Chapitre 6 :: le désespoir d'un frère

Publiée: 19-11-06 - Mise à jour: 19-11-06

Commentaires: Voilà un petit chapitre qui est en fait un flash back sur la vie d’Hirotaka. Je n’en dit pas plus. Bonne lecture.

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Dans la chambre de son fils, Yukie se remémore l’enfance de ce petit garçon qu’elle aimait tant.  

« Oh! Hirotaka. Si seulement tu m’avais écouté. Mon fils. Mon unique fils. J’ai déjà perdu ta sœur. Je ne veux pas te perdre toi aussi.»  

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FLASH-BACK : Tokyo 8 ans plus tôt  

« Hirotaka! Dépêche-toi un peu, on va réellement être en retard.  

- C’est bon, c’est bon ! Me voilà Rukia, on peut y aller.  

- Franchement, quelle plaie d’avoir un frère comme toi. T’es pire qu’une fille !  

- Mais qu’est ce que tu as ? T’as tes règles ou quoi ?  

- Idiot ! C’est juste que Taketo nous attend pendant que monsieur prend son temps.  

- Ah ! C’était donc ça. Mademoiselle doit aller rejoindre ce cher Taketo. Je vais finir par être jaloux tu sais !  

- ne raconte pas de bêtise. Allez, on y va! »  

Rukia prit le bras de son frère et sortit de la maison. Mis cote à cote, Rukia et Hirotaka avaient l’air d’être complémentaire, la même personne en deux exemplaires, un garçon et un en fille. Mais c’était plutôt normal, ils étaient frères, et pour ces deux là, vivre l’un sans l’autre était impensable. Ils avaient toujours été ensemble, depuis le premier jour de leur vie. Hirotaka avait toujours veillé sur sa sœur comme s’il s’agissait d’un bijou inestimable.  

« Dis-moi, c’est une fille ou un garçon alors ?  

- Hirotaka ! Je t’ai déjà dit que se ne sont pas tes oignons !  

- Allez quoi ! Je suis ton jumeau après tout. Toi et moi on est lié. »  

Rukia se retourna et regarda son frère. S’arrêtant au devant lui, elle lui fit un large sourire.  

« C’est vrai, t’as raison. Et c’est pour ça que tu seras le premier à le savoir… Mais en temps voulu.  

- Oh Rukia, s’il te plaît dit-le moi!!!  

- Non !  

- Allez !  

- j’ai dit non !  

- Cerise…  

- Pas la peine d’essayer de me prendre par les sentiments, tu perds ton temps. Et dire que ça fait 20 ans que je te supporte ! »  

Une demi-heure plus tard, les jumeaux se retrouvent en face d’un grand magasin où ils attendent le dénommé Taketo. En attendant que celui-ci arrive, Rukia s’adonne à des essayages. Apparaissant devant son frère, elle l’épate.  

« Rukia, tu sais que tu es la plus belle mariée que je n’ai jamais vu ?  

- Alors elle te plaît ma robe ?  

- Tu es lumineuse.  

- Tout à fait d’accord –fit une voix derrière  

- Oh Taketo ! »  

Rukia courut se cacher dans la cabine.  

« Ca porte malchance si le marié voit la mariée dans sa robe avant la cérémonie.  

- Mais non voyons.  

- Quoiqu’il en soit, sort d’ici, le temps que je me change.  

- Okay Madame »  

Taketo suivi d’Hirotaka sortirent du magasin.  

« C’est bientôt le grand jour.  

- Oui, plus que trois jours.  

- T’as intérêt à bien prendre soin d’elle. Sinon, je te promets, t’auras affaire à moi.  

- Ne t’inquiète pas pour ça.  

- De quoi parlez-vous les garçons ? »  

Rukia surgit derrière eux, prenant chacun par un bras.  

« De rien petite sœur.  

- Et si on allait manger, j’ai faim !  

- De toute façon ma chérie, tu as toujours faim donc…  

- Je te rappelle que je suis enceinte, au cas où tu l’aurais oublié. »  

Hirotaka regardait sa sœur, cette jeune fille qui dans trois jours convolerait en justes noces et qui était si heureuse. Pour lui, c’était l’unique chose qui comptait, voir sa sœur heureuse.  

Deux jours plus tard, sa sœur était en pleine ébullition. Le lendemain, elle serait mariée. Mais lorsque ce jour là, Taketo se présente à elle, toutes ses illusions s’envolèrent. Un spectacle d’horreur s’offrait à elle. L’homme de sa vie nageait dans son sang, pratiquement sans vie, une arme à la main. Son frère qui était dans la pièce juste à côté fut alarmé par le cri de sa sœur. Pensant que c’était juste parce qu’il y avait une tache sur sa robe ou que les fleurs n’étaient pas encore livrées ou encore que le traiteur s’était trompé de menu, il ne se pressa pas. Arrivé sur les lieux, il fut horrifié de voir sa sœur en larmes sur le corps de celui qu’elle aimait ; Il ne l’avait jamais vu pleurer, en tout cas pas comme cela. Et c’était un choc pour lui. Courant vers Taketo, il le supporta la tête.  

« Dis-moi Taketo, qui t’a fait ça.  

-Des… des ennemis de mon père… ont engagé… un nettoyeur pour… pour m’éliminer.  

- Qui est ce type qui a osé faire une telle chose à un garçon aussi bien que toi?  

- Ce… Ce n’est pas sa faute. Il a…. juste fait son travail.  

- Donne-moi son nom.  

- R… Ryo Saeba... Rukia... Mon amour, pardonne-moi, je... je ne pourrai pas tenir ma promesse… Je t’aime ! »  

Dans un dernier souffle, il mourut dans les bras de celle qui devait être sa femme le lendemain. Perturbé par ce qu’il voyait, Hirotaka, ne vit pas la détresse de sa sœur. Déposant délicatement son fiancé sur le sol, Rukia se leva et fit dos à son frère. Hirotaka regarda donc le dos de sa sœur chérie dans cette si belle robe qui était désormais taché par le sang de Taketo. Il crut qu’elle ne voulait pas lui monter sa tristesse, son chagrin, elle qui s’était montrée toujours si forte et courageuse.  

« Hirotaka ?  

- Oui Rukia ?  

- C’est une petite fille ! »  

Hirotaka ne comprenait pas pourquoi sa sœur lui disait ça maintenant. Et lorsqu’elle se tourna, lorsqu’il la vit avec cette arme braquée sur la tempe, les larmes coulant sur son visage d’ange, il comprit qu’il aurait dû agir. Mais avant même qu’il ne face un mouvement, dans un ultime sourire destiné à son frère jumeau, elle énonça quelques paroles a destination de son amant.  

« Attend moi Taketo, j’arrive ! »  

La détonation de l’arme résonna dans tout l’appartement. Hirotaka resta pendant quelques secondes debout, regardant le corps de sa sœur sans vie allongée sur celui de Taketo. Sa robe si blanche était désormais rouge. « Ru…kia ! RUKIA ! ».  

Seul le cri qu’il poussa put faire ressentir le désarrois qu’il avait à ce moment précis. Prenant le corps de sa sœur bien aimée dans les bras, il pleura comme il n’avait jamais pleuré. « Pourquoi, pourquoi as-tu fait ça ? Qu’est ce que je vais devenir moi sans toi ? Tu n’as pas le droit de m’abandonner ! RUKIA !!!! »  

Il passa la nuit entière seule dans l’appartenant, tenant le corps de sa sœur dans ses bras comme pour la garder pour toujours avec lui..  

Le lendemain, il enterra lui-même le corps de sa sœur chérie, au côté de l’homme qu’elle avait toujours aimé.  

Il avait pleuré sa sœur pendant un an. Sa vie avait cessé d’être. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Sa moitié n’était plus. Son soleil avait disparu et il vivait alors dans l’obscurité, jusqu’au jour où il entendit parler dans un bar, d’un certain Ryo Saeba, nettoyeur le plus puissant. Il se souvint alors des derniers mots de Taketo. En réalité, s’il avait perdu sa sœur c’était à cause de cet homme. Ryo Saeba. « Ryo Saeba, un jour, je te le jure, tu me le payeras. »  

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Fin du flash-back.  

Yukie repensait à cette histoire. Elle avait doublement souffert : De la perte de sa fille mais également et surtout de la dépression de son fils. Ils étaient tellement proches, tellement liés, qu’elle savait que leur séparation serait douloureuse pour tous les deux. Mais elle n’imaginait pas qu’elle serait aussi brutale. Et c’est en partit pour lui permettre de faire le deuil qu’ils étaient partis s’installer en Europe.  

« Mais malheureusement, ta tristesse à fait place à de la haine. Regarde où cela t’as mené Hirotaka. »  

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