Capitolo 3 :: Compte à rebours

Pubblicato: 04-07-07 - Ultimo aggiornamento: 04-07-07

Commenti: Merci beaucoup pour vos reviews les misse c'est sympa :) Chapitre suivant en ligne la semaine prochaine normalement :) Bonne lecture et biz :)

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-Je vois...Une vendetta familiale, fit Ryo sans quitter du regard la nuque de son interlocutrice, guettant le moment opportun de passer à l’acte. Plus que quelques secondes et…  

Armant le chien de son revolver, Ouititi eut un sourire sadique et s’apprêta à faire feu lorsqu’elle sentit qu’on l’agrippait fermement par les cheveux. Elle tourna le visage vers son adversaire, prête à riposter. A à la vision du rongeur velu dressé debout sur ses pattes arrière sur l’amas de caisses derrière elle, ses yeux s’écarquillèrent d’effroi et elle poussa un hurlement strident. Voilà la fenêtre d’action qu’attendait Ryo pour réagir ! Bandant tous ses muscles, il se jeta soudain sur Ouititi, qui trop surprise, n’eut pas le temps d’esquiver l’attaque.  

Tous deux roulèrent au sol.  

Dans un nuage de poussière, l’arme de poing échappa à la jeune femme tandis que Ryo lui décochait un magistral crochet du droit. Lui qui d’ordinaire ne frappait jamais les femmes faisait une exception cette fois-ci. Mais Ouititi n’avait pas dit son dernier mot et, bien que sonnée, esquiva les mains du nettoyeur qui s’escrimait à la plaquer sous lui cherchant à lui immobiliser les poignets. Ouititi sentit la poigne de Ryo se refermer sur elle, il prenait l’avantage. Elle savait parfaitement qu’elle n’aurait pas le dessus si elle luttait à corps à corps avec lui, il fallait absolument qu’elle lui fasse lâcher prise et rapidement ! Un coup de genou dans l’estomac fit merveille et Ryo desserra un peu son étreinte en grognant.  

Telle une anguille, Ouititi en profita pour lui échapper et se remit prestement sur pieds et fila direction les échafaudages, comptant sur sa vitesse de course pour semer le nettoyeur dans ce dédale de poutrelles. Ryo ramassa l’arme de la jeune femme et rageant, s’élança à sa poursuite.  

Arrivée avant Ryo, Ouititi avait eu tout le loisir de repérer les lieux. Puisque son adversaire se montrait des plus opiniâtres, il ne lui restait plus qu’à déclencher le compte à rebours et forcer Ryo à s’occuper de sauver la vie de sa partenaire, s’il y parvenait. Et quand bien même s’il réussissait à arrêter le décompte, elle avait tout prévu pour qu’ils n’en réchappent pas.  

Les fenêtres étaient toutes condamnées et piégées, impossible donc de s’enfuir par là. Restait la porte d’entrée du hangar mais d’une seule pression sur le boitier dissimulé dans sa poche, tout exploserait. Elle avait particulièrement soigné la dose de C4 qu’elle y avait dissimulé dans la serrure.  

S’ensuivit un combat acharné entre les deux nettoyeurs où ni l’un ni l’autre ne parvenait à prendre l’avantage, Ryo faillit même basculer dans le vide mais réussit à se rétablir in extrémis. Ha ça oui, cette fille était coriace, il pouvait au moins lui reconnaitre ça !  

Mais alors qu’elle s’échappait de nouveau et fuyait vers le toit, Ryo fit feu la touchant deux fois de plein fouet et elle bascula dans le vide, mortellement blessée. Le nettoyeur se jeta en avant et tendit la main juste à temps pour saisir le boitier de télécommande déclenchant la bombe reliée à son ange avant que ce dernier ne s’écrase au sol.  

Il inspira profondément et se releva.  

Ouititi gisait à terre, elle avait atterri sur le dos et s’était visiblement mal reçue, comme en témoignait la grande tache de sang qui se répandait autour de son corps brisé. Ryo n’eut pas une once de pitié pour elle. Après tout, c’est elle qui avait voulu l’entrainer sur ce terrain et puis il avait plus urgent à faire : Kaori !  

-Quel est le code pour désamorcer cette saleté ! Aboya-t-il essoufflé par tous les efforts physiques qu’il avait du fournir.  

Ouititi se contenta d’un sourire énigmatique pour toute réponse et ferma les yeux, définitivement.  

Ryo, frustré de ne pas avoir obtenu le code jura et se précipita vers Kaori.  

-Ryo ! S’écria sa partenaire soulagée de le voir revenir certes tout sale mais apparemment indemne. Elle est ?  

-Hors d’état de nuire et pour de bon, maintenant enlevons tout cet attirail fit-il avec un sourire et en effleurant de sa main chaude la joue de la jeune femme.  

Ce simple geste avait pour but de lui insuffler du courage et cela fonctionna à merveille, Kaori lui sourit bravement en retour. A l’aide d’un tournevis posé sur une caisse à quelques mètres de là, il entreprit de lentement dévisser le socle du petit boitier métallique. L’air alentour était chargé d’électricité, aucun des deux nettoyeurs n’osaient parler, une peur commune les enveloppant.  

Ryo grimaça à la vue des fils de toutes les couleurs entremêles dans un joyeux fouillis.  

Kaori avait, grâce à Umibozu, une certaine connaissance des mécanismes de mise à feu de ce type d’engins. Elle savait qu’il suffisait de couper un fil pour stopper net le compte à rebours et désamorcer la bombe. Pourtant, ce mécanisme ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait pu voir auparavant. Idem pour Ryo qui avait eu maintes fois l’occasion de désamorcer des bombes mais ces dernières se composaient toujours de deux fils isolés soit de couleur rouge et bleu ou jaune et vert et pas comme c’était le cas ici de fils violets et noirs.  

-Ryo ?  

Son partenaire ne répondit pas trop concentré sur la décision à prendre. Oui, il fallait en couper un des deux mais bon sang, lesquels ?  

Voyant le mutisme de son partenaire, Kaori se mit à paniquer, une sourde terreur s’empara d’elle…mais pourquoi donc ne réagissait-il pas ? Kaori réitéra sa question d’une voix faible cette fois-ci.  

-Ryo ? Dis-moi ce qui cloche, je…  

-J’ai besoin d’un tout petit peu plus de temps, rétorqua t-il en s’efforçant d’afficher un visage serein à sa partenaire mais celle-ci n’était pas dupe, Ryo doutait de lui !  

-Tu…tu ne sais pas, n’est-ce pas ?  

-Je vais trouver, finit par avouer le nettoyeur en inspectant tour à tour les deux fils. Ne t’inquiète pas Kaori, je vais te sortir de là, promit-il en levant les yeux vers elle et croisant son regard paniqué.  

Kaori hocha la tête en signe d’acquiescement et se tut, laissant son partenaire les tirer d’affaire une fois de plus. Il avait besoin de calme et de silence pour officier.  

La jeune femme retint sa respiration lorsqu’il s’empara de son canif de poche et le plaça sous le fil noir. Il hésita une seconde puis le sectionna d’un coup sec. Aussitôt le compte à rebours s’emballa et les minutes défilèrent à toute vitesse.  

-Merde ! Bon ok, c’était donc bien le violet que j’aurais du couper. Pas de panique, on recommence ajouta-t-il d’une voix étrangement calme en la circonstance.  

Kaori ferma les yeux alors que l’horloge indiquait qu’il ne leur restait plus que deux minutes. Mon dieu ! Ils n’allaient tout de même pas mourir ici ? Ils ? Non, rectification, Lui avait encore le temps de ficher le camp en vitesse et de sauver sa peau …  

-Ryo, pars ! Cria-t-elle en refoulant de son mieux ses larmes. Vas-t-en, ! Tu peux encore y arriver, tu cours plus vite que moi et…  

-Tu plaisantes j’espère ? Hors de question que je te laisse ici ! Et puis, on n’est pas encore fichus, garde confiance !  

-Je ne veux pas te condamner toi aussi, ! Je t’en prie Ryo !  

Ryo ne répondit pas. Non qu’il n’entendait pas et ne comprenait pas les suppliques de Kaori mais tout son être et son esprit étaient concentrés sur ce maudit fil violet. Calant sa respiration sur les battements de son cœur, il glissa sa lame juste en dessous du fil et à l’instant où il le trancha net ses lèvres chaudes se posèrent tendrement sur celles de sa partenaire, scellant d’un baiser le destin qui allait être le leur, quel qu’il soit. Il ne restait plus qu’une poignée de seconde avant que la bombe placée sur Kaori n’explose.  

A suivre... 

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