Chapitre 3 :: Ch 3 : Pensées

Publiée: 24-07-05 - Mise à jour: 24-07-05

Commentaires: Salut tout le monde! Voilà une nouvelle maje pour vous et en particulier pour ma petite Milene, qui voulait désespérément que quelqu'un maje hier! Bon, je crois que vous n'allez pas m'aimer plus avec ce nouveau chapitre car la réconciliation n'est pas pour tout de suite! (Pitié pas de massue svp, et aucun rouleau à patisserie, car je sais qu'il y en a certaines qui ne vont pas se gêner!). Les réactions que j'ai vues dans vos reviews sont colère et tristesse et même des noms d'oiseaux à l'égard de Jessica! Ca me fait bien rire! je remercie donc Chibi (bonne vacances ma puce!), Targom, Eden, Sabi ma soeur, Fan de Ch, Tiffany (harceleuse en chef!), Camille, Milene, Myriam (fidèle parmi les fidèles!), Cat (mon chat-pitre!), Imala, Lex (choré en chef) et Loreley. Un grand merci et un gros bisou à ma beta Kaori- Maki qui corrige très vite! J'en profite pour saluer nos amis Belges. Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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Ce la faisait maintenant un quart d’heure que Kaori était sortie, sans un regard pour lui. Ryô se tenait exactement à la même place, les bras ballants, le cœur brisé, les yeux hagards. Il fixait la porte d’entrée.  

Pourquoi en être arrivé à une telle extrémité ? Il n’avait jamais voulu la blesser mais les paroles ont été plus vite que les pensées….  

Tout ce qu’il aurait dit pour essayer de s’excuser n’aurait servi à rien, elle ne l’aurait pas cru de tout façon.  

Comment lui en vouloir ? La position compromettante dans laquelle il se trouvait au réveil justifiait sa réaction.  

Les mots sont sortis malgré lui. Elle n’avait aucun droit sur lui, lui avait-il dit….Comment avait-il pu ? Elle était la seule qui pouvait lui parler ainsi. Le souvenir de ses yeux remplis de larmes et de tristesse lui revint en mémoire. Combien elle avait dû souffrir de son indifférence, de sa froideur…  

Kaori…si tu savais combien je regrette tout ce que je t’ai dit. Je te jure que je ne me rappelle plus du tout de la nuit dernière.  

Et Jessica ? Je sais que c’est le genre de femme qui me fait baver en temps normal, je l’ai peut-être dragué mais de là à la mettre dans mon lit !  

Il faut vraiment que j’éclaircisse ce mystère. Il m’arrive souvent de boire plus que de raison mais je me souviens toujours de ce que je fais...  

Depuis qu’ils ont ouvert le « Starshine », j’y vais tous les jours. De par son aspect attrayant à l’extérieur comme à l’intérieur, on se serait cru dans un jardin exotique ! J’avais remarqué Jessica qui y venait à la même heure touts les soirs. Il faut dire qu’elle avait tous les attributs qu’un homme comme apprécie ! Poitrine généreuse, jambes interminables et fesses rebondies. La tenue y était pour beaucoup aussi : top au décolleté affriolant et minijupe noire moulante, qui toutefois ne permettait pas de courir, tant elle était serrée. Que voulez-vous, déformation professionnelle : pouvoir fuir en cas de danger imminent !  

Quand nos yeux se sont croisés pour la première fois, je fus comme happé par ce regard envoûtant. Elles avait des yeux magnifiques, d’un bleu profond (NDA : des lentilles peut-être ? Que voulez-vous, je suis membre du fan club de Kaori ! NDB : Ah excellent choix !)). Je pensais qu’elle baisserait les yeux mais elle soutenait mon regard, tout en sirotant son rhum coca avec une paille (drôle d’idée !). Elle finissait son verre, payait et partait, non sans avoir jeté un coup d’œil dans ma direction.  

Les fois où j’y allais avec Mick, je devais retenir ce dernier pour qu’il ne lui saute pas dessus ! Sacré Mick, maintenant je comprends mieux pourquoi Falcon l’appelle mon jumeau américain !  

Chaque soir, c’était le même cinéma. Son manège dura presque une semaine, jusqu’à hier soir…  

Ce que je n’avais pas dit à Kaori (de toute façon, elle ne m’en a pas laissé le temps), c’est qu’hier soir Mick n’est pas venu avec moi. En effet, Kazue voulait absolument qu’il vienne avec elle au cinéma, voir le dernier film américain sorti au Japon (Mick m’a dit le titre mais je l’ai déjà oublié !). Mick avait tout d’abord refusé de l’accompagner mais Kazue lui avait fait une scène comme quoi ils sortaient de moins en moins ensembles, qu’il ne devait sûrement plus l’aimer. Finalement l’américain avait cédé. Ah les femmes…  

Pour en revenir à Jessica, cette nuit-là, elle vint comme à son habitude se mettre quelques tables plus loin, toujours de façon à m’avoir de face. Elle avait commandé son verre de rhum coca. Tout en me regardant, elle prit la paille entre ses lèvres et d’un lent va et vient elle captura le liquide brun d’une légère pression. Elle aspira la dernière goutte qui menaçait de tomber par terre. Sa langue glissa de haut en bas sur la paille, dans un geste terriblement sensuel.  

Il se rendit compte qu’il voulait à tout prix faire sa connaissance. Il s’apprêtait à se lever mais elle l’avait devancée. Elle se dirigea vers lui, d’un pas souple, ses hanches bougeant gracieusement (NDB : faut pas trop forcer, les pauvres, elles risqueraient de se briser !). Les quelques hommes attablés aux alentours ne purent s’empêcher de se retourner sur son passage.  

- Je peux ? fit-elle d’une voix rauque.  

- Bien sûr !  

Ryô se leva brusquement et avança une chaise pour qu’elle prenne place à côté de lui.  

- Vous êtes tout seul aujourd’hui monsieur…  

- Ryô, appelez moi Ryô ! Oui mon ami a eu un empêchement…  

- Enchantée Ryô, moi c’est Jessica !  

- Vous avez un joli prénom !  

Ils commencèrent à discuter. C’est ainsi que Ryô apprit qu’elle était d’origine slovaque, qu’elle était venue au Japon avec son ex-petit ami, que ce dernier l’avait lâché au bout de quelques mois. Donc seule et désemparée, elle a été hébergée dans un foyer puis avait trouvé un travail comme serveuse dans un restaurant. Comme elle ne connaissait personne, elle avait repéré ce bar et y venait pour oublier sa solitude. C’est alors que son regard a croisé celui du nettoyeur…  

Nous avons continué à boire, je ne me rappelle plus quelle quantité. Tout ce que je sais, c’est que je n’arrivais plus à garder les yeux ouverts. Après, ce fut le trou noir, puis mon réveil à ses côtés ce matin…  

Ai-je vraiment couché avec Jessica ?  

Il avait l’impression d’avoir reçu une décharge électrique, ses jambes ne le portaient plus. Il tomba lourdement sur le canapé. Il faut absolument que je tire cette histoire au clair !  

Au même moment, Kaori marchait dans les rues de Shinjuku. Ses pas s’éloignaient de cet endroit où elle avait commencé une nouvelle vie, à la mort de son frère Hideyuki.  

Il l’avait rejeté. « Ca me fera des vacances » furent les dernières paroles qu’elle avait entendues. Toutes ces années passées auprès de lui, à espérer un quelconque changement, avaient été effacées en quelques minutes…  

Quelle idiote je fais ! Je le connais bien, il ne peut pas résister à une jeune et jolie femme. Il est obligé de faire l’imbécile ! Comment ai-je pu croire qu’il m’aimerait un jour ? J’ai dû me faire des illusions après le fameux gala de charité…  

Il était tellement attentionné, tellement doux, pas du tout dragueur. Oui mais voilà, ça n’était pas lui ! Ryô est avant tout un pervers, obsédé, grand amateur de nuits sans lendemain, et sûrement pas d’un relation durable.  

Comment ai-je pu me tromper à ce point ? Après presque dix ans de vie commune, en tant que partenaires de travail, à se disputer, à donner et à recevoir des coups de massues, les crises de larmes, les fous rires, les colères…  

Malheureusement mon cœur s’est arrêté de battre le jour où sa route a croisé la mienne. Il a voulu plus que ce partenariat que Ryô m’offrait…  

Oh, comme je souffre !  

Malgré tout ce qu’il m’a dit aujourd’hui et les jours d’avant, je l’aime et je n’y peux rien…  

Pour lui, je ne suis q’un garçon manqué, ou une femme sans formes. Parfois, j’ai cru voir une flamme s’allumer dans ses yeux, quand je faisais un effort vestimentaire, ou était-ce peut-être une lueur de moquerie ?  

Tout est fini…  

Elle ne put empêcher les larmes de couler. D’un geste rageur, elle essuya ses yeux. Assez pleuré ! Il va bientôt comprendre que je n’ai pas besoin de lui !  

Et elle continua sa route, une route familière, vers un endroit synonyme de repos, de tranquillité, là où repose son frère….  

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