Capitolo 4 :: Il va falloir agir

Pubblicato: 01-06-06 - Ultimo aggiornamento: 10-06-06

Commenti: Bonne lecture à tous et merci aux reviewers ^^ ! A bientôt pour un nouveau chapitre ^_~

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Chapitre 4  

Il était assis, et se dit qu’il ne pouvait plus rester sans rien faire. S’il l’avait fuit c’était parce qu’à chaque fois qu’il la voyait, il voulait lui faire l’amour. Et sa raison avait toujours eu le dernier mot jusqu’à présent mais il savait qu’il ne pouvait pas continuer comme ça éternellement. Il la faisait souffrir.  

La jeune femme chercha sa main, elle était encore bien épuisée. Dans un moment de tendresse, il lui caressa la joue ce qui eut pour conséquence de la réveiller. Elle ouvrit les yeux et constata sa position. Elle eut un gros mal de tête, elle se releva mais esquissa une grimace.  

- Ça va ? demanda le nettoyeur.  

- J’ai mal à la tête.  

Ryo s’écarta et se leva pour regarder ses pupilles.  

- ça à l’air d’aller au niveau de tes pupilles. Tu es sûre que tu ne veux pas aller voir le Doc ?  

- Non ça va aller Ryo.  

- Je vais te chercher une aspirine.  

- Merci.  

Il revint avec un verre d’eau et un cachet à avaler. Il la regarda et lui demanda :  

- Je vais quand même demander à Doc de passer.  

- Tu y tiens, demanda-t-elle avec une mauvaise grâce.  

- Oui, comme ça je serais fixé, je ne voudrais pas que tu aies un truc grave Sugar Boy. Je culpabiliserais.  

- Ok. Si tu insistes tant.  

Doc préconisa à Kaori de se reposer, mais il semblait préoccupé. Dans un geste presque invisible il lui signifia qu’il voulait lui parler. La jeune femme ne vit rien et discutait avec Kazue.  

Ryo monta sur le toit pour fumer et le professeur le rejoignit bientôt.  

- Qu’est ce qui se passe Doc ?  

- C’est Kaori qui m’inquiète.  

- Tu as dis qu’elle allait bien tout à l’heure.  

- Physiquement oui… mais psychologiquement. Que s’est-il passé exactement ?  

Le vieux monsieur insista sur « exactement » il voulait une réponse, alors Ryo lui expliqua la mission de sa partenaire, mais il lui cacha les mots qu’il lui avait craché à la figure.  

- je suppose… Il y a autre chose Ryo même si la tentative de viole est déjà déroutant, il y a autre chose.  

Le nettoyeur soupira, décidément il ne pouvait pas cacher grand chose au vieil alcoolo qui l’avait tant aidé par le passé.  

- Je lui ai dis des mots…  

- Du genre ?  

- C’était avant que je ne sache pour la mission… j’ai cru qu’elle avait une aventure sérieuse et je lui ai dit des choses horribles…  

- Dis voir ?  

Ryo lança sa cigarette dans le vide et lui dit :  

- Je lui ai demandé combien elle avait été payée…  

- Tu as sous-entendu que…  

- …  

- Comment as-tu pu l’insulter de la sorte ! Enfin tu connais Kaori !  

- je sais…  

Et le pire songea le nettoyeur, c’était qu’il en avait remis une couche alors qu’il savait qu’elle travaillait pour Saeko. Il savait ce qui lui avait pris, c’était la jalousie. Il était affreusement jaloux du fait que la jeune femme se soit habillée de manière si provocante pour quelqu’un d’autre que lui, pire pour plusieurs autres hommes. Elle n’était pas allée jusqu’à travailler dans un cabaret avec un habit de lapin mais ce n’était pas loin, tout du moins à ses yeux.  

Il ne voulait pas que son ange tombe dans la catégorie « fille facile » d’ailleurs il savait qu’elle ne l’était pas.  

- De toute façon elle ne me pardonnera pas de si tôt ! Déclara l’homme affligé par son comportement idiot.  

- Alors là Ryo ! Avoue que tu l’as bien cherché ! C’est normal qu’elle soit furieuse contre toi, enfin tu as insinué qu’elle vendait ses charmes !  

- …  

- En plus ! Elle a pas besoin de les vendre ! Elle est trop belle et sexy surtout depuis ces dernières semaines, n’importe qui lui offrirait le paradis.  

- …  

- Quand vas-tu bouger ?  

Le nettoyeur eut un sourire ironique et dit :  

- De toute façon même si je la suppliais à genoux elle ne voudrait plus de moi.  

- En attendant, je l’ai trouvé un peu dépressive alors fais attention.  

- Qu’est ce que tu entends par la ?  

- Et bien, je ne voudrais pas qu’elle fasse une bêtise…  

Ryo ne suivait que trop bien les pensé de cet homme et il lui dit :  

- C’est impossible, Kaori ne peut pas avoir l’intention…  

- Je te dis seulement mes impressions.  

- Que suis-je sensé faire ?  

- Peut-être que partir tous les deux, loin de la ville et que tu sois là pour elle et pas contre elle.  

Sur ce petit dialogue, le sexagénaire redescendit, Ryo les rejoignit quelques minutes plus tard au moment ou Kazue et le Doc allaient partir. Le nettoyeur ne sauta même pas sur la jeune femme, il lui dit :  

- Hum Kazue…  

- Oui ?  

- Est-ce que tu pourrais rester avec Kaori le temps que je fasse une petite course ?  

- Bien sûr.  

- Je reviens dans une petite heure.  

Ryo sortit et ses pas le conduisirent au seul endroit ou il arrivait à se questionner : le cimetière ou reposait son meilleur ami. Il restait là contre un arbre, le regard posé sur cette tombe, il ne disait rien et pourtant des milliers de questions trônaient dans sa tête. C’était sur ce lieu qu’il prenait des décisions pour leur futur.  

Cela faisait un moment qu’il savait que ça ne pouvait pas rester comme ça plus longtemps. Pendant des années il avait pensé que se séparer physiquement de sa partenaire, la renvoyer dans le monde des vivants était la solution, seulement, l’expérience de l’avoir vu se faire embrasser l’avait refroidi. Il ne voulait pas qu’elle voit, qu’elle embrasse, qu’elle fusionne avec un autre homme que lui.  

Le nettoyeur se sentait égoïste mais il voulait la garder près de lui malgré tout, malgré son incapacité à s’exprimer.  

Plusieurs jours passèrent depuis l’accident, Ryo tournait dans leur appartement comme un loup en cage.  

- Mais arrête ! Ryo ! Tu me donnes le tournis.  

Le nettoyeur sursauta et la dévisagea et lui demanda :  

- Comment va ta jambe ?  

- Beaucoup mieux merci.  

- Je me disais qu’on pourrait peut-être sortir…  

- Sortir ? et ou ? et pourquoi faire ?  

- Pour se reposer, je pensais qu’on pourrait passer un peu de temps dans le chalet de Miki et Falcon.  

- Tu es sérieux ?  

- Oui.  

- Tu es prêt à t’enfermer avec moi dans un espace clos pendant une semaine ou plus ?  

Le nettoyeur avala sa salive, il n’avait pas pensé à ça comme ça. Il finit cependant par acquiescer. C’était un risque qu’il prenait, il allait devoir redoubler d’efforts pour ne pas lui sauter dessus.  

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