi encore un peu. Je vais faire réchauffer le repas.  

- Merci, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Au bout de quelques minutes, le mal commença à s’estomper pour disparaître complètement à l’issue du repas. Elle retrouva alors son entrain et débarrassa la table puis fit la vaisselle comme si rien ne s’était passé. Ryo avait fermé la porte d’entrée à clef et subtilisé la sienne. Ainsi, si elle sortait, il le saurait. Elle n’apprécierait certainement pas mais il n’avait pas vraiment le choix.  

 

Quand elle eut fini, elle vint s’asseoir à ses côtés dans le divan, apportant le café. Il se redressa et la regarda très sérieusement.  

 

- Kaori, on va fixer quelques règles jusqu’à ce que tout revienne à la normale. Je ne veux pas que tu sortes seule. Si tu ne veux pas que je t’accompagne, trouve quelqu’un d’autre.  

- Tu veux me coller un chaperon sur le dos ?, s’insurgea-t-elle.  

- Ecoute-moi., dit-il en posant une main sur sa joue, ce qui la calma.  

- Je fais ce que je pense être le mieux pour toi. Tu as envie de te lâcher, je peux le comprendre, mais ce n’est pas toi et je ne veux pas que tu souffres après parce que tu auras été trop loin.  

- Ce que je cherche n’est pas si difficile à comprendre, je pense. Si j’arrive à le trouver, je n’aurais pas été trop loin. J’aurais juste réussi à avoir ce que j’attends depuis si longtemps., répondit-elle, les larmes aux yeux.  

 

Sans plus un mot, elle se leva, attrapa une partie des sacs posés dans l’entrée et monta dans sa chambre. Elle redescendit avec l’un des sacs qu’il avait vus la veille, se dirigeant vers la porte d’entrée.  

 

- C’est pour jeter ?, l’interrogea Ryo, curieux.  

- Oui.  

- Laisse, je le descendrais. Si tu en as d’autres, laisse-les là., lui proposa-t-il.  

- Merci.  

 

Elle lui adressa un petit sourire de reconnaissance, récupéra le reste des sacs de chez Eriko et remonta. Jetant un coup d’oeil pour voir si elle arrivait, il ouvrit le sac poubelle et découvrit tous ses vêtements. Il referma le sac et attendit qu’elle eut descendu deux autres sacs pour sortir de la pièce. Mais au lieu de les mettre dans le conteneur, il les rangea précieusement dans l’armurerie dans une armoire vide. Il espérait bien devoir les ressortir d’ici peu…  

 

Après deux heures de calme, Ryo monta voir si tout allait bien pour sa colocataire. Il frappa à la porte et, sans réponse, pénétra dans sa chambre. Elle n’y était pas. Il alla vérifier dans la salle de bains puis dans toutes les autres pièces de l’étage. Elle n’était nul part. Il sentit soudain un courant d’air passer et se tourna avec appréhension vers son origine. Elle était sortie par les escaliers de secours. Il n’y avait même pas songé car elle n’était pas rassurée quant à leur état. Depuis combien de temps était-elle dehors ? Où était-elle ? Furieux, il descendit et attrapa le téléphone.  

 

- Mick, j’ai besoin d’aide. Elle s’est tirée., l’informa Ryo, les dents serrées.  

- Pas de problème. On garde les mêmes secteurs que définis ce matin. On se recontacte dans deux heures.  

- Merci.  

 

Ryo attrapa sa veste et sortit. Il se dirigea vers le centre commercial où il ne la trouva pas puis vers le parc. Ca lui prit une demie-heure pour en faire le tour et, finalement, il la trouva. Voyant l’attroupement qui s’était formé autour d’elle, il grogna. Elle était entourée d’une dizaine d’hommes plus ou moins jeunes qui lui contaient fleurette. Sans aucune gêne, elle les écoutait, riait à leurs histoires, flirtait avec eux. Son sang ne fit qu’un tour. N’avait-elle donc pas idée du danger dans lequel elle se mettait ? Il s’approcha, tentant de maîtriser sa colère, et se fraya un chemin à travers le groupe.  

 

- Eh doucement l’ami ! Chacun son tour !  

- On était là avant, donc t’attends !  

- Dégage de là ! On est déjà assez sur le coup !  

 

Ryo tourna son regard meurtrier vers celui qui venait de parler et il déguerpit à toute vitesse. Malmenant certains hommes, il réussit à approcher Kaori et s’asseoir à côté d’elle. Elle tourna le visage vers lui, rayonnante.  

 

- Tu m’as trouvée. Tu en as mis du temps…, lui dit-elle avec un regard charmeur.  

 

Un corbeau passa en croassant derrière lui. Il s’attendait à des cris et protestations et elle l’accueillait comme si tout était normal… Elle posa une main sur son genou et lui sourit. Il se sentit remué tant son sourire lui semblait intime. Faisant fi des autres hommes, elle posa la tête sur son épaule et poussa un soupir de contentement. Sans réfléchir, il passa le bras autour de ses épaules et la serra contre lui, rassuré. Voyant cela, ses prétendants s’éloignèrent déçus. Ils restèrent ainsi un long moment en silence.  

 

- Qu’est-ce que je vais faire de toi ?, murmura-t-il soudain.  

 

Il sentit son regard sur lui et tourna la tête vers elle. Il ne put s’empêcher de tressaillir à ce qu’il vit : un regard chargé d’amour et de désir, un regard qui lui disait : fais ce que tu veux de moi, je suis à toi. Il réprima l’envie de l’embrasser, de lui montrer à quel point il aurait aimé abandonner le combat et accepter le don qu’elle lui faisait mais il ne pouvait pas : il devait la protéger des autres et maintenant d’elle-même. La seule concession qu’il lui fit fut un baiser sur le front et il la sentit frémir au contact de ses lèvres sur sa peau, cette peau si douce qu’il rêvait de caresser.  

 

- Allez, viens, on rentre. Le soir ne va pas tarder à tomber. Tu risques d’attraper froid.  

- D’accord.  

 

Il se leva et lui tendit la main pour l’aider. Lorsqu’elle fut à sa hauteur, il passa un bras autour de sa taille. Hors de question de la perdre à nouveau, se justifia-t-il, occultant les sensations que provoquait son corps contre le sien, d’autant plus lorsqu’elle passa son bras autour de lui également, se rapprochant un peu plus.  

 

Mick les vit arriver soulagé au pied de l’immeuble. Les voir ainsi tous deux enlacés lui provoqua un sentiment étrange. Ils paraissaient si intimes qu’il aurait presque cru qu’ils étaient enfin en couple. Ils se séparèrent en arrivant devant lui et il remarqua la déception qui flasha un moment sur le visage de son amie.  

 

- Tu nous as fait peur, ma douce., l’informa Mick, s’approchant de Kaori pour l’enlacer.  

 

Mais un regard de Ryo l’interrompit et il se souvint de ses avertissements antérieurs. Il lui caressa simplement la joue et la lueur prédatrice qui apparut dans les yeux de la jeune femme, le détaillant de manière très approfondie, lui rappela le problème qu’ils avaient.  

 

- Kaori., l’appela Ryo doucement en lui touchant l’épaule.  

 

Elle se tourna vers lui et leurs regards se figèrent l’un sur l’autre, détournant effectivement son attention de l’américain.  

 

- Tu veux bien monter dans l’appartement et m’attendre ? J’arrive tout de suite., lui demanda Ryo.  

- Je ne…, commença-t-elle à protester mais il posa une main sur sa joue et les mots moururent dans sa gorge.  

- S’il te plaît, ma belle. J’en ai pour deux minutes. Après je suis tout à toi., la convainquit-il.  

 

Une lueur de plaisir brilla dans ses yeux et elle acquiesça, les laissant tous les deux. Le nettoyeur japonais soupira en la voyant entrer.  

 

- Vivement que ça se termine., murmura-t-il.  

- Vraiment Ryo ? Tu veux vraiment que ça se finisse ?, l’interrogea Mick, un sourcil levé.  

- Bien sûr. Tu crois que ça m’amuse de la babysitter ?, se renfrogna son ami.  

- Je ne sais pas. Ca a au moins l’avantage de t’épargner les massues et puis la nouvelle Kaori est très… mokkori, non ?  

 

Ryo lui lança un regard noir. Oui, Kaori était mokkori ainsi habillée mais ce n’était pas cela qui faisait son charme. Pouvait-il avouer à son ami que, si cette version était très aguicheuse, il préférait de loin l’autre version qui l’apaisait sans aucune mesure, qu’il aimait et qu’il trouvait déjà sublime ? Non, ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait admettre.  

 

- En attendant, moi je n’ai pas le temps de m’amuser. Alors vivement demain que tout cela soit fini !, s’énerva Ryo.  

- Si tu le dis Ryo. Pourtant cette histoire ne fait que confirmer une chose à mes yeux : il existe un lien unique entre vous qui fait que toi seul es capable de la tenir et de la ramener à une version plus raisonnable d’elle-même, tout comme elle est capable de le faire avec toi. Allez bonne soirée… et bonne méditation., le salua Mick en rentrant chez lui.  

 

Ryo regarda son ami partir puis rentra chez lui. Il trouva Kaori à la cuisine préparant le repas du soir. Ils dînèrent en silence puis regardèrent un documentaire touristique à la télévision : c’était moins dangereux que de regarder un film romantique qui aurait risqué d’attiser certains comportements… Lorsqu’ils se séparèrent pour la nuit, Kaori arrêta Ryo, le tenant par la main.  

 

- Je… Je voulais m’excuser pour tout à l’heure. Je n’aurais pas dû partir ainsi., murmura-t-elle.  

- On oublie. Il ne t’est rien arrivé : c’est le principal. Mais ne le refais plus., la sermonna-t-il gentiment.  

- Merci Ryo. Merci de t’inquiéter pour moi., dit-elle.  

 

Avant qu’il n’eut eu le temps de réagir, elle avait effleuré ses lèvres des siennes et s’était retirée dans sa chambre, le laissant immobile devant la porte. Il porta les doigts à ses lèvres, se demandant si tout ceci était un rêve mais non : elle l’avait bel et bien embrassé. Il se secoua au bout de quelques secondes en entendant une porte claquer et se retira dans son antre, encore remué par ce qui venait d’arriver.  

 

Dans la chambre, Kaori s’était changée, enfilant une des nuisettes qu’elle avait achetées chez Eriko, puis mise au lit. Ce ne fut qu’une fois couchée qu’elle réalisa ce qu’elle avait fait. Elle laissa un large sourire se répandre sur ses lèvres, heureuse d’avoir osé, soulagée qu’il ne l’eut pas repoussée, même s’il ne l’avait pas non plus retenue… Elle avait embrassé Ryo. Elle réprima un cri de joie et s’endormit. 

 


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