Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 22-07-19

Mise à jour: 28-07-19

 

Commentaires: 12 reviews

» Ecrire une review

 

HumourRomance

 

Résumé: Un accident domestique est si vite arrivé...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkaori" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer le format/couleur de sa fanfiction?

 

Pour changer le format de certaines sections de vos fanfictions, il suffit d'utiliser les tags suivants. - <b>Texte en gras</b> - <i>Texte en italique</i> -

<div align="center">Texte centré</div>
- <font face="Courier New, Courier, mono">Texte en police Courrier</font> - <fo ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Mokkaori

 

Chapitre 6 :: chapitre 6

Publiée: 27-07-19 - Mise à jour: 27-07-19

Commentaires: Bonjour, voici l'avant dernier chapitre de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 6  

 

Quand il se réveilla le lendemain matin, Ryo était seul dans son lit. Il en fut déçu. Pourtant réaliste, il savait que c’était ce qui pouvait arriver de mieux : les choses reprenaient certainement leur place normale. Mais la place normale était-elle la meilleure place, se demanda-t-il soudain. Il se secoua. Il ne devait pas penser ainsi. La vie allait reprendre son cours, c’était tout ce qui comptait. Entendant du bruit provenant de la cuisine, il se leva et fila sous la douche. Après s’être habillé, il descendit et rejoignit Kaori qui préparait le petit-déjeuner pendant que Yuki lisait le journal.  

 

- Bonjour Ryo., l’accueillit la journaliste, jetant un regard appréciateur sur sa personne.  

- Bonjour Yuki. Bien dormi ?, lui demanda-t-il poliment.  

- Je me suis sentie seule cette nuit. J’étais déçue que vous décliniez mon invitation., fit-elle avec une moue.  

 

Kaori le regarda surprise puis esquissa un sourire lorsqu’il lui adressa un clin d’oeil. Entendre cela lui avait remonté le moral en flèche. Les doutes qui l’avaient hantée au réveil s’évaporèrent et elle était heureuse qu’il l’ait rejointe sans être passé par la case Yuki. Elle lui tendit une tasse de café qu’il prit en frôlant ses doigts volontairement, la faisant frissonner.  

 

- Quel est le programme de la journée, Yuki ?, lui demanda Ryo, Kaori s’installant à ses côtés.  

- Je dois passer à la rédaction puis aller en ville rencontrer l’un de mes informateurs.  

- Nous vous conduirons.  

- Nous devons vraiment y aller à trois ?, demanda-t-elle, déçue en jetant un œil vers Kaori.  

- Oui. C’est ainsi. Vous devriez être honorée d’avoir deux gardes du corps pour vous.  

- Mais un seul me suffit. Je n’ai qu’un corps à garder., lui dit-elle d’une voix suggestive.  

- Bien, alors ma seule présence vous suffira !, déclara Kaori, agressive.  

 

Elle n’aimait pas voir cette femme tourner autour de son mâle. Elle avait des envies de meurtre à un tel point qu’elle saisit sans s’en rendre compte un couteau avec lequel elle joua. Elle s’imaginait bien le lui planter… Une main se posa sur la sienne, la coupant dans sa spirale infernale. Elle suivit le bras et croisa le regard de Ryo posé sur elle. Il avait senti l’aura noire de Kaori et en avait été surpris, surpris que sa jalousie put la mener à une telle fureur. L’aimait-elle donc à ce point ? Il s’en sentit flatté mais un peu honteux aussi car il ne méritait pas une telle dévotion… Sa surprise grandit encore en sentant sa fureur fondre comme neige au soleil au simple contact de ses doigts et il ne put s’empêcher de repenser à ce que Mick avait dit, à l’existence de ce lien unique qui les liait l’un à l’autre. Au bout de trois jours, il ne pouvait nier l’effet qu’ils avaient l’un sur l’autre…  

 

- Non, non, nous irons à trois. Si vous pensez que c’est le mieux…, admit Yuki, déçue.  

- Bien, la salle de bains est libre. Vous pouvez y aller., l’invita Ryo.  

 

Il regarda la journaliste encore en nuisette, très courte, partir. D’habitude, il aurait couru après elle pour obtenir ses faveurs puis testé tous les passages pour arriver dans la douche pendant qu’elle y était, surtout en sachant que Kaori avait désamorcé tous les pièges. D’habitude, il aurait fait tout ça sans aucune arrière pensée mais il ne le fit pas. Il sentait le regard inquiet de Kaori sur lui et se tourna vers elle. Il se rendit alors compte que sa partenaire n’était pas encore rétablie. Il passa une main dans ses cheveux roux et l’attira vers lui.  

 

- Viens., murmura-t-il.  

 

Elle se laissa aller contre lui, trouvant l’apaisement de ses sens. Elle l’avait quitté au petit matin pour accomplir les tâches qui lui incombaient dans le cadre de leur mission. Ne sachant ce qu’il avait fait entre le moment où elle l’avait laissé dans le couloir et celui où il l’avait rejointe dans le lit, elle avait passé un long moment à se perdre en spéculations, ce qui avait ravivé la tension qui l’habitait. Elle s’était battue contre elle-même pour ne pas sortir pour assouvir ses pulsions ou monter rejoindre Ryo dans le lit. Elle devait faire face et assumer sa part. Savoir qu’il n’avait pas retrouvé Yuki avait calmé ses peurs, se trouver dans ses bras lui procurait une sérénité sans nom. Elle laissa échapper un petit bruit trahissant son plaisir.  

 

- Tu ronronnes ?, la questionna-t-il, mi-étonné, mi-amusé.  

 

Gênée, elle enfonça un peu plus son nez dans son cou. Ainsi nichée, elle s’enivrait de son odeur et elle en voulait plus. Elle tourna légèrement le visage et déposa des baisers dans son cou, le faisant tressaillir. Prenant confiance, elle laissa ensuite traîner le bout de sa langue le long de sa nuque, allant ensuite titiller son oreille. Elle entendait sa respiration se saccader et s’écarta de lui, plongeant dans son regard sombre. Il était si beau… Elle se pencha sur lui et prit ses lèvres avec douceur.  

 

Ryo n’en menait pas large. Il était tiraillé entre l’envie de la rejoindre dans son action et sa raison qui lui disait de prendre ses distances. Il n’arrivait pas à se décider et la sensation de sa bouche pressée sur la sienne ne l’aida pas. Ces lèvres étaient si douces, si chaudes, c’était si agréable. Il sentit les mains de sa partenaire glisser sur ses épaules et se rapprocher de lui.  

 

Elle le titilla, laissant sa langue glisser sur lui, espérant qu’il daignerait prendre part active à leur échange et lui laisser franchir la barrière qui l’empêchait pour le moment d’aller danser avec sa jumelle. Elle avait une envie folle de sentir sa peau contre la sienne, de sentir ses lèvres sur son corps, de le sentir en elle… mais cela ne serait possible que s’il lâchait enfin prise.  

 

Au moment où il allait perdre le contrôle, Ryo entendit Yuki arriver et s’écarta de Kaori, haletant. Il l’observa quelques secondes et s’émerveilla de ses joues légèrement rosies, ses lèvres rouges vermeille et de son regard voilé. Souhaitant atténuer la brusquerie de son geste, il déposa un baiser léger sur ses lèvres.  

 

- Yuki arrive. On va devoir y aller., lui expliqua-t-il, lui caressant la joue.  

- Essaie de ne pas perdre le contrôle, d’accord ?, lui demanda-t-il.  

- Je vais faire mon possible., répondit-elle, réprimant la frustration qui la gagnait.  

 

Tous trois partirent en direction du journal de la jeune femme. Ils patientèrent deux heures dans le hall assis côte à côte avant de la voir revenir. La première heure, Kaori avait regardé défiler les personnes devant elle, lançant des regards de plus en plus appuyés sur les spécimens masculins. Ryo veillait du coin de l’oeil et l’entendait par moment donner des notes, ce qui lui fit penser à… lui. C’était déroutant de pouvoir juger ses propres actions au travers d’un autre et plus particulièrement de la seule personne qu’il ne pensait jamais voir ainsi. Amusé, il s’imagina sortir une massue et l’employer sur sa partenaire pour calmer ses ardeurs. Peut-être que ça lui remettrait les idées en place… Peut-être mais il répugnait à essayer.  

 

Soudain ne tenant plus, elle s’était levée, le regard rivé sur un homme, et il n’eut que le temps d’attraper sa main et de l’attirer à lui pour la retenir. Sous le regard outré de la standardiste, Kaori atterrit sur ses genoux, la main de Ryo sous sa jupe, ce qui ne la gênait pas le moins du monde, bien au contraire… Son regard s’enflamma et elle se pencha vers lui mais il l’arrêta, un doigt posé sur les lèvres.  

 

- Pas ici, ma belle. On travaille pour le moment…, murmura-t-il, luttant difficilement contre la tentation.  

- Après ?, bouda-t-elle.  

- On verra., répondit-il.  

 

Il ne pouvait pas lui promettre : chaque moment qui passait rendait la bataille contre sa raison plus difficile mais il ne pouvait pas baisser les armes. Il la garda cependant encore quelques minutes sur ses genoux, lui laissant le temps de revenir un peu à la normale, avant de la faire s’asseoir de nouveau sur sa chaise gardant sa main dans la sienne.  

 

Lorsque Yuki les rejoignit, ils repartirent en centre-ville dans un café où l’attendait son informateur. Leur conversation dura près de trois heures qui parurent très longues au nettoyeur qui surveillait les alentours ainsi que sa partenaire. Il envisagea même à un moment de la menotter à son poignet pour éviter qu’elle ne partit n’importe où. Il ne comprenait pas pourquoi, dès qu’ils n’avaient aucun contact physique, ses pulsions reprenaient le dessus. Bien évidemment, l’idée des menottes en amenant une autre, il se mit à imaginer tout ce qu’il pourrait faire avec un tel objet et la rouquine de ses rêves, entraînant immanquablement le réveil de son plus fidèle ami…  

 

- J’espère que je fais partie de ton fantasme., l’entendit-il susurrer à son oreille.  

 

Il en aurait presque rougi d’autant plus que Kaori avait posé la main sur son genou et remontait le long de sa cuisse. Nul besoin d’avoir fait médecine pour savoir où elle comptait se rendre. Faisant preuve de sa grande dextérité, d’une main, il attrapa la baladeuse et, de l’autre, contint le saignement de nez qui éclata, faisant se retourner les clients. Ca devenait difficilement gérable.  

 

- Tu ferais mieux de lâcher prise, mon Etalon. Ta santé va en pâtir…, murmura-t-elle contre sa joue y déposant un baiser.  

- Kaori, arrête. Ca suffit maintenant., grogna-t-il, perturbé.  

- Dis-moi, Ryo, qu’est-ce qui te gène le plus : que je te dise que j’ai envie de toi ou que tu te rendes comptes que toi aussi tu me désires ?, lui demanda-t-elle d’un ton acerbe.  

 

A vrai dire, aucun n’emportait la palme : il savait qu’elle l’attirait depuis des années mais pas à ce point-là. Savoir le sentiment partagé sans aucune gêne était déstabilisant : quand elle n’osait en parler, le sujet pouvait rester au fond d’un tiroir ou vite y être remis… Mais là depuis trois jours, c’était une tourmente sans fin qui l’obligeait à affronter et réfléchir aux sentiments qu’il éprouvait pour elle.  

 

- Arrête de te payer ma tête !, répondit-il brusquement, avant de réaliser qu’il venait de prononcer le mot interdit.  

- Je ne me moque pas de toi. Je te parle de mon désir pour toi et du tien., rétorqua-t-elle posément.  

 

Il la regarda avec une léger sourire : elle n’avait pas répondu alouette. Il prit cela pour un bon signe : les choses allaient rentrer dans l’ordre. Ne le voyant pas répondre, elle le dévisagea.  

 

- Pourquoi tu souris ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu n’as pas répondu alouette. Ca veut dire que tu guéris., répondit-il.  

 

Elle le regarda sans y croire, ressentant une profonde déception qui se mua en colère.  

 

- Ca te fait plaisir, n’est-ce pas ? Tout va rentrer dans l’ordre et la douce Kaori va repartir se languir dans son trou de souris ! C’est ça que tu attends avec tant d’impatience ? Ma présence, mon contact t’insupportent donc autant ?, lui asséna-t-elle furieuse.  

- Alors ne t’inquiète pas, je te libère dès maintenant !  

- Kaori, non ! Reste là !., l’appela Ryo, la voyant partir.  

 

Il jeta un œil vers Yuki, sa conscience se déchirant entre les deux femmes. La journaliste était sa cliente. Il laissa donc Kaori partir même si son coeur lui faisait mal. Si elle savait comme elle avait tort : loin de l’insupporter, sa présence lui était essentielle et c’était tellement compliqué de la tenir loin de lui, de ses bras, de ne pas se laisser aller à l’aimer. La situation devait revenir à la normale. Il avait déjà eu vent que les familles s’étaient intéressées à l’apparente évolution de leur relation, ce qui signifiait qu’elle risquait encore plus sa vie à ses côtés. Et elle était seule…  

 

Enervée, Kaori marchait dans la rue, se dirigeant vers l’appartement quand elle fut soudain entourée d’une dizaine d’hommes armés. Elle s’immobilisa et les regarda, l’oeil noir. Certains frémirent.  

 

- Mademoiselle Makimura, vous allez nous suivre., demanda l’un d’eux.  

 

Kaori l’observa et soudain se détendit. Elle sourit et s’approcha de lui. Il la fixa, légèrement inquiet, l’arme toujours braquée sur elle.  

 

- Stop ! Ou… je tire ?, murmura-t-il, ébahi.  

 

Elle avait posé la main sur son arme et le força à la baisser.  

 

- Tout doux, mon beau. Si tu veux que je vous accompagne, il suffit de le demander., répondit-elle d’une voix suave.  

- B… B… Bien. Si vous voulez bien me suivre., l’invita-t-il à entrer dans la voiture.  

 

Elle lui fit un merveilleux sourire et entra dans la voiture sans difficulté. Il entra à ses côtés, un autre homme s’installa de l’autre. Emoustillée, elle posa la main sur leurs genoux et commença à ouvertement les draguer. Lorsqu’ils arrivèrent à destination, les deux hommes étaient en transe, des petits coeurs à la place des yeux. Ils la conduisirent dans une salle où deux autres hommes vinrent les suppléer. En dix minutes, elle leur tourna la tête à eux aussi. Mais elle commençait à s’ennuyer : ils étaient mignons mais pas entreprenants. Elle n’avait même pas un bouton de son chemisier défait. Aucun d’eux ne l’avait même embrassée.  

 

Les portes au fond de la pièce s’ouvrirent laissant passer un homme d’une trentaine d’années d’une beauté renversante. D’aspect soigné, il respirait la force et la détermination. Son regard avait quelque chose de dangereux qui la fit frémir… d’impatience. Il fut bientôt à sa hauteur, la jaugeant.  

 

- Bienvenue dans le clan du lotus bleu. Alors c’est vous la compagne de City Hunter ?, demanda-t-il, fier de sa prise.  

- Compagne ? Quelle compagne ? Cet idiot n’est que mon partenaire. Même pas foutu de me mettre dans son lit., répondit-elle d’un ton méprisant.  

 

Un corbeau passa derrière l’homme. L’avait-on mal informé ? Ils avaient apparemment été vus se promenant enlacés. Cela avait-il une autre signification ?  

 

- En revanche, vous me plaisez énormément., susurra-t-elle en s’approchant de lui, séductrice.  

- Ne m’approchez pas…, lui enjoignit-il en reculant.  

- Voyons, nous pourrions nous amuser un peu…  

- Non. Je vous ai attrapée pour faire venir City Hunter, pas pour fricoter. Gardes ! Arrêtez-la !, ordonna-t-il, faisant accourir d’autres hommes dans la pièce.  

 

De son côté, Ryo avait confié Yuki à Falcon. Il avait croisé un de ses indics en rentrant qui l’avait informé de l’enlèvement de Kaori. Il avait cependant avoué qu’il n’était pas sûr qu’elle avait été enlevée car elle n’avait rien fait pour se sauver et avait même accompagné ses assaillants volontairement. Malgré tout, quand son indic lui avait dit que c’étaient des hommes du lotus bleu, il n’avait pas voulu attendre de savoir si elle était d’accord ou non.  

 

A peu près une demie heure après l’arrivée de Kaori, Ryo se présenta à la porte du clan. Il entendit un cri perçant et ne s’attarda pas à l’entrée. Magnum à la main, il avança prudemment mais aucun homme ne vint à sa rencontre. Il pénétra prudemment dans la salle de réception et s’arrêta sur le seuil, éberlué. Tous les hommes étaient à terre, assommés. Leurs armes traînaient au sol entourées de corbeaux et libellules. Il se gratta la tête, ne comprenant pas ce qui avait bien pu se passer.  

 

En avançant, il trouva la jupe et le chemisier de sa partenaire par terre et vit rouge. Furieux, il continua son exploration et se dirigea vers le seul bruit qu’il entendait. Ouvrant la porte donnant sur le jardin, il tomba à la renverse : Kaori courait derrière le chef de clan en sous-vêtements, un rictus pervers aux lèvres.  

 

- Allez viens, mon mignon. Un câlin, un gros câlin, c’est tout ce que je veux., hurlait-elle.  

 

Bizarrement, à voir cela, la scène précédente prenait un tout autre sens, un où il était plutôt l’acteur que le spectateur et il devait avouer que la scène était navrante… Soudain, le chef de clan se retrouva agenouillé à ses pieds, le teint blafard, terrorisé, essoufflé…  

 

- Pitié, reprenez-la, je n’en peux plus…, l’implora-t-il.  

- Je ne m’attaquerai plus jamais à vous. Elle est complètement folle. Elle s’est jeté sur moi en sous-vêtements. Je vous jure que je ne lui ai rien fait. Ne la laissez pas me violer, pitié !, continua-t-il.  

- Ah enfin, tu arrêtes de fuir., dit-elle en approchant de lui.  

- Je ne te plais pas, mon chou ?, susurra-t-elle.  

- Kaori, tu chasses le seul chef de famille qui préfère les mokkoris aux paires de seins.  

 

Elle le regarda atterrée et se laissa tomber par terre, dépitée.  

 

- C’est bien ma veine. Le seul homme que j’aime ne veut pas de moi et celui qui m’attrape est homo. Eh vous là-haut ! Si vous avez décidé de me pourrir la vie, c’est réussi !, hurla-t-elle en colère.  

 

Un éclair suivi d’un coup de tonnerre lui répondirent, la faisant bondir dans les bras de Ryo.  

 

- Alors, vous la reprenez ?, demanda timidement le chef de clan.  

- Je ne sais pas. Vous me promettez de ne plus nous embêter ?  

- Oui, oui, oui… c’est promis., dit-il en hochant la tête à tout va.  

- Bon d’accord. Mais si vous rompez votre promesse, je la ramène., le menaça Ryo, lui arrachant un cri de frayeur.  

 

Le nettoyeur sentit soudain les lèvres de sa partenaire dans son cou. Pendant sa conversation, elle s’était remise de ses émotions et rendue compte qu’elle était entourée des bras de son homme, pressée contre son torse, les jambes entourant ses hanches. Elle ne put s’empêcher d’essayer de le séduire et, comme les paroles étaient vaines avec lui, elle passa directement à la case action.  

 

- Euh Kaori, on va peut-être rentrer non ? Tu vas te rhabiller., lui proposa-t-il.  

- Pourquoi me rhabiller ? Ce que je veux faire ne nécessite aucun vêtement. C’est toi qui devrais te déshabiller., dit-elle en mordillant le lobe de son oreille sensuellement.  

- Kaori…, grogna-t-il, exaspéré.  

- J’aime quand tu dis mon prénom de cette façon. Fais-moi l’amour, Ryo., murmura-t-elle à son oreille.  

 

Ne la lâchant pas, il repartit en direction de la sortie, l’un des hommes s’empressant de ramasser les vêtements de la jeune femme pour les lui donner. Il tenta de ne pas penser à ce qu’elle venait de lui dire, de ne pas céder au désir qui inondait ses veines, d’occulter la sensation de son corps contre le sien.  

 

- Tu ne veux pas me faire l’amour, Ryo ? Ce n’est pas grave : donne-moi juste du plaisir, du sexe pur. Fais de moi une femme, apprends-moi à être ta maîtresse, ta chose…, débita-t-elle.  

 

Elle voulait juste le convaincre et lui disait tout ce qui lui passait par la tête pour tenter de le faire céder. Arrivé à la voiture, il la plaqua contre la portière.  

 

- Ecoute-moi bien, Kaori Makimura. Tu ne seras jamais ma chose ni ma maîtresse. J’ai beaucoup trop de respect pour toi.  

- J’en veux plus de ton respect ! Je te veux toi !, répondit-elle avec véhémence.  

- Ca fait des années que je crève dans l’ombre pour toi, que je veux être à toi. Des années à me taire et à espérer. Quand vas-tu comprendre ? Bon sang, Ryo, je t’aime !, hurla-t-elle.  

 

Il la regarda sidéré et elle ne baissa pas les yeux. Elle sentit les larmes couler le long de ses joues et ses pouces les essuyer tendrement.  

 

- Je t’aime plus que tout., répéta-t-elle, la voix tremblante.  

- Tu ne devrais pas. Je ne le mérite pas., répondit-il.  

- Bien sûr que si. Tu en vaux la peine. Si tu voulais juste nous donner une chance.  

- Si on se mettait ensemble, tu risquerais ta vie., expliqua-t-il.  

- Parce que là je ne la risque pas ? Ils m’ont enlevée pour t’atteindre. Ils s’y sont quasiment tous essayés. Ryo, je suis déjà en danger. Pourquoi ne pas nous rendre la vie un peu plus douce entre deux enlèvements ?, lui proposa-t-elle.  

 

Il sentit une libellule passer dans son dos : c’était une drôle de façon de penser.  

 

- Mais tu ne pourras jamais te marier ni avoir d’enfants avec moi., lui opposa-t-il.  

- Je sais et je ne vais pas te dire que ça ne me fait rien. Mais je préfère vivre avec l’homme que j’aime que me marier et avoir un enfant d’un suppléant.  

- Tu as toujours réponse à tout ?, lui demanda-t-il à voix basse.  

- Presque. Il y a une question à laquelle je ne peux répondre à ta place : es-tu prêt à être mon partenaire au lit et dans la vie ?, murmura-t-elle contre ses lèvres.  

 

Il croisa son regard noisette et y lut tout l’amour et le désir qu’elle éprouvait pour lui. Il ne pouvait imaginer qu’une femme aussi bien qu’elle pouvait l’aimer tout en sachant ce qu’il était. Il n’avait jamais osé espérer qu’elle fut prête à sacrifier tant de choses pour lui. Comment avait-elle pu garder espoir toutes ces années ? Il avait enfin compris ce qu’il lui avait fait vivre et ne voulait plus de tout cela. Restait à espérer que la situation se réglerait vite car il ne voulait plus voir sa belle fricoter avec d’autres hommes. Elle était à lui et uniquement à lui.  

 

- Oui., répondit-il en prenant ses lèvres avec tendresse.  

 

Il la sentit se détendre et elle passa les bras autour de son cou, approfondissant par la même occasion leur baiser. Il ne faisait nul doute de ce qui risquait de se passer par la suite s’il laissait les choses dériver mais il ne pouvait se le permettre. Il rompit leur échange, faisant gémir sa compagne de frustration.  

 

- Kaori, je ne reviendrai pas sur ce que je t’ai dit mais les choses n’iront pas plus loin tant que tu ne seras pas redevenue toi-même., la prévint-il.  

- Mais pourquoi Ryo ?, lui demanda-t-elle d’un ton exaspéré.  

- Parce que je veux que tu sois sure de toi pour ta première fois., lui dit-il.  

- Et qui te dit que je ne suis pas moi ?, objecta-t-elle.  

 

Il la lâcha délicatement et s’écarta d’elle.  

 

- Je ne sais pas…, commença-t-il dubitatif en l’observant de la tête aux pieds.  

- Peut-être le fait que la Kaori que je connais ne resterait pas en sous-vêtements sexy dans la rue au vu et su de tous sans avoir au moins piquer un fard ?, se moqua-t-il.  

- Quoi ?, s’exclama-t-elle en se regardant.  

- Tu pouvais pas me le dire avant ?, s’écria-t-elle, sortant une massue de derrière les fagots.  

 

Il saisit sa main tenant la massue et plongea son regard dans le sien. Elle se mit à rougir et il trouva cela ô combien sexy et rassurant d’avoir enfin retrouvé sa Kaori.  

 

- Fini les massues ! C’est trop dangereux. Mon coeur ne supportera plus quatre jours pareils., la sermonna-t-il.  

- Et il va falloir t’habituer à ce que mon regard se pose sur toi même lorsque tu seras nue et tu ne pourras plus me frapper quand je ferai mokkori car ce sera pour toi, compris ?, lui demanda-t-il d’une voix n’admettant aucune objection.  

- Compris., accepta-t-elle en baissant les yeux.  

 

Il lui tendit ses vêtements.  

 

- Si tu veux te rhabiller. La suite du programme devra attendre quelques jours que l’on ait fini notre mission. Je te promets que je ne me défilerai pas., lui dit-il avec un clin d’oeil suggestif.  

 

Elle rougit à nouveau. Comme ça lui avait manqué… 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de