Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 22-07-19

Mise à jour: 28-07-19

 

Commentaires: 12 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Un accident domestique est si vite arrivé...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkaori" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mokkaori

 

Chapitre 5 :: chapitre 5

Publiée: 26-07-19 - Mise à jour: 26-07-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire. Ravie qu'elle vous amuse, moi j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Bonne lecture et Merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 5  

 

Le lendemain matin, Ryo se réveilla en sursaut, inquiet de ne pas entendre de bruit dans l’appartement. Simultanément, il entendit un grognement de mécontentement. Se rallongeant, il observa la chevelure rousse qui reposait une nouvelle fois sur son torse. Comment faisait-elle pour se faufiler dans son lit sans qu’il s’en rendit compte ? Il ne comprenait pas. En attendant, elle était là endormie dans ses bras, pas entrain de courir les rues et de draguer tous les hommes qui lui plaisaient. Inconsciemment, il glissa la main dans ses cheveux, laissant les mèches courir entre ses doigts. C’était agréable de se réveiller avec quelqu’un dans son lit… C’était agréable de se réveiller en serrant Kaori contre lui… Il se frappa mentalement : voix interdite, sans issue, faire demi-tour immédiatement !  

 

Il aurait dû la réveiller, se lever, l’engueuler pour être arrivée là. Il aurait dû… mais il ne le fit pas. Il sentit sa jambe bouger le long de la sienne et resserra son étreinte, sentant le toucher satiné de sa nuisette. Quel changement ! Il n’allait pas s’en plaindre : il préférait la nuisette au pyjama en coton confortable mais hideux… Ainsi positionnée, elle ne lui laissait pas voir la forme de son vêtement et il avouait être curieux. Il sentait sa poitrine pressée contre lui et ses doigts posés sur son ventre avaient des petits mouvements spontanés qui éveillèrent des sensations dans son bas-ventre qui se réveilla. Il grogna. Cette fois-ci, il n’y couperait pas. Déjà qu’elle serait certainement fâchée de se retrouver dans son lit, si elle s’apercevait en plus qu’il bandait, il était mort.  

 

Décidant de retarder le moment de son supplice, il ne bougea pas, ne la réveilla pas et laissa ses pensées vagabonder. Il repensa au baiser qu’elle lui avait donné la veille. Il avait déjà goûté à ses lèvres et retrouver cette sensation, même de manière très furtive, lui avait laissé un goût de trop peu. Il écarta une mèche pour pouvoir son visage. Il ne pouvait pas, ne devait surtout pas espérer plus. Leur relation allait certainement pâtir de cet incident et de ce qui s’était déjà passé, il ne devait pas en ajouter, il devait limiter la casse. Il la sentit soudain s’étirer et desserra légèrement son étreinte sur elle. Elle leva les yeux vers lui et lui sourit.  

 

- Bonjour., murmura-t-elle, effleurant ses lèvres.  

- Bonjour., répondit-il, incrédule.  

 

Ce n’était pas possible : il était bien évidemment soulagé de ne pas se manger une massue mais ne pouvait croire qu’il allait encore devoir supporter cela une journée de plus… Se penchant au dessus de lui, lui donnant un aperçu immanquable sur sa poitrine, elle regarda son radio-réveil.  

 

- Tu dois mourir de faim. Je vais prendre ma douche et préparer le petit-déjeuner. Ca va, Ryo ? Tu es tout bizarre., lui demanda-t-elle, inquiète, lui caressant la joue.  

 

Il se retint de ne pas la retourner et assouvir le désir qu’il avait d’elle. Elle dut sentir le tourment qui l’agitait car son regard s’assombrit. Elle glissa sur son corps et ils se retrouvèrent face à face. Il sentait toutes ses courbes épouser son corps, diablement tentantes, et posa les mains dans le bas de son dos. Accoudée sur lui, ses prunelles noisette oscillaient entre ses yeux et ses lèvres. Il reprit ses esprits quand il la vit se pencher. Il attrapa son visage entre ses deux mains doucement.  

 

- Non. Pas comme ça., murmura-t-il d’une voix rauque.  

 

Ses yeux s’emplirent de larmes et elle reposa la tête sur son torse, l’humidifiant sans retenue. Elle se dégagea brusquement de ses bras et s’assit sur le bord du lit.  

 

- Pourquoi ? Je ne suis toujours pas assez sexy à ton goût ?, lui demanda-t-elle, amère.  

- Non. Tu n’es pas toi. Je… Je ne veux pas abuser de toi., lui expliqua-t-il.  

- Quand je suis moi, tu ne veux pas de moi ! Quand je suis ce que tu devrais apprécier, tu ne veux pas de moi ! Que te faut-il ?, hurla-t-elle.  

- En fait, quoi que je fasse, tu ne veux pas de moi. Je peux attendre toute ma vie, il ne se passera jamais rien., soupira-t-elle, défaitiste.  

- Où tu vas ?, lui demanda-t-il, inquiet, la voyant se lever.  

- Prendre ma douche. Je ne vais pas m’enfuir., répondit-elle.  

 

Il la regarda partir. La nuisette lui allait à merveille mais ce ne fut pas ce qui retint son attention. Ce qui le marqua fut le défaitisme qui semblait peser sur son corps et il s’en voulut de l’avoir à nouveau blessée. Avait-il le choix ? Non bien évidemment, il ne pouvait pas profiter d’elle. Il ne pouvait pas bafouer des principes érigés depuis plusieurs années… Pourtant, deux réveils en la tenant dans ses bras avaient déjà ébranlé ses convictions, trois baisers sur la joue et deux effleurements des lèvres avaient fissuré les murs bâtis autour de son coeur, quelques minutes passées à l’enlacer avaient comblé un manque vieux de toujours insoupçonné ou plutôt étouffé et le recréé chaque fois qu’il la lâchait. Que devait-il faire ? Il ne savait pas.  

 

Il se leva, se vêtant sommairement, et sortit de sa chambre. Quand il arriva près de la salle de bains, Kaori sortit et s’immobilisa devant lui, baissant les yeux. Sans réfléchir, il releva son menton, croisant son regard, et laissa ses lèvres errer juste au dessus des siennes sans les toucher, voyant son regard s’agrandir d’étonnement.  

 

- Ne perds pas espoir., murmura-t-il, avant de déposer un baiser contre sa tempe.  

 

Il la laissa, s’enfermant dans la salle de bains. Il se glissa sous la douche ne sachant s’il avait vraiment bien fait de lui redonner espoir. Après tout, il aurait peut-être été tranquille le temps que la situation revint à la normale mais, d’un autre côté, il n’avait pas eu le coeur de la laisser aussi désemparée.  

 

Kaori s’habilla et descendit à la cuisine de meilleure humeur. Elle prépara un petit-déjeuner gargantuesque. Lorsque Ryo redescendit, il se dit que la journée serait longue : elle avait revêtu un short qui soulignait la longueur et la finesse de ses jambes et un débardeur noir très sage mais qui collait à sa poitrine outrageusement. Sans rien dire, il s’assit en face d’elle et ils déjeunèrent tranquillement. Peu après, ils partirent à la gare pour voir les messages.  

 

- Mademoiselle, excusez-moi. Me feriez-vous le plaisir de m’accompagner pour un café ?, entendit soudain Ryo.  

 

Il se retourna et vit sa partenaire en pleine discussion avec un homme en costume trois pièces.  

 

- Kaori !, l’appela-t-il très sèchement.  

 

Elle releva le menton en signe de défi puis se tourna de nouveau vers l’homme qui afficha un regard satisfait et lui proposa son bras pour l’emmener. Ryo fut à ses côtés en trois enjambées et lui saisit la main, l’attirant à lui. Elle fut plaquée contre son corps et croisa son regard. Une lueur de satisfaction brilla dans ses yeux et elle dégagea son bras de l’autre.  

 

- Allez, on y va., dit-il en l’entraînant.  

 

Il la lâcha un peu plus loin et, moins de deux minutes après, elle allait de son propre chef accoster un autre homme, minaudant, le touchant, tout cela sous le regard noir de Ryo. Il la rappela à l’ordre mais la scène reprit un peu plus loin et encore une fois après. Finalement, se souvenant qu’elle s’était tenue tranquille en revenant du parc la veille, il passa son bras autour de sa taille et la tint contre lui. Kaori sentit ses envies de draguer diminuer en étant dans ses bras et se laissa aller contre lui. Elle se sentait bien contre lui, apaisée. Entourée de sa chaleur et de son odeur, elle n’éprouvait plus le besoin de regarder les autres. Ils arrivèrent au tableau et eurent la surprise de trouver un message qui les attendait. Kaori appela et rendez-vous fut pris pour l’heure suivante. Ryo se demandait comment tout allait s’accorder mais ils ne pouvaient refuser de travailler.  

 

Toujours enlacés, ils se rendirent au Cat’s. Miki les regarda entrer stupéfaite et Ryo lui fit signe de ne pas poser de question. Ils s’assirent côte à côte, la main de Ryo reposant dans le bas du dos de sa partenaire. Il espérait que cela suffirait à la canaliser. Elle ne chercha pas Umi qui restait à distance raisonnable ni les deux clients qui rentrèrent dans le café.  

 

- Alors comment va la tête ?, demanda Miki.  

- Alouette, ça va., répondit Kaori.  

- Tu recommences., l’informa son amie.  

- Recommencer quoi ?, l’interrogea Kaori sans comprendre.  

- A dire alouette.  

- Pas dit., s’insurgea la rouquine.  

- Si !  

- Non !  

- Si !  

- Bon, les filles, vous n’allez pas vous prendre la tête…, intervint Ryo.  

- Alouette…, pipa à nouveau Kaori.  

 

Miki et Ryo lui lancèrent un regard étonné.  

 

- Quoi ?, leur demanda Kaori.  

- Tu l’as redit., l’informa Ryo, fronçant les sourcils.  

- Je… je ne me rends pas compte., murmura la jeune femme.  

- Allez, ne fais pas cette tête…, la réconforta Miki, lui tapotant la main.  

- Alouette.  

- Bon on a découvert le mot magique., sourit Ryo.  

- Qui est ?, demanda Miki  

- Tête., répondit Umibozu qui avait suivi la conversation de loin.  

- Alouette.  

- Donc il faut juste qu’on évite de le dire., statua Ryo.  

 

La cloche tinta annonçant l’arrivée de Mick. Celui-ci vola dans les airs en direction de sa cible préférée, Kaori, mais fut stoppé par le canon du magnum de Ryo pointé sur lui. Il arrêta sa course en plein air et tomba par terre. Deux secondes après, il se releva promptement et regarda ses amis.  

 

- Eh bien, vous en faites une tête ?, lança-t-il goguenard.  

- Alouette., répondit Kaori, ne pouvant contrôler ses mots.  

- Très drôle, ma douce. Je ne sais ce que tu as en tête…  

- Alouette.  

- Oh je vois, c’est un nouveau jeu et tu t’entêtes.  

- Alouette.  

- Mick, tais-toi par pitié., l’implora Ryo qui commençait à n’en plus pouvoir.  

- Quoi ? Je n’ai échangé que quelques mots avec Kaori. Tu ne vas pas me prendre la tête…  

- Alouette.  

- Mick…, gronda Ryo.  

- Mon pauvre, tu verrais ta tête.  

- Alouette.  

 

Ryo regardait Kaori qui pâlissait de plus en plus en s’apercevant qu’elle ne contrôlait rien. Il lui adressa un regard rassurant.  

 

- C’est quoi votre jeu ? Vous vous êtes mis en t…  

 

Le japonais bâillonna de sa main son comparse américain avant qu’il ne prononça une nouvelle fois le mot fatidique.  

 

- A chaque fois que tu prononces un certain mot, elle répond alouette. Elle ne peut pas se contrôler. C’est énervant pour nous mais ça l’est surtout pour elle. Alors par pitié, ne prononce plus le mot., qu’il lui chuchota à l’oreille, jetant un regard plein d’appréhension vers sa partenaire.  

- Ok, j’ai compris., fit Mick qui s’approcha de Kaori et l’enlaça pour la rassurer.  

- Ca va aller, ma belle. C’est un mauvais coup sur la t…  

- Mick !, le rappela à l’ordre Miki.  

- Le crâne. Ca passera. Tout rentrera dans l’ordre., tenta-t-il de la réconforter.  

 

Pour se sentir réconfortée, elle le fut. Tenir ce bel apollon dans ses bras raviva ses envies enfouies et elle se colla un peu plus à lui, laissant ses mains errer sur son fessier qui était aussi ferme qu’elle l’imaginait. Mick, oublieux de la situation, se laissa aller et se mit à tripoter son amie, prenant connaissance de la douceur de sa peau, de la rondeur de sa poitrine. Kaori laissa échapper un gloussement qui interpela Ryo qui avait relâché sa vigilance temporairement.  

 

- Décidément, tu fais tout de travers aujourd’hui, Angel ! Qu’as-tu donc dans la tête ?, s’énerva Ryo.  

- Non !, cria Miki.  

- Alouette., dit en même temps Kaori.  

- C’est pas possible ! Angel, dégage de là. Kaori, viens ici.  

 

Ryo envoya son ami valser à l’autre bout de la pièce et emmena sa partenaire à une table, l’enlaçant. Il la sentit se détendre contre lui et souffla, satisfait d’avoir un peu de répit, sauf peut-être pour son coeur et sa libido. Il avait hâte de voir leur cliente et de pouvoir partir de là afin de sortir de ce marasme. La clochette tinta de nouveau et ce fut Saeko qui fit son apparition. Elle fouilla du regard le café et vit Ryo assis à une table, ce qui était assez inhabituel surtout vue la façon dont il tenait Kaori. Miki vit l’inspectrice.  

 

- Ah non, on sait tous ce que tu as en tête… commença Miki, s’interrompant une main sur la bouche en s’apercevant de son erreur.  

- Alouette., ne put s’empêcher de prononcer Kaori au bord des larmes.  

- Ben vous en faites tous une tête., déclara Saeko, s’approchant des nettoyeurs.  

- Alouette., répondit la rouquine.  

- Oh mais c’est pas vrai ! Il faut que ça s’arrête !, s’énerva Ryo.  

 

Kaori fondit en larmes, se sentant coupable. Elle n’en pouvait plus de cette situation totalement incontrôlable. Elle se rendait bien compte de son comportement aguicheur et de son réflexe verbal mais ne pouvait rien faire pour le contrôler et c’était stressant pour elle. Elle devenait une véritable charge pour Ryo et s’en voulait, d’autant plus qu’elle y prenait du plaisir à cause de la proximité induite par la situation. C’était mal, c’était très mal… mais tellement bon… Elle sentit deux bras l’entourer et l’attirer. Sa tête se posa contre le torse de son partenaire.  

 

- Allez, calme-toi. On va trouver une solution. Ce n’est rien, Kaori., lui murmura-t-il doucement.  

 

Saeko regarda son ami faire, éberluée. Il n’était jamais tendre avec Kaori en public, ou si peu que c’était toujours surprenant de le voir agir de la sorte. Elle sentit à peine la main de Miki la saisir pour l’entraîner à l’écart et lui expliquer la situation. Lorsqu’elle revint, elle prit place en face du couple et glissa un dossier vers Ryo.  

 

- Ce sont les informations dont je t’ai parlées il y a trois jours. J’ai besoin de ton aide mais ça peut attendre quelques jours., l’informa-t-elle.  

- Très bien, je te ferai signe. Merci Saeko., lui dit Ryo, reconnaissant.  

 

Il était rare qu’elle tint compte de ses impératifs, tentant en général de le faire plier à ses volontés. Mais quand Kaori avait un problème, Saeko était plus… prévenante même si elle ne le faisait pas remarquer. La clochette tinta de nouveau et une jeune femme entra dans le café, commandant un cocktail XYZ. Miki la dirigea vers la table des nettoyeurs et elle se présenta à eux. Heureusement, Kaori avait eu le temps de reprendre le dessus et elle leur exposa son affaire. Journaliste, Yuki était sur une affaire délicate et avait besoin d’une protection jusqu’à la parution de son article quatre jours plus tard.  

 

Sous le regard ahuri de tous, Ryo se comporta bien, ne tentant même pas de tripoter la demoiselle ou de lui soudoyer une nuit torride et ils partirent bientôt tous les trois récupérer les affaires de la journaliste pour qu’elle s’installa chez eux le temps de la mission.  

 

Arrivés à l’appartement, Yuki fut installée dans la chambre d’ami. Kaori prépara son lit pendant qu’elle discutait avec Ryo dans le salon, réglant quelques détails relatifs à son emploi du temps. Lorsqu’elle redescendit, Kaori étouffa un accès de colère. La journaliste riait à gorge déployée à une blague de Ryo dont elle voyait l’attitude évoluer seconde par seconde. Ne supportant pas d’en voir une autre marcher sur ses platebandes, elle s’approcha de son partenaire, lui fit signe de la suivre dans la cuisine et, laissant la porte ouverte pour être vue, se pendit à son cou et l’embrassa à pleine bouche. Ryo, d’abord surpris, s’écarta d’elle même s’il n’en avait pas envie, le regard interrogateur.  

 

- A quoi tu joues ?, lui demanda-t-il, hésitant entre la colère et l’amusement.  

- A rien. J’en avais envie., mentit-elle.  

 

Elle n’allait tout de même pas lui avouer qu’elle avait bassement marqué son territoire comme un animal…  

 

- D’accord. Essaie de te contrôler, Kaori. On ne peut pas se laisser ainsi aller., la reprit-il, l’air sérieux.  

- Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pourrions-nous pas laisser nos envies vivre ?, laissa-t-elle traîner en partant vers le frigo pour préparer un repas.  

 

Il resta un moment à la regarder avant de rejoindre leur client. Comprenait-elle le danger qui l’entourait ? A se balader ainsi enlacés dans la rue, ils s’affichaient ouvertement aux yeux du milieu. A se laisser ainsi aller, ils ouvraient les portes de la souffrance et de la frustration…  

 

Le reste de la journée passa relativement vite et tranquillement. Yuki travaillait à son article, Ryo restant non loin. Kaori faisait du ménage et vaquait à ses occupations, tâchant de toujours garder un œil sur sa rivale qui ne se privait pas d’attirer l’oeil de son garde du corps. A plusieurs reprises, elle eut une envie irrésistible de sortir et assouvir son besoin de draguer ou de sortir les griffes et défigurer l’autre. Comme alerté par un sixième sens, à chaque moment critique, Ryo arrivait près d’elle, l’enlaçait quelques minutes et elle s’apaisait.  

 

- Reste calme, ma tigresse. Tout va bien., la rassurait-il.  

 

Ce fut dur d’arriver jusqu’au soir mais, à l’heure de se coucher, Kaori sentit son angoisse remonter en flèche. Cela se mua en autre chose et elle attendit le moment fatidique. A l’heure prévue, elle se leva et, seulement vêtue d’une nuisette très sexy, sortit de sa chambre.  

 

A trois heures du matin, Ryo sortit de sa chambre portant uniquement un caleçon, un espèce de foulard sur la tête et une boite de mouchoirs. Riant bêtement, il avança furtivement dans le couloir menant à la chambre de Yuki, surpris de ne trouver aucun piège de Kaori sur son chemin. Il se souvint alors qu’elle lui avait dit qu’elle ne l’empêcherait plus. Cela ternit un peu l’aventure mais ne l’empêcha pas de continuer. Il avança de plus belle, se souvenant des courbes appétissantes de Yuki.  

 

Arrivé à quelques mètres de sa porte, il s’arrêta et déglutit : Kaori l’attendait. Il sentait la massue arriver et ferma les yeux. Il les rouvrit en sentant une main chaude et délicate se poser sur son torse.  

 

- Je sais ce que tu comptes faire et je ne t’en empêcherai pas. J’ai désactivé tous les pièges., l’informa-t-elle dans un murmure.  

- Vr… Vrai… Vraiment ?, bafouilla-t-il, surpris.  

- Oui. Mais es-tu sûr que c’est elle que tu veux vraiment ?, lui demanda-t-elle, laissant glisser ses doigts sur son ventre jusqu’à l’élastique de son sous-vêtement.  

 

Il déglutit, ne sachant quoi répondre. Elle le regarda un instant, le laissant mariner.  

 

- Si tu changes d’avis, je t’attendrai dans ton lit., murmura-t-elle à son oreille avant de prendre ses lèvres en un tendre baiser.  

 

Ryo était immobile, incapable de réfléchir. Elle l’embrassait. Ce n’était pas un simple effleurement mais un vrai baiser, et pas un vengeur comme cet après-midi. C’était un baiser tendre et aimant comme il avait rêvé en partager avec elle…  

 

Lorsqu’ils se séparèrent, ils s’observèrent quelques instants les yeux dans les yeux, puis Kaori le laissa. Lentement, elle se dirigea vers sa chambre et se glissa dans les draps qui portaient son odeur. Elle appréhendait de savoir s’il se glisserait d’abord dans les draps de Yuki avant de la rejoindre, cette pensée lui faisant horriblement mal, mais elle ne pouvait que patienter.  

 

Ryo, lui, mit quelques minutes à reprendre ses esprits. Observant la porte de la chambre de Yuki sans vraiment la voir, il ne savait quelle décision prendre. S’il suivait sa logique, il devait passer cette porte et tentait sa chance avec la journaliste, surtout que Kaori n’interviendrait pas. Néanmoins quelque chose le retenait et il n’arrivait à se décider. Kaori l’attendait dans son lit, réalisa-t-il soudain. Elle l’attendait volontairement et clairement dans son lit. C’était à lui de décider.  

 

Yuki apparut brusquement dans l’encadrement de la porte. Réprimant un cri de surprise, elle le regarda sans comprendre.  

 

- Il y a un problème, Monsieur Saeba ?  

- Non, non.  

- Que faites-vous ici alors ?  

 

Sortant de sa torpeur, il la regarda, cherchant une réponse potable à la vitesse de la lumière.  

 

- Je m’assurai que tout allait bien., répondit-il, l’air très sérieux.  

- En caleçon avec une boite de mouchoirs ?  

- Ah… Oui, dans l’empressement, j’en ai oublié de m’habiller, répondit-il en se grattant la tête.  

 

Une libellule passa derrière Yuki mais elle se reprit vite.  

 

- Vous pourriez peut-être mieux assurer ma protection en dormant avec moi, non ?, demanda-t-elle d’une voix sensuelle.  

- Ah oui… oui… oui… ce n’est pas faux., bafouilla-t-il.  

 

Il sentit son ami prendre vie à la proposition alléchante de la jeune femme puis eut un flash de Kaori et le calme revint en lui.  

 

- Mais vous êtes parfaitement en sécurité ici même en dormant seule., dit-il, sérieux.  

- Vous êtes sûr ? Je ne serais pas contre un peu de compagnie., susurra-t-elle.  

- Parfaitement sûr. Bonne nuit Yuki., répondit-il en faisant demi-tour et regagnant sa chambre.  

 

Il s’arrêta sur le seuil de la porte et regarda son lit. Elle n’avait pas menti, elle était bien là même si elle dormait et elle était bien plus sexy que Yuki. Bien qu’un peu frustré, il ne fut pas déçu. Se débarrassant de son foulard et de sa boite de mouchoir, il se glissa dans le lit et l’enlaça quand elle se colla à lui.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle dans son sommeil.  

- Je suis là. Dors mon ange., dit-il en déposant un baiser dans ses cheveux. 

 


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