Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 54 chapitres

Publiée: 27-08-21

Mise à jour: 15-11-21

 

Commentaires: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référen ...

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Chapitre 31 :: Chapitre 31

Publiée: 08-10-21 - Mise à jour: 08-10-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 31  

 

Lorsqu’il se réveilla le lendemain matin, Ryo se trouvait seul dans le lit. Tendant l’oreille, il entendit Kaori et Mick discuter dans la cuisine et se remémora les paroles de l’américain la veille. Avait-il été vraiment aussi sérieux qu’il l’avait pensé ? Il voulait croire que non, qu’un homme ne pouvait changer aussi vite mais, au fond de lui, il savait et la pensée était aussi rassurante que dérangeante. Il devait l’avouer, il était peut-être un peu jaloux, une première pour lui qui n’avait eu à subir la présence passée ou contemporaine d’aucun petit-ami ou ex-petit-ami de sa Kaori. Il se secoua. De toute façon, ça n’avait aucune importance puisqu’il partirait avec elle. Ils seraient à deux dans cette aventure et cette nouvelle vie. Fort de cette idée, il se leva et les rejoignit.  

 

- Bonjour !, les salua-t-il, un sourire aux lèvres.  

 

Il embrassa Kaori, caressant du pouce sa nuque. Elle lui offrit un de ses magnifiques sourires en retour et il se sentit un peu plus léger de ne pas l’avoir contaminée de sa morosité. Mick, lui, les observa et fut admiratif de la capacité de la jeune femme à masquer ses émotions. Elle devait vraiment être allée à bonne école car rien ne transparaissait de ce qu’elle avait exprimé la nuit dernière et furtivement ce matin lorsqu’il l’avait trouvée déjà debout en train d’astiquer la cuisine en silence.  

 

- J’ai le sentiment qu’on va commettre une terrible erreur., lui avait-elle avoué.  

- Pourtant, il a décidé de partir avec toi, non ? C’est son choix, Kaori., lui avait-il fait remarquer.  

- Je sais mais il est des choix qu’on ne peut faire soi-même. Parfois, c’est à l’autre de savoir partir., lui avait-elle répondu.  

- Si tu crois que ce n’est pas la bonne solution, dis-le lui et je t’amènerai jusqu’à l’artefact., lui avait-il proposé.  

 

Elle lui avait adressé un regard où il avait pu lire ses doutes, ses peurs et il n’avait pu s’empêcher de l’approcher et de l’enlacer.  

 

- Le problème, c’est que je ne sais plus non plus où j’en suis, où est la raison, où est la folie… J’ai aussi peur de me retrouver seule que de me retrouver avec lui, ne sachant si nos sentiments seront assez forts pour résister à cette épreuve., lui avait-elle confié, la mort dans l’âme.  

 

Il aurait pu lui dire à ce moment-là qu’il était prêt à lui ouvrir une troisième voie, une solution où elle ne partirait pas avec Ryo mais pas non plus seule, qu’il n’attendait rien d’autre d’elle que son amitié avant peut-être qu’un jour, elle soit capable de lui ouvrir son cœur. Ce n’était pas le moment.  

 

- Il t’a dit qu’il partait avec toi, Kaori. Il t’aime et je suis sûr qu’il n’a qu’une parole. Parfois, les choses semblent insurmontables quand on est plongés dedans mais tout deviendra beaucoup plus relatif lorsque la séparation sera effective. Fais-vous confiance., lui avait-il conseillé, sachant qu’il fermait certainement la porte pour lui.  

- Tu as sans doute raison. Merci Mick., avait-elle simplement répondu après un moment de silence.  

- Y a pas de quoi… Je te laisse faire le café en retour. Ca fait longtemps que je ne me suis pas fait servir par une femme dans mon propre appartement., avait-il plaisanté.  

- Parce que tu as déjà vécu en couple ?, s’était-elle étonnée.  

- Jamais de la vie !, s’était-il exclamé, se mettant à rire.  

- Je m’en doutais. Tout est fait pour un homme ici., lui avait-elle affirmé.  

 

Partant de là, ils étaient partis sur une conversation beaucoup plus légère jusqu’à l’arrivée de Ryo.  

 

- Tiens, prends ça, ça te réveillera. Je vais chercher le journal., fit Mick, leur accordant un peu de temps à deux.  

- Comment tu te sens ?, s’enquit Ryo.  

- Plutôt bien compte tenu des circonstances. Un peu fatiguée mais je me sens d’attaque pour ce soir. Et toi ?, lui retourna-t-elle.  

- Moi ? Je vais bien., lui mentit-il, chose dont elle se rendit parfaitement compte.  

- Tu sais que tu peux toujours changer d’avis, Ryo. Tu n’as pas à respecter cette promesse si tu ne peux pas vivre avec., lui redit-elle.  

- Si je romps ma promesse, je remets en cause mes principes et ce serait certainement pire encore. Et à toi aussi, j’ai fait une promesse., lui fit-il remarquer.  

- Non, ce n’est pas vrai., lui opposa-t-elle.  

 

Il leva la main et caressa son visage avec tendresse.  

 

- Si, je t’ai fait une promesse en acceptant ton XYZ. Je t’ai promis que je serai là jusqu’au bout., objecta-t-il.  

- Tu n’as…, commença-t-elle mais elle ne put finir sa phrase, Ryo ayant posé un doigt sur ses lèvres.  

- Ne pense pas pour moi. Pense à toi. Si tu le fais, tu penseras à nous deux et tout ira bien., lui affirma-t-il.  

- Ne pleure pas, s’il te plaît., lui demanda-t-il alors que des perles salées roulaient le long de ses joues pâles.  

 

Il l’attira sur ses genoux et l’enlaça, la cajolant. Il se détestait pour faire souffrir toutes les femmes qu’il aimait. Il aurait voulu trouver une solution moins bancale mais elle n’existait pas tout simplement. Les prochaines heures seraient dures et Kaori avait besoin d’être protégée et sécurisée.  

 

- Tout va bien se passer, tu verras. On arrivera dans notre nouvelle dimension et on fera notre vie. On sera bien là-bas, en sécurité, tranquilles et, dès que tu iras mieux, on aura des nuits très mokkori pour avoir nos enfants. Et pourquoi on s’arrêterait à deux d’ailleurs ? On pourrait en avoir trois, quatre même cinq, non ?, suggéra-t-il, un sourire dans la voix.  

 

Brièvement, il se demanda qui il cherchait le plus à convaincre. Elle ? Lui ? Peut-être autant l’un que l’autre au final… Peut-être qu’il avait besoin de se rappeler tout ce qu’il gagnerait en étant là-bas pour compenser ce qu’il perdrait : une vie à deux puis trois, puis le compte augmenterait peut-être, des rires, de l’amour, de la confiance, des câlins et bisous à profusion, un avenir heureux tout simplement…  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il contre ses lèvres avant de l’embrasser.  

 

Il sentit ses bras se nouer autour de son cou avant qu’elle ne réponde à son baiser de manière passionnée. Il ne résista pas à l’envie qui monta de fusionner avec elle et la souleva dans ses bras avant de l’emmener dans leur chambre. Ils n’eurent même pas le temps de voir Mick rentrer juste au moment où ils fermaient la porte.  

 

- Bon, je crois que j’ai le temps de lire le journal., pipa-t-il, s’installant à table avant de décider d’aller dans le bureau.  

- Il faudra que je me trouve une donzelle à mettre dans mon lit. Ca devient très frustrant., grommela-t-il.  

 

Délicieusement torturé par son amazone, Ryo contemplait Kaori qui le chevauchait, s’offrant sans plus aucune retenue. Comme si elle lui refusait d’accéder aussi intimement à son âme alors qu’elle lui donnait son corps, elle gardait les yeux fermés ou loin du sien le peu de fois où ils étaient ouverts. Frustré, il se redressa et l’enlaça. Il avait besoin de savoir qu’ils étaient ensemble, que rien ne les séparait.  

 

- Regarde-moi Kaori., l’implora-t-il.  

 

Tentant de régner sur les émotions tumultueuses qui la traversaient, elle finit par ouvrir les paupières et plongea dans le regard de son compagnon. Elle ne se sentait que culpabilité face à la situation et elle ne voulait pas voir cela dans son regard à lui. Ca aurait été trop dur. Elle ne vit cependant que son amour teinté de tristesse et d’urgence et ça la bouleversa.  

 

- Je t’aime tellement., murmura-t-elle, l’enlaçant et posant la tête dans son cou.  

- Moi aussi… Moi aussi, Kaori…, lui répondit-il, la serrant contre lui.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment, s’aimant avec beaucoup de tendresse, avant de basculer allongés sur le lit et de terminer leur étreinte sur une teinte de passion mêlée d’urgence, les laissant haletant et en sueur. Comme pour prolonger ce moment, leurs lèvres ne cessèrent de chercher celles de l’autre, leurs mains de se caresser doucement comme pour mieux apprécier la réalité de leur présence mutuelle.  

 

- Je ne te laisserai pas tomber. Je sais que ce n’est pas l’impression que je dois te donner mais je ne te laisserai pas tomber. Je te le promets., lui affirma-t-il, caressant son visage alors qu’il la surplombait.  

- Tu n’as pas à faire ça., lui répondit-elle.  

- Je sais mais, même si ça fait mal de partir, j’en ai envie. Si Xiang Ying avait pu nous accompagner, ça aurait été plus simple mais ne doute pas un instant que je n’ai pas envie de vivre avec toi., lui assura-t-il.  

- Alors promets-moi de tenir le coup jusque ce soir et de cesser d’avoir peur que je te lâche., lui demanda-t-il.  

- Non, tu dois rester libre de…, objecta-t-elle.  

- Promets-moi. Si tu ne le fais pas, je me demanderai jusqu’à ce soir si tu veux de moi à tes côtés., la coupa-t-il.  

 

Elle plongea dans son regard, y puisant la force dont elle avait besoin pour sortir ces mots.  

 

- Je te le promets., acquiesça-t-elle.  

- Merci., souffla-t-il avant de l’embrasser et de basculer sur le dos tout en la tenant contre lui.  

- Dors si tu en as besoin., lui conseilla-t-il.  

- A vrai dire… J’ai faim., lui avoua-t-elle, se mordillant la lèvre avant de rire face à son sourire amusé.  

- Et Mick doit se demander où on est passés., ajouta-t-elle, un peu honteuse de leur manque de politesse.  

- Je ne pense pas mais on pourrait effectivement aller lui tenir compagnie., admit Ryo.  

 

Ils se donnèrent encore quelques minutes avant de se lever, rhabiller et regagner la cuisine. Kaori prépara de nouveau du café et le petit-déjeuner et, par l’odeur alléché, Mick les rejoignit peu après, sortant de son antre.  

 

- Tu te cachais ?, se moqua-t-elle.  

- Quand une jeune femme tout à fait désirable mais hors de portée fait des galipettes avec un autre, ça a tendance à me frustrer, alors je m’éloigne de la pomme d’or., répondit-il sur le ton de l’humour.  

 

Kaori se mit à rougir furieusement et se concentra exagérément sur le café qui coulait, faisant rire les deux hommes.  

 

- Désolé, ce n’était pas très poli., s’excusa Ryo.  

- Je suppose que, dans des moments aussi stressants où vous vous demandez comment cela va se terminer, l’instinct de conservation prend le dessus…, pipa l’américain, malicieux.  

 

La jeune femme se figea à cette allusion qui lui rappela une vieille discussion entre son Mick et son Ryo et sentit ses jambes se dérober sous elle.  

 

- Kao !, lâcha Ryo, inquiet.  

 

Il l’attrapa et la releva, la tenant contre lui, Mick posté de l’autre côté.  

 

- Parle-moi… Kao, parle-moi., l’implora-t-il alors que son regard restait fixé dans le vide.  

 

Maudissant ce corps dont elle n’était plus maîtresse, Kaori n’arrivait ni à relever les yeux ni à articuler le moindre son. Son cerveau passait et repassait la scène où Ryo avait fini par admettre à Mick que ce qu’il avait fait sur le bateau, les sentiments admis, le baiser à travers la vitre, n’était pas dû à l’émotion mais à quelque chose de beaucoup plus profond. Elle ressentait encore la stupéfaction de ce jour-là et la joie qui l’avait traversée tout comme le soulagement qui lui avait permis de revenir à l’appartement sans qu’il lui parle en face à face. Comme un boomerang, lui revinrent aussi le manque et la douleur… même si elle sentait son deuxième amour juste à ses côtés.  

 

Ryo ne savait quoi faire alors qu’elle ne semblait réagir à rien. Il l’avait appelée, Mick aussi, il avait tapoté sa joue, Mick avait tamponné son visage avec un linge humide et bien d’autres tentatives encore pour lui tirer une réaction mais rien n’y avait fait. Elle restait inerte, le regard figé. Il finit par la prendre dans ses bras et l’emmener sur le divan où il la déposa et la recouvrit d’un plaid avant de s’écarter un peu, la regardant soucieux.  

 

- Tu veux que j’appelle un médecin ?, lui proposa Mick.  

- Je… Je ne pense pas qu’il pourra y faire grand-chose. Donnons-lui quelques minutes., répondit Ryo.  

 

Mick posa une main sur son épaule avant de s’éloigner et revint deux minutes après avec deux tasses de café.  

 

- La journée risque d’être longue…, dit-il, lui en tendant une.  

- Oui. J’espère qu’on n’aura pas fait tout cela pour rien., soupira le japonais, s’asseyant sur la table basse face à sa compagne.  

- Elle s’est endormie., constata-t-il, à moitié soulagé.  

- Ca lui fera certainement du bien., fit Mick.  

- Va prendre ta douche. Ca te fera certainement du bien. Je vais rester avec elle., lui proposa-t-il.  

 

Ryo hésita puis s’en alla. Il ne comptait pas y rester des heures de toute manière donc Kaori ne serait certainement pas réveillée avant son retour. Il se glissa sous l’eau chaude et se savonna fortement comme s’il cherchait à réveiller son corps et en chasser toutes les mauvaises choses qui le tracassaient. Il était temps d’en finir avec ces tergiversations. Il avait pris sa décision, celle de tenir sa promesse, et il s’y tiendrait. Il aimait Kaori, il aimait la vie qu’ils s’étaient dessinés et il attendait avec impatience de pouvoir la construire effectivement et le jour où elle lui annoncerait qu’elle était enceinte. Après la vie qu’il avait menée, ce serait une belle revanche que de donner la vie et de permettre à leurs enfants de vivre honnêtement, normalement.  

 

- Ne me lâche pas, Kao., soupira-t-il, fermant le mitigeur.  

 

Il ressortit de là et se sécha avant de se mettre devant le miroir. Dans quelques heures, sa vie de nettoyeur serait finie, il ne serait plus qu’un homme normal. C’était un changement radical qu’il n’avait jamais pensé pouvoir devenir réel… comme il n’avait jamais pensé être père jusqu’à il y a un an… Il se retint d’essuyer la buée sur le miroir. Il ne voulait pas se voir dans le miroir et affronter le regard de ce père qui allait abandonner sa fille. Il se dépêcha de sortir de la salle de bains et retourna auprès de Kaori.  

 

- Elle dort encore., lui apprit Mick, refermant le journal qu’il posa sur la table basse.  

- Elle est calme ou agitée ?, l’interrogea Ryo.  

- Calme, même pas un ronflement mais, comme on dit, les princesses ne ronflent pas, n’est-ce pas ?, plaisanta l’américain.  

- La princesse cogne fort, tu sais. C’est une vraie nettoyeuse., répondit le japonais.  

- Je l’ai vue. Elle a des réflexes de professionnel et elle sait tirer. Elle a une logique froide et elle est capable de masquer son aura. Je ne l’aurais jamais juré., admit le blond.  

- Bon, j’ai envie que tout se passe sans accroc alors je vais retourner faire un tour au musée. Soyez sages, les enfants., lui dit-il.  

 

Ryo prit sa place et attrapa le journal pour passer le temps. Il tenta de le lire mais n’arriva pas à se concentrer. Il le replia et le posa sur le côté. Il resta un moment à la regarder avant de se glisser à ses côtés et de la prendre dans ses bras. Peut-être que ça lui donnerait la force de survivre jusqu’au soir, peut-être que ça lui permettrait d’être rassurée sur leur sort.  

 

Il attendit une heure avant de la voir ouvrir les yeux. Il lui laissa le temps d’émerger, la tenant contre lui, ses bras l’entourant. Lorsqu’elle se tourna enfin vers lui, il put voir son regard le fixer et fut soulagé de ne pas l’avoir perdue.  

 

- Tu m’as fichu une sacrée trouille., lui avoua-t-il, caressant son visage.  

- Pardon. Je… Je ne me souviens plus de ce qui s’est passé., lui confia-t-elle.  

- Tu… en fait, je ne sais pas t’expliquer. C’est comme si tu avais été en transe puis tu t’es endormie., répondit-il.  

- C’est vraiment étrange., soupira-t-elle.  

- Mick doit en avoir assez qu’on squatte son appartement., plaisanta-t-elle d’une voix faible.  

- Il s’est encore réfugié dans son bureau ?  

- Il est parti au musée s’assurer que tout ira bien pour ce soir., lui apprit-il.  

 

Elle se redressa, se sentant coupable d’être allongée dans ce divan, alors que leur ami était parti travailler à leur place.  

 

- Stop ! J’imagine très bien ce que tu as en tête et le seul endroit où je te laisserai aller, ce sera la salle de bains., l’informa-t-il.  

- Tu te reposes et, moi, je te veille pour que tu ne fasses pas de bêtises. Il faut que tu sois en forme pour ce soir, pour notre évasion., fit-il avec un sourire.  

- Mais Ryo, Mick…, plaida-t-elle.  

- Mick ferait beaucoup de choses pour toi. Alors laisse-lui ça., lui demanda-t-il.  

 

Elle l’observa et soupira, finissant par céder.  

 

- Bon, je vais aller me doucher alors. Ca ne me fera pas de mal.  

 

Elle ne s’absenta que quelques minutes avant de revenir et de s’allonger comme le lui indiqua Ryo, lui tendant le bras. Elle se lova contre lui, soulagée de sentir sa présence.  

 

- Tu te souviens du plan ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. On s’introduit dans le musée par…, commença-t-elle, fermant les yeux pour visualiser la scène.  

- Non, pas ce plan-là, Kao. L’autre plan, celui qui commence après notre départ., la corrigea-t-il.  

- Oh… Ce plan-là… Je pense qu’il était clair. Vivre une vie normale, être heureux tous les deux et avoir des enfants… D’ailleurs, cinq enfants, ce n’est pas un peu prétentieux ?, l’interrogea-t-elle, malicieuse.  

- Tu as déjà eu un aperçu de mon endurance…, répliqua-t-il.  

- Oui, je n’ai rien à y redire mais, avec cinq enfants, c’est beaucoup moins de temps pour… tester ton endurance., lui fit-elle remarquer.  

 

Ils continuèrent à discuter légèrement pendant un long moment jusqu’à ce que l’heure du repas approche. Ryo laissa Kaori pour préparer le déjeuner. Restée seule, elle attrapa le journal et commença à le lire. Soudain, son regard se figea sur un article en particulier. Elle referma le périodique et en lut le nom.  

 

- Ca va, Kaori ?, s’inquiéta le japonais.  

- Oui…, murmura-t-elle.  

- Kaori… Kaori a été adoptée, non ?, lui demanda-t-elle.  

- Je… oui. Pourquoi ?, lui retourna-t-il, curieux.  

- Elle connaissait son identité avant de s’appeler Makimura ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je… Je n’en sais rien. Pourquoi toutes ces questions, Kaori ?, la questionna-t-il.  

 

Elle lui montra le journal et se leva, l’ouvrant à la page sur laquelle son regard s’était figé.  

 

- S Tachiki, certainement pour Sayuri Tachiki., lui expliqua-t-elle.  

- Je n’arrive pas à croire qu’elle travaille pour le même journal ici., souffla-t-elle.  

- Qui est cette Sayuri Tachiki ?, fit Ryo, ne comprenant pas où elle voulait en venir.  

- Dans mon monde, c’est ma sœur biologique. Si ça se trouve…, commença-t-elle.  

- Ce serait la sœur de Kaori dans ce monde et elle n’en a jamais rien su., conclut-il, le cœur lourd.  

- Oui, c’est possible. Je l’ai découvert tardivement. Ils ont même cherché à me le cacher en la faisant passer pour une simple amie mais j’avais des doutes et Ryo a fini par m’avouer la vérité., lui apprit-elle.  

- Si j’avais su avant… Que de gaspillages dans toutes nos vies…, soupira-t-il, passant une main sur son visage.  

 

Elle le regarda et comprit sa frustration. Souhaitant le soutenir, elle se leva et l’approcha. Elle attendit qu’il lève les yeux vers elle pour le toucher.  

 

- C’est fini maintenant. On va profiter de la vie qu’il nous reste et rendre chaque minute, chaque seconde même utile que ce soit pour s’aimer, aimer nos enfants ou apprécier ce cadeau qui nous est fait., lui dit-elle.  

- Oui, on fera ça., lui promit-il, l’enlaçant.  

- Chaque minute comptera., murmura-t-il contre ses cheveux.  

 

C’était une pensée rassurante, se dirent-ils, plongeant dans le regard l’un de l’autre.  

 

- Ne me dites pas que je vais devoir m’exiler dans mon bureau encore une fois. Moi qui comptais écouler cette bonne bouteille avant la mission de ce soir., lança Mick, faussement exaspéré.  

- Ce sera sans moi. Je vous accompagnerai à l’eau., répondit Kaori, ne sortant pas de l’étau des bras masculins.  

- Même pas un petit concours entre nous ?, la taquina Ryo.  

- Je suis saoule avec un dé à coudre. Je t’accorde la victoire par forfait., rit-elle.  

 

Tentant d’occulter la tension qui montait, ils passèrent une après-midi calme et joyeuse ensemble, une après-midi qui leur permit de se tenir le soir même devant le musée l’esprit calme malgré les enjeux à venir. 

 


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