Capitolo 5 :: Des questions...

Pubblicato: 27-06-12 - Ultimo aggiornamento: 27-06-12

Commenti: Coucou !!! Merci à vous pour vos reviews ! Merci à Cris pour ses corrections ! Et surtout un très bon anniversaire à Nad !!!!!! Bonne lecture à tous !

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Quand Kaori se réveilla, elle ne voulut pas bouger pour rester dans la chaleur du futon. La nuit avait été franchement courte mais délicieuse. Dire qu’elle avait passé toutes ces années sans connaitre les jeux de l’amour… Elle en venait presque à regretter de ne pas y avoir gouté plus tôt… Ryo était un amant parfait, cherchant à lui donner tout le plaisir possible avant de penser au sien. Entre chaque étreinte, il l’avait serré contre lui, la caressant tendrement et lui susurrant des mots doux. Jamais elle n’aurait imaginé que son partenaire soit aussi attentionné…  

Voulant gouter une nouvelle fois à la chaleur de son corps, elle tendit la main pour toucher son amant. Mais à sa grande surprise, elle était seule… Elle ouvrit alors les yeux, cherchant dans la pièce la présence de Ryo. Mais personne ! Peut être ! Peut être était il sous la douche ! Elle se leva et ramassa au sol la chemise de nuit pour se couvrir. Malgré ce qui c’était passé cette nuit, elle faisait encore preuve d’une certaine pudeur.  

Mais quand elle arriva dans la pièce, elle constata que Ryo n’était pas la non plus. Cependant l’eau présente dans la douche, lui fit comprendre qu’il avait du se laver peu de temps auparavant et qu’il était certainement parti prendre le petit déjeuné. Avant de le rejoindre, elle décida de se laver à son tour, et elle se glissa dans le bac après avoir ôté la chemise de nuit.  

Sous le jet revigorant, elle remarqua les nombreuses marques d’amour que Ryo avait laissé sur son corps. Il n’avait pas été de main morte et elle aurait beaucoup de mal à toutes les dissimuler.  

Le sourire aux lèvres, elle s’habilla et alla jusqu’à la cuisine où sa grande surprise, il n’y avait aucune trace de Ryo. Seule Hazuki était à table en train de prendre son petit déjeuner. Elle l’accueillit avec un grand sourire.  

- Vous avez bien dormi ? lui demanda-t-elle.  

Kaori repensant à ce qu’avait été sa nuit, ne put s’empêcher de rougir. Dormir n’avait certainement pas été sa principale activité. Elle comprenait encore mieux le surnom d’étalon de Ryo, il ne l’avait vraiment pas usurpé... Même si à l’instant un peu de jalousie emplit son cœur. Pensant à toutes ces femmes qui avant elle, avaient eu le droit de le prendre dans leurs bras. Toutes ces femmes qui… Non ! Elle préférait ne pas y penser finalement ! Elle préférait penser à l’avenir ! A leur avenir ! Les filles faisaient partie du passé de Ryo ! Elle secoua la tête avant de répondre à sa cliente :  

- Oui, très bien ! Je vous remercie ! Et vous ?  

- Certainement un peu plus que vous ! dit Hazuki avec un sourire.  

Kaori se mit à rougir brusquement. Repensant à la nuit précédente, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas été très discrète… A cet instant, elle aurait bien voulu se cacher dans un trou de souris…  

- Hazuki ! Arrête d’embêter cette pauvre fille ! s’exclama la vieille femme qui venait de rentrer à son tour dans la pièce. Ce n’est pas sa faute si les murs sont fins ! Et en même temps, c’est un peu à cause de moi si…  

Les deux jeunes femmes regardèrent surprises la grand-mère qui avait un air mutin et qui ne semblait pas vouloir continuer sa phrase.  

- Mais pourquoi à cause de toi ? demanda Hazuki.  

- Et bien, je pense qu’une certaine chemise de nuit a du faire beaucoup d’effet… En tout cas, elle plaisait beaucoup à ton grand-père ! répondit la vieille femme en ayant un petit rire.  

Jugeant que la situation avait assez duré, la vieille dame s’installa en silence à la table.  

Kaori n’avait pas vraiment d’appétit, alors elle se contenta d’une tasse de café avant de demander à leur cliente :  

- Dites, vous savez où se trouve Ryo ?  

- Il est parti avec mon mari… La réunion avait lieu ce matin… Mais je ne sais pas combien de temps elle va durer…  

Kaori se sentait vraiment honteuse. Dire qu’elle avait totalement oublié cette réunion ! Elle était vraiment une piètre partenaire ! Qu’est-ce que Ryo allait penser de ce manque de professionnalisme ? Il allait surement lui en vouloir… Mais en même temps, pourquoi ne l’avait-il pas réveillée ? Elle n’avait qu’une seule solution pour se faire pardonner : le rejoindre et jouer son rôle de partenaire.  

- Vous savez où ils sont ? Je vais les retrouver ! s’exclama Kaori.  

- Et bien, ça va être un peu difficile… Nous n’avons qu’une seule voiture et ils sont partis avec… Mais ne vous en faites pas... Monsieur Saeba a dit que ça allait être une mission de routine… Et que vous seriez tout aussi bien ici à profiter un peu de la campagne.  

Kaori comprit qu’elle n’avait pas le choix, et n’avait plus qu’à attendre le retour de son partenaire. Elle fit donc contre mauvaise fortune bon cœur, et se dit que cette journée dans le calme de la campagne ne pourrait pas lui faire de mal.  

C’est donc toute souriante que la jeune femme se tourna en direction de ses hôtesses et leur demanda :  

- Dans ce cas, que puis-je faire pour vous aider ?  

- Venez avec moi au jardin… dit la vieille dame. J’ai quelques légumes à cueillir pour le repas.  

Les trois femmes se rendirent au jardin où elles discutèrent tranquillement tout en ramassant différents légumes. Puis elles se rendirent à la cuisine pour préparer le repas.  

La matinée passa doucement et arrivé à midi, il n’y avait toujours aucune présence des deux hommes. Mais Kaori ne s’en inquiéta pas, la réunion s’était certainement prolongée. Et puis s’il s’était passé quelque chose de grave, elle l’aurait senti au fond d’elle, comme elle le sentait à chaque fois que Ryo était en danger. A cet instant elle était tout à fait sereine…  

Le téléphone sonna et c’est Hazuki qui alla répondre. Elle revint rapidement et dit que les hommes ne reviendraient qu’en fin d’après midi. Les trois femmes s’installèrent donc à table pour manger en discutant de tout et de rien.  

Quand arriva la fin de l’après midi, Kaori sentit son cœur battre plus vite. Ryo n’allait plus tarder maintenant, et elle ne savait pas comment se comporter avec lui. Devait-elle se jeter à son cou pour l’embrasser ? Ou alors faire comme si rien ne s’était passé entre eux ?  

Elle était toujours dans ses doutes quand elle entendit la voiture arriver. Son cœur battait à tout rompre… Tout à coup elle se sentit paralysée… N’arrivant plus à faire aucun geste…  

C’est Toshio qui le premier franchit la porte. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que sa femme se précipita sur lui et qui l’embrassa longuement.  

- Tout c’est bien passé ? demanda Hazuki, quand elle consentit enfin à lui libérer les lèvres.  

- Oui ! On a eu aucun souci… A mon avis ils n’ont pas osé empêcher la signature du contrat…  

- Tant mieux ! Si tu savais comme j’ai eu peur pour toi !  

- Mais tu sais que je ne craignais rien avec Ryo ! la rassura Toshio.  

- Eh oui ! Je suis le meilleur ! Le grand, l’unique, Ryo Saeba ! s’exclama le nettoyeur en rentrant à son tour dans la pièce.  

- Ben on ne peut pas dire que c’est la modestie qui vous étouffe jeune homme ! rétorqua la vieille dame. Mais bon le principal c’est que tout ce soit bien passé ! Ma petite fille va être plus tranquille maintenant…  

Les femmes présentes ne se rendirent pas compte du regard complice que les deux hommes s’échangèrent. Ils avaient décidé de ne pas dire aux femmes ce qui c’était passé la bas… Ils ne diraient jamais que si Ryo n’était pas intervenu, Toshio ne serait plus de ce monde à cette heure ci… Le danger avait été réel mais comme il n’était plus d’actualité, en parler n’aurait servi à rien, sinon à les effrayer pour rien.  

Kaori, immobile, regardait son partenaire, comme si elle pouvait lire à travers lui. Mais rien ! Rien dans son comportement ni dans son regard ne semblait montrer qu’il s’était passé quelque chose entre eux la nuit précédente.  

Elle soupira tristement. A quoi pouvait-elle s’attendre ? Elle savait que la spécialité de Ryo c’était d’avancer d’un pas pour reculer de deux. Pourquoi lui en vouloir ? C’était dans sa nature… Ce qu’elle avait reçu de Ryo c’était plus que ce qu’elle avait espéré…. Et elle savait qu’elle chérirait ces instants jusqu’à la fin de sa vie, même s’ils devaient être les seuls. Puis soudain, elle se donna des claques intérieures. Mais pourquoi disait-elle une chose pareille ! Si Ryo lui avait fait l’amour la veille c’est qu’il l’avait trouvé à son goût ! S’il ne voulait plus d’elle, il ne méritait pas qu’elle se languisse de lui ! Il existait d’autres hommes sur cette planète ! Elle n’allait pas se mettre à plat ventre devant lui pour quémander un peu de tendresse. Non ! Quand ils seraient de retour à Shinjuku, Kaori allait parler franchement avec Ryo et s’il ne voulait pas changer de comportement, elle prendrait une décision radicale ! Elle savait que ça ne serait pas facile mais…  

C’est la voix de Ryo qui la fit reprendre pied avec la réalité :  

- Kaori tu as préparé tes affaires ? Notre train part dans quelques heures.  

- Non je vais le faire ! répondit la jeune femme tristement.  

Sans prêter attention aux autres personnes présentes dans la pièce, elle se dirigea vers leur chambre. Elle constata rapidement que la valise de Ryo était déjà prête et elle mit ses affaires dans sa valise, laissant de côté la chemise de nuit qu’elle allait rendre à la vieille femme.  

A présent elle n’avait plus aucun doute. Pour Ryo cette nuit n’avait rien signifié ! Il était pressé de retourner dans leur train train quotidien… Retrouver ses bunnies et toutes les filles Mokkori qui peuplaient Tokyo. Et bien soit ! Quand ils rentreraient à la maison, leurs vies prendraient chacune une voie différente ! Il n’y avait rien d’autre à faire…  

- Vous pouvez la prendre… je vous en fais cadeau…  

Kaori sursauta… Une fois de plus dans ses pensées, elle n’avait pas entendue la vieille femme entrer dans la pièce.  

- Je ne peux pas accepter madame…  

Sakura regarda Kaori avec tendresse et lui répondit :  

- Dans ce cas vous n’aurez qu’à m’inviter à votre mariage !  

Kaori sursauta.  

- Mais je suis déjà mariée à Ryo ! répondit Kaori.  

- A d’autres mademoiselle, je ne suis pas née de la dernière pluie… J’ai bien vu qu’hier soir au diner, il n’y avait rien de concret entre vous… Votre regard vous a trahi… Ce matin, il est beaucoup plus lumineux… Prenez cette toilette ! Je sais qu’elle a beaucoup d’importance pour vous… Après tout elle a permit de faire avancer les choses entre votre ami et vous… Prenez ça comme un cadeau de mariage…  

- Mais ça ne vous fait rien… que Ryo et moi…  

- Allons bon ! Je ne suis pas si vieux jeu… Même si je sais que c’est ce que pense ma petite fille…C’est normal quand on est avec un homme aussi beau que le votre de succomber… Mon mari, lui ressemblait un peu et c’est pour cela que tout le monde a cru que mon fils était un prématuré… conclut Sakura avec un petit rire.  

Kaori réalisa alors que cette grand-mère n’était pas si sage qu’elle le paraissait, et s’en amusa.  

- Kaori tu es prête ? résonna la voix toute proche de son partenaire.  

- Oui !  

Ryo entra dans la pièce et récupéra sa valise.  

- Allez en route. Toshio nous attend dans sa voiture !  

Puis il quitta la pièce sous le regard des deux femmes. Kaori vit que Sakura avait une drôle de lueur dans les yeux.  

- Hum, s’il n’était pas avec vous et si je n’étais pas si vieille… Je crois bien que j’aurai tenté ma chance auprès de lui… Dites moi mon enfant… Est-il un si bon coup que ce que j’ai cru entendre ?  

Kaori se mit à rougir… Et ne répondant pas à la vieille dame, elle prit sa valise et quitta précipitamment la pièce en disant :  

- Il faut que j’y aille ! Ryo m’attend !  

- Et il ne faut pas laisser attendre un homme pareil ! s’exclama Sakura.  

- Kaori ! Dépêche-toi ! Le train ne va pas nous attendre ! hurla Ryo au loin.  

Kaori prit sa valise et alla retrouver son partenaire dans la cour.  

Ryo s’installa aux côtés de Toshio, tandis que Hazuki se mit à l’arrière avec Kaori.  

Saluant une dernière fois Sakura, Kaori quitta à regret cet endroit qui lui avait apporté la plus merveilleuse nuit de sa vie. Puis quand la vieille dame ne fut plus qu’un point, la nettoyeuse se concentra sur le paysage qui défilait.  

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