Chapitre 13 :: Les doutes

Publiée: 15-09-07 - Mise à jour: 17-09-07

Commentaires: Et non, vous ne rêvez pas ! Après deux ans d’absence sur cette fic (shame on me !) je me suis enfin décidé à la continuer. Certaines savent que je suis passée par les pires moments ces quelques mois, mais je me devais de majer, par respect pour mes lectrices. Je suis bien placée pour savoir que c’est frustrant de commencer à lire une fic et de ne pas avoir la suite qu’on attend souvent avec impatience. Je suis vraiment désolée. Je dédicace plus particulièrement ce chapitre à celles qui m’ont soutenue ces derniers et qui m’ont permis de ne pas flancher : Mel, Grifter, Ladyo et ma Bougnate. Vous êtes formidables les filles, merci du fond du coeur ! Merci aux revieweuses (je sais que les garçons ne me lisent pas), et en particulier à Didinebis qui en peu de temps d’inscription sur HFC a lu toutes mes fics. Merci ma belle ! Et aussi un grand merci à ma beta, ma tite puce Kaori-Maki. Petit résumé : Suite à une dispute avec Ryô au sujet d’une femme qu’il a ramené à la maison et dans son lit, Kaori part chez sa sœur à New York. Ryô n’a pas pu prouver son innocence auprès de sa partenaire car il ne se souvient de rien (cuite carabinée). Il retrouve la femme en question dans la rue, cette dernière est bien amochée et lui avoue que c’était un piège pour le séparer de Kaori et donne le nom du commanditaire, un ancien ennemi sorti de prison. Elle en profite aussi pour draguer notre étalon car elle en est tombée amoureuse. Pourtant, les pensées de Ryô sont toutes tournées vers sa tendre partenaire… Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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New York, appartement de Sayuri…  

Kaori avait raccroché un peu précipitamment mais elle ne voulait pas encore entendre parler de Ryô, c’était trop tôt. Elle espérait que Miki ne lui en voudrait pas. Elle s’approcha de la grande baie vitrée du salon, son café à la main.  

Elle regarda à l’extérieur en attendant le retour de sa sœur. Du 5e étage, Central Park semblait si proche, mais tout était disproportionné ici. Pour s’y rendre, il fallait prendre le bus ou marcher d’un bon pas pendant trois quarts d’heures. Pourtant, elle pouvait distinguer les gens. Elle vit toute l’agitation qui y régnait quotidiennement. Des jeunes lycéens se chamaillaient, des sportifs faisaient leur footing, des amoureux la main dans la main, se promenaient, se souciant peu des problèmes de la vie….le visage de son partenaire apparut sur la vitre, comme par enchantement.  

« Ryô… »  

Du bout des doigts elle toucha la vitre, imaginant caresser les contours si parfaits de son visage. Puis soudain, une image se superposa à celle de Ryô, elle revit Jessica dans ses bras, dans sa chambre…  

D’un geste rageur, elle tira sur le rideau et retourna s’asseoir sur le canapé. Le café que sa sœur lui avait préparé était froid, elle le déversa dans l’évier et lava la tasse. Elle avait un peu froid et se frictionna les bras.  

L’appartement de sa sœur lui semblait soudain si triste et si froid. Elle se demandait comment Sayuri faisait pour vivre dedans.  

« Mais c’est vrai qu’elle n’est presque jamais là, son travail lui prend tout son temps, et ses voyages à l’étranger aussi, c’est un métier passionnant…. On n’a rien de commun….qu’est ce que j’ai fait de ma vie moi ? Nettoyeuse, pfff…  

Hideyuki…tu ne dois pas être fier de moi…Tu aurais sûrement voulu autre chose pour moi mais j’ai choisi cette vie auprès de ton partenaire qui est le mien maintenant…enfin « était »…je ne sais plus…. De la façon dont il s’est conduit la dernière fois, je n’ai pas envie de le voir….  

Même si elle ne voulait pas se l’avouer, c’est la jalousie qui l’animait à l’instant présent. Pourquoi avait-il choisi cette Jessica alors qu’elle, elle avait bien plus à lui offrir qu’une nuit d’amour ?  

Elle revint dans le salon et se positionna à nouveau devant la grande baie vitrée. Elle poussa un soupir à fendre l’âme. Pourquoi s’accrochait-elle tant à une vie que même son frère ne lui aurait souhaitée ? En tout cas, une chose était sûre, Ryô ne l’aimait pas, elle n’était que sa partenaire, et encore…  

« Pauvre Kaori… »  

Elle se mit à rire, mais ce rire se transforma aussitôt en pleurs. Toute la tension accumulée ces derniers jours s’écoula dans ces perles salées. Ses mains glissèrent sur la vitre et elle se retrouva à genoux, le corps secoué par des soubresauts.  

C’est dans cette position que sa sœur la trouva en rentrant de courses. Elle jeta ses paquets à terre et se précipita vers Kaori.  

- Kaori, ma chérie, qu’est-ce qui se passe ?  

- Sayuri, je n’en peux plus…  

- Allez, viens sur le canapé…  

- Tu veux en parler ?  

- Oh, il n’y a rien à dire…  

- C’est Ryô, n’est-ce pas ?  

- …………………………  

Sayuri lui tendit un mouchoir.  

- Qu’est-ce qu’il a fait pour te mettre dans un état pareil ?  

Kaori se dégagea se dégagea de l’étreinte de sa sœur et se leva pour faire les cent pas. D’une voix monocorde, elle relata ce qui s’était passée avec Ryô. Sayuri écoutait attentivement le récit de sa sœur, suivant du regard ses gestes, ses hésitations, ses silences.  

Une fois que Kaori eut fini son récit, Sayuri lui fit signe de s’asseoir près d’elle. Elle s’exécuta. La journaliste joignit ses mains sous son menton.  

- Kaori, j’ai bien écouté ton histoire et j’avoue que je suis perplexe…  

- Comment ça ?  

- Eh bien, crois-tu vraiment que Ryô ait couché avec cette femme ?  

- Il n’y a pas de doute là-dessus, pourquoi ?  

- Moi, je ne pense pas…  

- Quoi ? Après tout ce que je t’ai raconté, tu crois ce qu’il dit ?  

- Calme-toi, je sais que les apparences jouent contre lui mais d’après ce que tu viens de me dire, je ne pense pas qu’il ait couché avec cette Jessica…  

- Et qu’est-ce qui te fait penser ça mademoiselle la journaliste ?  

Kaori s’était levée et la toisait, les bras croisés. Elle était en colère, sa propre sœur mettait sa parole en doute.  

- Kaori, je sais que tu m’en veux, tu penses que je prends la défense de Ryô contre toi mais ce n’est pas le cas. Je ne le connais pas aussi bien que toi, c’est sûr, mais lors de mon séjour chez vous, j’ai compris qu’il tenait à toi beaucoup plus qu’il ne le laisse croire.  

- Pfff…  

- Ecoute-moi Kaori, tu parles sous le coup de la colère, crois-tu que Ryô aurait cherché à se justifier s’il avait vraiment couché avec Jessica ? Tu m’as dit qu’il était sorti de sa chambre pour venir te parler. Crois-tu qu’il l’aurait fait s’il était coupable ?  

- Justement, c’est peut-être parce qu’il culpabilisait ?  

- Non Kaori, il n’a pas couché avec cette femme, à mon avis, elle a dû profiter de lui pendant qu’il était saoul…  

Kaori éclata de rire.  

- Mais enfin Sayuri, ouvre les yeux ! C’est Ryô ! Tu ne te souviens ? L’étalon de ses dames ! Tu crois qu’il aurait refusé les avances d’une femme, surtout une femme aussi parfaite que cette Jessica ?  

- C’est vrai, sa réputation joue contre lui, mais s’il t’avait fait la promesse de ne jamais ramener de femme chez vous, il l’aurait tenu. N’a-t-il pas promis à Hideyuki de te protéger, N’a-t-il pas tenu sa promesse ? Pourquoi chercherait-il à se justifier s’il se fichait complètement de toi ?  

Kaori commençait à avoir la migraine, elle ne savait plus quoi dire. Devant les arguments de sa sœur, les siens s’écroulaient comme un château de cartes. Et si Sayuri avait raison ? Si Ryô disait la vérité ?  

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