Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 54 chapitres

Publiée: 27-08-21

Mise à jour: 15-11-21

 

Commentaires: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Chapitre 12 :: Chapitre 12

Publiée: 12-09-21 - Mise à jour: 12-09-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

- Tu m’emmènes à la gare pour avoir un moment de normalité… T’es vraiment bizarre…, pipa Ryo alors qu’ils arrivaient devant le bâtiment.  

 

Kaori esquissa un sourire, se disant qu’il avait un peu raison. Ryo aussi ronchonnait quand elle le traînait là. Les seuls moments où elle ne le voyait pas râler en y étant, c’était lorsqu’il arrivait avant elle et trouvait un message d’une jeune femme. Là, c’était elle qui râlait…  

 

- Je… C’est le seul endroit qui soit vraiment comme chez moi. C’est peut-être bête mais venir ici voir s’il y a un message, ça me fait du bien… comme toi., lui répondit-elle, baissant les yeux, les pommettes légèrement roses.  

- J’aime bien te faire du bien… surtout que ça m’en fait aussi., répliqua-t-il d’une voix suave.  

 

La couleur rose vira plus au rouge et il se mit à rire de bon cœur. Ils approchèrent du tableau et le scrutèrent attentivement des deux côtés.  

 

- Ca non plus, ça ne change pas…, soupira-t-elle.  

- De quoi ?, s’étonna-t-il.  

- L’absence de message. On ne peut pas dire que le travail court les rues…, expliqua-t-elle.  

- Personnellement, pour les vingt-huit jours à venir, je peux me passer de travailler., lui apprit-il, l’attrapant par la taille alors qu’ils étaient abrités des regards à l’arrière du tableau noir.  

- Je veux pouvoir profiter du temps qu’on a ensemble, se découvrir, se forger des souvenirs, te convaincre d’arrêter ta contraception peut-être même.  

- Je ne l’arrêterai pas. Tu m’offres d’être mère et je t’en suis plus que reconnaissante mais je t’ai vu avec ta fille et je refuse de te priver de ton enfant. Je ne l’arrêterai que si je reste ici et, pour le moment, je ne sais pas ce qui est le mieux.  

- Oublie ce qui est le mieux. Pense à ce que tu veux., la contra-t-il, l’obligeant à se retourner.  

 

Il voulait pouvoir la regarder. Savoir qu’elle ne voulait pas égoïstement avoir un enfant qu’elle élèverait loin de lui lui avait fait plaisir mais savoir qu’elle n’était pas contre l’idée d’avoir un enfant à deux si elle restait lui donnait encore plus de motivation à la convaincre de rester avec lui.  

 

- Réfléchis à ce qui te rendra heureuse, pas à ce que tu dois faire pour tout le monde. Je ne te demande même pas de considérer ce que je voudrais ou ce que tes amis voudraient mais ce que toi, tu veux pour toi. C’est la seule chose qui compte désormais, Kaori., lui dit-il, caressant sa joue.  

- Toi, que voudrais-tu ?, lui demanda-t-elle à mi-voix.  

- Je ne veux pas t’influencer., lui opposa-t-il.  

- Dis-le moi quand même parce que je sais ce que mes amis voudraient… ou ce que je voudrais pour eux., insista-t-elle.  

 

Il hésita, restant plongé dans son regard, puis soupira légèrement alors qu’il abdiquait.  

 

- Je voudrais que tu restes. Je veux plus de temps avec toi pour voir si ce que je pressens est réel, qu’on pourrait refaire notre vie ensemble., lui répondit-il.  

- Ca ne fait que trois jours, Ryo., objecta-t-elle.  

- Il ne m’a fallu que quelques minutes pour être touché par Kaori. C’était instinctif comme ça l’est entre nous deux. J’ai juste perdu trop de temps à lutter contre mes peurs, ce que je ne veux pas faire avec toi., lui opposa-t-il.  

- J’ai besoin de plus de temps., soupira-t-elle, craignant de le vexer.  

- Je comprends. Ce ne doit pas être rien d’abandonner le monde qu’on connaît., admit-il, la soulageant d’un poids.  

- En attendant, je peux peut-être te proposer une activité plus amusante sachant que Xiang Ying doit certainement être entrain de faire enrager Xin Hong. On aura encore l’appartement pour nous seuls quelques heures., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Elle releva la tête, prête à objecter, mais n’en eut pas le temps : il captura ses lèvres avant et lui infligea un baiser langoureux.  

 

- Qui ne dit mot consent., plaisanta-t-il en s’écartant.  

- Encore faut-il avoir le temps de parler…, rétorqua-t-elle, faussement sévère.  

- C’est la faute de ton jean. Il te fait de belles fesses, je te l’ai déjà dit., répliqua-t-il avec un sourire mutin.  

- Maintenant, si tu ne peux résister à mon charme ravageur, on trouvera bien un recoin isolé dans cet endroit…, suggéra-t-il, laissant sa main descendre le long de sa chute de reins.  

- Tu peux toujours rêver…, gronda-t-elle, capturant ses doigts et le tirant de derrière le tableau pour partir vers la sortie.  

- Pour tout ou juste la partie dans la gare ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle s’arrêta soudain brusquement et il ne put l’éviter, se cognant contre son dos.  

 

- Tu sais, pour le rentre dedans, on pouvait attendre d’être seuls…, suggéra-t-il, malicieux.  

 

Comme elle ne répondait pas, il baissa les yeux et la vit immobile, le regard figé au loin.  

 

- On est reparti pour un flash…, murmura-t-il.  

 

Il se plaça de telle manière qu’il la protégeait des passants un peu trop pressés et attendit.  

 

- Où elle va ?, entendit-il soudain juste avant qu’elle ne parte en courant, fendant la foule.  

- Mais… que se passe-t-il encore ?, se demanda-t-il, se mettant à sa poursuite.  

- Vraiment, je vais devoir lui suggérer les talons., pesta-t-il, sautant au dessus d’une valise traînée par un voyageur.  

- Kaori !, l’appela-t-il en vain.  

 

Il crut bien l’avoir perdue lorsqu’elle tourna dans un dédale de couloirs pour la troisième fois mais, finalement, elle était arrêtée et cherchait partout alors que l’endroit était vide.  

 

- Où est-elle ? Tu l’as vue ?, lui demanda-t-elle d’une voix urgente.  

- Vu qui, Kaori ? Tout ce que j’ai vu, c’est une furie partir en courant…, lui fit-il remarquer.  

- Une petite fille brune, des cheveux légèrement ondulés…, murmura-t-elle, cherchant partout.  

 

Il la prit par les épaules et la força à lui faire face, ne comprenant rien de ce qui se passait.  

 

- Des petites filles brunes, il y en a des milliers au Japon, Kaori., lui fit-il remarquer patiemment.  

- Pas comme elle, pas des petites filles qui ressemblent à…  

 

Elle n’alla pas jusqu’au bout de sa phrase, se rendant compte de l’absurdité de ses pensées. Elle se laissa aller contre lui, luttant contre les larmes qui montaient.  

 

- Qui ressemblent à qui ?, l’interrogea-t-il.  

- A Miki., soupira-t-elle.  

- Désolée, je suis ridicule. Je vois des fantômes., s’excusa-t-elle.  

- Rentrons. Tu as certainement besoin de dormir un peu après la matinée qu’on a eue., suggéra-t-il, passant un bras autour de ses épaules.  

 

Soudain, il la plaqua contre le mur et l’embrassa fougueusement, lui laissant à peine l’occasion de respirer.  

 

- Dis donc vous deux, cette partie de la gare est interdite au public., tonna une voix derrière eux.  

- Vraiment ?, fit Ryo, quittant ses lèvres sans la quitter des yeux.  

- Excusez-nous, je n’ai pas fait attention. Ma petite amie vient de revenir d’un très long voyage et je ne pouvais plus attendre pour l’embrasser., s’excusa-t-il.  

- Remarque, ça se comprend., approuva l’agent de sécurité en dévisageant Kaori.  

- Allez, filez. Je passe pour cette fois., fit-il obligeamment.  

- Heureusement ou je lui aurais cassé la figure…, gronda Ryo, s’éloignant.  

- Pourquoi ?, lui demanda-t-elle.  

- Elle me demande pourquoi…, lâcha-t-il, stupéfait.  

- Parce que je n’ai pas aimé le regard qu’il a posé sur toi., lui expliqua-t-il, fronçant les sourcils.  

 

Elle s’arrêta, surprise.  

 

- Tu peux arrêter de faire ça ?, grogna-t-il.  

- Faire quoi ?, répondit-elle, sans comprendre.  

- T’arrêter ou partir sans prévenir. Ca devient une très mauvaise habitude., lui fit-il savoir.  

- Je fais ça, moi ?, répliqua-t-elle, étonnée.  

- Oh oui, tu fais ça. Et si tu continues et que tu le fais dans des moments plus… délicats, tu pourrais bien me casser quelque chose auquel je tiens beaucoup… et que tu apprécies également., répondit-il.  

 

Elle fronça les sourcils, ne comprenant pas l’allusion, et, pour lui mettre les idées au clair, il l’attrapa et la pressa contre lui, lui faisant sentir la réaction qu’avait eue son corps à leurs différents échanges.  

 

- Ca t’éclaire sur le sujet ?, lui demanda-t-il, taquin.  

- Je crois, oui. J’essaierai d’arrêter., lui promit-elle, les joues légèrement teintées.  

- Merci de ta prévenance pour un matériel précieux. Rentrons maintenant. Un bon repas et une sieste en bonne et due forme te remettront d’aplomb., lui promit-il.  

 

Kaori jeta un dernier coup d’oeil vers les couloirs dans lesquels avait disparu la petite fille qu’elle avait suivie puis emboîta le pas à Ryo, perdue dans ses pensées. Conscient de ce moment, il resta silencieux, prêtant seulement attention à sa sécurité alors qu’elle semblait à peine consciente de ce qui l’entourait.  

 

- De toute façon, c’est idiot. Une petite fille ne pourrait pas vivre dans la gare : on l’aurait trouvée depuis le temps., finit-elle par murmurer.  

- Il y a beaucoup de passages à la gare et certains mènent aux souterrains de la ville. Kaori, sans dire que tu es folle, tu es passée par beaucoup de choses depuis ce matin. Tu as peut-être vu ce que tu avais envie de voir pour te rassurer. L’absence de Miki au café a semblé te bouleverser. Tu cherches peut-être à remettre un peu de ta normalité dans mon monde., pipa-t-il.  

 

Elle l’observa puis les alentours et poussa un long soupir. Elle se sentait épuisée et ébranlée.  

 

- Tu as certainement raison. Excuse-moi., lui dit-elle, attrapant sa main et la pressant avant de la relâcher.  

- Il n’y a pas de mal.  

 

Arrivés à l’appartement, il la poussa à aller se reposer dans la chambre pendant qu’il préparait le repas. Quelques minutes plus tard, Xiang Ying arriva et s’assit face à lui.  

 

- C’est toujours aussi agréable de te voir derrière les fourneaux., le taquina-t-elle de la même manière qu’il l’avait fait un peu plus tôt dans la journée.  

- Ah ah, très drôle. Au moins, je varie les plaisirs, moi., rétorqua-t-il.  

- Où est Kaori ?, l’interrogea-t-elle.  

- Dans la chambre, elle se repose. Et toi, comment tu vas ?, l’interrogea-t-il.  

- Moi, je vais bien. Je suis en parfaite santé., répondit-elle, haussant les épaules.  

 

Il sourit à sa réponse, secouant la tête. Il y avait encore du chemin à faire et, même si elle avait Kaori en elle, une autre Kaori lui ferait certainement aussi du bien pour grandir en tant que femme.  

 

- Je ne te parlais pas de cela mais de ta façon d’appréhender la situation, Kaori, ce que tu as vu ce matin…, résuma-t-il patiemment.  

- Je t’ai vu avoir un rapport sexuel et franchement, c’est dégoûtant. Je ne vois pas ce qu’il y a d’intéressant là-dedans. Rien que le souvenir de vous avoir vus vous embrasser, beurk…, fit-elle, faisant signe de plonger un doigt dans sa bouche avec un air dégoûté.  

 

Il la regarda et poussa un long soupir. Oui, ça lui ferait du bien d’avoir un vrai couple à la maison avec les gestes, les échanges et tout le toutim sinon le pauvre Xin Hong vivrait un amour platonique toute sa vie. Il ne comptait pas non plus renouveler l’expérience du matin et refaire l’amour devant elle. Ca, ça n’était pas vraiment prévu au programme.  

 

- Et je me serais bien passée de te voir tout nu aussi. C’était… brrrr. Ca donne vraiment pas envie de voir un homme nu., déclara-t-elle.  

 

C’était bien la première fois qu’il entendait une femme lui dire qu’il ne lui donnait pas envie et il était un peu vexé. Il relativisa en se disant qu’il était son père, même si adoptif, et qu’il n’était donc pas sensé attirer sexuellement sa fille, fille qui au demeurant n’avait pas vraiment les mêmes centres d’intérêt que les jeunes filles de son âge, pour le peu qu’il en connaissait. De toute façon, pour le rassurer s’il en était besoin, il y avait une autre femme dans l’appartement qui, elle, n’était pas insensible à son charme.  

 

- Si tu crois que j’ai apprécié que tu déboules dans ma chambre ainsi… Tu es priée de frapper à l’avenir, ça nous évitera à tous trois de nous retrouver dans cette situation., lui fit-il savoir.  

- Vous allez dormir ensemble ?, lui demanda-t-elle.  

- Je croyais que les couples ici dormaient séparément.  

- C’est la norme, ici, et, avec Kaori, c’était la façon dont on vivait parce que je voulais la ménager et que c’était ma manière de lui montrer que je la respectais, que j’étais capable de vivre selon les règles. Mais il y a eu de nombreuses nuits où j’aurais préféré l’avoir dans mes bras et, aujourd’hui, je regrette de ne pas lui en avoir au moins parlé., admit-il.  

- J’ai une deuxième chance mais elle sera peut-être de courte durée. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je suis désolé si ça te choque., murmura-t-il.  

- Tu as bien raison de profiter, Ryo. Ne culpabilise pas., entendit-il.  

 

Il releva la tête et croisa le regard noisette de sa femme.  

 

- Je n’ai pas dit cela pour t’amadouer, Kaori. C’est la vérité., lui assura-t-il.  

- Je sais. Tu n’es pas du genre à enrober les choses pour que ce soit plus doux. J’aurais pu venir te voir aussi., lui dit-elle.  

- Ca brûle, Ryo., lui fit-elle remarquer.  

 

Il baissa les yeux et rectifia le tir et, quand il releva le regard, il vit juste Xiang Ying.  

 

- Tu manges avec nous ?, lui demanda-t-il, habitué à ce qu’elle lui fausse compagnie à ce moment-là, même si elle le faisait de moins en moins.  

- Je veux bien. Ca m’évitera les jérémiades de Xin Hong sur ses fesses endolories., soupira-t-elle, ennuyée.  

- Ca doit être douloureux. Il n’a pas besoin d’aide pour ses soins ?, s’inquiéta-t-il.  

- Pourquoi ? Tu veux l’aider ?, lui demanda-t-elle froidement.  

- Non !, s’exclama-t-il.  

- Tu pourrais le faire. Entre amis, on se rend ce genre de service.  

 

Elle le regarda les yeux ronds un long moment avant de se mettre à rire de manière tonitruante.  

 

- Ah ah elle est bonne ta blague, papa. Vraiment hilarante !, s’exclama-t-elle, frappant le plan de travail devant elle.  

- Du calme, Xiang Ying. Kaori dort peut-être., lui enjoignit-il.  

- Plus maintenant…, intervint Kaori de la porte de la chambre, se frottant les yeux.  

- Pardon, Kaori. Tu vas mieux ?, s’inquiéta la jeune fille.  

- Oui merci. Désolée de t’avoir fait peur., éluda la jeune femme.  

- J’ai pas eu peur. On doit tous mourir un jour., répliqua Xiang Ying.  

- Xiang Ying…, la rabroua Ryo.  

- Quoi ? C’est la vérité, non ?, se défendit-elle.  

 

Elle les regarda tour à tour tous les deux et croisa le sourire de Kaori. Ca lui fit bizarre de voir un sourire réel similaire à celui qu’elle avait l’habitude de ne voir qu’en reflet.  

 

- Oui, on doit tous mourir un jour mais plus tard ça arrive, mieux c’est. Ca nous donne du temps à passer avec les gens qu’on aime et des souvenirs pour après quand ils ne sont plus là., répondit Kaori.  

 

Elle approcha de Xiang Ying et leva la main pour passer une mèche derrière une de ses oreilles mais la jeune fille attrapa vivement sa main et la tordit tout en la plaquant contre l’îlot.  

 

- Xiang Ying, lâche-la !, cria Ryo, effrayé qu’elle ne contrôle pas sa force et blesse Kaori.  

- Elle m’a attaquée !, répliqua la jeune fille.  

- Non ! Lâche-la ! Ce n’était qu’un geste affectueux. Elle ne te veut aucun mal., lui expliqua-t-il, contournant le bar.  

- Elle a levé la main vers mon visage., insista-t-elle froidement, le regard dur.  

- Elle ne voulait pas te frapper, tout au plus toucher tes cheveux., fit-il, posant la main sur la sienne qui serrait toujours le poignet de Kaori.  

 

Elle relâcha Kaori qui ne criait pas malgré la douleur ressentie. Ryo l’attrapa et la prit contre lui immédiatement, massant son poignet délicatement tout en l’examinant.  

 

- C’est un geste affectueux, Xiang Ying., lui répondit-il.  

- Affectueux ?  

- Pour montrer qu’on éprouve de la tendresse pour quelqu’un. Ce n’est pas une menace., précisa-t-il.  

 

Elle les regarda, contrite, puis baissa les yeux et s’enfuit dans sa chambre, claquant la porte derrière elle.  

 

- Je suis désolé, Kaori., s’excusa-t-il.  

- C’est moi. J’aurais dû me douter qu’elle n’était pas habituée à ce genre de choses. Je me suis juste laissée porter., lui retourna Kaori.  

- Je vais aller lui parler. Tu peux surveiller le repas ?, lui demanda-t-il.  

- Je pense que c’est à moi de le faire. C’est arrivé par ma faute et elle pense peut-être que tu vas lui en vouloir ou moi pour ce qui est arrivé., objecta-t-elle.  

- Tu es sûre ? Comme tu as pu le voir, elle est assez imprévisible., fit-il, soucieux.  

- Ca va aller., lui assura-t-elle.  

- Attends. Tout condamné a droit à un dernier repas. Comme il n’est pas prêt, je t’offre un dernier baiser., plaisanta-t-il, l’attrapant et l’attirant à lui.  

- Je m’attendais à une meilleure offre., bouda-t-elle, le regard pétillant.  

- On verra ça après le repas si tu es toujours en vie., répondit-il avant de l’embrasser.  

 

Elle glissa les bras autour de son cou et lui rendit son baiser avec plaisir. Après ce qui s’était passé le matin même, elle profiterait de chaque moment qui lui serait offert… même si elle devait souffrir d’une deuxième séparation plus tard. Sans un mot, ils se séparèrent et Kaori se dirigea, un peu nerveuse, vers la chambre de Xiang Ying.  

 

- Je peux entrer ?, demanda-t-elle, entrebâillant à peine la porte.  

- Oui., murmura la jeune fille.  

- Je vais m’asseoir sur ton lit si tu permets., proposa Kaori prudemment.  

 

La jeune fille acquiesça et elle prit place, les mains posées de chaque côté de ses cuisses, bien en évidence.  

 

- Je suis désolée, Xiang Ying. Ce qui est arrivé, c’est de ma faute. Je n’aurais pas dû faire ce que j’ai fait. On ne se connaît pas assez. Et moi, je suis assez spontanée., s’excusa la jeune femme.  

- Non, c’est moi qui ne suis pas normale. Je ne comprends pas. On ne m’a pas appris à laisser les gens approcher de moi., lui expliqua la jeune fille.  

- Tu sais, moi, j’étais une jeune fille comme tu dis normale. On ne m’a pas appris à agir à la limite de la loi. Mon père était même dans la police, tu imagines. Je suppose qu’on apprend toutes les deux à gérer l’autre partie du monde qu’on ne connaît pas., fit Kaori d’un ton léger.  

- Ton père était policier ? Comme celui de maman Kaori ?, s’étonna Xiang Ying.  

- Oui et mon frère aussi. Elle et moi avons beaucoup de choses en commun. Je suis sûre qu’elle t’aime énormément et j’aimerais beaucoup avoir la chance de te connaître pour peut-être avoir un jour une toute petite place dans ton cœur comme tu en as une dans le mien. Mais rassure-toi, je ne veux pas la place de ta maman Kaori. C’est ta maman et je la respecte., lui affirma la rouquine d’une voix tendre.  

- Tu veux bien réfléchir à ma proposition : si tu m’en apprenais un peu plus sur ta partie du monde et moi sur celle qu’on appelle normale ?, suggéra-t-elle.  

- Réponds-moi quand tu seras prête.  

 

Sur ces derniers mots, elle se leva et sortit de la chambre avant de s’adosser au mur, la main sur son cœur. Elle sentait de nouveau les mêmes choses que le matin même, une sensation de malaise grandissant, une oscillation entre le chaud et le froid, l’impression que ses muscles tremblaient et l’imminence des vertiges.  

 

- Finalement, je vais zapper le repas et retourner me coucher un peu., annonça-t-elle, se redressant et forçant à paraître normale.  

- J’ai sous-estimé ma fatigue., ajouta-t-elle face au regard soucieux de Ryo.  

- Tu es sûre que tout va bien ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui mais, vu que je suis ressortie vivante, tu me dois une récompense. Je préférerais être en forme pour la recevoir., argua-t-elle avec un sourire mutin.  

- Je ferais peut-être mieux de sauter le repas aussi alors., suggéra-t-il, le regard brillant d’une lueur chaude.  

- Ah non ! Toi, tu as besoin de force., minauda-t-elle.  

- Rejoins-moi quand tu auras fini., lui annonça-t-elle, fermant la porte derrière elle.  

 

Le sourire de Ryo s’agrandit alors que celui de Kaori s’effaça à peine enfermée dans la chambre. Elle tituba jusqu’au lit et s’y effondra, tentant de calmer les battements erratiques de son cœur. Elle ne se sentit pas partir et voguer vers un autre monde.  

 

- L’artefact est parti avec son conservateur, direction Los Angeles hier soir. Toujours pas de signe de Kaori à l’appartement. J’ai refait le tour de tous leurs indics, aucun signe d’elle., annonça Mick.  

- Je n’ai rien non plus., confirma Umibozu.  

- C’est comme si elle s’était évaporée. Ce n’est pas possible. Où est-elle ?, s’inquiéta Miki.  

- Vous croyez qu’on la reverra un jour ?, leur demanda-t-elle.  

- Je ne sais pas., répondit l’américain.  

- Tu m’ôtes les mots de la bouche, Mick., murmura Kaori.  

- Si je ne revenais jamais, vous remettriez-vous ?, s’interrogea-t-elle.  

 

Elle se sentit soudain comme aspirée par en dessous et disparut de la scène dans un cri de douleur. Dans le monde réel, elle n’avait cependant pas bougé du lit comme paisiblement endormie si ce n’était la main qui était posée sur son cœur… 

 


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