Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 54 chapitres

Publiée: 27-08-21

Mise à jour: 15-11-21

 

Commentaires: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Chapitre 40 :: Chapitre 40

Publiée: 22-10-21 - Mise à jour: 22-10-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 40  

 

Dans le monde de Angel Heart…  

 

- Allez les filles, on se dépêche : on a des choses à faire aujourd’hui., claironna Ryo à peine le petit-déjeuner terminé.  

- J’espère que ce n’est pas encore une partie de go parce que je t’ai déjà rétamé trente fois hier…, soupira Xiang Ying.  

- Même pas vrai… juste vingt-neuf…, objecta-t-il.  

- Normal, à la dernière partie, tu as fait exprès de faire tomber le plateau., lui rappela-t-elle.  

- J’ai eu un moment d’inattention. Les fesses de ma femme me semblaient plus intéressantes que les pions sur le jeu., se défendit-il.  

- Ryo !, le houspilla Kaori, gênée.  

 

Il alla la rejoindre et l’enlaça, approchant les lèvres de son oreille.  

 

- Quoi ? Tu vas me dire que ce n’est pas vrai ?, lui demanda-t-il, pressant son bassin contre sa chute de reins, lui faisant prendre conscience de son désir naissant pour elle.  

- Je… non mais nous ne sommes plus tous seuls désormais., lui opposa-t-elle.  

- Je sais… sinon tu serais déjà nue., répondit-il, taquin.  

- Bon, faut pas nous presser si tu perds ton temps à la baratiner., lui reprocha Xiang Ying, les poings sur les hanches.  

- Après tout, Kaori et moi étions prêtes bien avant toi., lui rappela-t-elle.  

- J’avais dit trois jours, c’est cela ? Demain elle est dehors…, plaisanta-t-il, ébouriffant les cheveux de Xiang Ying avec un grand sourire.  

 

Il se retrouva plaqué contre le mur, une main relevée haut dans son dos. Aussitôt, Kaori accourut, sentant la tension dans l’air.  

 

- Relâche-le, Xiang Ying. Son geste était inattendu mais c’est une simple marque d’affection… un peu trop taquine peut-être., lui expliqua-t-elle, gardant ses mains bien en évidence.  

 

Les traits de la jeune fille étaient durs et son regard froid. Ryo n’essaya même pas de se dégager, lui laissant le temps d’assimiler les paroles de Kaori. Il avait manqué de prudence sur ce coup et il en payait le prix car elle avait une sacrée poigne. Progressivement, elle desserra la prise jusqu’à le relâcher et recula loin de lui, baissant les yeux.  

 

- Je… Je suis désolée…, s’excusa-t-elle.  

- C’est moi. Tu as dû t’adapter à beaucoup de chose en quelques jours et ça ne doit pas être évident à gérer., répondit Ryo d’un ton posé.  

- Je… Je vais m’en aller. Ce sera mieux pour tout le monde., murmura-t-elle, se tournant vers la chambre.  

- Trente jours, Xiang Ying… Tu nous as donnés à nous trois trente jours, on n’en est qu’à trois., lui rappela Kaori d’une voix déterminée.  

- Mais tu vois bien que je ne suis pas faite pour cette vie. Je suis une tueuse. J’aurais pu blesser Ryo., se justifia la jeune fille.  

- Tu n’es pas qu’une tueuse. Ca t’a fait quoi de sauver cette petite fille et de permettre à Ryo de me sauver l’autre soir ?, l’interrogea la rouquine.  

 

Xiang Ying leva les yeux et croisa son regard, repensant à ce moment.  

 

- J’ai… Je me suis sentie… bien. J’étais heureuse de pouvoir encore te voir., avoua-t-elle.  

- Et lorsque tu as ramené la petite chez elle ?, insista Kaori.  

- Tu as vu ses parents, je suppose, et elle leur a dit ce qui était arrivé pour justifier ta présence.  

- Ca faisait tout drôle là., fit-elle, posant une main sur son cœur.  

- Comme si j’avais chaud.  

- Une tueuse n’aurait pas ressenti cela. Elle se serait réjouie de voir à nouveau la mort frapper au pire. Au mieux, ça l’aurait laissée indifférente., répliqua la jeune femme.  

- Tu peux être quelqu’un d’autre, Xiang Ying. Peut-être… Je ne sais pas peut-être qu’on devrait te faire aller au lycée…, suggéra Kaori.  

- Au lycée ?, s’exclamèrent Ryo et Xiang Ying.  

 

La jeune femme les regarda sans comprendre. S’ils voulaient que Xiang Ying devienne une jeune fille plus normale, il était normal qu’elle côtoie des jeunes de son âge et quel meilleur endroit que le lycée pour ce faire ?  

 

- Oui, au lycée. J’irai me renseigner à celui où j’ai été. On peut au moins tenter une visite d’un jour., leur proposa-t-elle.  

- Pourquoi pas…, pipa la jeune fille, pas vraiment sûre que ça lui plairait.  

- Oui… pourquoi pas…, répéta Ryo.  

 

Comme Xiang Ying, il n’était pas certain que ce soit une bonne idée mais, question parcours d’une jeune fille normale, Kaori s’y connaissait mieux que lui.  

 

- Alors nous ferons ainsi. Alors qu’y a-t-il à faire, Ryo ?, lui demanda-t-elle, se tournant vers son compagnon.  

- On va aller sauver quelqu’un avec deux ans d’avance… enfin si elle est déjà là., dit-il, se grattant le menton.  

- Ok, on te suit., fit Kaori.  

- On passera au tableau en revenant., ajouta-t-elle, s’apprêtant à l’entendre râler.  

- Tout ce que tu voudras., acquiesça Ryo, magnanime.  

 

Il pouvait bien lui accorder cela puisqu’ils seraient déjà sur place… mais cela, elle ne le savait pas. Ils partirent donc à trois en direction de la gare.  

 

- On pouvait y aller après., lui fit remarquer Kaori quand ils pénétrèrent dans le hall bondé.  

- On ira après. C’est juste que ce que nous avons à faire est ici aussi., lui apprit-il avec un petit sourire amusé.  

- Oh le vilain…, gronda sa compagne, le regard malgré tout pétillant.  

- Tu me puniras ce soir. Allez, venez et soyez discrètes., leur demanda-t-il.  

 

Ils se dirigèrent vers les couloirs de service plus déserts et il nota de suite l’absence de caméras. Ils n’eurent donc pas à prêter attention à ce détail pour avancer. Avec nostalgie, il fixa un instant l’endroit où il avait embrassé Kaori pour échapper au courroux du vigile qui les avait surpris. C’était avec elle qu’il avait fait ce premier chemin et Xiang Ying qui leur avait permis de le finir. Aujourd’hui, ils le faisaient à trois. Il les guida jusqu’à la bouche d’aération qui s’ouvrait sur le couloir sombre de service qui devait mener à la cachette de Miki et de sa maman. Seulement de cachette, il n’y avait point encore, juste un espace vide et des murs en béton nus.  

 

- Alors pourquoi nous as-tu amenées ici, Ryo ?, l’interrogea Kaori.  

 

Il se rappela alors leur présence et se tourna vers les deux femmes.  

 

- Ici, va s’établir une mère avec sa petite fille, Miki. La maman va tomber gravement malade dans deux ans et passer près de la mort. Nous devons empêcher cela, leur permettre à toutes deux de rester ensemble., leur apprit-il.  

- Quand doit-elle arriver ?, le questionna sa femme.  

- Je ne sais pas en fait. Il faudra qu’on veille., lui répondit-il sérieusement.  

- D’accord, on le fera. Elles aussi viendront vivre avec nous ?, le taquina-t-elle.  

- Non, elles vivront chez Umibozu., fit-il avec un large sourire.  

- Oh…, se mit-elle à pouffer, amusée.  

- Ca va être drôle. Sinon, on aurait pu les accueillir. J’aime bien les chiens errants, tu sais., murmura-t-elle, lui adressant un regard complice.  

 

Son sourire s’accentua, se rappelant de ce moment très particulier entre eux, ce moment où les liens s’étaient tissés dans le noir, où un cœur s’était ouvert à lui pour la première fois, l’espoir y entrant, l’espoir et quelque chose d’autre qui germerait en lui.  

 

- Il faut en laisser pour les autres., chuchota-t-il, posant les lèvres sur sa tempe.  

- Allons voir le tableau., annonça-t-il, entraînant sa femme.  

 

Toujours un peu surprise par la complicité et la force qui émanaient de ce couple, Xiang Ying resta un moment en arrière. L’envie de rester définitivement, de faire partie de cette bulle chaleureuse s’ancrait en elle plus profondément chaque jour et, si certaines choses lui semblaient effarantes comme cette histoire de lycée, elle ferait malgré tout l’effort d’essayer, pour leur plaire, leur montrer qu’elle avait envie de vivre comme eux, avec eux. Peut-être qu’elle aussi un jour vivrait ce qu’ils vivaient.  

 

- Eh attendez-moi !, cria-t-elle, les rejoignant en courant.  

- Ben alors, on traîne, ma grande ? Tu rêvais ?, la taquina Kaori, passant un bras sous le sien.  

 

Elle sentit le réflexe de la jeune fille de se retirer mais Xiang Ying se retint. Ce n’était pas désagréable au final.  

 

- Je… Je crois bien. Dis-moi, Kaori, c’est comment le lycée ?, l’interrogea-t-elle.  

- Alors le lycée…, commença Kaori avant de poursuivre sur son expérience personnelle.  

 

Elle lui raconta quelques anecdotes, des souvenirs qu’elle avait avec des amis, les cours, les bâtiments et se rendit compte que Xiang Ying n’était pas la seule à l’écouter. Ryo aussi buvait ses paroles, réalisant qu’ils n’en avaient jamais vraiment parlé tous les deux. Ils s’arrêtèrent brièvement devant le tableau vide de messages avant de sortir de la gare.  

 

- Voilà, tu sais tout ce qu’il y a à savoir., acheva Kaori, son regard se faisant lointain, même légèrement nostalgique.  

- Si on allait au parc ?, suggéra Ryo, prenant la main de sa femme.  

- C’est une bonne idée., approuva-t-elle.  

- Je… Je vais vous laisser y aller seuls., balbutia Xiang Ying.  

- Pourquoi ?, s’étonna Kaori, déçue qu’elle ne veuille pas les suivre dans ce qui était l’un de leurs lieux de balade préférés.  

- Parce que c’est là que tu as commis ton dernier contrat, n’est-ce pas ?, suggéra Ryo.  

- Oui., admit Xiang Ying, détournant le regard.  

- Alors raison de plus pour y aller. Tu oublies, jeune fille, que c’est Glass Heart qui a oeuvré et non Xiang Ying., lui rappela-t-il à voix basse.  

- Toi, c’est la première fois que tu viens ici.  

 

La jeune fille le regarda, surprise, et ne sut quoi répondre pour réfuter son argument. Elle ne faisait pas la différence entre les deux mais apparemment eux si. Ils avaient déjà rangé Glass Heart au placard. La balle était dans son camp a priori… mais elle n’était pas seule à en juger la main tendue de Kaori et le sourire rassurant de Ryo.  

 

- Vous… vous avez raison. Allons-y., acquiesça-t-elle, s’armant de courage.  

 

Elle prit la main de Kaori et se laissa entraîner dans les allées du parc. Déambulant, ils arrivèrent près du lieu du dernier assassinat et elle pressa fortement les doigts qui la tenaient.  

 

- Respire. Tu n’es plus cette femme-là., lui enjoignit la jeune femme.  

- Si, je le suis et le resterai même si je change. Rien n’effacera ce que j’ai fait avant., répliqua Xiang Ying.  

- Non, ça n’effacera pas ce qu’on t’a programmée à exécuter et peut-être qu’un jour, tu devras faire face aux conséquences de tes actes. Aujourd’hui, tu as décidé de changer le cours de ta vie et ça compte. A toi de voir ce que tu veux en faire et surtout, tu n’as plus à être seule, Xiang Ying., lui assura Kaori.  

- Je n’aurais pas dit mieux., pipa Ryo, posant les mains sur les épaules de son épouse.  

- Pour nous, tu fais partie de notre famille pas seulement pour les trente jours à venir. Si tu décidais de partir mais que tu voulais revenir plus tard, la porte serait toujours ouverte pour toi., lui affirma-t-il.  

 

Touchée par leur gentillesse, elle acquiesça et jeta un long regard au banc, se souvenant du corps qui s’était effondré puis des appels de la petite fille. C’était l’ancienne elle qui avait fait cela et aujourd’hui, elle voulait faire mieux… même si elle ne savait pas encore comment.  

 

Ils marchèrent encore un long moment dans les allées avant de ressortir du parc et de se diriger vers le Cat’s.  

 

- Alors je te préviens tout de suite Xiang Ying : nous allons voir une personne qui a la même odeur que nous. Cette personne est un de nos amis. Tu n’as donc rien à craindre de sa part., lui apprit Ryo avant d’entrer dans le café.  

 

Il sentait déjà la tension monter dans le corps de la jeune fille. Elle avait dû sentir comme lui l’aura du géant.  

 

- D’accord. Vous en avez beaucoup des amis comme lui ?, l’interrogea-t-elle, entrant derrière eux.  

- Quelques-uns. On a même une personne proche qui est flic., s’amusa Ryo.  

- Vous êtes amis avec un policier ? Mais c’est de la folie !, s’exclama-t-elle.  

- Non, c’est très pratique., lui opposa-t-il.  

- Ryo a même été le partenaire d’un policier., lui expliqua Kaori, le regard légèrement triste.  

- Le meilleur de tous., pipa-t-il, posant une main sur sa hanche.  

- Tu as travaillé dans la police ?, fit Xiang Ying, les yeux ronds.  

- Non avec un policier., la corrigea-t-il.  

 

Ils prirent place sur les tabourets et virent arriver Umibozu, un plateau de verres en mains.  

 

- Bonjour Umi, comment vas-tu ?, lui demanda Kaori.  

- Bien et vous ? Je vois que vous avez une nouvelle amie., fit-il, se tournant vers Xiang Ying.  

- Oui. Umibozu, je te présente Xiang Ying, Xiang Ying, je te présente Umibozu., les présenta Ryo.  

- Bienvenue au Cat’s Eye, Xiang Ying. J’espère que tu t’y sentiras chez toi., la salua-t-il.  

- M… Merci., bredouilla la jeune fille, surprise de cet accueil sans aucune méfiance.  

 

Ryo et Kaori se sourirent, complices. C’était une nouvelle vie qui s’offrait pour Xiang Ying et pour eux aussi et ils espéraient bien qu’elle resterait une fois le délai expiré. Tous deux s’étaient attachés à elle.  

 

- Ca va, Umi ?, s’étonna Ryo, voyant son ami dévisager sa femme intensément.  

- Je… Oui. Il y a juste… quelque chose de différent dans l’air., fit le gérant, reprenant son nettoyage, l’air de rien.  

- Je vois de quoi tu parles., pipa le nettoyeur, caressant la nuque de Kaori.  

- C’est peut-être parce que nous nous sommes mariés, vraiment mariés., ajouta-t-il.  

 

Intérieurement, il pensait à autre chose. Se pourrait-il que Falcon ait senti le changement dans le futur ? Plus rien ne l’étonnerait avec lui. Il jeta un œil vers Kaori et vit qu’elle se posait la même question… ce qui les fit sourire tous les deux.  

 

- Tu n’as jamais envisagé de prendre quelqu’un sous ton aile, Umi ?, l’interrogea-t-il.  

- Pourquoi faire ? Pourquoi m’embêter ? Je suis bien ainsi., lui répondit son ami d’une voix bourrue.  

- Allez quoi ! Ca te ferait du bien de voir du monde, de t’occuper d’un autre que toi, d’ouvrir ton cœur !, insista Ryo.  

- Pfff, tout le monde n’a pas besoin d’agir comme toi. Certains sont faits pour être seuls., objecta Umibozu.  

- Monsieur Umibozu, vous avez déjà travaillé avec Ryo ?, l’interrogea Xiang Ying, curieuse.  

- Oui. Il est potable., grommela le géant.  

- Potable ? Non mais je vais t’en montrer du potable, moi !, s’offusqua le nettoyeur.  

- Quoique tu es bien meilleur depuis que tu es avec Kaori., ironisa son ami.  

 

La réplique fit rire les deux femmes et surtout la moue vexée de Ryo.  

 

- Pourquoi ? Il était vraiment nul avant ?, s’étonna Xiang Ying.  

- Non ! Ce gros malabar ne dit que des idioties ! Je suis un excellent pro ! Je faisais équipe avec le frère de Kaori avant et il n’a jamais eu à s’en plaindre…, se défendit-il.  

- C’est vrai. Tu lui as sauvé la vie à plusieurs reprises… même si vous m’en avez fait voir de toutes les couleurs aussi., pipa la rouquine.  

- Tu as aussi fait équipe avec le frère de Kaori en plus d’un policier ?, s’étonna Xiang Ying.  

- Mon frère était policier., expliqua la jeune femme.  

- C’est comme ça que vous vous êtes connus alors ? Parce que Ryo travaillait avec ton frère ?, supposa la jeune fille.  

- En fait, c’est parce que j’ai connu Kaori que j’ai voulu faire équipe avec son frère. Je devais le tuer mais quand je l’ai vue, j’ai refusé de la voir souffrir. Je voulais juste la voir sourire., fit-il.  

- J’aurais aimé réussir à tous les coups., murmura-t-il, pensant à son ami disparu.  

- Tu me verras encore sourire longtemps., le rassura-t-elle.  

 

Xiang Ying les observa tous les deux. C’était comme s’ils étaient seuls au monde dans une bulle protectrice et ils lui avaient proposé de l’intégrer. Ryo avait retourné sa veste pour Kaori. Il avait protégé son frère pour son bonheur à elle et ils étaient heureux maintenant. Il avait changé de vie comme elle pouvait le faire maintenant.  

 

- Si on rentrait les filles ?, suggéra Ryo.  

 

Elles acquiescèrent et ils s’en allèrent, rentrant chez eux. Kaori prépara le repas et Xiang Ying la rejoignit, lui tenant compagnie. Elle la regarda faire sans rien dire, s’accoutumant à cette ambiance atypique pour elle, celle où régnaient les bruits de cuisine, la convivialité et la sérénité. C’était… bon.  

 

- Ca a l’air bon, tout ça., pipa Ryo, venant les rejoindre.  

- Toi, je pourrais te donner n’importe quoi à manger de toute façon., ironisa Kaori.  

- Tu connais ce que j’aime. Tu connais même mon plat préféré., lui dit-il, caressant le bas de son dos.  

 

Elle leva les yeux et croisa son regard mutin. Elle sentit la chaleur monter en elle mais résista. Elle posa les lèvres sur les siennes et l’embrassa légèrement.  

 

- Je te le proposerai une autre fois., lui promit-elle.  

- Passons à table., suggéra-t-elle.  

 

Ils déjeunèrent en discutant tranquillement et, le repas terminé, la table débarrassée, Ryo sortit l’ordinateur et le posa sur la table basse.  

 

- Que veux-tu faire ?, s’étonna Kaori.  

- Nous allons chercher un logement plus grand pour nous quatre., lui apprit-il.  

- Pourquoi quatre ?, lui demanda Xiang Ying.  

 

Le couple se regarda, un peu anxieux de sa réaction.  

 

- Parce qu’on envisage d’avoir un bébé d’ici quelques temps., l’informa Ryo.  

- Un… bébé…, souffla-t-elle.  

 

Elle sentit son cœur s’arrêter de battre et elle s’assombrit. Elle avait eu de trop hauts espoirs. S’ils voulaient un enfant, ils n’avaient pas besoin d’elle. Ca ne servait à rien de prolonger les choses inutilement.  

 

- Ca ne sert à rien de chercher plus grand. Cet appartement est suffisamment grand pour vous trois., lui opposa-t-elle.  

- Pour trois oui mais pas pour quatre. On ne va pas te faire dormir avec le bébé non plus., objecta Kaori.  

- Pourquoi se poser la question ? Vous allez avoir un bébé. Je dois partir., insista Xiang Ying.  

- Tu crois qu’elle est sourde ou qu’elle ne comprend pas bien notre langue ?, demanda Ryo à sa femme.  

- Je ne sais pas mais elle finira peut-être par entendre., répliqua-t-elle.  

- Xiang Ying, on veut un bébé mais on te veut aussi dans notre vie. Ce n’est pas de la charité mais l’envie de former une famille unie., lui assura Kaori.  

- On veut que tu restes., insista Ryo.  

- Je… J’ai besoin de réfléchir., pipa-t-elle, gagnant sa chambre.  

 

Ils la regardèrent partir et Kaori se laissa tomber à côté de Ryo dans le canapé.  

 

- C’était peut-être trop tôt, Ryo…, soupira-t-elle, anxieuse.  

- Peut-être… ou peut-être pas. Au moins, elle a toutes les cartes en main pour choisir. On saura lui faire comprendre., tenta-t-il de la rassurer.  

- Commence à regarder. Je ne peux pas la laisser douter., lui dit-elle.  

 

Elle alla frapper à la porte de la chambre de Xiang Ying et entra quelques secondes plus tard. La jeune fille s’était assise face au miroir et l’observait immobile. Kaori avança et se mit derrière elle. Sans un mot, elle prit la brosse à cheveux sur la tablette et se mit à brosser sa chevelure. Mèche après mèche, elle fit le geste avec tendresse, gardant les yeux baissés tout en sachant que Xiang Ying l’observait fixement.  

 

- On te veut avec nous, Xiang Ying. On a envie que tu apprennes à nous aimer comme nous t’aimons déjà., lui dit-elle après un long moment.  

- On est fiers de savoir qu’il ou elle aura une grande sœur comme toi.  

- Je ne serai pas à la hauteur., murmura Xiang Ying.  

- Si. Nous n’avons aucun doute là-dessus. De toute façon, on n’attend qu’un chose de toi : que tu sois celle que tu veux être. Rien ne t’oblige à nous aimer comme on te l’a dit… mais si un jour tu en as envie, si tu en ressens le besoin, on serait honorés que tu nous considères comme tes parents., lui fit savoir Kaori.  

 

Elle ne leva pas les yeux bien qu’elle savait Ryo à la porte de la chambre les regardant. Ca lui suffisait. Elle posa la brosse et enveloppa Xiang Ying dans une douce étreinte.  

 

- Laisse-toi aller, Xiang Ying. Fais-nous confiance., lui demanda-t-elle.  

- Ne me demande pas pourquoi parce qu’il n’y a aucune explication rationnelle, Xiang Ying, mais je t’aime., ajouta-t-elle.  

 

Incrédule, la jeune fille ne sut que répondre. Son cœur lui faisait mal mais ça lui faisait du bien aussi. A la porte, Ryo sourit, ému. C’était le tableau qu’il avait toujours espéré voir, tableau qui était devenu réalité… et il savait à qui il le devait. 

 


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