Chapitre 7 :: Libre?

Publiée: 31-08-08 - Mise à jour: 31-08-08

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Dans une chambre baignée par la clarté obscure de la nuit, Kaori était allongée sur le lit qui était le sien depuis plus d’un mois maintenant. Couchée en boule, elle serrait le drap contre elle dans l’espoir de trouver un peu de chaleur. D’habitude c’était dans les bras de Ryo qu’elle aimait à se réchauffer. Seulement voila, il n’était pas là. Et elle se demandait si elle le reverrait un jour….Plus le temps passé, plus elle sentait le désespoir l’envahir. Si Ryo la croyait morte, alors jamais il ne la chercherait. Elle n’osait même pas imaginer ce qu’il devait ressentir en ce moment. Il devait tellement souffrir. Et Saya aussi. Elle ne supportait pas l’idée que sa fille puisse la pleurer alors qu’elle était bien vivante :  

- Mon bébé…Je veux revoir mon bébé, murmura-t-elle alors qu’une larme coulait sur sa joue. Je voudrais tant la serrer dans mes bras…  

Mais il lui fallait d’abord sortir d’ici. Oui, il lui fallait trouver un moyen de s’enfuir…  

- Si Ryo ne viens pas me chercher, c’est moi qui reviendrait à lui, se dit Kaori.  

Elle se redressa et s’assit dans le lit. Son visage affichait un air déterminé, le même qu’avait Ryo avant de livrer un combat.  

- Je ne dois pas me laisser aller ainsi. Je suis la moitié de City Hunter après tout. Et j’en ai déjà vu d’autres…Je sortirai d’ici, foie de Kaori Saeba…  

Le regard animé d’un nouvel un espoir retrouvé, la belle nettoyeuse se plongea dans une intense réflexion afin de mettre au poing un plan pour sortir de cet endroit maudit.  

*****************  

A des kilomètres de là, une toute autre scène était entrain de se jouer. A Shinjuku, l’appartement de City Hunter était plongé dans un silence de mort. Personne n’avait prononcé un mot depuis que Mick avait fait cette terrible révélation : l’homme qui avait enlevé Kaori n’était autre que son père…  

Troublée par cette nouvelle, Kazue c’était laissée tomber sur le canapé. « Son père…C’est son père… » ne cessait-elle de se répéter. Elle avait du mal à y croire…Elle ne s’était jamais posée de question sur la famille de Mick. Il ne parlait jamais de son enfance ou même de son passé aux Etats-Unis. Et elle n’avait jamais cherché à en savoir plus. Pas par manque de curiosité, mais par peur…Par peur de découvrir des choses qui l’aurait fait souffrir…Elle se doutait que Mick n’avait pas été un ange, après tout c’était un nettoyeur. Mais elle savait que si elle découvrait trop d’horreur au sujet de son homme, elle n’aurait pas été certaine pourvoir les encaisser. Elle n’était pas Kaori …  

Elle se rendait soudain compte qu’elle ne connaissait rien de l’ancienne vie de l’homme qu’elle aimait. Et pourtant, elle partageait sa vie depuis des années. Le silence de Mick sur son passé leur convenait finalement à tout les deux…  

Mais ce passé ressurgissait, leur éclatant à la figure. Elle voyait bien le visage tourmenté de Mick, elle devinait que pour lui cette situation était extrêmement difficile. Il était évident que le retour brutal de son père dans sa vie le faisait souffrir… « Qu’est-ce [i]qui c’est passé entre vous pour que ton père en arrive à de telles extrémités ? » [/i]se demanda Kazue.  

Peu à peu Mick sembla sortir de la léthargie dans laquelle il était plongé. Avec tous ces regards sur lui, il ne sut d’abord pas comment réagir. Puis prenant conscience de la situation dans laquelle il se trouvait, un flot d’émotions l’envahi et il éprouva un besoin brutal : celui de fuir…Fuir pour se débarrasser du souvenir de ce père oublié qui ressurgissait dans sa vie.  

- Je suis désolé, murmura-t-il à l’attention de Ryo. Désolé pour ce qu’il a fait…  

Ce fut les seuls mots qui prononça avant de sortir précipitamment de l’appartement.  

- Mick attend ! s’écria Kazue en le voyant filer ainsi.  

Mais alors qu’elle allait s’élancer à sa poursuite, Ryo la stoppa :  

- Non laisse moi aller le voir…Je sais ce qu’il peut ressentir. Je pourrais l’aider. De plus, il faut qu’on arrive à retrouver Kaori et seul Mick peut m’aider à récupérer ma femme…  

Il lui adressa un sourire réconfortant puis ajouta :  

- Falcon, je sais que tu voudrais être de la partie mais cette affaire ne regarde que Mick et moi…  

L’ex mercenaire poussa un grognement de mécontentement mais décida de respecter la décision de Ryo.  

- Je resterai ici pour veiller sur Saya, répondit-il. Mais si tu as besoin de moi…  

- Oui je sais…( le nettoyeur jeta un bref coup d’œil vers l’étage où sa fille dormait paisiblement : ) promets moi de bien faire attention à Saya, dit Ryo d’une voix tourmentée. Je ne supporterai pas si Wells s’en prenait à elle…  

Qu’il arrive malheur à sa fille, c’était une peur viscérale qui ne le quittait jamais.  

- Ne t’inquiètes pas, répondit Kazue. Falcon ne sera pas seul pour veiller sur elle. Nous serons tous là. Toi occupe toi de Mick et retrouver Kaori. Nous ferons le reste…  

Rassuré de savoir sa fille en de bonnes mains, Ryo se décida à rejoindre Mick. Il avait déjà sa petite idée de l’endroit où il avait pu aller se réfugier…  

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Au même moment…  

Alors qu’elle peinait à trouver le sommeil, Kaori sursauta en entendant du bruit provenant du couloir. Sûrement, un de ses ravisseurs… Hormis Wells, elle n’avait vu que deux autres hommes qui, d’après leurs physiques et leurs accents n’étaient pas japonais. Mais ils dégageaient la même aura que Ryo, Falcon ou Mick. C’étaient donc des hommes venant du milieu et surtout des ennemis redoutables. Mais Kaori n’avait pas peur d’eux, dans son genre elle pouvait être tout aussi redoutable…  

Quittant son lit, elle se posta devant la porte dans l’espoir d’entendre ce qui se tramait dans cette maison. Elle entendit la voix de l’un des hommes qui semblait parler avec quelqu’un. Mais Kaori n’entendait qu’une seule voix :  

« - Peut être qu’il parle au téléphone… » se dit-elle.  

En effet, elle ne se trompait pas. Derrière la porte, Tyler Thomas se trouvait au téléphone avec son patron et ils discutaient ensemble de leur futur plan :  

« - Ne vous inquiétez pas Monsieur Wells, tout se passe bien….Ce n’est pas une femme qui va me faire peur. Même si elle est celle de City Hunter. Ce n’est qu’une gonzesse après tout. On a rien à craindre d’elle, elle n’a pas l’air bien méchante, ajouta-t-il avec un petit rire sournois. »  

En entendant ces mots, Kaori fulmina :  

« - Gonzesse….Pas bien méchante….Il va voir celui-là ! Je vais te faire regretter ces mots mon coco ! »  

Toujours attentive à ce qui se passait, elle s’aperçut que la conversation téléphonique avait cessé mais des bruits de pas se rapprochaient de plus en plus :  

« - Il s’approche ! C’est ça mon vieux, viens voir Kaori, elle va te donner une bonne leçon !!! Viens un peu goûter à ma massue » pesta la jeune nettoyeuse en faisant apparaître sa plus grosse et plus lourde arme fatale.  

Elle vit la poignet de la porte tournait et elle se cacha de façon à prendre son ennemi par surprise. Alors que la porte s’ouvrait doucement, une voix narquoise murmura :  

« - Allons dire bonsoir à cette chère Madame Saeba…Après tout c’est dommage de pas profiter d’une aussi belle plante ! »[/i  

[i]]« - C’est ça viens, un peu profiter de ma massue » se dit Kaori.  

La silhouette imposante de l’homme apparut dans la chambre et alors qu’il entrait Kaori en profita pour lui asséner un bon coup de massue. Thomas se retrouva alors encastré dans le plancher :  

« - J’ai pas perdu la main ! » se félicita-t-elle. Mais dépêchons-nous, je ne dois pas traîner… »  

En effet, le bruit assourdissant de la massue avait alerté son complice qui se précipita à l’étage. Kaori entendit ses pas dans l’escalier alors, sans perdre de temps, elle sortit de la chambre. Dans le couloir, elle regarda autour d’elle pour trouver un moyen de sortie. Une seule solution s’imposait: sauter par une des fenêtres. Se précipitant vers l’une d’elles, Kaori l’ouvrit et marqua un instant d’arrêt : elle avait beau n’être au premier étage, ça faisait quand même une sacré chute !  

« - Aller un peu de courage ma fille ! ».  

Et sans réfléchir plus longtemps, elle s’élança alors même que Vincent Lorenzo arrivait à l’étage. Il eut juste le temps de voir Kaori sautait par la fenêtre :  

« - Merde ! Cette petite garce se fait la malle ! »  

Il redescendit à toute vitesse arme au poing bien décidé à ne pas laisser sa proie s’enfuir.  

Au dehors, après s’être réceptionnée non sans mal, Kaori se précipita vers une des voitures garées devant la maison. Par chance, la portière d’un des véhicules était restée ouverte. Elle s’y engouffra et chercha les fils qui lui permettraient de démarrer la voiture. Elle avait vu Ryo le faire une fois et après quelques bidouillages le moteur démarra. Juste à temps: dans le rétroviseur, Kaori vit un des hommes de Wells se précipitait vers elle.  

Sans perdre de temps, elle enfonça la pédale d’accélérateur et la voiture démarra en trompe. Au même moment, Lorenzo dégaina son arme et tira sur le véhicule…  

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