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Capitolo 6 :: Amour, Caprice du Destin Pubblicato: 05-04-04 - Ultimo aggiornamento: 05-04-04 Commenti: Et un autre chapitre rien que pour faire plaisir à mes admirateurs et admiratrices...
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Ryo observait Kaori à la dérobée. Il faisait semblant d’avoir toute son attention dans son magasine mais c’était loin d’être le cas.
Comment aurait-il pu garder son attention sur ces filles nues et craquantes alors que la Déesse de la Beauté en personne se trouvait dans la même pièce que lui ? A côté d’elle son magasine était aussi intéressant que les relevés de la bourse.
Il la suivait partout dans la pièce, il ne la lâchait pas d’une semelle et prenait plaisir à la voir s’affairer à ses tâches quotidiennes.
« Et si tu n'existais pas,
Dis-moi pourquoi j'existerais.
Pour traîner dans un monde sans toi,
Sans espoir et sans regrets.
Et si tu n'existais pas,
J'essaierais d'inventer l'amour,
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour.
Et qui n'en revient pas.
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi pour qui j'existerais.
Des passantes endormies dans mes bras
Que je n'aimerais jamais.
Et si tu n'existais pas,
Je ne serais qu'un point de plus
Dans ce monde qui vient et qui va,
Je me sentirais perdu,
J'aurais besoin de toi.
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi comment j'existerais.
Je pourrais faire semblant d'être moi,
Mais je ne serais pas vrai.
Et si tu n'existais pas,
Je crois que je l'aurais trouvé,
Le secret de la vie, le pourquoi,
Simplement pour te créer
Et pour te regarder »
( Et si tu n’existais pas – Joe Dassin )
Il ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle. Sans son Ange, son Soleil, sa Lumière… Non c’était impossible. Elle était devenue son souffle vital, la seule chose pour qui il était prêt à rester en vie, à se battre pour rester en vie…
Elle était sa vie.
Mais il était également troublé. Il avait surpris son regard quand il avait descendu les escaliers, ainsi que celui qu’elle avait lancé à l’égard de Saeko. Mais celui qui le désespérait le plus était celui qu’elle venait tout juste de lui faire.
Amour, tendresse, désir, passion… Le regard des Amoureux.
Non !
Oh non !
S’il vous plaît, dites-moi que ce n’est pas vrai !
Ce n’est pas de moi qu’elle doit tomber amoureuse mais d’un homme normal qui doit l’emmener loin de ce monde de la Mort.
Dites-moi que ce n’est pas vrai ! Je vous en prie !
Dites-moi comment elle a pu tomber amoureuse d’un homme comme moi ? J’ai tout fait pour être aussi répugnant et dégoûtant que possible pour l’éloigner de moi ! Alors comment peut-elle m’aimer ?
Makimura !
Aide moi !
Je t’en prie, Makimura, j’ai besoin de ton aide !
Mais ce n’est pas Makimura qui fit son apparition dans la pièce, mais l’objet de son tourment : Kaori.
Elle se mit à faire le ménage et à prendre les poussières. Les pensées de Ryo se détournèrent de son tourment et se focalisèrent sur la déesse devant lui.
Dieu, qu’elle était belle !
« De jour en jour, de seconde en seconde
L'amour grandit et me rend presque fou
Comme un orage qui monte et qui gronde
Comme une foudre qui tombe sur nous
Et plus le temps va, plus tu es à moi
Et plus je te vois et plus je te veux
Plus le jour ...... et plus tu te donnes
Et plus je te vois et plus je te veux
Et si les nuits sont chaudes
Tu aurais la cause
Et plus je te vois et plus je te veux
Quand tu t'en vas je ne sais comment vivre
Sans ta présence le temps tourne à vide
Et plus le temps va, plus tu es à moi
Et plus je te vois et plus je te veux
Plus je suis à bout, plus tu me rends fou
Et plus je te vois et plus je te veux
Quand la nuit revient je te cherche des mains
Et plus je te vois et plus je te veux »
( Plus je te vois, plus je te veux – Joe Dassin )
Oh, Makimura, aide-moi s’il te plaît, et vite.
Je ne sais plus quoi faire.
Je l’aime tant mais je ne peux pas la garder avec moi.
La Mort.
La Mort, elle m’attend.
« La mort m'attend comme une vieille fille
Au rendez-vous de la faucille
Pour mieux cueillir le temps qui passe
La mort m'attend comme une princesse
A l'enterrement de ma jeunesse
Pour mieux pleurer le temps qui passe
La mort m'attend comme Carabosse
A l'incendie de nos noces
Pour mieux rire du temps qui passe
Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi
La mort attend sous l'oreiller
Que j'oublie de me réveiller
Pour mieux glacer le temps qui passe
La mort attend que mes amis
Me viennent voir en pleine nuit
Pour mieux se dire que le temps passe
La mort m'attend dans tes mains claires
Qui devront fermer mes paupières
Pour mieux quitter le temps qui passe
Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi
La mort m'attend aux dernières feuilles
De l'arbre qui fera mon cercueil
Pour mieux clouer le temps qui passe
La mort m'attend dans les lilas
Qu'un fossoyeur lancera sur moi
Pour mieux fleurir le temps qui passe
La mort m'attend dans un grand lit
Tendu aux toiles de l'oubli
Pour mieux fermer le temps qui passe
Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi »
( La mort – Jacques Brel )
Oui, la Mort m’attend au détour de mon chemin, là juste au prochain tournant.
Et pourtant.
Et pourtant depuis que ta sœur est avec moi je l’entends de moins en moins. Je la vois de moins en moins.
Kaori.
Kaori qu’as-tu fait à la Mort pour qu’elle s’éloigne de moi quand tu es là ?
Kaori, Ange de la Vie, pourquoi m’as-tu choisi moi, l’Ange de la Mort, pour compagnon dans ta vie ?
J’aimerais tellement te dire que le choix que tu as fait est le bon, mais je ne le peux pas. Je ne peux pas te garder dans ce monde où la Mort et moi faisons équipe. Tu t’y salirais, tu perdrais ton innocence et ta pureté. Je ferais de toi un Ange Malheureux qui par ma faute se verra refuser l’accès au Paradis. Et ça, je le refuse.
Je refuse de t’entraîner avec moi dans ma descente aux Enfers…
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