Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 54 chapitres

Publiée: 27-08-21

Mise à jour: 15-11-21

 

Commentaires: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce qu'une fanfiction NC-17 ?

 

Un fanfiction NC-17 est interdite aux moins de 18 ans. La violence est autorisée, et les scènes d'amour peuvent être descriptives. Le contenu peut être considéré comme strictement réservé à un public adulte. La façon de percevoir ce genre de choses reste subjective, donc ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Chapitre 25 :: Chapitre 25

Publiée: 28-09-21 - Mise à jour: 28-09-21

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 25  

 

- Il est là., souffla Kaori.  

 

Pénétrant dans la vaste pièce éclairée, Ryo attrapa sa compagne par la taille et la dévia de son chemin. Il l’obligea à faire le tour au lieu de se diriger directement à l’endroit où elle l’avait vu.  

 

- Doucement, Kao. Il faut être plus discrète., la prévint-il.  

- Pardon. J’ai tellement hâte de savoir…, murmura-t-elle, tournant le regard vers l’endroit où il était.  

 

Son cœur battait à tout rompre et elle sentait ses jambes trembler également. Etait-ce l’émotion ou son corps qui se rappelait à elle ? Aucun d’eux n’avait oublié qu’ils approchaient de l’échéance funeste que lui avait donnée Doc.  

 

- Moi aussi mais on est en territoire inconnu donc attention. Evitons de nous faire remarquer.  

 

Elle acquiesça et le suivit en prenant sa main. Elle se sentait tellement nerveuse. Elle avait tellement hâte de savoir s’il était le même que dans sa mémoire. Elle se força à prendre de profondes inspirations pour juguler sa nervosité croissante et à garder son regard sur ce qui l’entourait à proximité.  

 

- On y va doucement., lui intima-t-il, sentant sa tension.  

- Une approche tout en douceur ? Je n’aurais jamais cru entendre ça sortant de ses lèvres-là., plaisanta-t-elle.  

 

Il sourit à sa réplique et l’arrêta devant un présentoir, entourant sa taille.  

 

- Je préfère en effet les attaques frontales, c’est plus mon genre mais la douceur a parfois du bon., répliqua-t-il, commençant à déposer des baisers sur sa nuque.  

 

Kaori se tourna et lui offrit ses lèvres, appréciant ce moment de tendresse qui venait apaiser ses émotions.  

 

- C’était très plaisant…, pipa-t-il, s’écartant d’elle.  

- Seulement très plaisant ? Je vais devoir faire mieux ce soir., le taquina-t-elle.  

- J’ai hâte de voir ça., lui affirma-t-il.  

- Allez, avançons vers notre destinée., lui suggéra-t-il.  

 

Un sourire un peu tendu aux lèvres, elle acquiesça et le suivit jusqu’à la vitrine suivante. Ils s’arrêtèrent à côté de l’homme qui observait l’objet présenté et observèrent les alentours. Par chance, ils n’étaient que trois dans la pièce désormais et le gardien était à l’entrée dans la pièce voisine.  

 

- Sublime objet aux origines si mystérieuses…, souffla l’homme.  

- Effectivement., apprécia Ryo.  

- Je suppose qu’il doit intéresser plus d’un collectionneur., ajouta l’américain.  

- Sa place est ici à la vue de tous., lui opposa Kaori.  

 

Une telle pièce avec un pouvoir si immense ne pouvait être mise entre les mains d’une personne. Elle devait être protégée du moindre toucher et le meilleur endroit pour cela était le musée.  

 

- C’est un point de vue. Bonne journée., admit l’homme, amusé.  

- Bonne journée., répondit le couple.  

- Enfin seuls…, soupira Ryo, jetant un regard vers l’entrée de la pièce avant d’observer discrètement le système de sécurité en place dans la pièce.  

 

Après plusieurs secondes passées dans le silence, il baissa les yeux vers sa compagne mais ne la trouva pas à ses côtés. Dès que l’homme s’était éloigné, Kaori avait commencé à faire le tour du présentoir, examinant chaque motif et les comparant à ceux dont elle se souvenait. Elle était indifférente aux larmes qui roulaient sur ses joues. Elles étaient dues à la fois au stress qui la tenaillait et aux souvenirs qui remontaient de cette nuit-là, la peine qu’elle avait ressentie, l’envie d’en finir avec cette vie triste et solitaire, vide de sens.  

 

Elle mémorisa les neuf motifs latéraux et baissa les yeux pour voir le motif qui se réfléchissait dans le miroir situé en dessous. Une spirale comme dans son souvenir… La spirale, les neuf motifs répartis sur trois étages détachés mais rattachés sur un axe central et, au sommet, l’améthyste d’où avait jailli le faisceau de lumière… Tout était là.  

 

- Kaori ?, l’interpela doucement Ryo, la prenant dans ses bras alors qu’elle était de nouveau à ses côtés.  

 

Il l’avait observée faire sans intervenir. Il n’avait aucune idée de ce qui lui passait par la tête à ce moment-là. Les deux derniers jours avaient été épuisants et stressants et elle s’était réveillée en pleine nuit, n’arrivant pas à respirer tellement elle avait eu mal au cœur. Elle avait à peine eu le temps de prendre un médicament qu’elle s’était évanouie et il avait bien cru la perdre. Il avait passé un temps indéterminé à la veiller, la main sur sa poitrine à surveiller ses respirations laborieuses. Il ne s’était détendu que lorsqu’il avait enfin entendu un soupir expiré après une profonde inspiration suivi d’une autre prise d’air.  

 

- C’est le palingénésium., murmura-t-elle, se laissant envelopper dans une étreinte chaude et rassurante.  

 

Le soulagement qui le prit ne le surprit pas. Il avait une porte de sortie pour elle, pour eux peut-être, et peu importait ce qui arriverait, si elle montrait de nouveaux signes de détresse comme cette nuit, il l’emmènerait à l’endroit même où ils se tenaient, briserait la vitre et ils utiliseraient l’objet avant la date d’exécution du plan qu’ils n’avaient pas encore finalisé. Il gagnerait du temps pour qu’elle survive, quitte à la laisser partir seule s’il le fallait.  

 

- Tu es sûre de toi ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Il est exactement comme dans mes souvenirs., affirma-t-elle.  

- Tu te souviens de la combinaison que tu dois faire ?  

- Je pense que oui. J’essaierai de faire un dessin ce soir d’une des faces. Quand tu en as une, tu les as toutes., murmura-t-elle alors que d’autres visiteurs entraient dans la salle de musée.  

- On va continuer notre visite et sortir d’ici., fit-il, l’entraînant loin de là.  

- On reviendra encore une fois lorsque notre plan sera totalement au point pour voir si tout est raccord.  

 

Ils continuèrent la visite du musée, faisant semblant de s’intéresser aux collections alors qu’ils continuaient à examiner les lieux attentivement, avant de sortir une heure plus tard. Alors qu’elle partait en direction du métro, Ryo attira Kaori dans une autre direction.  

 

- Que fais-tu ? On avait dit qu’on irait sonder la rue., s’étonna-t-elle.  

- Je sais mais tu as besoin de te reposer. Alors le reste de la journée, on va flâner., lui opposa-t-il.  

- On n’a pas le temps, Ryo. Tu le sais bien. Après cette nuit…, commença-t-elle.  

- Je sais. J’ai eu une peur bleue cette nuit. Ca fait trois jours qu’on arpente la ville au gré des lignes de métro. Je ne sais pas combien de kilomètres on a faits et je m’en fous mais pas ton corps. Tu as besoin de te reposer, Kaori. Alors le reste de la journée est à nous et pas à nos recherches., lui imposa-t-il.  

 

La voyant froncer des sourcils, contrariée, il posa la main sur sa joue et la caressa du pouce.  

 

- Je tiens à toi, Kaori. Je ne veux pas cesser de chercher mais ça servira à quoi si tu n’es même plus capable de tenir debout ? Et puis, j’ai aussi besoin de passer un moment avec la femme que j’aime, un moment rien qu’à nous, calme, serein., lui dit-il à voix basse.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, touchée par ses mots.  

- Il y a un parc non loin. On va s’y poser. Je t’abandonnerai un temps pour aller nous chercher un truc à manger. Ca te va ?, lui proposa-t-il.  

- Tu me crois si je te dis que ça me manque de faire à manger ?, soupira-t-elle.  

- Je te crois mais je ne comprends pas., s’amusa-t-il, la prenant par la taille.  

- Ca ne fait que trois jours après tout qu’on dîne de repas pris sur le pouce., se moqua-t-il.  

- Allez, emmène-nous à ce fameux parc., lui suggéra-t-elle.  

 

Se souvenant par cœur du plan de la ville qu’il avait mémorisé en moins de deux jours, il la guida à travers les rues jusqu’à l’endroit recherché. Ils errèrent un moment dans les allées, main dans la main, admirant les lieux, profitant du calme relatif. Comme à Tokyo, il y avait toujours un moment où la ville se rappelait aux promeneurs. Près d’une heure plus tard, ils décidèrent de s’arrêter face au lac. Ils trouvèrent abri sous un arbre qui leur donnait un peu d’ombre bienvenue alors que les températures de ce jour étaient plus chaudes qu’à l’habitude.  

 

- Tu te sens bien ici ?, s’inquiéta Ryo.  

- Oui, très bien. Ne t’inquiète pas… En revanche, je ne sais pas où tu vas nous trouver quelque chose à manger… On ferait peut-être mieux d’y aller à deux, non ?, suggéra-t-elle.  

- Pas la peine. Il y a un traiteur asiatique à la sortie du parc par là. J’en ai pour une demi-heure aller-retour à tout casser. Tu survivras sans ma sublime présence ?, la nargua-t-il, lui donnant un petit coup de coude.  

 

Pour toute réponse, il se retrouva agrippé par le col et attiré contre deux lèvres quémandeuses qui lui infligèrent un baiser langoureux. Sans se soucier des passants qui pourraient les voir, il passa le bras autour d’elle et la serra plus contre lui pour approfondir leur échange. Ils ne savaient déjà plus quel air ils respiraient lorsqu’ils mêlèrent à leur tour leurs deux appendices, se caressant, frôlant, taquinant mutuellement de manière sensuelle de telle sorte qu’ils étaient tous deux pantelants lorsqu’ils se séparèrent.  

 

- Tu sauras partir après cela ?, murmura-t-elle, mutine.  

 

C’était bas, se dit-elle, se mordillant légèrement les lèvres, très bas même, ajouta-t-elle quand elle sentit sans le faire exprès l’émoi de son compagnon. Elle n’était pas en reste. Elle aurait volontiers prolongé le moment mais les lieux n’étaient pas l’endroit idéal. Non vraiment pas, se dit-elle, voyant deux jeunes gens s’installer non loin avec deux enfants.  

 

- On devrait peut-être rentrer à l’hôtel., suggéra-t-elle.  

- Le plaisir réside aussi dans l’attente, Kaori. Et il n’y a pas que nos deux corps qui ont besoin de communier…, fit-il, caressant le bout de son nez.  

 

Elle lui sourit tendrement et il effleura ses lèvres avant de se lever.  

 

- Fais attention à toi. Je reviens aussi vite que possible., lui promit-il.  

- Je ne bouge pas., lui répondit-elle, se calant contre l’arbre pour le regarder partir.  

 

Elle entendit soudain un rire d’enfant et se tourna vers la famille qui s’était installée non loin. Elle les observa rêveusement pendant un moment, se demandant si l’avenir lui permettrait de connaître une telle joie.  

 

- Tu te demandes si ce sera nous dans quelques temps ?, entendit-elle à ses côtés.  

 

Elle sursauta, surprise, s’en voulant de ne pas avoir prêté attention aux environs en son absence. Ryo s’installa à côté d’elle et lui tendit un paquet.  

 

- Alors garçon ou fille en premier ?, lui demanda-t-il.  

- Arrête, ne fais pas ça., lui opposa Kaori, le cœur lourd.  

- Je sais que tu n’es pas sûr de vouloir partir. Je n’ai pas envie de tirer de plans sur la comète., lui expliqua-t-elle.  

- J’ai eu Xiang Ying. Elle va bien et te passe le bonjour. Elle me demande quand nous partons., lui répondit-il.  

 

Il l’avait appelée dès qu’il avait quitté Kaori, souhaitant avoir de ses nouvelles. Elle avait eu l’air enjouée et lui avait posé des questions sur leurs projets d’avenir, totalement à l’opposé de leurs dernières rencontres.  

 

- Je ne fais plus de projets, Xiang Ying. J’attends d’avoir ta réponse avant., lui avait-il répondu.  

- Tu dois partir, papa. Maman le veut et tu as le droit d’être heureux. Ici, ça se passe bien avec Saeko. Alors ne t’inquiète pas., lui avait-elle affirmé.  

- Tu es sûre de toi ?, avait-il insisté.  

- Oui, papa., avait été sa réponse.  

 

La conversation s’était terminée peu après et il avait eu quelques minutes pour y réfléchir, pour apaiser sa conscience et revoir la lumière. Cela suivait ces derniers jours depuis leur arrivée où ils s’étaient retrouvés à deux, loin de la tension qui avait précédé leur départ de Tokyo. Il ne savait toujours pas quelle décision il prendrait au final mais les chances s’étaient rééquilibrées. Il lui suffisait peut-être maintenant de raviver la flamme qu’avaient fait naître leurs rêves de normalité.  

 

- J’ai toujours envie de rêver, Kaori. J’ai envie d’imaginer à quoi nous pourrions ressembler., lui dit-il, lui passant des baguettes.  

- Moi aussi mais j’ai peur de la chute., lui avoua-t-elle, picorant dans son plat.  

- J’aimerais avoir un garçon en premier pour savoir ce que c’est. J’ai déjà une fille après tout. Un petit garçon espiègle et qui nous ferait courir dans tous les sens. Ensuite… ensuite, je voudrais une fille aussi belle que sa mère, une petite fille câline et au sourire éblouissant. Après ça…, fit-il d’une voix traînante.  

- Après ça ? Deux enfants, c’est déjà bien, non ?, s’exclama-t-elle, se tournant vers lui.  

 

Il sourit car, malgré sa surprise, il voyait une petite flamme brûler au fond de ses yeux, une flamme qu’il nommait espoir et il se rappelait que tout cela l’avait motivé dans les premières heures où il avait émis cette folle idée de partir dans une autre dimension et ça lui avait permis de tenir encore un peu après.  

 

- Deux, c’est bien… mais vu notre application à nous entraîner, je suis sûr qu’on fera mieux., la taquina-t-il, caressant sa nuque du bout de ses baguettes.  

- Je devrais peut-être les garder. Ca me donne des idées…, fit-il à mi-voix en observant les deux bouts de bois.  

- Des…, souffla Kaori avant de rougir.  

- Des idées… des tas d’idées…, lui affirma-t-il d’une voix suave, faisant des mouvements de pince dans le vide.  

- Tu es incorrigible., gronda-t-elle, sentant la chaleur monter en elle.  

- Oui mais tu m’aimes comme je suis, non ?, fit-il, fier de lui.  

- Oui., admit-elle, posant sa tête contre son épaule.  

 

Il prit leurs deux boîtes maintenant vides et les posa sur le côté avant de la prendre dans ses bras. A deux, ils regardèrent les deux enfants s’amuser ensemble et interagir avec leurs parents pendant un long moment.  

 

- Difficile de croire qu’on était si petits un jour…, murmura Ryo.  

- Ils semblent si fragiles mais si confiants en la vie en même temps. Les voir rire et sourire…, ajouta-t-il.  

- Ca redonne foi en la vie, n’est-ce pas ?, répondit Kaori.  

- Oui. Comme toi…, fit-il, déposant un baiser dans ses cheveux.  

- Il faudra qu’on les protège pour qu’ils ne souffrent pas comme nous., fit-elle.  

- Ils doivent sourire toute leur vie et savoir qu’on sera là quoiqu’il arrive., ajouta-t-elle.  

- Ils le sauront et ils seront en sécurité avec nous. Ils auront les deux parents normaux les plus aptes à les protéger., plaisanta-t-il.  

- Si on rentrait ?, proposa-t-il alors que la famille remballait également.  

 

Elle les regarda faire avant d’acquiescer.  

 

- Je vais aller jeter ça., le prévint-elle, attrapant les boîtes.  

- Je te les laisse ?, l’interrogea-t-elle, lui tendant les baguettes, le regard malicieux.  

 

Il les lui prit des mains, une flamme chaude dansant dans son regard.  

 

- Je te donne deux minutes après je viens te chercher., la prévint-il, taquin.  

- Je devrais pouvoir y arriver.  

 

Elle s’éloigna et alla jeter leurs détritus dans la poubelle la plus proche, située après un petit bosquet qui la cachait à la vue de Ryo. Elle sentit soudain une main se glisser dans son dos et l’attirer contre un corps musclé. D’un geste preste, elle attrapa les deux baguettes qui émergeaient du bac et avec elles, le nez de l’importun qui bondit hors de sa portée en se tenant le nez.  

 

- Shit ! Ca fait mal !, chouina-t-il.  

 

Kaori fit face à l’homme et se tétanisa. Profitant de sa paralysie momentanée, il l’approcha de nouveau.  

 

- Votre ami a tort de vous laisser vous éloigner mais je ne m’en plaindrai pas… puisque ça me permet de vous approcher., susurra-t-il.  

- J’avais déjà remarqué votre beauté de loin mais j’ai hésité à vous approcher, jeune et belle demoiselle, ma tigresse., la complimenta-t-il, posant la main sur sa hanche.  

- Eh ! Pas touche, Mick Angel ! T’as beau avoir une belle gueule, ce n’est pas ça qui t’amènera dans mon lit !, le prévint-elle, sortant de l’effet de surprise.  

 

Ce fut au tour de Mick d’être surpris. Il se recula de deux pas et observa la rouquine face à lui. Un joli minois, des cheveux courts et roux, des yeux à se damner et ce petit accent asiatique… Non, elle ne faisait pas partie de ses connaissances, même éphémères… Alors comment connaissait-elle son identité ? Son instinct le mit en alerte et il déboutonna sa veste.  

 

- On se connaît, jeune demoiselle ?, lui demanda-t-il prudemment.  

- Je… Nous… Non, pas exactement., soupira-t-elle, ayant du mal à réprimer l’envie de se jeter dans ses bras.  

 

Elle ne devait pas. Pourquoi le ferait-elle ? Parce qu’elle avait l’impression d’être face à son Mick, en territoire sûr, ou parce qu’elle l’avait enfin trouvé ? Elle ne savait pas. Elle le regarda, sentant l’émotion lui enserrer la gorge, et déglutit péniblement, réalisant autre chose. S’il était là mais qu’il ne les avait pas appelés, cela ne pouvait signifier qu’une chose.  

 

- Non., se reprit-elle.  

- Je vous ai confondu avec quelqu’un d’autre., fit-elle, reculant pour s’en aller.  

- Je suis désolée., fit-elle, détalant comme un lapin.  

- Minute, jeune fille !, l’interpela-t-il, sortant son arme et enlevant le chien.  

 

Reconnaissant le bruit familier, elle s’arrêta et leva les mains. Elle pouvait reconnaître l’aura du tueur. Elle n’avait aucun doute qu’il tirerait sans aucun état d’âme si elle faisait un pas supplémentaire. Elle se retourna calmement.  

 

- Je suis loin d’être une jeune fille., répliqua-t-elle, amusée.  

- Laissez-moi au moins être galant alors que je braque une arme sur vous. Je note au passage que vous ne paraissez pas impressionnée le moins du monde., constata-t-il, son regard bleu acier braqué sur elle.  

- A vrai dire, je suis habituée. On a déjà braqué pire sur moi., répondit-elle, haussant les épaules et baissant les bras tout en laissant ses mains bien en apparence.  

- Dans le genre ?, demanda Ryo, apparaissant derrière l’américain et posant le canon de son arme sur son crâne.  

- Okay man, on se calme…, suggéra ce dernier, levant les mains à son tour.  

- Du genre un bazooka., acheva-t-elle, prenant l’arme de Mick.  

 

Elle défit le chargeur, ôta la balle engagée dans l’arme et la lui rendit.  

 

- On ne vous veut aucun mal., lui apprit-elle.  

- Kaori ?, pipa Ryo, ne comprenant pas.  

- Ryo, je te présente Mick Angel., fit-elle.  

- Bon, c’est bien gentil, vous me connaissez tous les deux mais, avant que vous ne m’abattiez comme un chien, vous pourriez au moins vous présenter, non ? Histoire d’être au moins polis., ronchonna Mick.  

- Comme l’a dit la dame, on ne vous veut aucun mal., confirma Ryo, rangeant son arme.  

- Ryo Saeba., se présenta-t-il.  

- Kaori Makimura., enchaîna-t-elle.  

 

Ils observèrent les lieux qui se peuplaient progressivement et les deux hommes refermèrent leurs vestes pour cacher au mieux leurs pistolets.  

 

- Pourquoi êtes-vous ici tous les deux ?, les interrogea-t-il.  

- Nous sommes venus en touristes. On cherche à vérifier une légende urbaine., répliqua Ryo.  

- Une légende urbaine ?, fit Mick, sortant une cigarette.  

- Oui mais apparemment elle n’existe pas puisque, malgré les nombreux messages, il n’a pas rappelé., répondit Kaori, lançant un regard interrogateur à l’américain.  

- Des messages ? Intéressant…, les nargua-t-il.  

- Et vous bossez dans quoi pour avoir ce petit… hobby ?, les interrogea-t-il.  

 

Le couple se regarda, cherchant chacun l’accord de l’autre.  

 

- Nous sommes les City Hunter de Tokyo., résuma Ryo.  

- Et nous cherchons celui qui oeuvrerait ici à Los Angeles., compléta Kaori.  

 

Impassiblement, ils attendirent la réponse de l’américain. Mick Angel était-il le City Hunter de Los Angeles ? 

 


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