Capitolo 11 :: Le Destin...

Pubblicato: 13-04-04 - Ultimo aggiornamento: 13-04-04

Commenti: Quelqu'un a un kleenex s'il vous plaît ? J'arrive plus à relire tant les larmes me brouillent la vue...

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Le cœur meurtri Kaori, marcha pendant le reste de la nuit. Ignorant où ses pas la conduisait, elle marcha.  

Un pas. Puis un autre.  

L’un devant l’autre elle mettait ses pieds. Marcher, ne pas s’arrêter, c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Partir, fuir, c’est tout ce qu’elle pouvait penser.  

Laissant ses pas et son cœur la guider, elle se retrouva devant le Cat’s Eye. Miki. Falcon. Elle savait que si elle frappait à leur porte, ils l’accueilleraient sans mot dire, les bras ouverts, réconfortants, encourageant. Ils la consoleraient, l’aideraient. Mais ils essaieraient également de réparer, de renouer les liens qu’elle venait de briser avec Ryo. Ils avaient bon cœur, mais parfois ils avaient tendance à se mêler un peu trop des affaires des autres. Non. Elle ne frappera pas à leur porte.  

Tournant le dos au café, elle reprit son chemin et replongea ses pensées dans son cœur. Elle faisait confiance à ses pas. Ils la guideraient.  

Un pas, puis un autre.  

Mettant un pied devant l’autre elle avança. Un pied, puis un autre. Chaque pas l’éloignait de Ryo. Chaque pas écrasait son cœur. Chaque pas soulageait son cœur.  

A nouveau elle revint à la réalité. Levant la tête elle regarda autour d’elle où ses pieds l’avaient conduit. Les larmes se mirent à couler sur son visage. Devant elle se trouvait l’immeuble où elle avait vécu pendant des années avec son frère. Des années heureuses. Des années partagées avec son frère. Hideyuki. Savais-tu ce que tu faisais quand tu me confia à Ryo ? Savais-tu que j’en tomberais amoureuse ? Savais-tu qu’il me refuserait son amour ? Savais-tu, Hideyuki, à quel supplice tu allais me soumettre ? Que tu le savais ou non, peu importe maintenant. Il est trop tard. Le mal est fait. Mon cœur est brisé, mon âme est déchirée et ma vie prendra bientôt fin. Attends-moi, frérot, ta petite sœur te rejoindra bientôt.  

Encore une fois, elle se remit à marcher. Un pas, puis un autre.  

Toujours avancer, ne pas se retourner. Surtout ne pas se retourner. Ne pas revenir en arrière. Le passé ne se revit pas, le futur ne se devine pas. Malgré le brouillard il faut continuer sur le chemin qu’on a choisit. Un chemin dont on ignore tout : les raccourcis, les détours et les déviations, les travaux et les réparations. Tout. Même la fin. Un chemin sur lequel il faut toujours avancer, un chemin où on ne peut pas reculer.  

Regarde bien où tu poses ton pied. Le brouillard est traître. Il cache les obstacles et les nids-de-poule. Ne t’y prend pas le pied, tu perdrais ton équilibre et tomberais dans le gouffre à côté du chemin. Regarde le bien ce gouffre. Tu ne le vois qu’aujourd’hui et pourtant tu le longes depuis toujours. Parfois tu l’as entre-aperçu un court instant dans les Brumes du Désespoir, mais aujourd’hui tu le vois sans problèmes. Il est là. Il t’attend. Tu le connais, tu sens l’attraction qu’il a sur toi. Il t’appelle et tu t’approches. Tu t’approches et tu regardes en bas. Tu regardes mais tu ne vois pas le fond. Tu regardes et tes souffrances disparaissent, absorbées dans ce gouffre infini. La brève absence de mal, de tourments, de souffrances te fait du bien. Tu désires plus, tu recherches cette absence. Tu fais un pas un avant. Tu te laisses tomber dans le vide…  

Le vide.  

Kaori le contemplait. Là. Juste là devant elle.  

Un pas.  

Un seul pas l’en séparait. Un seul. Un, et elle ne sentirait plus rien. Plus rien. Plus de souffrances, plus de mal au cœur, plus d’âme déchirée, plus de Ryo…  

Ryo. Un mot. Un mot qui suffisait à résumer toute cette souffrance. Un mot pour décrire tout son mal. Un mot pour décrire tout son bonheur. Un mot pour décrire toute sa joie. Un mot, un seul pour décrire tous ses espoirs, toute sa croyance, toute sa foi. Un mot. Un seul. Pour le meilleur comme pour le pire, il n’en existait qu’un.  

Un mot.  

Exceptionnel.  

Unique.  

Et inaccessible.  

Kaori ferma les yeux. Elle prit une grande inspiration et la relâcha lentement. Elle ouvrit à nouveau les yeux et admira une dernière fois la ville à ses pieds. Une ville qu’elle avait fait protéger de son mieux, des millions d’hommes et de femmes à qui elle avait sauvé la vie d’innombrable fois, des millions d’hommes et de femmes qui ignoraient tout son existence et sa protection. Des millions d’hommes et de femmes qui demain ne chercheraient pas à savoir qui elle avait été et ce qu’elle avait fait. Ils s’en moquaient, tout comme elle se moquait à présent de demain. Pour elle il n’y aurait pas de demain. Demain c’est pour ceux qui ont l’espoir, pour ceux qui ont la joie de vivre, pour ceux qui croient en leur futur. Demain ce n’est pas pour ceux qui ont tout perdu…  

A nouveau Kaori ferma les yeux et inspira un bon coup. En relâchant son souffle elle libéra sa dernière prière.  

« Dis-moi si tu m'aimes  

Parce que moi je t'aime  

dis-moi si tu m'aimes  

Parce que moi je t'aime  

Il n'y a plus de dilemme  

Dis-moi si tu m'aimes  

enlève-moi le doute que je traîne  

Depuis mon cœur saigne  

Je veux seulement savoir si tu m'aimes  

Je t'ai donné beaucoup d'amour  

Mais rien n'est coté en retour  

A part le vide que je ressens  

Quand la nuit je me retourne  

Et que je veux te tenir dans mes bras  

dis-moi pourquoi tu me fais ça  

Mon regard est tourné vers toi  

N'entends tu pas l'écho de ma voix  

Mon cœur ne cesse de battre pour toi  

dis-moi si tu m'aimes  

Parce que moi je t'aime  

dis-moi si tu m'aimes  

parce que moi je t'aime  

il n'y a plus de dilemme  

Tu sais que je t'aime au vue de mes larmes  

Et quand je te compte notre mélodrame  

Mon cœur est si fragile, si fragile  

Il peut se fendre comme de l'argile, de l'argile  

Mes sentiments sont troubles comme si la nuit tombée en pleine après-midi sur ta rive  

Je t'ai offert mon cœur, mon amour  

Et c'est la haine qui vient à mon secours  

Dis moi si tu m'aimes, qu'on s'aime, que toi et mon amour formerons un tandem  

Dis moi si tu m'aimes  

Parce que moi je t'aime  

Dis moi si tu m'aimes  

Parce que moi je t'aime  

Il n'y a plus de dilemme  

Dis moi, dis moi, dis moi... »  

( Dis-moi si tu m’aimes – Désirée )  

Elle ouvrit les yeux. Le soleil se couchait, caressant pour la dernière fois la ville de ses rayons réconfortants. Puis il disparut sous l’horizon.  

A mon tour.  

Kaori fit le dernier pas qui la séparait du rebord et se jeta dans le vide.  

« Adieu Ryo, mon amour est éternel à présent ! »  

OK. C’est ici que vous faites votre choix.  

Pour ceux qui désirent une fin tragique, arrêtez-vous là. Pour vous l’histoire est finie.  

Par contre si vous faites partie de celles qui espèrent (je dis bien espère) une fin heureuse, continuez à lire cette fic et vous découvrez pour vous-même si je suis aussi sadique qu’on prétend… (enfin dès que j’aurais écrite la suite lol )  

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