Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Sand

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 6 chapters

Published: 05-09-08

Last update: 11-04-09

 

Comments: 75 reviews

» Write a review

 

GeneralDrame

 

Summary: Suite de la fic "un jour, tu m'appartiendras". Massao a toujours la main mise sur Natsume mais jusqu'où ira-t-il cette fois ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Le faux pas" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I change my username?

 

I do not allow people to change their username on their own yet. Maybe later. So if you want to change your username, contact me and give me your old and new username with your password for authentification.

 

 

   Fanfiction :: Le faux pas

 

Chapter 4 :: Une soirée en ton nom

Published: 30-10-08 - Last update: 30-10-08

Comments: Salut tout le monde. Me revoici enfin avec la suite de mon histoire qui j'espère vous plaira toujours. Pour vous rafraîchir un peu la mémoire, Kaori et Ryô viennent d'arriver à New York, l'endroit même où se trouve Natsume et son détraqué de manager. Une grande soirée est organisée pour remettre la récompense à la défunte journaliste et nos deux couples vont enfin se faire face à nouveau. Maintenant je vois laisse lire la suite. Bonne lecture. Gros bisous.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6


 

La nuit fut mouvementée pour notre couple de choc ; tandis que Kaori tournait et se retournait dans le lit sous le coup d’émotions trop vives, Ryô tentait de la réconforter en l’attirant à lui, tout lui murmurant des mots apaisants qui semblèrent faire leur effet.  

 

Quelques heures plus tard, le soleil se levant, la jeune femme s’extirpa des bras protecteurs du Japonais pour déambuler à nouveau dans l’appartement endormi ; tout en posant délicatement l’une de ses mains contre la vitre, elle s’attarda un bref instant devant l’imposante baie donnant vue sur les impressionnants gratte-ciels.  

Les multiples fenêtres des divers bâtiments se teintaient de couleurs orangées à mesure que le soleil se levait tandis que les lumières artificielles des néons et lampadaires s’estompaient ; malgré le manque de verdures, le spectacle matinal était quelque chose de fabuleux à contempler.  

Ce soir serait le grand soir, pensait-elle, la remise de la fameuse récompense pour sa sœur mais tout en pensant à cela, elle réalisa soudainement que cette promesse n’était pas sans contrainte car elle ne pouvait prendre ce trophée en énonçant un simple « merci » ou un bref discours.  

 

C’est à pas rapides qu’elle se dirigea vers le bureau, prenant quelque instant avant d’y entrer, et elle y prit place, ouvrant tour à tour les tiroirs à la recherche d’une feuille de brouillon. Puis se saisissant d’un calepin grand format, elle prit hâtivement l’un des stylos se trouvant dans le pot à crayons.  

Plissant les yeux et le visage appuyé sur sa main, elle se mit à farfouiller dans les tréfonds de son âme, les mots justes, pour rendre convenablement hommage à son aînée.  

 

Vers dix heures du matin, allongé sur le ventre, les yeux encore clos et la main effleurant les draps à la recherche de la chaleur du corps féminin, il s’aperçut aussi sec de son absence. D’un bon, Ryô s’extirpa de son asile douillet pour se mettre en quête de sa partenaire ; son estomac l’avait d’abord guidé vers la cuisine malgré l’absence de fumet apetissant pour ensuite l’appeler plusieurs fois sans succès puis il finit par la retrouver dans le petit bureau.  

Alors qu’il esquissait un pas dans la pièce, il écrasa une boule de papier ; prenant un court instant pour détailler le « tableau », il s’aperçut que de nombreuses feuilles de papiers chiffonnées jonchaient le sol alors que la jeune femme, penchée au dessus de l’une d’elle, semblait en pleine concentration alors qu’elle la noircissait sous le flot de mots.  

 

- Kaori ? L’appela-t-il doucement en posant la main sur l’un de ses épaules.  

 

Sursautant vivement, c’est une mine contrariée qui accueillit le Nettoyeur.  

 

- Que t’arrive-t-il ? Questionna-t-il.  

 

- C’est ce fichu discours ! Ronchonna-t-elle en froissant de nouveau la feuille de papier. Comment font-ils, ces journalistes, pour écrire des pages et des pages sur un thème imposé alors que moi, je ne suis pas fichue d’écrire quelques lignes sur ma propre soeur !  

 

L’obligeant à se lever et la prenant délicatement dans ses bras, Ryô tenta de la rassurer tout en caressant sa courte chevelure.  

 

- Ne te force pas, cela te viendra naturellement dans la journée. Plus tu te contraindras à écrire moins tu y arriveras.  

 

- Tu dois avoir raison.  

 

Mais un bruit incongru mit fin à cette étreinte et d’une mine moqueuse, Kaori intervint.  

 

- Je pense qu’il est plus que l’heure que tu ailles prendre ton petit déjeuner.  

 

- Et toi ?  

 

- Pour ma part, je n’ai pas très faim et avec cette soirée qui va se dérouler dans quelques heures, je préfère rester ici à potasser un texte correct. Mais toi, va t’aérer ; prends le temps de visiter !  

 

- Tu es sûre ?  

 

- Oui. Je commanderais un petit truc à gringotter à midi. Aller va ! Dit-elle en faisant un signe de la main pour le chasser, tout en regagnant sa place.  

 

- Si c’est ce que tu veux. Soupira-t-il.  

 

- Ryô, attends ! Dit-elle soudainement, en quittant le bureau, pour le prendre hâtivement par la main. Pardonne moi d’être aussi distante depuis quelques jours. Avoua-t-elle honteuse en baissant la tête.  

 

- Ne te fais pas de soucis, je comprends. Clama-t-il en lui relevant son menton, tout en souriant chaleureusement. Tout ce qui s’est produit ces derniers temps ne pouvaient que te rendre malheureuse. Tout ce que je regrette, c’est de me sentir si impuissant.  

 

- Non, ne dis pas ça ! Répondit-elle en secouant la tête négativement, tout en cramponnant vivement les épaules masculines. Tu es le seul avec qui je voulais être à cet instant.  

 

Un large sourire fendit le visage masculin tandis qu’instinctivement, il l’embrassait tendrement.  

 

- Bon, je vais te laisser à ta rédaction quant à moi, je ferais le tour de la ville. Cela me permettra de voir combien la mégapole à changer depuis 20 ans.  

 

Laissant le Nettoyeur s’effacer dans la salle de bain, Kaori repensa nostalgiquement aux paroles de ce dernier ; voilà donc 20 ans qu’il avait quitté la grande ville pour le Japon. Pour sa part, elle l’avait rencontré il y a 15 ans alors qu’elle n’était qu’une adolescente tombant sous son charme ténébreux. Quant à lui, il l’avait prise pour un jeune ado qu’il surnommait du doux pseudonyme de « Sugar boy ».  

Tous ces souvenirs resurgissant dans sa mémoire, elle reprit à nouveau place au bureau et c’est d’un air rêvassant, qu’elle s’empara d’un stylo.  

 

Quelques minutes plus tard, Ryô sortait silencieusement de la salle de bain et d’un regard furtif vers sa tendre moitié, il s’éclipsa sur la pointe des pieds de l’appartement tandis qu’elle griffonnait gravement sur une feuille de papier, ses idées.  

C’est d’une démarche nonchalante, qu’il descendit les divers paliers de l’impressionnante tour pour se trouver au rez-de-chaussée. Le hall principal regorgeait déjà d’une multitudes de personnes allant hâtivement d’un point A à un point B, l’oreille collé au portable ; étrangement, cette agitation n’était pas au goût du Japonais qui ne tarda pas à gagner la sortie pour finir aux pas de course lorsqu’il aperçu Sashi non loin de lui. Mais heureusement pour lui, bien trop absorbée par ses occupations, cette dernière ne fit pas attention à ce qui l’entourait et prit son poste.  

C’est ainsi qu’au fil des heures et malgré cette longue absence, que Ryô sillonna la grande ville de son passé pour se retrouver dans le quartier de ses souvenirs ; pratiquement chaque coin de rue était habité par une trace antérieure de son passage. Certaines enseignes de magasins avaient changé mais l’esprit du secteur restait le même puis aux hasard de ses pas, il se planta devant un petit pub et le sourire en coin, il se saisit joyeusement pour joindre son homologue américain.  

 

- Et Mick, tu ne devineras jamais où je me trouve !  

 

C’est d’une voix endormie que le Blondinet répondit.  

 

- Je ne sais pas mais pour ma part, je suis dans mon lit. Je te rappelle qu’il est deux heures du matin ici.  

 

- Arrête de faire ton rabat-joie ! Ronchonna le Japonais. Tu n’as qu’à pas te coucher comme les poules aussi.  

 

S’asseyant énergiquement dans son lit, Mick reprit vivement.  

 

- Ah parce que pour toi, deux heures du matin, c’est se coucher comme les poules !  

 

- Ne me dis pas que c’est lorsque je suis là, on se couche de si bonne heure !  

 

Alors que l’Américain se préparait à la réplique, la belle infirmière remua dans le lit conjugal.  

 

- Attends quelques secondes, je vais au salon car Kazue dort.  

 

- Vous avez dû bien vous amuser, cette nuit. Taquina le Nettoyeur.  

 

- Arrête tes âneries. Soupira Mick, en gagnant l’étage inférieur. Kazue est surchargée de travail en ce moment donc elle est vraiment fatiguée.  

 

- Mon pauvre vieux. Compatit Ryô.  

 

- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tiqua le Blondinet, en haussant un sourcil interrogateur alors qu’il s’asseyait lourdement dans l’un des fauteuils du salon.  

 

- Dis moi tout. Poursuivit-il le plus sérieusement du monde. Depuis combien de temps n’avez-vous pas fait…  

 

- Arrête tes conneries ! Je te jure que je vais raccrocher si tu continues ! Râla l’Américain. Tu ne m’as pas appelé pour ça alors va droit au but pour que je retourne me coucher.  

 

- Pff ! T’as vraiment aucun sens de l’humour. Bon d’accord. Plus sérieusement, je voulais simplement te dire que j’ai retrouvé un endroit familier.  

 

- Et lequel ? Demanda-t-il en se grattant la tête tout en lâchant un long bâillement.  

 

- Le twenty-one club.  

 

- C’est pas vrai ! Il existe toujours ! Clama-t-il plein d’entrain, en se redressant subitement pour arpenter le salon.  

 

- Hé oui ! Il a été remis au goût du jour mais il est bel et bien là. Ca m’a fait penser...  

 

- A moi ! Comme c’est romantique. Ajouta Mick, les yeux pétillants en se dandinant exagérément.  

 

- Et après, c’est moi qui dis des âneries.  

 

Tandis que leur conversation se poursuivait sur des chamailleries bonnes enfants, Ryô prit place à l’une des banquettes pour se replonger dans un passé pas si méprisable surtout en repensant à sa complicité d’antan.  

 

***  

 

Dans un autre appartement new-yorkais, assis confortablement dans un divan, l’artiste feuilletait le catalogue de sa prochaine exposition. Les yeux dans le vague, les pages s’égrainaient lentement tandis que son regard fixait un point imaginaire dans le lointain ; étrangement, il n’arrivait pas à se concentrer sur les diverses illustrations alors que ce catalogue mettait enfin un point final à toute cette organisation acharnée.  

Aujourd’hui, son esprit semblait essentiellement obnubilé par la fameuse soirée qui se déroulerait dans quelques heures ; faire des courbettes et des flatteries aux huiles de la ville ne l’enchantait guère mais Massao avait insisté fortement pour qu’il soit irréprochable auprès du Gratin.  

C’est en lâchant un lourd soupir qu’il délaissa le feuillet pour prendre le combiné du téléphone et après quelques brèves tonalités, la voix féminine de l’assistante de direction de la galerie répondit.  

 

- Bonsoir Mademoiselle Newton. C’est Natsume. Je viens de recevoir le catalogue de ma prochaine exposition. Dit-il en jetant un coup d’oeil au livret posé sur le sofa. Et je voulais avoir votre avis. Pourrons nous en discuter ce soir, lors du gala ?  

 

D’une voix bégayante, elle répondit hâtivement.  

 

- Je suis au regret de décliner votre offre, Natsume. Je vais être très occupée ce soir, j’en suis navrée. Mais je reste persuadée que Monsieur Massao se fera un plaisir de vous répondre.  

 

- Bien, si vous le dites. Clama-t-il d’un ton morne. Je suis désolée de vous avoir dérangé.  

 

Puis d’un geste las, il raccrocha après avoir prononcé les civilités d’usage ; d’une démarche pesante, il se dirigea vers sa penderie à la cherche de son costume pour la soirée approchante.  

 

Dans son immeuble haut standing, Mademoiselle Newton, la main encore accroché au combiné, resta un moment statique avant de lâcher le récepteur tout en murmurant tristement un « je suis désolée pour ma conduite, Yoshiki mais on m’a forcé à agir ainsi ».  

Soupirant mélancoliquement, elle reprit place devant son ordinateur pour peaufiner la liste des prochains visiteurs de la galerie.  

 

***  

 

Plusieurs heures s’étaient écoulées depuis le début de la journée et la clarté des cieux laissait place à l’obscurité de la nuit.  

 

Se tenant devant le miroir, alors qu’elle positionnait sa dernière boucle d’oreille, Kaori stoppa ensuite son geste pour prendre le temps de s’admirer. La longue robe parme offerte par son aîné n’avait eu d’occasion de sortir de son armoire mais pour cette réception, elle avait prévu de la porter.  

S’attardant sur la douce étoffe colorée, elle lissa la matière lentement pour parfaire sa tenue alors que la tristesse commençait à déformer son doux visage.  

Durant ce geste perfectionniste, une petite auréole salée apparut sur le tissu puis faisant de nouveau face à son reflet, elle s’aperçut que cette perle amère n’était pas la seule à ruisseler de ses yeux noisette.  

Frissonnante de chagrin, elle croisa les mains sur sa poitrine tout en fermant les yeux, c’est à cet instant précis, que deux bras puissants vinrent enlacer sa frêle taille.  

 

- Sayuri avait raison, cette robe te va à merveille. Avoua-t-il doucement.  

 

Pivotant sur elle-même, elle vint blottir son visage larmoyant dans le cou de son aimé.  

 

- Je ne sais pas si je vais y arriver. Sanglota-t-elle.  

 

- Tu dois le faire… pour toi et pour ta sœur. Clama-t-il doucement tout en l’étreignant doucement.  

 

Se détachant de son compagnon, elle vint quérir ses lèvres pour dire.  

 

- Je te remercie. Sourit-elle en essuyant ses larmes.  

 

Puis jetant un coup d’œil à sa montre, elle ajouta.  

 

- Je te laisse te préparer car la voiture vient nous chercher dans une demie heure et cela me laissera assez de temps pour relire une dernière fois mon discours. Lâcha-t-elle dans un soupir hoquetant.  

 

Ne s’attardant pas plus longtemps, elle s’effaça dans le bureau pour s’isoler une dernière fois.  

 

Quelques minutes plus tard, toquant à la porte, un chauffeur se présenta à eux pour les conduire au grand Plazza. Et c’est au bras l’un de l’autre, que le couple dévala la grande allée à la suite du « domestique » pour ensuite grimper dans la luxueuse voiture qui les attendait.  

 

***  

 

Dans un autre quartier de la mégapole, l’artiste tournait en rond nerveusement en jetant sans cesse un coup d’œil à sa montre qui lui dévoilait l’heure s’égrainant trop rapidement à son goût. Voilà déjà une bonne demie heure que le manager aurait dû se présenter à lui et prendre la direction du grand palace new-yorkais et c’est un quart d’heure plus tard, qu’à bout de souffle, Massao apparut devant lui.  

 

- La circulation est infernale à cette heure ! Nous sommes à l’autre bout de la ville et allons incontestablement arriver en retard ! Fulmina-t-il.  

 

- Calme toi, Massao. Nous ne sommes pas les vedettes de cette soirée et notre entrée se fera d’autant plus remarquer si nous arrivons les derniers. Nous aurons ainsi notre quart d’heure de gloire. Sourit Natsume, pour tenter de calmer son ami.  

 

Tout en fronçant les sourcils, signe évident de son courroux, le manager finit peu à peu par se détendre en prenant ce contre temps comme une bénédiction pour son protégé car les arguments de ce dernier étaient à prendre en considération.  

Sans plus attendre, le petit homme prit l’artiste par le bras pour le traîner à sa suite car il ne désirerait pas prolonger cette perturbation dans son planning bien réglé.  

 

***  

 

Lorsque Ryô et Kaori entrèrent dans la salle de réception, l’endroit fourmillait déjà de monde. Toutes ces pointures tirées à quatre épingles ne jetèrent sur le couple qu’un bref regard en coin pour reprendre tout aussi rapidement leur conversation délaissée au fruit d’une curiosité furtive.  

 

Fendant l’imposante foule, main dans la main, le duo se faufila au travers de la marée humaine pour gagner le podium où le chef de rédaction de Sayuri les attendait patiemment. Quant il aperçut le tandem, un large sourire amical fendit son visage ridé et c’est d’une chaleureuse accolade qu’il les accueillit.  

 

- Je suis content de vous voir parmi nous. Ajouta-t-il.  

 

- Il y a énormément de monde. Clama Kaori en jetant un regard circulaire sur l’assemblée, tout en emprisonnant nerveusement la main de Ryô.  

 

- N’y prêtez pas autant d’attention. Sourit Maxwell pour tenter de la réconforter. La plupart d’entre eux sont venus pour se remplir la panse ; seuls, une infime partie est à prendre avec respect. Tenez, regardez ce petit groupe d’une dizaine de personnes. Dit-il en les désignant du menton. Ceux-là imposent par leur prestance et leur notoriété ; ils ont d’ailleurs, votre sœur, en grand respect.  

 

- Tu seras parfaite, ma chérie. Ajouta Ryô, en l’embrassant sur la tempe.  

 

- Puisque vous êtes là, que les principaux acteurs sont présents aussi, je crois que nous pouvons commencer la cérémonie. Je vais lancer une petite introduction et ce sera à vous ensuite. Indiqua-t-il à Kaori qui commençait déjà à frémir d’anxiété. Vous êtes prête ?  

 

D’un hochement de tête affirmatif, elle confirma son intention d’intervenir à la mémoire de sa sœur.  

D’un rapide signe aux machinistes, la lumière se tamisa et un projecteur éclaira la scène ; c’est sous les applaudissements que le rédacteur en chef fut accueillit.  

 

- Mesdames et Messieurs, bonsoir. Nous sommes ici ce soir pour récompenser l’un de nos grands journalistes pour son prodigieux article sur « l’arracheur de cœur ». Hors comme vous le savez tous, cette dernière ne pouvant recevoir son trophée, je vous demande donc d’accueillir sa sœur : Kaori Makimura.  

 

Une foule d’applaudissements accompagna la montée de la jeune femme sur la scène alors qu’elle serrait nerveusement son discours dans sa main mais lorsqu’elle apparut dans l’halo de lumière le silence se fit. Des murmures lui parvenant signifiaient l’étonnement de certains sur la frappante ressemblance des deux femmes et leur impression de voir la journaliste encore vivante ne serait-ce que le temps de cette soirée, ce qui lui mit du baume au coeur.  

La poitrine martelante, Kaori prit place à côté de Maxwell Garvey ; jetant, une rapide œillade à son amant, elle se pencha vers le micro qui répercuta sa douce voix dans la grande salle ce qui eut pour effet de faire taire les dernières pipelettes.  

 

- Bonsoir Mesdames et Messieurs. Je me prénomme Kaori Makimura et ce soir, pour ma sœur, Sayuri Tashiki, je me présente devant vous. Vous ne me connaissez pas mais en quelque sorte, au travers des paroles de mon aînée, j’en connais un peu plus sur votre milieu. Grâce à vous et cette récompense que vous délivrez, c’est ma sœur qui reprend vie, ce soir et pour cela, je vous en remercie. Je ne suis pas un grand journaliste comme elle, sourit-elle machinalement, et vous pourrez le constater au travers de mes phrases et de ma verbe mais je voulais être là, une dernière fois pour elle.  

 

Alors que les paroles de la jeune femme semblaient envoûter l’assemblée, un duo de compères franchit, à leur tour, le seuil de la salle de réception.  

 

Tandis que le manager rageait sourdement son mécontentement, Natsume se figea lorsqu’il perçut, à son tour, le doux timbre féminin. Sondant du regard la foule pour pouvoir enfin poser son regard sur le podium, son cœur manqua un battement et c’est dans un murmure qu’il échappa « Kaori ».  

 

Sous le coup de l’incompréhension, le manager dévisagea l’artiste qui le fixa à son tour.  

 

- Massao ! Donnez moi le carton d’invitation ! Ordonna-t-il.  

 

D’un geste précipité, ce dernier s’exécuta et c’est avec une attention accrue qu’il dévora les divers caractères imprimés.  

 

- Sayuri Tashiki ! Mais c’est sa sœur. Affirma-t-il en reportant son attention sur l’oratrice.  

 

- Mais qu’est-ce que tu baragoines, Yoshiki ?!  

 

Ecartant les invités, le manager se faufila, suivi de près par Natsume et c’est avec effroi, qu’il vit, non loin de lui, le visage de ses tourments.  

 

- Kaori Makimura ? Articula-t-il avec hargne et incompréhension.  

 

Un tonnerre d’applaudissements interrompit momentanément sa rage et c’est sans attendre, que l’artiste prît la direction prise par la jeune femme.  

Se blottissant dans les bras du Nettoyeur, Kaori sentit une peine délivrente fondre dans les perles salées.  

 

- Tu as été merveilleuse, ma chérie. Murmura le Japonais à l’oreille de sa douce.  

 

- Je n’y serais jamais arrivée sans elle. Avoua-t-elle en fixant le pupitre éclairé.  

 

Un bref instant, sur la scène, une silhouette féminine semblait s’y être matérialisée. Le visage ruisselant de larmes, cette dernière s’estompait alors que par le mouvement de ses lèvres et par une courbette amicale, elle remerciait sa cadette pour cet hommage qu’elle n’aurait certainement pas mieux narré.  

 

Alors que le couple était à leur confidence, une interpellation y mit fin.  

 

- Kaori !  

 

Délaissant son faciès souriant à son amant, une mine bien moins enjouée figea ses traits pour accueillir l’artiste.  

 

- Natsume. Lâcha-t-elle dans un murmure contrarié, tout en étreignent fortement les doigts de Ryô.  

 

- Quelle surprise de te retrouver ici ! Avoua Yoshiki.  

 

Alors que le jeune homme semblait emporter par l’euphorie de revoir son amie, la jeune femme n’était point envahit par les mêmes émotions.  

Prenant l’initiative d’enlacer la jeune femme, l’artiste étreignit tendrement Kaori alors que cette dernière ne brisait pas une seconde le lien, sa main dans celle de main de Ryô, qui existait comme pour y puiser une force dont elle avait énormément besoin à cet instant.  

 

Tandis que la joie habitait chaque phrase de l’artiste, un tout autre sentiment bouillonnait dans les veines du manager, qui se tenait volontairement à l’écart des retrouvailles, ne pouvant sur le coup masquer sa rancœur.  

 

- Petite garce ! Il a fallu que tu viennes jusqu’ici le chercher ! Tu vas me le payer et cette fois, ce ne sera pas ta sœur sui en fera les frais. Marmonna-t-il avec une ardente fureur.  

 

Instinctivement, Ryô, n’ayant pris part à la conversation des deux anciens amis, reporta une attention méfiante sur le mentor de l’artiste qui changea radicalement de comportement à la vue du Professionnel et c’est le sourire forcé, que ce dernier se joignit au groupe.  

 

Cette supercherie de manière n’avait pas embobiné le Professionnel ; il avait bien senti l’aura néfaste se dégageant du petit homme et durant la soirée, il comptait bien le garder à l’œil.  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de