Chapitre 10 :: La confrontation

Publiée: 15-09-05 - Mise à jour: 15-09-05

Commentaires: Hello tout le monde! Voilà un nouveau chapitre. Bisous à ma beta qui m'a fait une peur bleue avec son mail! Merci à Chibi, Loreley, Milene, Camille, Tiffany, Saiyuki, Shan, Caro, Imala et Eden pour leurs reviews. biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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Le lendemain, appartement de CH…  

Ryô se regarda dans le miroir de la salle de bains. Un œil au beurre noir et une coupure à la lèvre inférieure ornaient son visage.  

« Hé ben mon vieux Mick, tu m’as sacrément arrangé le portrait…hum, t’es un vrai pote…je ne sais pas ce que je ferais sans toi et les autres… »  

Pour la première fois depuis le départ de Kaori, il allait affronter Miki. « Espérons que Falcon ait réussi à la calmer, sinon je ne donne pas cher de ma peau ! »  

Aéroport John F. Kennedy, New York…  

Kaori se massa le bas du dos. Rester assise pendant plusieurs heures d’affilée dans l’avion l’avait complètement ankylosée.  

« Maintenant, il va falloir trouver Sayuri dans cette foule ! »  

Elle récupéra ses bagages et se dirigea vers la sortie.  

- Kaori !!  

Sayuri avait réussi à se frayer un passage devant l’accueil des visiteurs et faisait de grands signes à la jeune femme. Elle se retrouva coincée entre un homme obèse et une vieille dame avec un caniche qui lui donnait de grands coups de langue ! Elle essaya de se déplacer vers un coin plus tranquille.  

Kaori joua des coudes pour la rejoindre. Les deux sœurs se jetèrent dans les bras l’une de l’autre.  

- Ma chérie, comme je suis contente de te revoir !  

- Moi aussi Sayuri !  

Les rires se mêlaient aux larmes. Sayuri ne voulait pas la brusquer et ne lui posa aucune question sur sa dispute avec Ryô.  

- Ca va ? Pas trop fatigué par ton voyage ?  

- Si un peu mais je vais en réchapper !  

- Donne moi ta valise, je vais la porter.  

- Non, merci elle n’est pas trop lourde !  

Sayuri s’était garée un peu plus loin, dans le parking déjà plein en cette fin de matinée. Quand elles sortirent de l’aéroport, Kaori ouvrit de grands yeux en voyant les gratte-ciels beaucoup plus hauts qu’à Tokyo.  

- Mais c’est immense ici ! souffla t-elle.  

- C’est sûr, New York, la ville de toutes les démesures !  

Elle passa un bras sous celui de sa sœur et l’embrassa sur la joue.  

- Quel bonheur de t’avoir ici !  

Kaori lui sourit. Avec sa sœur, elle va pouvoir oublier un peu les tourments de son cœur. Elle vit passer les « yellow cabs » (NDA : taxis new-yorkais) en file indienne. D’autres voitures klaxonnaient. La circulation était dense.  

- Que de monde !  

- Hé oui, en plus ce sont les heures de pointe ma Kaori ! Mais de toute façon, c’est toujours comme ça ! Dis moi, que dirais-tu d’un bon petit déjeuner ?  

- Ca ne serait pas de refus, je meurs de faim !  

- Tant mieux, je connais un super café pas loin de chez moi, c’est dans Greenwich Village. Ils y font des petits déjeuners copieux. J’y vais quand je n’ai rien dans le frigo et que je suis trop submergée de travail pour faire les courses, ce qui est souvent le cas !  

Greenwich Village se trouvait à trois quarts d’heure de l’aéroport. Sayuri habitait un peu plus loin, à Chelsea, dans un quartier résidentiel de Manhattan.  

Durant le trajet, Kaori pu admirer les immeubles qu’elle n’avait vus que dans les livres de la bibliothèque de Shinjuku. Sayuri lui fit un rapide descriptif avec Wall Street, Chinatown, SoHo, le Washington Square Park…  

Kaori était impressionnée. Les rues animées, les immeubles gigantesques, les espaces verts à perte de vue, elle en avait plein la vue.  

Elles arrivèrent à Greenwich Village. Le cafetier salua la journaliste et hocha la tête en direction de Kaori. Sayuri était fière de lui présenter sa sœur. Elles s’installèrent au chaud dans un coin reculé de l’établissement et prirent un café, des croissants et un jus de fruits. Le petit déjeuner fut copieux et Kaori reprit des forces. Elle était reconnaissante à sa sœur de ne pas lui avoir posé de questions au sujet de sa dispute avec Ryô.  

-C’est bien calme ici par rapport au reste de la ville, remarqua Kaori.  

-Hum, c’est pour ça que j’ai choisi un quartier juste à côté ! C’est une rue tranquille, tu verras, tout ce dont j’avais besoin pour travailler chez moi des dossiers urgents.  

- Tout est tellement grand ici !  

- Hé oui, ce n’est pas le quartier de Shinjuku à Tokyo !  

A l’évocation de ce quartier si cher à son cœur, le regard de Kaori s’assombrit.  

- Heu désolée Kaori…  

- C’est pas grave….  

- Tu verras, dans ce quartier, il y a des clubs de jazz, des théâtres et des restaus super, on y reviendra un autre jour. Je suis sûre que tu vas adorer la vie new-yorkaise !  

Sayuri voulait changer les idées de sa sœur mais elle voyait bien que Kaori se forçait à sourire. « Hum…ça n’est pas une simple dispute qui l’a fait venir ici, il faudra qu’on en parle, mais pas tout de suite ! »  

- Viens, allons chez moi, tu vas pouvoir te rafraîchir.  

Sayuri possédait un appartement dans Chelsea, à l’ouest de Manhattan. Elle habitait un deux pièces dans une résidence de 5 étages.  

- Oh, Sayuri, Ton appartement est spacieux !  

- Comme je te l’ai dit, j’ai besoin de place !  

Sayuri lui fit faire une visite rapide de l’appartement. Il se composait d’un grand salon où trônait un canapé deux places, une table basse, un meuble hifi . Les deux grandes fenêtres donnaient sur Central park. Dans un coin de la pièce, il y avait une grande table ronde en bois massif avec 4 chaises.  

La cuisine était minuscule mais ça ne gênait pas Sayuri qui ne cuisinait qu’occasionnellement, quand elle recevait des amis.  

La chambre avait un grand lit et deux commodes avec deux lampes ainsi qu’une armoire.  

Sayuri lui montra, non sans fierté, la grande bibliothèque qu’elle avait aménagé. Il y avait une quantité considérable de livres, de documents et deux prix qu’elle avait reçus pour son travail.  

Kaori aurait aimé grandir avec elle, malheureusement la vie en avait décidé autrement. Maintenant elle espérait pouvoir rattraper le temps perdu.  

Sayuri la dirigea vers la salle d’eau composée d’une grande baignoire, d’un lavabo et d’une douche. Elle lui fournit une serviette.  

Kaori se délassa dans un bain chaud moussant. Elle posa sa tête contre le rebord de la baignoire et ferma les yeux.  

Elle se massa les épaules, nouées par la tension. « Qu’est ce que ça fait du bien ! J’y resterais des heures ! »  

L’eau commençait à refroidir et elle dû se lever à regret. S’enveloppant dans une grande serviette, elle revint dans la chambre où sa sœur lui cherchait des vêtements et s’assit sur le lit.  

- Tiens, mets ça Kaori.  

- Mais j’ai ramené des affaires…  

- Je le sais ma chérie mais j’aimerais que tu portes ça.  

C’était un ensemble en laine de couleur mauve, une merveille.  

- C’est joli…  

- Il est à toi maintenant !  

- Mais je ne peux pas le prendre Sayuri, c’est le tien….  

- Non, en fait je l’avais acheté pour toi, allez prends le !  

- Mais…  

- Rien n’est trop beau pour toi soeurette ! fit-elle en clignant de l’œil.  

- Merci ma sœur… dit Kaori, émue.  

Les deux soeurs s’enlacèrent. Quand Kaori enfila le vêtement, Sayuri frappa des mains.  

-On la croira it faite pour toi, je ne regrette pas mon choix, tu es magnifique !  

- Merci Sayuri, fit Kaori, rouge de confusion.  

- Pas de quoi ! Heu Kaori, je dois sortir quelques instants, je ne serais pas longue. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je te laisse mon numéro de portable.  

- D’accord, est ce que je peux téléphoner ?  

- Bien sûr, tu es ici chez toi !  

Kaori appela Miki.  

- Miki, c’est K aori…  

- Ah Kaori, comme je suis heureuse de t’entendre !  

- Moi aussi Miki, je voulais juste te dire que je suis bien arrivée…  

-Alors qu’e st ce que tu penses de New York ?  

-Tout est im mense ici Miki, j’ai la tête qui tourne quand je vois tous ces gratte-ciels, ces rues avec tout ce monde !  

- C’est normal ma chérie, mais tu vas vite t’y habituer !  

- Je vais te laisser Miki…embrasse Falcon pour moi.  

- Je n’y manquerais pas ! Heu…Kaori, tu sais Ryô…  

- S’il te plaît Miki, je ne veux pas en entendre parler, je t’embrasse, à bientôt.  

- Kaori, attends !  

Mais la jeune femme avait déjà raccroché. Miki soupira.  

- Je n’aurais pas dû lui parler de Ryô! elle a l’air encore fâchée contre lui…  

Elle avait à peine raccroché que la porte s’ouvrit sur un Ryô qui pour une fois, fit une entrée normale. Il ne sauta pas sur Miki et ne taquina pas Falcon. Il les salua et s’installa au comptoir. Le géant sentit une tension émaner du nettoyeur.  

- Je peux avoir un café Miki s’il te plaît ? demanda t-il sans la regarder.  

Surprise par autant de politesse, la jeune femme leva la tête vers lui dans un premier temps puis le servit sans dire un mot.  

- Hum…tu veux manger quelque chose Ryô ? lui proposa Falcon.  

- Non merci Falcon…  

L’atmosphère était plutôt lourde au Cats’Eyes. C’est Miki qui y mit fin.  

- Kaori a appelé…  

Ryô leva les yeux vers l’ex-mercenaire qui le regarda aussi.  

- Est-ce qu’elle va bien ?  

- Elle en avait l’air…  

-A-t-elle…  

- Parlé de toi ? Non…, le coupa t-elle.  

Il reporta son attention sur le liquide noir dans la tasse qu’il vida d’un trait. Il s’apprêtait à partir quand Miki l’interpella.  

- Une seconde Ryô…que comptes-tu faire ?  

- A propos de quoi ?  

- De quoi ? De qui tu veux dire !!  

- Miki…  

- Non, laisse Falcon…qu’est ce que tu veux que je fasse Miki ? Elle est partie de son plein gré !  

- De son plein gré ? Tu te moques de moi ? Elle y a été forcée !  

- Je ne l’ai forcé à rien du tout, elle est libre de faire ce qu’elle veut, on n’est pas marié que je sache !  

- Justement ! dit-elle, en tapant sur le comptoir avec sa main.  

Les deux amis s’affrontèrent du regard, même Falcon fut surpris du geste de Miki.  

- Ecoute Miki…, fit Ryô, un brin agacé.  

-Non, c’est toi qui vas m’écouter ! Bon sang Ryô, ouvre les yeux ! Arrête de te voiler la face !  

Les yeux de Miki lançaient des éclairs.  

-Je sais que tu tiens à elle autant qu’elle tient à toi alors ne gâche pas tout !  

-Gâcher Miki, hein ? De quoi parles-tu ?  

- Je te croyais sensible mais je me suis trompée ! Tu es borné et stupide, Kaori a bien fait de partir !  

-Oui, bon dé barras ! Je ne l’aurais pas dans les pattes à longueur de journée !! cria t-il. Je pourrais draguer à ma guise !  

Cette fois c’en était trop. Miki le gifla à toute volée. Le bruit résonna dans la pièce.  

- Comment oses-tu la traiter de la sorte ?! Maintenant je me demande si tu n’as pas vraiment couché avec cette femme !  

Ryô sourit et sorti du café sans ajouter un mot. Falcon s’approcha de sa femme et posa ses mains sur ses épaules.  

- Miki, tu n’aurais pas dû…  

Elle s’écroula dans ses bras en pleurant.  

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