Chapitre 10 :: Des retrouvailles tant attendues....

Publiée: 13-09-08 - Mise à jour: 13-09-08

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Alors que les deux nettoyeurs de Shinjuku prenaient le chemin de l’hôpital, dans la maison où Kaori avait été séquestré pendant plus d’un mois, un homme laissait éclater sa colère :  

- Des incapables ! Voila ce que vous êtes ! une bande d’incapable !!! Non mais qui m’a pris d’engager des imbéciles pareils !  

Devant lui se tenaient deux hommes qui avaient beau être des professionnels mais qui, à ce moment précis, ne craignaient qu’une seule chose : la fureur de leur patron…Ryan Wells avait en effet bien du mal à se contenir : ses deux idiots avaient laissés filer la seule personne qui lui permettrait d’assouvir sa vengeance contre Ryo Saeba…  

Tout penaud, Tyler Thomas tenta de lui donner un semblant d’explication :  

- Elle nous a eu par surprise, Monsieur Wells ! Ce n’est pas notre faute si cette furie est une adepte des massues !  

Une pitoyable excuse que Wells balaya d’un geste rageur en tapant violemment du poing sur son bureau :  

- Vous vous fichez de moi ?! Vous êtes censés être les deux meilleurs professionnels de tout les USA et une faible femme réussie à vous échapper !  

- Une faible femme ça c’est vous qui le dites ! rétorqua Lorenzo. Vous oubliez que Kaori Saeba fait aussi partie de City Hunter…Certes, elle n’est pas aussi forte que son mari mais il l’a entraîné et elle est loin d’être si innocente qu’elle a en l’air !  

- Ce n’est pas une excuse…Vous aviez l’avantage du nombre. Vous qui vous ventez d’avoir eu la peau des plus grands brigands, vous n’êtes même pas capables de surveiller une femme…  

Wells lâcha un lourd soupir d’exaspération. Il ouvrit un des tiroirs de son bureau et en sortie une arme. :  

- Si vous n’avez pas été capable de remplir la mission que je vous ai confiée, il ne me reste qu’une solution…  

D’un geste expert, il arma le chien de son python :  

- Finir le travail moi-même…  

Une lueur étrange se mit soudain à danser dans le regard bleu acier de l’homme qui en cet instant ne semblait plus avoir une once d’humanité en lui…  

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Pendant ce temps là…  

Dans un crissement de pneu, la Mini rouge de Ryo se gara devant l’hôpital universitaire de Tokyo. Trop pressé de retrouver sa femme, Ryo sortit en trombe de la voiture, sans même prendre le temps de couper le moteur et en laissant les clés sur le contact. Mick regarda son ami s’engouffrer dans le hall de l’hôpital en souriant. Il était heureux qu’on ait retrouvé Kaori saine et sauve. Ryo avait une chance que lui n’aurait plus jamais : pouvoir serrer sa femme dans ses bras…Puis l’image de sa douce et belle infirmière s’imposa à lui.  

« Kazue…. »  

Il l’avait planté sans la moindre explication, la pauvre devait s’inquiéter et se demander ce qui pouvait se passer...Mais pour le moment, il ne se sentait pas la force de l’affronter et encore moins de lui donner des explications. Il coupa le moteur, récupéra les clés puis sortit du véhicule. Il mourrait d’envie de revoir sa tendre Kaori mais il savait qu’elle et Ryo voudraient savourer leurs retrouvailles. Alors il décida de s’accorder une pause cigarette avant d’aller troubler le tête à tête des époux Saeba…Fouillant dans sa poche en espérant trouver son briquet, il mit la main sur la fine alliance, seul souvenir qui lui rester de sa épouse. Levant les yeux au ciel, il s’adressa à elle, en posant une question qui lui tiraillait le cœur depuis des années :  

« Est-ce que tu m’en veux d’en aimer une autre que toi ? »  

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Déboulant dans le couloir des urgences telle une fusée, Ryo retrouva Saeko et Reïka dans la salle d’attente :  

- Où est-elle ? demanda le nettoyeur en tentant tant bien que mal de reprendre son souffle après sa folle course.  

Les sœurs Nogami échangèrent un regard complice. Ca leur faisait vraiment plaisir de voir Ryo si heureux après ces longues semaines d’angoisses. Le cauchemar touchait à sa fin…  

- Elle vient de sortir de la salle d’opération, répondit Reïka. On ne l’a vue qu’un bref instant quand on la ramenait dans sa chambre. Elle était un peu pâle mais en bonne santé…  

- On l’a opéré ? demanda le nettoyeur, inquiet. Saeko tu m’avais dit que Kaori allait bien !  

- Elle va bien, Ryo…Seulement elle a été blessée par balle, superficiellement certes mais il a bien fallut la recoudre, répliqua Saeko. Tiens d’ailleurs voila son médecin, il va pouvoir te rassurer…  

Ryo se retourna et vit un homme en blouse blanche et un stéthoscope autour du cou se diriger vers eux. En voyant le nettoyeur, il n’eut aucun mal à deviner qu’il était le mari de sa jeune patiente :  

- Monsieur Saeba ? Je suis le docteur Kinawa….C’est moi qui me suis occupé de votre charmante épouse….  

Ryo tiqua sur le mot « charmant » : « Non mais pour qui il se prend celui-là ? Il a soigné ma femme ou il l’a dragué ? » se demanda-t-il avec suspicion. Néanmoins, il tenta de contenir sa jalousie, ce qu’il lui importait le plus était l’état de santé de sa femme. Sur ce sujet, le praticien s’empressa de le rassurer :  

- Votre femme va très bien…Sa blessure à l’épaule est superficielle. Nous allons la garder en observation deux ou trois jours pour plus de sécurité mais je pense qu’elle pourra très vite regagner votre domicile…  

Tout heureux d’apprendre ces bonnes nouvelles concernant son ange, Ryo demanda :  

- Est-ce que je peux la voir ?  

- Bien sur, répondit le médecin. Mais ne la fatiguer pas, elle a vraiment besoin de se reposer…  

Ryo hocha la tête en signe d’acquiescement puis se dirigea vers la chambre de sa femme. Arrivé devant la porte, il se sentit soudain fébrile, il avait tellement peur que ce ne soit qu’un rêve, qu’il se réveille et qu’il se rende compte que Kaori n’était pas là…Avec précaution, il ouvrit la porte. La pièce était plongée dans le silence que seul la paisible respiration de Kaori venait briser. Un sourire béat se dessina sur la visage du nettoyeur, il était tellement de l’avoir retrouver ! Il aurait voulu se précipiter vers elle et la serrer fort dans ses bras, mais allongée sur son lit, Kaori lui parut si fragile, qu’il en oubliait presque que ce petit bout de femme était capable de soulever des massues de plusieurs tonnes.  

A pas de loups, il s’approcha du lit et prit place aux côtés de sa femme. Sa main vint délicatement se poser sur la joue un peu trop pâle de Kaori et la caressa tendrement. Sous cette douce caresse, la jeune nettoyeuse émergea peu à peu des songes. Ses yeux s’ouvrirent lentement pour se poser sur son homme :  

- Ryo ? demanda-t-elle un peu surprise. C’est bien toi ? Je ne suis pas entrain de rêver ?  

- Non mon amour tu ne rêves pas, je suis bien là…  

Et pour lui prouver qu’il n’était pas une hallucination, il déposa ses lèvres sur celles de son ange. Un baiser d’abord doux qui prit très vite une tournure plus charnelle. Mais ne voulant pas trop la fatiguer Ryo mit fin à ce tendre échange , non sans regret : « mais on aura tout le temps de se rattraper plus tard » pensa-t-il en dévorant Kaori du regard.  

La jeune femme avait fermés les yeux et de sa main tenait celle de son homme sur sa joue. Ce contact et ce baiser l’avait rassuré, elle n’avait pas rêver : elle avait enfin réussi à retrouver Ryo !  

Mue par un besoin viscéral de le sentir contre elle, elle ouvrit les yeux et se jeta dans ses bras, se blottissant contre tout contre son torse musclé :  

- Ryo, j’ai au si peur si tu savais ! Je pensais ne plus jamais vous revoir ! dit-elle en éclatant en sanglots, évacuant ainsi la tension accumulée depuis plusieurs semaines.  

Faisant attention à son épaule blessée, Ryo enveloppa sa femme dans une tendre étreinte. Il se mit à la bercer pour tenter de la calmer, caressant son dos, l’embrassant encore et encore.  

- Moi aussi, j’ai eu peur, avoua-t-il d’une voix tremblante. J’ai cru t’avoir perdu à jamais…Si tu savais comme tu m’as manqué mon amour !  

- Toi aussi tu m’as manquée ! répondit Kaori en enfouissant sa tête au creux de l’épaule rassurante de Ryo.  

Ils restèrent ainsi enlacés pendant de longues minutes, savourant leurs retrouvailles. Puis au bout d’un moment, Kaori sentit la fatigue la gagner :  

- Tu devrais te reposer mon ange, lui dit Ryo.  

La jeune femme écouta le conseil de son homme et se rallongea.  

- Ca va mieux ? demanda le nettoyeur en lui prenant la main pour garder un contact avec elle.  

- Oui, ne t’inquiètes pas…Comment va Saya ? demanda alors Kaori. Elle est ici ? Je peux la voir ?  

- Je suis désolé mon ange mais elle est restée à l’appartement sous la garde de Falcon et Miki.  

- Je suis rassurée alors…Je ne voudrais pas qui lui arrive quelque chose, dit la jeune maman, visiblement inquiète.  

- Ne t’inquiètes pas mon amour, je ne le laisserais pas s’approcher de vous ! répliqua le nettoyeur d’une voix dure.  

Kaori était sur que Ryo serait les protéger mais il y avait autre chose qui la préoccuper. Gênée de lui poser une telle question, elle osa quand même lui demander :  

- Ryo cet homme, ce Wells, est-ce que tu le connais ? Il dit…Il dit que tu as tué son fils…Est-ce que c’est vrai ? ajouta-t-elle d’une voix à peine audible.  

Ryo soupira, il se doutait que Wells avait du raconter sa version de l’histoire à Kaori, alors il s’empressa de rétablir la vérité :  

- Non mon ange, je n’ai pas tuer le fils de Wells…Parce que le fils de Ryan Wells, c’est Mick..  

- Quoi ?! s’exclama la nettoyeuse. L’homme qui m’a enlevé, est le père de Mick…Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ?  

- C’est une longue histoire mon amour, une très longue histoire….  

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Au même moment, appartement de City Hunter…  

Un bruit, un simple bruit, qui vint pourtant titiller l’ouïe fine de la petite Saya. La fillette se redressa d’un bond dans son lit. Elle sentait une présence pas très amicale dans l’appartement. Il y a une heure, elle s’était réveillée et Kazue était venue la voir. L’infirmière lui avait expliqué que Falcon et Miki étaient repartis chez eux mais qu’ils allaient revenir très vite. Kazur avait préféré que se soit Ryo qui lui annonce la bonne nouvelle concernant sa maman.  

La porte de sa chambre était restée entre ouverte et c’est alors que Saya vit une ombre passait dans le couloir. Se cachant sous les couvertures, elle attendit quelques instants avant de quitter son lit et se diriger vers le couloir. Elle vit alors un homme s’engouffrait dans les escaliers pour descendre au salon :  

« Tata Kazue est en bas ! » pensa la fillette. Mais elle ne pouvait pas crier au risque de se faire repérer par l’intrus. Sans faire de bruit, elle se dirigea vers la chambre de ses parents. En pénétrant dans la pièce, elle constate que la fenêtre était ouverture :  

« Je parie que ce type est rentré par là en utilisant l’escalier de secours. Il faut absolument que je fasse quelque chose… »  

Saya se saisit alors du combinet du téléphone sans fil qui se trouvait sur la table de nuit et se cacha sous le lit. Elle appuya sur la touche mémoire qui composa un numéro. Après quelques secondes, une voix répondit :  

- Angel, j’écoute ?  

- Tonton Mick…C’est Saya, répondit la fillette à voix basse. Il y a un méchant qui vient de rentrer dans la maison….  

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