Chapitre 21 :: 21

Publiée: 22-04-05 - Mise à jour: 20-07-16

Commentaires: Bon voici un autre chapitre !! Je suis désolée de l'envoyer si tard... Mais je suis en pleine session d'examen.... yup !! je dois bosser ... Mais bon je vous embrasse et espère que ce chapitre vous plaira. ps: j'espère que tu aimeras clo!! au fait! Merci mikomi de corriger mes fautes....^-^ (( Il m'est déjà arrivé de commander une tasse de café pour seulement me rendre compte ( surtout en voyant la tête de la serveuse) qu'en une phrase, j'avais employé du mandarin, de l'espagnol et de l'allemand..alors que pour moi,connaissant la signification des mots, s'était sortit tout seul et que tout était clair..ce ne l'était pour tout le monde! ) pas toujours facile de parler plusieurs langues.T-T. Après c'est un peu normal que ma syntaxe, ma grammaire et mon l'ortho en prennent un coup.. Donc je m'excuse pour mes fautes d'inattention.))

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Elle ouvrit péniblement un œil, puis un deuxième. Où était-elle? La jeune femme allongée reconnut le plafond qui lui était familier..  

Tout d’un coup une peur l’assaillit.  

« _Ryô !!! Hurla-t-elle en se redressant sur son lit. Une énorme douleur se réveilla au niveau de son abdomen. Elle grimaça mais resta tout de même en dans cette position en s’appuyant sur ses coudes, le cherchant en vain dans la chambre.  

La porte s’ouvrit.  

_ Enfin, tu es réveillée ! Nous commencions franchement à nous faire du souci! fit Miki qui venait d’entrer dans la chambre de Kaori.  

_ Miki.. Où est Ryô ??!! Où est-il?..... et comment suis-je arrivée ici??  

Son amie n’eut pas besoin de répondre: La silhouette de son partenaire apparut dans l’embrasure de la porte.  

Il fit quelques pas avant de se précipiter près d’elle. Se souvenant subitement de sa condition, Il ralentit la vitesse de ses mouvements et vint délicatement s’asseoir au pied du lit avant de la regarder avec de grands yeux humides.  

Ses lèvres s'étirèrent et sa main vint doucement caresser sa joue.  

Instinctivement, elle l’examina un peu partout pour vérifier qu’il n’était pas blessé. ( Ladies and gentlemen le mode : Kaori-Poule is turned on)  

-Dis-moi tu n’as rien?  

Le visage toujours posé contre sa main, il noya son regard larmoyant dans le sien pendant quelques instants, puis hocha de la tête.  

-Si, ici… répondit-il en pointant sa tête avec une petite moue.  

_ Montre voir.. ça fait mal?  

_ ce n'est qu'une éraflure rien de bien fâcheux.. Répondit l’infirmière qui venait d’entrer elle aussi dans la chambre... Par contre, vos agresseurs n’ont pas eu cette chance.  

_ D’après Umi, qui est repassé sur les lieux, ils n’étaient pas beaux à voir.. annonça Miki, fière du travail qu’avait fait son ami malgré sa condition.  

Alors que la barmaid racontait les faits rapportés, kazue qui préparait ses soins, fut agréablement surprise, en voyant que Ryô s’était rapproché de son amie. Il avait arrangé les coussins afin qu’elle soit plus confortable une fois redressée.  

Elle fut tout aussi ravie de voir celle-ci embrasser le dit bobo sur la tempe de Ryô et de pourvoir constater le changement de l’expression de celui-ci passer de contrit à apaisé.  

Miki comme kazue, observait cette scène avec tendresse.  

Il se poussa un peu afin que l’assistante du professeur puisse avoir un peu plus de place pour travailler. Celle-ci remarqua à quel point Ryô semblait s’inquiéter pour sa partenaire et songea à quelque chose pour l’occuper. Aussi, elle s’adressa à lui.  

« _Ryô veux-tu bien être gentil et aller me chercher un peu de glace avec une serviette?  

_C’est pour Kaori?? » Lui demanda-t-il le regard fiévreux.  

L’infirmière hocha de la tête en lui souriant. Il se précipita alors en dehors de la petite salle pour aller chercher ce qu’on lui avait demandé.  

Profitant de son départ, la jeune femme allongée redemanda à son amie comment elle était arrivée ici.  

Miki, assise sur un bord du lit, lui conta comment son mari et elle-même l’avaient trouvée quand son partenaire était venu jusqu'au café, la portant dans ses bras.  

_Il semblait totalement différent... J’ai cru quelques instants qu’il était revenu lui-même... Son air était si hagard… Ho si tu savais comme j’ai eu peur .. J’ai vraiment cru un instant que…  

Elle ne dit un mot de plus car le doigt de son amie s’était posé sur ses lèvres. Kaori lui sourit tendrement.  

_Hé bien comme tu le vois je suis toujours là !!…Yup ! Et quand je pourrai me lever, j’irai me servir une triple portion de ton fameux gâteau au chocolat, dit-elle en lui faisant un clin d’œil.  

La ride sur le front de Miki s'effaça et elle sourit intérieurement: sa meilleure amie avait toujours le chic pour la rassurer.  

_J’en ferai toute une fournée rien que pour toi!!  

Elles rirent en cœur, ce qui rappela à la patiente sa situation et la fit grimacer un peu.  

_Hé doucement toutes les deux !. J’essaie de soigner quelqu’un ici!! Fit Kazue alors qu’elle auscultait Kaori.  

Les deux grandes amies prirent des mines faussement penaudes.. alors que Kazue les regarda en tirant la langue.  

.....................  

Miki retourna auprès de son mari, maintenant qu’elle était rassurée.  

La jeune nettoyeuse profita du fait que son partenaire et sa meilleure amie, soient sortis pour demander discrètement le pronostique que son amie infirmière avait élaboré.  

_ Eh bien ma chère, la rougeur, le gonflement de ta joue droite et la bosse que tu as derrière la tête, ne sont rien de grave. C’est une affaire de deux-trois jours tout au plus et on n'y verra plus rien. Par contre, concernant ta blessure au ventre, ça risque d’être plus long. .. Heureusement que tu as du métier, ton réflexe d'avoir contracté tes muscles avant d'avoir reçu le coup a évité d’endommager tes organes. Tu aurais pu avoir une hémorragie interne! Et, Même si, et je me tue à le répéter aux autres, celles-ci sont moindres et ou localisées, il ne faut pas les sous-estimer. Elles sont toujours dangereuses! De plus, tu as de la chance, tu as évité le plâtre. Et enfin, si le coup avait été un peu plus haut, tu aurais sans doute une deux côtes cassées!! Je ne parle même pas d'organes perforés....  

Kaori grimaça, elle ne pensait pas être aussi amochée et fut bien contente que son amie, qui se faisait toujours des soucis pour elle, ait quitté la chambre sinon. La connaissant, elle aurait été jusqu’à l’attacher au lit pendant plusieurs jours afin de s’assurer qu’elle ne fasse aucun mouvements qui puissent empêcher sa guérison. ( sacrée Miki)  

_Ça y’est!!!!! ( Ryô l’avait crié si fort que le couple et Kazue avaient presque sursauté) »  

Kaori rougit en pensant que la première fois qu’elle avait entendu son partenaire crier ces mots c’était pour annoncer qu’il était allé aux toilettes tout seul.  

Elle s’y était accoutumée mais, apparemment pas ses amis.  

Ryô tout content d’être employé à titre d’assistant de Kazue, tendit ce qu’on lui avait demandé.  

« _Merci beaucoup Ryô! Dit l’infirmière au « gamin », ravi de pouvoir aider sa Kaori.  

Alors que son amie retroussait méticuleusement la chemise de sa patiente, la jeune femme aux cheveux courts demanda à son partenaire s’il pouvait sortir de la chambre. Elle était un peu gênée qu’il la voie un peu dévêtue mais elle craignait surtout qu’il ait peur en voyant ses blessures.  

Même s’il ne voulait pas la quitter, il s’apprêtait à sortir de la chambre à contre cœur quand Kazue lui demanda de rester. Kaori interrogea son amie du regard.  

_Maintenant c’est toi qui devras t’occuper de Kaori, …Et je compte sur toi.  

Elle déposa le paquet de glace sur le côté droit du visage de sa patiente et commença à expliquer à son nouveau disciple les rudiments du travail qu’il devrait accomplir pendant la convalescence de sa protectrice.  

À mesure qu'elle retroussait le haut, il vit quelques éraflures et cicatrices qu’elle avait accumulées au cours des années. Quand il vit l’énorme hématome sur le ventre de Kaori, il fut effrayé, prêt à tourner la tête, mais en voyant le calme de son professeur, alors qu’elle s’occupait de la blessée, il se modéra aussi.  

L’infirmière lui montra et lui expliqua comment placer le paquet de glace près de la tête douloureuse de la jeune femme et, comment lui appliquer la crème Traumheel sans lui faire mal.  

(Ha je fais que de la pub dans cette fic!! Mais bon, c’est vraiment une super crème pour apaiser le mal après un traumatisme.( d’où son nom)  

C’est génial quand lorsqu’on a un muscle coincé ou lorsque l’on a un torticolis!! Mais revenons à notre histoire…) (MdR et MdK: heureusement!! GGGRRR!!)  

Elle finit par lui montrer comment aider sa tutrice à mettre un bandage de sa taille pour mieux la protéger.  

Après avoir fait quelques recommandations à sa patiente, Kazue confia le soin à Ryô de veiller à ce qu’elle se repose bien et qu’elle reste allongée tant que les douleurs persistaient.  

Après que toute la bande ait déserté leur appartement, Ryô se retrouva seul dans le salon.  

L’infirmière avait donné des analgésiques à sa patiente et celle-ci dormait maintenant profondément sur sa couche depuis une bonne heure.  

Il monta doucement les marches de l’escalier et rejoignit la chambre de sa protectrice. Il se posta au pied du lit, n’osant pas s’y asseoir de peur de la réveiller. Néanmoins, son besoin constant de sentir sa présence lui permit de poser sa tête sur le matelas, de prendre la main de la jeune femme dans les siennes et de s’assoupir à son tour.  

……  

Quelques heures plus tard elle sortit doucement de son sommeil. Quelle heure pouvait-il être? Elle aperçut son réveil à sa droite.  

«21 :54! Mon Dieu! Et Ryô? »  

Ryô s’était réveillé à son tour en la sentant bouger. Il lui sourit avec soulagement, elle était enfin éveillée!  

Ressentant la présence de son partenaire non loin d’elle, elle s’enquit immédiatement de savoir s’il avait faim ou avait besoin de quelque ce soit d’autre.  

Heureux d’avoir son attention, il lui répondit par la négative lui expliquant que Miki avait apporté des plateaux-repas délicieux et qu’il en avait mangé un entier à lui tout seul. Il ajouta qu’il avait joué et était allé aux toilettes comme un grand.  

_J’ai été sage hein? Que j’ai été sage?  

_Biensûr ..  

_Kaori, toi tu as pas faim?  

_ pas vraiment merci-Lui répondit-elle- par contre, je veux bien boire un peu.  

Ryô, à la fois fier et heureux de pouvoir l'aider, lui tendit la bouteille d'eau qui avait été préparée à cet effet. Elle étancha sa soif et le remercia d'une bise sur la tempe. toi,est-ce que tu as faim Ryô? Lui demanda-t-elle alors qu’elle essayait de se lever.  

_NON!!!! Tu dois rester au lit!!!!... »  

D’une moue réprobatrice il s’était levé et avait mis ses mains sur ses hanches.  

« _Mais…  

_Tu dois rester allongée et c’est moi qui m’occupe de toi maintenant ! C’est tata Kazue qui me l’a dit… »  

Kaori avait d’abord été étonnée qu’il agisse ainsi puis elle ne put s’empêcher de lui sourire. Apparemment les rôles s’étaient inversés et son protégé semblait bien déterminé à ne pas faillir à son devoir.  

Il lui sourit à son tour.  

« _Kaori tu as soif? Tu as faim?  

_Euh… et bien..  

_Tata Miki a fait des tartines. Tu en veux?? Hein?? Tu en veux?? »  

À le voir presque fébrile, elle voyait bien qu’il mourrait d’envie de l’aider.  

À peine quelques instants plus tard, il revint avec un plateau qu’il posa sur la sur la table de nuit. Il replaça avec précaution quelques coussins dans son dos pour qu’elle puisse s’adosser puis lui tendit un verre de lait.  

Elle but quelques gorgées et prit une bouchée de pain pour lui faire plaisir.  

« _C’est bon???  

_Oui, pourquoi tu n’en prends pas?  

Il regarda les biscottes avec envie mais regarda la jeune femme.  

« _Mais Kaori, c’est pour toi...  

_Mais non, c’est pour nous deux. Allez, je sais que tu en as envie et puis de toute façon je n’ai déjà plus faim.  

_ Tu es sûre?  

_Mais oui! Vas-y.  

Après avoir consulté le regard de la femme près de lui, il ne se fit plus prier et termina le contenu du plateau avec appétit.  

Elle le regarda avec amour et rit de nouveau en voyant qu’il menait une guerre aux miettes qui restaient collées à son t-shirt.  

_Viens ici, je vais t’enlever ça…  

Il vint près du lit et elle l’aida. Pendant qu’elle le débarrassait des derniers résidus de pain, il lui posa une question.  

_Est-ce que c’est vrai que c’est ton nanniversaire aujourd’hui?  

_ Euh..hé bien oui…  

_C’est vrai??!!  

Il partit en courant.  

«Qu’est-ce qui lui prend?»  

Il revint avec une grande feuille en papier.  

_Je l’ai dessiné pour toi.  

Elle sourit en regardant le dessin qui représentait un gâteau avec pleins de cadeaux autour.  

Il fit quelque pas et elle remarqua qu’il cachait quelque chose.  

Au pied du lit il retira sa main de son dos.  

_Et j’ai cueilli ces fleurs pour toi …  

Il lui tendit un petit bouquet composé de fleurs de pissenlit et de quelques graminées. IL les tendit à la jeune femme allongée.  

_Tu aimes? Elles sont jolies hein?  

_Oui elles sont magnifiques. Il faut les mettre dans de l’eau pour ne pas qu’elles fanent.  

Il prit le verre sur la tablette et sortit de nouveau pour revenir avec de l’eau. Il y mit les fleurs et déposa le tout à côté de la lampe de chevet.  

_Merci beaucoup! Viens ici que je te donne un gros bisou!  

Ravi, il vint près d’elle pour recevoir son dû.  

L’«enfant» mût par son envie d’avoir un câlin, s’assit sur le lit et de ses bras, entoura le cou de la jeune femme avant de se serrer contre elle.  

Quand il voulut resserrer son étreinte il l’entendit gémir doucement. Tout de suite il se détacha d’elle.  

_Tu as mal?? Je t’ai fait mal? Demanda-t-il, inquiet.  

Le visage de Kaori se décrispa.  

_Ça va passer ne t’inquiète pas…  

_ Tiens il faut que tu prennes ça ! Et puis ça !!…  

Tandis qu’il lui donnait les médicaments il se mit à sangloter.  

_Tout ça c’est de ma faute! C’est de ma faute si tu as mal!  

_Mais non, Ryô ce n’est pas vrai … ce n’est pas de ta faute si…  

_Si! J’ai eu peur … Les larmes coulaient librement sur ses joues.  

….C’est parce que j’ai eu peur que les méchants ont pu te taper!  

_Ryô…  

_Kaori, pourquoi les gens ils sont méchants comme ça?!!!  

_Je ne sais pas moi non plus pourquoi Ryô….  

Elle ouvrit grand ses bras où il vint se réfugier. Elle refoula sa douleur et le serra tout contre elle. Il pleurait le visage caché dans son cou.  

_Chhhhhhhhhhhhhuuuuuuuuuuuttttttttttttttttttt……………. C’est fini .. c’est fini … Tout va bien maintenant.  

Doucement, tendrement, elle lui caressait la tête en le berçant lentement. Quand il se calma un peu, elle lui parla doucement. Ryô se décolla un peu d’elle pour la regarder. Elle lui souriait affectueusement et enleva les quelques mèches qui étaient collées sur son visage. Sa main caressa ses joues humides.  

_Merci Ryô  

_Pourquoi tu me dis merci ? C’est moi qui a fait une bêtise.  

_ Mais qu’est-ce que racontes? Tu n’as pas fait de bêtise Ryô! Comment pouvais-tu savoir ce qui allait se passer?  

En fait, c’est le contraire.. Qui est venu à mon secours? Hein? ; Qui a battu les méchants messieurs? Et qui m’a porté jusqu’au café de Miki? C’est bien toi non? Alors c’est toi qui m’as sauvé Ryô et personne d’autre… Que me serait-il arrivé si tu n’avais pas été là?  

Tu as été très courageux et je suis très fière de toi. Vraiment, tu es mon héro , alors il est normal que je te remercie.  

Il la regardait en espérant de tout cœur que ce qu’elle lui avait dit soit vrai. Un sourire timide gagna ses lèvres alors que ses traits semblèrent plus reposés.  

Plus rassurée sur son état d’esprit, elle lui ébouriffa les cheveux.  

«_Je peux dormir avec toi Kaori?  

_ Euh… Le lit est peut-être un peu petit pour ça .. Elle regarda le canapé non loin mais dans sa condition, y dormir comme les autres nuits n’était pas à souhaiter.  

_S’il te plait!!»  

Devant le regard de supplication que lui adressait son partenaire, la jeune femme abdiqua.  

_ D’accord, d’accord tu peux dormir avec moi!! (C’est dur de résister …)  

Elle se déplaça avec précaution vers l’autre le côté droit du matelas pour lui laisser de la place.  

Avec un grand plaisir il s’allongea près d’elle et poussa un soupir de confort une fois contre sa protectrice. Sa nuque reposant une fois de plus sur son bras, elle lui sourit tendrement avant de l’embrasser sur le front.  

_Bonne nuit Ryô, fais de beaux rêves ….  

_Bonne nuit Kaori…  

Il voulut se tourner pour lui en donner un en retour et c’est à ce moment, alors que ses jambes avaient suivi son mouvement pour pouvoir se lover tout contre elle, qu’il remarqua que les-siennes dépassaient nettement celles de sa gardienne. À cette découverte, il se mit alors à réfléchir intensément.  

………………………………  

La jeune femme elle, qui n’entendait plus un bruit venant de son protégé, qui était, il faut dire, un véritable moulin-à- paroles, pensait qu’il s’était finalement assoupit après toutes ces émotions. Elle était sur le point de s’endormir quand la voix de Ryô s’éleva :  

_ Dis Kaori, tu dors ?  

_Apparemment non. Malgré sa fatigue, avec un soupir, elle prit tout de même la peine de se redresser sur ses coudes pour l’écouter. Qu’y-a-t-il Ryô, tu as besoin de quelque-chose?  

Il se mit sur le ventre et la regarda d’un air perplexe.  

_Kaori, je sais que tu m’as déjà expliqué que c’est à cause que le l’avion qui s’est cogné sur ma tête que, tout d’un coup, j’ai grandi.. euh.. ou que j’ai rapetissé.. je sais plus..  

Il se grattait la tête pour vérifier si ses paroles étaient cohérentes….. Mais, mais tu es sûre que c’est pas parce que une méchante sorcière qui m’a jeté un méchant Aca..dra..baba euh ..cabra comme dans les livres? Tu sais, tu sais, comme celui ou le héro est transformé en crapaud!!  

Quand elle comprit enfin où son coéquipier voulait en venir, elle se retint pour ne pas rire aux larmes. Il ne fallait pas oublier que l’éthique et l’estime d’un enfant de 4ans se basaient sur ce qu’il connaissait, peu importe si ces faits étaient réels ou non. Ryô, de par le regard qu’il lui adressait, semblait vraiment croire à cette possibilité.  

_ Mais justement Ryô, tu n’es pas un crapaud alors on ne t’a pas jeté de sort!  

_ C’est vrai que je ne fais pas Croâââââ….. croâââ comme les crapauds et je ne saute pas comme eux. Je ne saute pas comme eux hein?  

Puisqu’elle ne semblait pas lui répondre, il voulut se faire comprendre en lui en faisant la démonstration.  

Kaori, elle était au bord de l’apoplexie alors que son partenaire s’amusait à imiter les sauts et bruits d’amphibiens dans la chambre. (Exit le petit Ryô qui avait été sage tout l’après-midi, il avait de l’énergie à dépenser et la pauvre en faisait les frais..) (NDA : Heureusement qu’il n’y a pas d’autres locataires...)  

Reprenant quelques peu ses esprits elle appela son partenaire :  

_Ryô! .. Ryô!........En entendant son nom, il tourna la tête vers celle qui l’appelait et elle eut son attention…. Ryô, il est tard tu sais .. Et.. et je peux te certifier que tu n’es pas un crapaud ni autre chose!!…  

_ Mais si s’était autre chose?? Et si.. et si.. Elle leva les yeux au ciel : Il semblait décidément très attaché aux théories qui habitaient son esprit d’enfant…  

Elle le regarda songeuse ne sachant pas trop comment s’y prendre.. Quand d’un coup l’expression de son visage changea du tout au tout :  

_ Mais oui je sais !! (mais oui, mais c’est bien sûr!!)( NDR : Dis l’auteure t’as encore pété un câble?)( NDR : Hé faut pas me déranger je suis un plein free style là!!) ( NDK : Ouais en fait les neurones ne fonctionnent plus trop là..) ( NDA : Snif je suis une incomprise T-T)  

La jeune femme à moitié endormie daigna lui apporter attention…  

_ C’est parce qu’il faut un bisou!!... un bisou et .. le prince charmant..  

Plus que crevée, elle lui coupa la parole…..Mais enfin Ryô je t’ai déjà fait plein de bisous et tu m’en as fait aussi plein aussi et tu as bien vu que ça n’a rien changé !! Allé viens te coucher. Tu as besoin de dormir et moi aussi.  

Tout en parlant elle tapota le matelas à l’endroit où il était couché plutôt. ..  

Résigné, il s’approchait du lit mais eut un soudain regain de perspicacité.  

_ Ça a pas marché par ce que il faut que le bisou il soit sur la bouche !!! Dans les livres c’est par ce qu’il y a un bisou sur la bouche! C’est pour cela que le crapaud redevient un prince charmant!!....  

Kaori s’écroula, elle avait dépassé ses limites …  

Lui, toujours dans ses élucubrations, comprit enfin ce que ce geste comportait : Son visage se décomposa alors et une grimace d’aversion se peignit sur son visage (NDA : hé oui, le fameux âge où le sexe opposé nous dégoute!.. notre héro a beau être un coureur de jupon, en tant qu’enfant il aurait dû passer par cette phase)  

Il fut tenté d’écouter sa tutrice et d’aller se coucher en oubliant cette idée (NDR : M’en souviens pô.. moi z’ai toujours aimé les femmes.. enfin si elles sont Mokkori…)  

kaori avait été témoin de tout un amalgame d’expressions qui s’étaient exprimées sur le visage de son partenaire en l’espace de quelques minutes et compris le cheminement de ses pensées. Elle sourit en pensant qu’il était décidément incorrigible mais n’irait pas plus loin; signifiant ainsi qu’ils allaient enfin pouvoir fermer l’œil. Mais c’était mal connaître l’animal : Pour sa bien-aimée il était prêt à tout!!  

À peine avait-elle remonté l’édredon sur elle et qu’elle le sentit regagner le lit, qu’il s’adressa à elle.  

_Kaori, je sais que c’est pas bô mais par ce que tu es mon namoureuse je veux bien ..  

Elle ouvrit les yeux, en alerte et dans la demi- noirceur, ( NDR : ne pas oublier que dans la capitale il n’y a pas d'obscurité totale à cause de la pollution lumineuse).. le vit s’approcher d’elle les yeux fermés tellement fort que ses sourcils étaient froncés (comme si ne pas voir rendait la chose moins difficile), mais ce qui la tétanisa, ce fut sa bouche en tulipe, (ressemblant à s’y méprendre à une ventouse…) qui s’approchait dangereusement d’elle.  

Elle eut vaguement conscience d’avoir les yeux aussi écarquillés et stupéfaits que ceux d’un animal sauvage surpris par les phares d’une voiture au beau milieu de la route et eu juste le temps de placer son bras devant elle.  

Les lèvres de Ryô atterrirent sur … le dos de la main de sa partenaire en un baisé sonore puis, il se redressa aussitôt.  

_Ça y’est? Ça y’est j’ai changé? Je me suis transformé? ,…  

Elle alluma la lampe de chevet et le vit s’essuyant énergiquement la bouche du revers de la main. Elle le regarda et lui sourit tendrement sachant bien qu’il allait être déçu.  

Il s’agitait, se regardait partout, se tâtait le visage, à la recherche du moindre changement. Au bout de deux-trois minutes, il s’arrêta. La réalité le rattrapa, ce qui ne l’empêcha pas de sonder le regard compatissant qui était posé sur lui avec l’espoir qu’elle en avait un.  

Affreusement peiné il se réfugia dans les bras qui l’accueillirent pour l’étreindre chaudement.  

_ Je suis désolé Kaori, j’arrive pas à me transformer pour toi !!  

Elle avait compris qu’il recherchait à redevenir celui qu’il était avant, mais c’est à ce moment qu’elle prit pleinement conscience que s’il le voulait c’était pour elle et seulement elle.  

...........................  

Entre les hoquets et les pleurs, elle lui murmurait des mots tendres qu’elle espérait apaisants.  

IL s’agrippait à elle telle une bouée.  

Elle lui caressait doucement le dos, le cou et les cheveux en allers-retours lents, le calmant peu à peu.  

……………………….  

Soulagé et en sécurité, il s’endormit paisiblement.  

Elle contemplait maintenant le visage de l’homme qu’elle aimait. Il semblait si calme, si serein et le doux sourire qui subsistait sur ses lèvres émut d’autant plus la jeune femme. Cette expression, elle la voyait tous les jours lorsqu’elle venait le réveiller…  

Sans trop savoir pourquoi, des larmes se formèrent dans ses yeux. Pourquoi ces pleurs? Était-ce de la joie, de la tristesse? Elle ne savait que dire.  

Alors que les gouttelettes salées coulaient sur ses joues, elle se serra contre lui. Elle avait eu tellement peur! Non pas pour elle-même mais pour lui.  

À l’idée de ce qui aurait pu lui arriver, à la pensée même d’avoir pu le perdre, ses larmes redoublèrent. La tension passée, c’était maintenant à son tour de se laisser aller.  

Elle renifla et sourit à sa réaction de vérifier instinctivement si elle ne l’avait pas réveillé.  

Ha cet homme! Que ne ferait-elle pas pour lui? Sans doute tout.. rien que pour le voir sourire.  

Kaori sentait son cœur déborder d’amour pour l’homme assoupit tout contre elle.  

Elle voulut l’embrasser sur la joue, mais le bel endormi bougea lors de son sommeil et le baiser se termina sur les lèvres de son âme sœur.  

Gênée, elle se releva de suite la tête sans pouvoir s'empêcher de penser que finalement, il l’avait eu son bisou sur la bouche!  

«Ryô reviens-moi ! Reviens-moi ! Je suis incapable de te protéger! De nous protéger!... Elle lui embrassa la tempe. Sans toi je ne sais plus quoi faire… Reviens-moi…Tu me manques tellement… je t’aime Ryô .. Je t’aime!!!…» Elle s’endormit finalement après quelques minutes.  

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