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Capitolo 5 :: Indiscrétion... Pubblicato: 25-07-07 - Ultimo aggiornamento: 11-08-07
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--- Quelques semaines plus tard - Appartement de Ryo, 15h00 ---
« Bon sang Ryo ! Ouvre-moi ! »
Aucune réponse
« C'est ce qu'on va voir...»
L'homme se dirigea au bout du couloir. Il ouvrit la fenêtre en grand et s'agrippa au cadre avant d'escalader le mur. Au bout de quelques efforts, il atterrit sur un balcon qui donnait sur l'autre façade de l'immeuble. Il dépoussiéra son costume qui était à la base d'un blanc immaculé.
« Je vous jure alors ! Qu'est ce qu'il ne faut pas faire... »
Lentement, il s'approcha de la porte-fenêtre et l'ouvrit délicatement. Sa progression fut arrêtée nette par un homme accroupi à sa hauteur. Celui-ci pointait un magnum en direction de son visage.
« Mick... à quoi tu joues...»
L'américain leva les bras en signe d'apaisement.
« Attends Ryo... Ne le prends pas comme ça ! Je voulais juste prendre de tes nouvelles... »
« Tu vois, je vais très bien, tu peux donc déguerpir ! »
Ryo rengaina son arme avant de retourner à ses occupations. Mick attendit que Ryo fut éloigné de la porte-fenêtre pour s'introduire dans son appartement. Il était bien décidé à ne pas baisser les bras même si Ryo pouvait être parfois très renfrogné... En entrant, il vit le désordre monstre qui régnait dans la pièce.
« Ryo... tu pourrais faire un effort... c'est une infection ici ! Mais, qu'est-ce que tu fabriques ? »
Le nettoyeur était en train d'imprimer des tracts. Mick en saisit un et lut l'inscription : "Recherche jeune et jolie jeune femme en tant que détective privée et plus si affinités :-p ..."
« Tu vois bien, je recherche une nouvelle partenaire qui sera douce et aimable avec moi ! »
Des corbeaux volaient autour de la tête du blondinet.
« Je ne comprendrais jamais les Japonais...»
Il s'approcha de plus près et inspecta son oeil au beurre noir.
« Ça va ? Tu n'as pas trop mal ?»
« Tu es mal placé pour me poser cette question...»
« Mais tu l'avais mérité... Ce que tu as fait à Kaori est inadmissible ! »
« ... »
Effectivement, il n'y était pas allé de main morte. Lorsque que Mick sût ce qui s'était passé, il avait déboulé chez Ryo et l'avait frappé sans prévenir.
« Au fait, ça fait un moment qu'on ne t'a pas vu au Cat's.. Alors forcément je m'inquiète. Tu as beau dire que tout va bien, je sais qu'au fond tu es malheureux comme les pierres ! »
« Désolé, mais ce n'est vraiment pas facile de dégoter une nouvelle partenaire, je n'ai pas vraiment le temps en ce moment...»
Mick se prenait la tête en signe de lassitude et bougonnait dans son coin :
« J'espère pour toi que cette fille en valait le coup... Tu as vraiment tout gâché...»
« Comment ? »
« Rien, rien... Je me demandais juste, qui pouvait être cette fameuse jeune femme.. Celle que tu as osé emmener dans ta chambre, sous le nez de Kaori, c'est tout...»
Attaquer ce sujet n'enchantait guère Ryo.
« Tu ne devrais même pas être au courant alors mêle-toi de ce qui te...»
Mick attrapa Ryo par le col de sa chemise et le fixa avec perversité.
« Allons, allons.. Depuis quand tu me caches tes sorties nocturnes... Je la connais ? »
« Evidemment que non... Si tu veux que je te donne son numéro de téléphone, c'est hors de question ! Tu es assez grand pour te trouver de la compagnie ! »
« Je le sais parfaitement ! Pour qui tu me prends ! Tu crois que je ne suis pas capable de me débrouiller seul ? »
Ryo avait le chic pour toucher le point sensible, l'habitude sûrement...
« Apparemment non... Mais je comprends que tu veuilles prendre exemple sur l'Etalon de Shinjuku, ça ne m'étonne pas ! »
Mick était hors de lui :
« Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! J'ai plus de succès que toi ! Pourquoi les femmes voudraient d'un dragueur de pacotille comme toi ! Moi je les fais rêver... Toi tu les révulses ! »
« Je suis sûr que Kazue serait ravi d'entendre certaines histoires à ton sujet... dont la fois où tu draguais nu dans la boîte avec une plume dans le...»
Mick avala difficilement sa salive
« C'est bon, c'est bon... Mais si tu lui dis quoique se soit, tu es un homme mort ! »
« Alors occupe-toi de tes affaires... »
Ryo le regardait d'un air triomphant. Il venait de lui clouer le bec. Mais Mick ne voulait pas en rester là :
« Sois gentil... sinon tu n'auras pas de nouvelles de Kaori...»
Ryo manqua un battement lorsque Mick prononça ce prénom fatidique. Il l'avait vu... Il lui avait sûrement parlé... Elle était donc toujours à Tokyo.
Mon dieu ce que Kaori pouvait lui manquer. Parler d'elle était un supplice cependant il mourrait d'envie de connaitre la suite...
« Ça m'est égal, si tout se passe bien pour elle c'est le principal... »
« Oh arrête toutes ces histoires Ryo... allez, demande-moi comment elle va ! »
« Mick, ça suffit. Si tu continues, je mets mes menaces à exécution ! »
Mais Ryo n'avait plus vraiment envie de plaisanter. Plus il évoquait ce sujet, plus il se sentait irrémédiablement attiré dans un gouffre sans fin.
« Bon, bon, bon, très bien Ryo... Je n'insiste pas ! »
« ... »
« Sinon, je te propose un petit deal »
« De quel genre ? »
« Ce soir, on compare notre pouvoir attractif sur les femmes et je te prouverais que tu ne fais pas le poids ! »
Ryo en tomba à la renverse
« Tu n'as pas froid aux yeux ! Et Kazue dans tout ça ? »
« T'inquiètes, ce soir elle a un rendez-vous. Je suis donc libre comme l'air ! A nous les petites poulettes ! »
L'américain bondissait comme un enfant de 4 ans à qui on aurait exaucé tous ses voeux.
« Un rendez-vous ? A ta place, je me ferais du souci...»
« Si tu veux tout savoir, elle est avec Miki... J'aurai bien proposé à Umi mais, dès qu'une fille s'approche de trop près, sa tête ressemble à un volcan prêt à rentrer en éruption, alors, y'a plus que toi ! »
« On se demande d'ailleurs comment cette tête de poulpe a fait pour tomber sur une fille comme Miki... C'est une grosse perte pour l'Etalon que je suis...»
« Arrête ton char... et viens te mesurer au plus beau lover de tous les temps »
Ryo capitula devant ce Don Juan envahissant. Tant qu'il n'accepterait pas ce foutu pari, il pouvait faire une croix sur sa tranquillité.
« Pffff... Si tu insistes... »
--- 23h00 ---
Le soir même, nos deux compères reprirent leur bonne vieille habitude. Ryo devait bien avouer que cette sortie lui changeait les idées. Ces dernières semaines avaient été un calvaire. Il savait que cela n'allait pas être évident, mais maintenant qu'il était au courant de la présence de Kaori à proximité...
Dans son for intérieur, la joie de la savoir tout près était mêlée au désespoir de ne pas pouvoir l'approcher, lui parler. C'était une épreuve de plus à surmonter. Au fond, il aurait préféré qu'elle disparaisse à jamais. Cela aurait été net et radical.
Depuis qu'elle l'avait quitté, les ténèbres l'entouraient de nouveau. Les missions qu'il effectuait, n'étaient plus appréhendées de la même manière. Mourir lui était égal et ses ennemis n'avaient plus aucune chance de survivre. Il passait la plupart de son temps à s'entraîner dans la salle de tir et à boire pour ne plus penser... Il recherchait ces moments d'euphorie qui étaient le seul moyen pour notre nettoyeur de se sentir quelqu'un d'autre. Un autre qui n'aurait jamais laissé cette femme lui glisser entre les doigts, un autre qui ne l'aurait jamais fait autant souffrir.
Elle s'était insinuée dans son coeur malgré toutes les barrières qu'il avait dressées. Toutes ses pensées convergeaient vers elle même lorsque celles-ci n'avaient aucun rapport, la moindre excuse suffisait... il songeait à son sourire... ses grands yeux noisettes... ses...
« Ryo, il y a une rumeur qui court dans le milieu à ton sujet... »
« Il y en a toujours eu... ça ne sera pas la première, ni la dernière... »
« Mais celle-ci ne te ressemble pas... ou plutôt elle me fait penser à un homme que j'ai connu, il y a longtemps, aux Etats-Unis. »
Ryo savait de quoi il faisait allusion.
« Depuis quand tu fais attention a tout ça... »
« Parce que ça me semble tout à fait plausible. Tu passes des moments difficiles en ce moment, mais sache que pour Kaori ça l'est autant... »
« Mick je t'ai déjà dit des dizaines de fois de me lâcher la grappe avec Kaori, c'est pas vrai... Oh ! Mademoiselle ! Attendez ! Je vous trouve charmante, ça vous dit de boire un verre avec moi et mon ami, je vous promets une soirée torride ! »
Ryo se fit encore remballer en beauté pas cette jeune femme.
« Tenez ! Prenez ça ! »
Il se releva difficilement avec l'empreinte du talon aiguille sur sa joue.
« A ce rythme-là, Ryo, je vais gagner mon pari...»
« Tu rigoles j'espère, c'est quoi cette marque sur ton front, on dirait le nom d'un sac à main... Vuton, non Vuitton ! »
Ryo fut pris d'un irrésistible fou rire. Il avait cette faculté d'éviter, avec adresse, tout sujet tendancieux.
« je n'ai pas dit mon dernier mot... Regarde Ryo ! Je t'emmène dans le nouveau temple des soirées chaudes de Tokyo et là, prépares-toi au carnage... »
Une nouvelle discothèque venait d'ouvrir dans le quartier de Shinjuku. La foule s'amassait devant l'entrée et la file d'attente était interminable.
Grâce à une bonne dose de persévérance et après un nombre incalculable de gifles ( c'est pratique une file d'attente ! ) ... Nos deux professionnels arboraient, sur la piste de danse, une allure animale, prêts à bondir sur tout ce qui portait une mini-jupe.
Ryo s'approcha du bar pour observer de plus près les nouvelles serveuses quand son regard fut attiré par la présence d'une personne inattendue... Ce fut la consternation ! La surprise passée, il s'élança brusquement sur la piste de danse et saisit violemment Mick par sa veste de costard. Tous les regards étaient braqués sur eux.
« Tu le savais ! »
« M.. Mais.. Quoi ? »
« Elle est là ! En ce moment même ! C'est la raison pour laquelle tu m'as emmené ici ! »
« Qui ça ? Ryo ! Arrête de me secouer dans tous les sens ! »
« Kaori ! Imbécile ! »
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