Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 04-01-19

Mise à jour: 17-01-19

 

Commentaires: 14 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Comment trois mots peuvent changer une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "L'annonce" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L''annonce

 

Chapitre 2 :: chapitre 2

Publiée: 07-01-19 - Mise à jour: 07-01-19

Commentaires: Bonjour voici le chapitre 2 Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 2  

 

Ryo s’adonnait à son activité favorite dans les rues de Shinjuku : la chasse à la jupe et à la personne qui la portait. Malheureusement, le froid qui envahissait les rues de Tokyo avait refroidi la plupart des jolies jeunes femmes et le peu qui passait était pressé, cherchant le cadeau à offrir. Le lendemain, la Saint Valentin le laisserait seul et désoeuvré… Une pointe de dépit au coeur, il traîna des pieds jusqu’au Cat’s Eye.  

 

Fidèle à lui-même, il fit une entrée acrobatique et atterrit en caleçon sur la massue de Kaori qui s’était interposée entre lui et son objectif final : Kasumi.  

 

- Alors joli coeur, tu l’avais oublié ma massue ?  

 

Il se dégagea l’air de rien en s’époussetant. Il embrassa Miki sur la joue. Celle-ci n’en revenait toujours pas. Depuis qu’elle avait annoncé sa grossesse, il n’avait plus rien tenté pour l’approcher. Parfois elle en était vexée à son grand désarroi. La plupart du temps, elle en était soulagée : Umi cassait moins de vaisselle et elle moins de plateau…  

 

- Alors ma belle, ça pousse ?  

 

Elle lui adressa un sourire resplendissant, sincèrement touchée qu’il s’intéressât à elle.  

 

- Oui, comme tu le vois. On me dirait qu’ils sont deux que ça ne m’étonnerait pas…  

 

Un grognement se fit entendre. Umi était un peu plus pâle que d’habitude.  

 

- Ben alors Umi chou ça ne va pas ? Tu as peur d’être dépassé par deux petits bambins.  

 

- Tais-toi et bois ton café !  

 

Kaori s’était réinstallée à son siège au bar à côté de Miki et elles avaient repris leur conversation tranquillement, veillant discrètement Ryo qui tournait autour de Kasumi, la baratinant, lui promettant une nuit d’amour avec l’étalon de Shinjuku… Apparemment Kasumi se débrouillait très bien pour calmer les ardeurs du jeune homme qui finit par se rasseoir à côté de sa coéquipière, penaud, mouillé et les pieds en compote…  

 

- Alors l’étalon, aucune jument en vue ?, railla Kaori, qui sous couvert de moquerie, cachait tant bien que mal sa jalousie de ne jamais avoir droit aux attentions de son partenaire…  

 

- Très drôle venant de quelqu’un qui n’a jamais vu le loup…  

 

- A qui la faute ?… murmura-t-elle, aux bords des larmes, mais personne ne sembla l’entendre car, au même moment, Miki poussa un cri, les deux mains sur son ventre. Falcon se précipita à ses côtés, Kaori se tenait près d’elle et Ryo était scotché sur son siège, anxieux.  

 

- Ca ne va pas ? Miki ? Réponds ! Miki ?  

 

Un sourire éclatant vint fendre son visage et elle prit la main de son mari et la posa sur son ventre.  

 

- Il bouge, Falcon, dit-elle émue aux larmes. Et en effet, il devait bouger : quelques secondes plus tard, le colosse au coeur tendre tomba à la renverse, sous le regard attendri de sa femme et le sourire goguenard de son ami.  

 

- Ah Umi … un peu de tendresse dans un corps de brut et tout court-circuite…  

 

- Ryo… soupira Kaori exaspérée. Elle essayait tant bien que mal de se protéger des émotions qui l’assaillaient. Sa patience mise à rude épreuve supportait de plus en plus difficilement les enfantillages de Ryo. Depuis deux mois, elle prenait sur elle pour ne pas montrer à ses amis les sentiments honteux qui la secouaient. Alors elle affichait un sourire plaqué or toute la journée et s’endormait en pleurant tous les soirs. Toutes ces années d’attente et de montagnes russes sentimentales l’avaient éprouvée.  

 

Soudain, elle vit Miki prendre sa main et la poser sur son ventre. Elle n’eut pas le temps de réagir.  

 

- Il faut que tu le sentes Kaori. C’est tellement merveilleux.  

 

Figée, la jeune rouquine ne pouvait qu’attendre et prier pour que le bébé ne bouge plus pendant un moment. A la grande joie de sa mère, elle le sentit : c’était irréel, une légère poussée sous sa main, comme un effleurement. Miki s’extasiait de bonheur, Kaori eut l’impression de sombrer dans un abîme sans fonds et les larmes sortirent d’elles-mêmes.  

 

- Tu l’as senti, Kaori ? C’est émouvant, non ?  

 

Miki se méprit sur les larmes de son amie. Kaori força un sourire sur ses lèvres et acquiesça, essuyant ses larmes. Elle sentait le regard de Ryo dans son dos, perçant. Si une personne savait ce qu’elle vivait à ce moment-là, c’était lui. Et il le savait : il était le seul à deviner la tension qui émanait de son corps, à voir la façon dont elle agitait discrètement ses mains comme si elles la brûlaient, et il devinait sans le voir le désespoir qui hantait son regard…  

 

- Bon, trop d’hormones féminines envahissent l’endroit. Je m’en vais voir à la gare si un travail nous attend de préférence une jolie jeune femme en détresse, mokkori comme il faut.  

 

Il avait haussé la voix et se frottait les mains avec un air pervers sur la fin de la phrase. Kaori se tourna vivement vers lui, l’air sévère.  

 

- Dans tes rêves ! Tu n’iras pas seul là-bas. Si on a une cliente, tu la feras fuir.  

 

- Mais non je me montrerai prévenant et attentionné, comme je sais si bien le faire… dit-il avec un petit rire et un filet de bave aux lèvres… Kaori s’approcha de lui en rage mais il se sauva en courant.  

 

- Viens ici que je t’attrape, toi !  

 

Kaori sortit à sa suite telle une furie laissant leurs amis médusés.  

 

Après avoir passé le coin de la rue, elle tomba sur Ryo qui l’attendait. Elle fut tellement surprise que la massue disparut de ses mains. Soudain, la lumière se fit dans son esprit et elle comprit son manège.  

 

- Tu as fait exprès, avoue.  

 

- Moi, je ne vois pas de quoi tu parles, dit-il en haussant les épaules. Elle sourit. Voilà elle était à nouveau en haut d’une montagne russe… en attendant la chute… Soudain, le poids de ces derniers temps lui retomba sur les épaules et son sourire s’effaça.  

 

- Kao, prends ça.  

 

Il lui tendit un émetteur. Elle lui lança un regard interrogateur.  

 

- Tu as besoin d’une journée en solo pour réfléchir. Bon petit soldat comme tu es, tu n’oseras t’imposer alors je te l’impose. Interdiction de rentrer à la maison tant que tu n’auras pas les idées au clair.  

 

- Mais je dois faire le ménage, la cuisine, aller voir le tableau…  

 

- Pas aujourd’hui… Je le ferai. Je te demande juste de garder l’émetteur, je veux savoir où tu es si quelque chose arrive.  

 

Elle regarda l’objet, indécise. Elle avait besoin de souffler, c’est vrai. Et qu’il le lui dise aussi, ça la touchait. Elle accrocha l’émetteur à la bretelle de son soutien-gorge discrètement.  

 

- Merci, Ryo.  

 

- De rien, partenaire.  

 

Il la força à se retourner et la poussa en avant. Elle fit trois pas, s’arrêta et se tourna vers lui. Elle le regarda longuement puis repartit doucement. Il ne sait pourquoi, son regard fit naître une boule au creux de son ventre et il se demanda s’il avait bien fait. Il haussa les épaules et repartit chez lui. La journée serait longue…  

 

Kaori marcha longtemps sans savoir où elle se dirigeait. Elle arriva devant la stèle de son frère. Son errance avait au moins eu le bienfait de lui vider la tête.  

 

- Bonjour, aniki. C’est une belle journée aujourd’hui.  

 

Elle resta longtemps juste assise devant la pierre à ressasser les souvenirs : les moments heureux avec Hide, sa rencontre avec Ryo, l’entrée de Falcon puis Miki dans leur vie, sa relation particulière avec Mick… Elle avait perdu une famille et en avait retrouvé une autre. Elle était bien parmi eux, elle savait qu’elle pouvait compter sur eux tout comme elle ferait tout pour eux. Ils faisaient tous leur vie, tous sauf elle et Ryo. Seulement Ryo ne cherchait rien dans la vie et surtout pas à s’attacher et elle était éperdument amoureuse de cet homme. Personne d’autre ne trouvait grâce à ses yeux.  

 

Elle allait avoir 27 ans. Il était temps pour elle de se poser les vraies questions et de ne plus poursuivre cette fuite en avant aveuglément. Elle inspira profondément pour calmer les tremblements soudains qui l’assaillaient. Elle s’imagina Hide devant elle, calme et serein, ce grand frère qui la connaissait mieux que personne, à part peut-être Ryo… Elle se calma un peu. Que lui aurait-il dit ?  

 

Il lui aurait demandé ce qu’elle attendait de la vie. Kaori réfléchit. Que voulait-elle ? Vivre avec quelqu’un en qui elle aurait confiance et qui passerait toutes ses nuits avec elle, avoir des enfants de cette personne. Elle ne s’attendait pas à une vie simple, mais ce qu’elle demandait était loin de lui paraître démentiel : un compagnon et des enfants à aimer. Elle voyait parfaitement qui était ce compagnon.  

 

Le seul souci, c’est que lui ne voulait pas la même chose. Elle savait qu’il l’aimait, profondément certainement, qu’il le cachait derrière toute une façade faite d’indifférence et de pitrerie mais ces sentiments perçaient parfois la carapace à travers de petits gestes comme le fait de l’avoir poussée à bout et la faire sortir du café tout à l’heure. Elle savait aussi qu’il ne voulait pas l’exposer plus vis-à-vis du milieu. Pour elle, le danger ne serait pas beaucoup plus grand. Elle acceptait le risque si cela signifiait pouvoir être avec l’homme qu’elle aimait. Lui non.  

 

Là était le nœud du problème. Qu’était-elle encore prête à endurer afin de réaliser son rêve avec cet homme ? Combien de semaines, de mois ou d’années d’attente ? C’était sans compter le fait qu’il puisse être tué avant ou elle… Elle écarta cette dernière pensée. Se recentrant sur la question, elle soupira et essaya de faire taire la douleur qui s’insinuait dans son coeur. Elle ne voulait plus attendre : elle connaissait Ryo. Il ne reviendrait jamais sur sa décision. Il l’aimait mais il n’en ferait jamais une relation réelle et elle n’aurait rien. Si elle continuait ainsi, elle se contenterait des miettes d’affection qu’il lui donnerait et, honnêtement, cet amour la portait autant qu’il la détruisait.  

 

Il fallait que ça cesse. Si elle voulait ne serait-ce que toucher du bout du doigt une partie de ses rêves, elle devait… faire évoluer les choses. Elle resta encore une heure sur la tombe de son frère à peser le pour et le contre de sa décision, à envisager les conséquences puis rentra, s’arrêtant sur le chemin pour faire quelques courses.  

 

Lorsqu’elle rentra, Ryo bavait sur un magazine. En fait, ça faisait des heures qu’il tournait en rond en attendant son retour. Il avait plusieurs fois checké sa position et s’était dit qu’elle devait avoir vraiment besoin de se vider la tête pour être restée si longtemps au cimetière. Il avait réprimé par deux fois l’envie de l’y rejoindre, se disant que, lorsqu’elle souhaiterait en parler, elle le ferait. Foi de Ryo, lorsque Kaori avait quelque chose à dire, elle ne s’en privait pas… Dès qu’il avait senti son aura, il s’était jeté sur le canapé et prit la première revue. Il tourna à peine la tête lorsqu’elle pénétra dans la pièce.  

 

- Tu ferais bien d’aller te changer. Tu as les fesses humides.  

 

- Je vais faire à manger d’abord.  

 

- Non, va te changer. Le pantalon collé ne fait qu’accentuer la grosseur de ton derrière ! Ca me coupe l’appétit !  

 

Il s’était déjà préparé au châtiment, l’attendait même avec impatience mais rien ne vint… Il regarda dans la cuisine mais Kaori n’était plus là. Inquiet, il se leva et alla jusqu’à sa chambre. Elle était là. Il n’entendait rien de particulier. Un bruit de tissu glissé, une porte d’armoire qui se referme.  

 

- Kaori ?  

 

- J’arrive dans deux minutes.  

 

Il faillit insister mais quelque chose le retint… Il s’éloigna de la chambre.  

 

Elle revint et prépara le repas. Ils mangèrent en silence et lorsque Ryo se leva pour partir, elle le retint par la main.  

 

- Il faut que je te parle.  

 

- Maintenant ? J’ai…  

 

- Oui, Ryo, maintenant.  

 

A son air sérieux, son regard déterminé, il se rassit et la regarda. Elle prit une profonde inspiration pour calmer les tremblements de sa voix et, en lui tendant une enveloppe, lui dit :  

 

- Je pars.  

 

Il la dévisagea, attendant qu’elle prenne son air moqueur et lui dise « je t’ai bien eu ». Mais rien. Il regarda l’enveloppe dans ses mains et l’ouvrit. Elle ne mentait pas : elle avait son billet d’avion pour New York.  

 

- Tu vas voir Sayuri ?  

 

- Je pars Ryo. Laisse-moi aller jusqu’au bout, s’il te plaît, dit-elle en le voyant prêt à objecter. Elle prit sa main : elle avait besoin de garder le contact avec lui.  

 

- Je n’en peux plus d’attendre. Je t’aime Ryo. Je veux faire ma vie avec toi, j’aimerai avoir des enfants avec toi mais je sais que ce n’est pas possible, que tu ne veux pas et pourquoi. Je respecte ta décision.  

 

Elle sentit ses doigts se resserrer autour des siens, ce qui l’encouragea à continuer.  

 

- Je veux avancer et ne pas tout abandonner. Mais je ne veux pas non plus regretter. Alors si tu as bien regardé le billet, tu auras vu qu’il est daté du 4 avril. C’est dans sept semaines. Dans sept semaines, je quitte ta vie, je quitte le milieu, je serai à l’abri au loin avec Sayuri. Donne-moi ces sept semaines. Laisse-nous nous aimer pendant ce temps, une semaine par année partagée. C’est tout ce que je te demanderai. Je n’attends pas ta réponse ce soir. Prends le temps d’y réfléchir.  

 

Elle se leva et contourna la table pour sortir. Il l’arrêta en la retenant par le poignet mais ne la regarda pas. Son annonce lui avait fait mal, très mal. Il se sentait perdu et en colère contre le destin.  

 

- Qui te dit que tu ne changeras pas d’avis, que tu seras vraiment prête à prendre cet avion ?  

 

- Quoiqu’il arrive, je le prendrai. Ca me fera du bien de voir Sayuri et une coupure nous fera du bien à tous les deux. Mais que ce soit clair, je n’ai pas l’intention de revenir, si c’est ce qui t’inquiète.  

 

Elle retira doucement sa main et s’éloigna mais pas assez pour ne pas l’entendre dire :  

 

- Non, ma douce, ce qui m’inquiète, c’est que tu ne reviennes pas…  

 

C’est le coeur lourd qu’ils se couchèrent ce soir-là...  

 

 


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