Chapitre 7 :: amitié sincère et sombres découvertes

Publiée: 26-11-06 - Mise à jour: 07-12-06

Commentaires: Et voici le 7ème chapitre. Merci pour les reviews. Bonne lecture!

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Kaori était retourné à l’hôtel pour chercher quelques habits propres pour Hirotaka, son fils, et elle-même. Depuis qu’elle avait quitté l’hôpital, 1h30 exactement s’était écoulé. « Plus que 3h00 ». Elle voulait se changer les idées, ne pas penser à l’impensable pour elle : la perte de son homme.  

Alors, elle décida de vérifier son courrier. Elle avait, avant de venir à Shinjuku, mis en attente des courriers de grands couturiers qui lui demandaient de défiler pour elle. Elle comptait analyser les demandes. Mais suite à une manœuvre involontaire, elle se retrouva sur le mail de Hirotaka. Elle le parcourut des yeux rapidement, esquissant un sourire en voyant le mail concernant une gerbe de fleur qu’il lui avait envoyé. Mais bien vite, ce sourire s’effaça quand elle vit comme objet à l’un des messages « affaire Kaori ». Elle se demandait si elle devait l’ouvrir. Après tout, elle n’était pas censée être sur cette boîte et donc encore moins lire ces mails. Mais, tout de même ! Un objet comme celui là l’intriguait. Alors, comme par seconde nature, elle ouvrit le fichier et tomba sur le descriptif d’une discussion entre Hirotaka et une femme, une certaine Yuki.  

Dans le noir obscur de la nuit, Ryo frappe à la porte d’un appartement dans un des plus beaux quartiers de Shinjuku. Lorsque la porte s’ouvrit, le visage endormi de Kazue lui apparut.  

« Ryo ? Non mais t’as vu l’heure. Si tu es venu pour faire sortir Mick, tu perds ton temps.  

- Est-ce qu’il est là ? »  

Le regard de Ryo était vide, sans expression. Il glaça Kazue sur place. Elle compris alors que le Ryo qui était en face d’elle n’était pas le même que d’habitude.  

« Biensûr. Il doit être dans la chambre de Sue. Entre, je vais le chercher. »  

Ryo pénétra dans l’immense appartement que possédait désormais son meilleur ami. Se dirigeant vers le salon, lorsqu’il aperçut le petit berceau posé au milieu du salon, il sourit légèrement. « Tu en as de la chance Mick » ; Continuant son chemin, il alla vers le bar et allait se servir un verre lorsqu’il sentit le regard de Mick dans son dos.  

« Avec ton vacarme, tu as réveillé ma fille !  

- Excuse-moi, je ne savais pas que tu jouais les mères poules ! »  

Sans être face à face, chacun devinait le sourire de l’autre.  

Après avoir confié son précieux bébé de 6 mois à sa douce compagne, Mick rejoignit son ex-coéquipier au bar.  

« Qu’est ce qu’il y a ?  

- Kaori est revenue.  

- Et ?  

- Elle va se marier.  

- Et ?  

- Il faut que je lui trouve un cœur dans les 3 heures qui viennent ! »  

Mick ne comprenait pas bien ce que Ryo essayait de lui dire mais il savait qu’il avait besoin de son aide. Durant les deux années qui s’étaient écoulées, ils s’étaient tous les deux rapproché. Mick s’était assagie, pensant sérieusement à fonder une famille, laissant de même le rôle de pervers numéro un à Ryo. Mais il connaissait assez son ami pour savoir que justement derrière ce pervers, se cachait un homme au cœur lourd et plein de regret.  

Sans poser d’autre question, il partit s’habiller puis retourna auprès de Ryo, embrassant au passage la fille et sa mère. Kazue aussi sentait bien que quelque chose clochait, mais elle ne posa aucune question.  

« Fais attention à toi Mick !  

- Ne t’inquiète pas. Je vous aime trop toutes les deux pour vous abandonner. Je ne serai pas long. A tout à l’heure Sue, Papa sort mais il revient tout de suite. »  

Le sourire de la petite fille ajoutée à son regard bleu azur fit bondir le cœur de Mick avant que celui-ci ne rejoigne Ryo.  

« Tu m’excuseras auprès de Kazue.  

- Ce n’est pas le plus important pour l’instant. Quel est ton plan ? »  

Plus elle parcourait le mail, plus elle écarquillait les yeux. A sa surprise, s’ajouta rapidement de la peine, lorsqu’elle lut « Yuki chérie, bientôt toi et moi nous serons réunis ». Ensuite, de la peine succéda les larmes, lorsqu’elle se rendit compte du stratagème qui s’était tisser derrière son dos. « Non, ce n’est pas possible. Je ne veux pas le croire ! ». Ce qu’elle voyait, jamais, même dans ses moments les plus noirs, elle ne l’aurait imaginé. Son propre fiancé avait planifié sa mort. Le même jour, à l’heure exacte. Elle ne voulait pas le croire au début, mais lorsqu’elle visualisa la totalité des mails appelés « affaire Kaori », elle se rendit vite compte de la situation. Elle avait été roulée, dupé. Hirotaka ne se servait que d’elle. Mais pourtant, un tel amour entre eux ne pouvait être inventé. Et après tout, il l’avait sauvé. « Non. Hirotaka ne ferait jamais cela. » Elle s’était un peu rassurée lorsqu’elle entendit le répondeur de la chambre se déclencher.  

« Hirotaka chéri, c’est moi Yuki. J’ai entendu les coups de feux et l’ambulance partir. Alors c’est bon, elle est bien morte cette fois ? J’ai vu ton fils dans le hall en rentrant. Il est vraiment mignon. J’ai hâte de le choyer comme s’il était mon fils. Nous allons enfin pouvoir être heureux. Ta sœur est vengée et mon frère également. Ryo SAEBA doit se morfondre actuellement. J’en suis bien contente. Il va ressentir cette douleur lui aussi. Bon, comme tu n’es toujours pas rentré de la morgue, je te laisse juste ce message. Ma chambre est la 333. Viens vite me voir, pour qu’on célèbre notre victoire. Je t’attends. »  

Kaori resta scotché sur ce message. Tous ces doutes s’étaient évanouis. Il voulait bien la tuer et tout ça pour atteindre Ryo. Il voulait la sacrifier rien que pour se venger. Tristesse et colère étaient mêler dans son cœur. Pour un peu, elle oubliait même qu’il était dans le coma. Et quand elle s’en souvint, elle retrouva un certain calme.  

Malgré ce qu’elle venait d’apprendre, elle ne pouvait se résoudre à imaginer qu’il allait mourir, bien qu’il ne soit qu’une pourriture de la pure espèce. Et tout l’amour qu’elle lui portait, même si elle se sentait trahis, il n’allait pas s’envoler aussi rapidement. Pour l’instant, elle se retourna vers cette femme, cette Yuki. Elle était là, dans le même hôtel, quelques étages en dessous. Si elle avait su, quand elle l’avait rencontré, qu’elle était ainsi, elle l’aurait démoli. Mais rien ne lui empêchait de le faire maintenant. Elle avait assez de preuve pour plaider la légitime défense si jamais leur altercation tournait mal. Elle se leva et se dirigea vers la porte, plus déterminer que jamais, plus poussé par la haine que tout.  

Et alors qu’elle allait ouvrir la porte, le répondeur se déclencha une nouvelle fois.  

« Madame Kitao, je sais que vous êtes dans votre chambre, je vous vois. »  

Kaori se retourna et regarda, apeuré, vers le répondeur.  

« J’ai là en ma possession quelque chose qui vous appartient et qui je crois compte assez pour vous.  

- Maman ! Ma ! »  

Kaori fut encore plus apeuré en entendant la fois de Roy. Elle se précipita sur le répondeur et allait décrocher le téléphone.  

« Non ! Surtout ne faîtes pas ça si vous tenez à lui. »  

Kaori arrêta donc son geste immédiatement.  

« Voilà qui est mieux. Alors vous allez être bien gentille et faire exactement ce que nous allons vous dire. Vous ne le savez pas encore, mais cet enfant que vous chérissez tant n’est autre que celui d’un grand nettoyeur de la ville. Vous ne savez pas qui est le père véritable de cet enfant n’est-ce pas ? »  

Kaori s’interrogea alors. Il était vrai que Setsuna, la mère biologique de Roy, n’avait jamais voulu lui dire qui était le père de Roy, malgré la grande amitié qui était née entre elles. Elle savait juste qu’elle l’aimait énormément et que pour lui, un enfant n’était qu’un danger.  

Kaori n’avait donc jamais cherché à savoir qui était le père biologique de Roy, car pour l’instant, elle ne voyait pas ce que cela pourrait lui apporter.  

« Et bien je vais vous le dire moi. Le père de cet enfant, le grand nettoyeur, ce n’est autre que Ryo Saeba ! »  

En entendant le nom de Ryo, Kaori crut s’effondrer. C’est alors qu’elle se rappela les paroles de Setsuna sur le nom du bébé : « Il ne s’appelle pas Roy uniquement parce que ce nom est très beau. C’est surtout parce que Roy représente son père. ». Elle faisait désormais le lien. Roy, Ryo ! Une anagramme. Comment n’y avait-elle pas pensé ? Surtout après l’histoire que Setsuna lui avait racontée.  

« Ecoutez Madame Kitao. Je veux que vous fassiez l’intermédiaire avec Ryo Saeba. Dîtes lui que nous lui donnons rendez-vous dans 1 heure dans le quartier Nord de la ville. Et surtout ne soyez pas en retard. Ce serait dommage qu’il arrive quelque chose à ce magnifique enfant.  

- Non ! Ne touchez pas à Roy ! »  

Avant même qu’elle ne puisse faire un geste, la voix s’arrêta, la communication était coupée. Kaori s’effondra en larme au milieu de la chambre.  

« C’est trop à la fois pour moi. Beaucoup trop. Que dois-je faire ? Ryo… je t’en supplie, j’ai besoin d’aide. »  

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13