Chapitre 6 :: Quand l'affaire prend un autre tournant...

Publiée: 24-08-08 - Mise à jour: 24-08-08

Commentaires: Kikou tout le monde! Voici un nouveau chapitre de " Sur les traces de City Hunter", chapitre qui vous verrez est un passage important de l'histoire et fait prendre un autre tournure à l'intrigue^^ En tout cas c'est avec un très grand plaisir que je lis vos reviews et je suis aussi touchée de voirque certains qui l'ont déjà lu me laisse un petit com"....Enjoy!

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Voila deux jours déjà que la bande avait appris que Kaori n’était pas morte dans le crash. L’euphorie de cette annonce avait très vite laissée place à une vive inquiétude. Car si la jeune femme n’était pas dans l’avion cela voulait dire qu’elle était aux mains de ses ravisseurs depuis un long mois.  

Il fallait donc agir très vite et trouver une piste qui pourrait les mener à Kaori. Pendant que leurs femmes donnaient un coup de main à Saeko, Falcon et Mick, eux, avaient activés leurs réseaux d’informateurs. Pour plus d’efficacité, ils avaient décidés de se séparer et chacun de leur côté, ils interrogeaient leurs indics, tentant d’en tirer le moindre renseignement. Mais rien…Certes quelques petites frappes avaient bien eu d’en l’idée de s’attaquer à City Hunter mais aucun n’aurait pu monter un plan aussi machiavélique.  

En désespoir de cause, Falcon décida d’abattre sa dernière carte. Il arrivait que de riches yakuzas prennent leurs quartiers dans de luxueux palaces. Leurs trafiques, très lucratifs, leurs permettaient ce genre de « fantaisie ». L’ex mercenaire connaissait une jeune chanteuse qui travaillait autrefois à Kabuki Cho. Il l’avait aidé à se sortir des pattes d’un patron de cabaret un peu trop entreprenant. Il lui avait ensuite permis d’exercer ces talents artistiques dans des établissements plus prestigieux comme le Tokyo Center Palace, le quatre étoiles le plus prisé de la capitale nippone.  

Dans un crissement de pneu, il gara sa jeep devant l’entrée du palace et se dirigea vers le bar de l’hôtel. En voyant ce géant s’avancer vers lui le maître d’hôtel eu soudain des sueurs froides. Qu’est-ce que ce « monstre » venait faire ici ? Néanmoins, sa fonction l’obligeant à garder contenance en toute circonstances, il se reprit bien vite. Après avoir toussoté, il demanda d’une voix mal assurée :  

- Monsieur, que puis-je faire pour vous ?  

- Je voudrais voir Mademoiselle Nao Suyako, je crois qu’elle travaille ici …répondit Falcon en prenant son plus beau sourire.  

Mais ce beau sourire n’eut pas l’effet escompté et le maître d’hôtel ne put s’empêcher de pousser un cri de terreur. Alertée, une jeune femme brune qui se trouvait dans le restaurant se tourna vers l’entrée. Elle reconnut immédiatement l’imposante silhouette et un sourire taquin se peignit sur ses lèvres délicates :  

- Je vois que tu fais toujours autant d’effet Falcon, se dit-elle.  

Elle pressa le pas dans sa direction. Arrivée à lui, elle s’empressa de rassurer le pauvre homme terrorisé :  

- Laisse Bruno, je le connais…Monsieur est un très vieil ami…  

Elle se tourna vers Falcon et lui saisit le bras pour l’entraîner vers une table du restaurant :  

- Umi-chou, quel plaisir de revoir ! dit-elle avec un sourire des plus séduisants.  

- Nao…Comment vas-tu ? demanda-t-il.  

- Très bien….Et toi mon chou, toujours marié ? répondit la jeune femme caressant du bout de doigts l’avant bras de l’ex mercenaire.  

- Euh, oui…répliqua celui-ci alors que de la fumée commencée à sortir de ses oreilles.  

A cette réponse, Nao laissa échapper un soupir lourd de dépit :  

- Dommage ! Tu es toujours aussi craquant dans ton genre Umi-chou…Mais dis moi, ce qu’il me vaut ta visite. Je suppose que ce n’est pas uniquement pour le plaisir de me voir…  

- Non, en fait, j’aurai besoin de renseignements…  

- A quel sujet ?  

- City Hunter, répondit Falcon.  

- J’aurai dû deviner…Mais désolé, Umi chou mais je n’ai rien pour toi...  

- Tu es certaine ?  

- Ecoute, j’ai suffisamment fréquentée de yakuzas ou autres gars dans le genre pour en reconnaître un à moins de cent mètre…Et en ce moment, notre clientèle est composée essentiellement d’hommes d’affaires qui sont en ville pour des séminaires. Aucun rapport avec Saeba…  

Falcon poussa un grognement de frustration. Il était bien avancé maintenant.  

- L’affaire semble sérieuse cette fois, constata la jeune chanteuse en voyant son visage.  

- C’est très sérieux. La femme de Ryo a été enlevée…  

- Je vois…Mais, je n’ai rien entendu concernant une tentative d’attaque sur City Hunter…A moins que…  

- A moins que quoi ? demanda Falcon avec empressement.  

Nao réfléchit quelques secondes, un détail venait de lui revenir :  

- Et bien je ne crois pas que ce soit important mais bon…Il y a quelques temps, un mois environ, deux types sont descendus ici. Selon moi, ce n’était pas des yakuzas, mais ils avaient une aura étrange…Des ex professionnels peut être. En tout cas, un soir, après mon spectacle, un d’eux m’a offert un verre et en discutant, il m’a dit que lui et son associé était obligé de passer toutes leurs journées à Shinjuku. Il m’a dit qu’il détestait ce quartier qui, selon lui, était pire que le Bronx.  

- Le Bronx ? Ils étaient américains alors? demanda Falcon, que ce détail intrigué.  

- Oui, il avait d’ailleurs un fort accent. Je crois me souvenir qu’il venait de New-York . Tu penses que ça peut avoir un rapport avec ton affaire ?  

- Peut être, je ne veux pas passer à côté de la moindre piste…Tu te souviens de son nom ?  

- Laisse moi réfléchir…Je crois que c’était un truc dans le genre Taylor…Non…Tyler ! Oui, c’est ça ! Il s’appelait Tyler Thomas. Mais je ne connais pas celui de son associé. Désolé…  

- C’est déjà beaucoup ! s’exclama Falcon en se redressant et en se saisissant de son portable. Merci Nao, je te revaudrais ça !  

- J’y compte bien mon chou ! dit la jeune femme en le prenant au mot.  

Falcon sourit, gêné par le regard brûlant que cette femme posée sur lui. Après l’avoir saluée, il quitta l’hôtel et composa le numéro de Saeko :  

- Falcon ? Tu as du nouveau ? demanda l’inspectrice.  

- Peut être, trouve tout ce que tu peux sur un certain Tyler Thomas. Un américain originaire de New-York qui est descendu il y a environ un moins au Tokyo Palace Center.  

- Je m’y met tout de suite, répondit Saeko avant de raccrocher.  

Umi regagna sa voiture : « C’est maigre comme renseignement, mais c’est déjà une piste… » Songea-t-il en priant pour que cette piste les mène très vite à Kaori…  

********************************  

Au même moment, Ryo quittait le parc de Shinjuku pour regagner son appartement. Mick et Falcon s’occupant déjà des indics, il n’avait rien eu à faire d’autre que de d’occuper de sa fille. Sachant tout ses amis sur le coup, il avait décidé d’offrir à Saya un après-midi de tranquillité. Cela faisait trop longtemps que la fillette passait tout son temps enfermée dans l’appartement. Il l’avait donc emmenée au parc pour qu’elle puisse oublier, l’espace de quelques heures, la situation qu’elle vivait depuis la disparition de Kaori.  

C’est toujours avec émerveillement qu’il regardait sa fille vivre sa vie d’enfant, avec toute sa candeur et son innocence. Une enfance bien loin de la sienne…Pourtant, un évènement cet après midi lui avait fait comprendre que Saya n’avait pas tout à fait une enfance ordinaire.  

Alors qu’ils jouaient tout les deux au ballon, il avait soudain vu le regard de sa fille s’assombrir. Se demandant ce qu’il lui arrivé, il l’avait prise dans ses bras et avait dit :  

- Qu’est-ce qu’il t’arrive ma chérie ?  

Saya avait d’un signe de la tête désigné une jeune couple et son petit garçon. Elle avait alors répondu :  

- Pourquoi est-ce que l’on ne peut pas être comme eux, Papa ?  

- Comme eux ?  

- Oui, normal…Pourquoi nous quand on sort on doit toujours faire attention ? Le papa de ce petit garçon, il n’a pas d’arme lui . A l’école, les papa de mes copines, ils n’ont pas de pistolets eux...Quand on est tout les trois avec maman, toi, tu ne joues pas avec nous, tu regardes tout le temps si les méchants ne vont pas s’en prendre à nous. Les autres enfants, eux, ils sont pas obligés de vivre comme ça…  

« Vivre comme ça… » ces mots avaient touchés le nettoyeur en plein cœur. Lui qui avait toujours cru que Saya se voyait comme une petite fille comme les autres, c’était soudain rendu compte combien elle était déjà mature pour son âge. De comment, elle réalisait très bien que ces parents n’étaient pas des êtres ordinaires. Et surtout, elle avait déjà conscience de vivre avec une menace permanente qui planait autour d’elle et de sa famille. De toute évidence, elle ne connaissait déjà plus l’insouciance auquel elle avait droit…  

Depuis, Ryo ne cessait de culpabiliser. A la naissance de Saya, il n’avait presque rien changé à ses habitudes. Sauf celle d’être encore plus vigilant et d’accepter d’avoir des hommes comme clients pour être sûre que financièrement ses deux femmes étaient à l’abris du besoin. Mais concrètement, il continuait à être exposé au danger. Il acceptait toujours des missions dangereuses de Saeko et surtout il n’avait rien fait pour s’éloigner du milieu.  

« J’aurai du prendre ma retraite quand Kaori m’a annoncé qu’elle était enceinte…On en avait discuté, mais Kaori avait compris combien ce métier faisait parti de moi et m’en avait dissuadé. Et moi, par égoïsme, je n’ai pas tenté de la faire changer d’avis. Naïvement, j’ai cru que j’étais suffisamment fort pour nous protéger tout les trois. Mais quand on a un enfant on ne peux pas agir avec demi mesure… »  

Toujours dans les bras de son père qu’elle ne voulait plus quitter, Saya l’observait de son regard percevant. :  

- A quoi tu penses Papa ? demanda-t-elle en fronça les sourcils. Tu as l’air inquiet…  

- Pas inquiet, ma chérie. Mais déterminé…  

- Déterminé ? Qu’est-ce que ça veux dire ? demanda la fillette.  

- Ca veux dire que je suis prêt à tout faire pour ce que l’on vit en ce moment ne se reproduise plus. Je te fais la promesse que quand on aura retrouvé ta mère, notre vie changera du tout au tout et que plus jamais tu n’auras à avoir peur…  

Saya lui adressa un sourire amusé :  

- Et je pourrais avoir un petit frère ? demanda-t-elle ravie de cette idée. Je vous entend souvent en parler avec maman mais mon petit frère il arrive pas lui ? Qu’est-ce qu’il fait ?  

A ces mots, Ryo éclata de rires :  

- Je te jure que dès que maman sera revenue, te donner un petit frère sera notre plus grande préoccupation…  

- Mais j’y compte bien ! répliqua la fillette avec sérieux.  

« J’ai la plus adorable des gamines » pensa le nettoyeur en regardant tendrement son précieux trésor. Au même instant, il sentit son portable vibré. Il reposa Saya à terre et voyant qu’il s’agissait de Falcon, il s’empressa de décrocher :  

- J’ai peut être du nouveau, dit géant d’une voix bourrue.  

Le visage de Ryo se fit alors sérieux :  

- On se retrouve tous chez moi dans une heure, répondit-il.  

Remarquant le regard si particulier de son papa, Saya comprit bien vite que les affaires aller reprendre pour City Hunter…  

***************************  

- Bon sang mais qu’est-ce que fait Saeko ! s’impatienta Miki. Cela fait plus d’une heure qu’on l’attend…  

- Calme toi, dit Falcon en posant une main rassurante sur l’épaule de sa femme. Elle va venir. Elle doit simplement vérifiée les informations qu’elle a obtenu sur ce Tyler Thomas…  

Ils étaient tous réunis dans le salon de Ryo , attendant avec impatience l’arrivée de Saeko. Elle seule pouvait leur en apprendre plus sur ce type. Car ce nom ne disait rien à personne et surtout pas au nettoyeur…  

- Thomas…Thomas…J’ai beau me ressasser ce nom, je ne vois pas qui il est, dit Ryo en serrant les poings. Ni ce qu’il pourrait me vouloir…  

- D’après ce que Falcon a dit, il est américain. Donc cela remonte peut être à l’époque où tu travaillais aux States, en conclut Reïka. Mick et toi ? Ce nom ne te parle pas ?  

L’américain secoua la tête puis se leva pour aller se servir un verre. Il en avait bien besoin. Cette attente commençait à lui peser, comme à tout les autres d’ailleurs :  

- De toute façon qui qu’il soit, il va vite regretter de s’en être pris à Kaori, dit-il en échangeant un regard éloquent avec son ancien partenaire.  

La seconde suivante, la porte de l’appartement s’ouvrit sur une Saeko à la mine contrite :  

- Désolée de vous avoir fait attendre, s’excusa-t-elle. Mais ça a été plus long que prévu…  

- Qu’as-tu trouvé ?demanda aussitôt Ryo.  

- Des choses qui ne vont pas te plaire…Ce Tyler Thomas est un chasseur de prime. Le plus redoutable qu’il soit. Aux Etats-Unis, lui et son associé, Vincent Lorenzo, sont mieux connus sous le nom des « chasseurs de la mort ». Car quoiqu’il arrive, ils ramènent toujours leur proie à bon port, le plus souvent plus morte que vive. Ils se fichent pas mal de savoir après qui ils courent du moment qu’ils touchent leurs récompenses…  

- « Les chasseurs de la mort », répéta Ryo le regard froid et en contractant les mâchoires.  

- Il y a quelque chose que je ne comprends pas, dit soudain Kazue. Si ces chasseurs de primes sont après Ryo, pourquoi avoir enlevé Kaori et surtout pourquoi avoir monté tout ce manège. Faire exploser un avion pour mettre la main sur Ryo, ce n’est pas logique…  

- Et ce n’est pas des habitudes normales pour des chasseurs de primes, ajouta Falcon.  

- Ce qu’il a de plus étrange c’est que quand des chasseurs de primes sont sur une mission, ils doivent toujours en avertir la police du secteur dans lequel ils travaillent, dit Saeko. Hors, nous n’avons reçu aucun renseignement sur eux. C’est grâce à un ami d’Interpol que j’ai eu toutes ces informations et il s’avère que Thomas et Lorenzo, pour une fois, ont décidés de travailler en hors la loi…  

- Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Ryo.  

- Que ce n’est pas pour les autorités qu’ils travaillent. Un homme les a engagés pour te retrouver Ryo…Un certain Ryan Wells..  

A l’évocation de ce nom, Mick fut soudain prit d’un tremblement incontrôlable et en laissa tomber le verre qu’il tenait à la main. Tous les regards se tournèrent alors vers lui :  

- Qu’est-ce qui se passe ? s’alarma Kazue en voyant son homme devenir soudainement très pâle. Vous connaissez ce Wells…  

Ryo , qui ne quittait pas son meilleur ami des yeux , répondit d’une voix dure :  

- Oh que oui, on le connaît !  

- Qui est-ce ? demanda la jeune infirmière.  

Et c’est d’une voix presque inaudible qu’ils entendirent Mick répondre :  

- C’est…C’est mon père…  

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